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 Culpabilité

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Ephyse
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Ephyse


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MessageSujet: Re: Culpabilité   Culpabilité - Page 3 EmptyJeu 20 Juil - 7:47

Chapitre 35 : Retour de vacances

L’âtre de la cheminée restait désespérément vide. Personne n’en était sortit, pas depuis que Remus avait disparu devant lui dans un tourbillon de flammes vertes en direction de la gare de Londres, ce qui c’était produit il y a une demi-heure. Harry fixa le feu qui ronronnait doucement jusqu’à en avoir mal aux yeux de les garder si longtemps ouverts, puis il se frotta les tempes d’un geste las et se laissa tomber sur les coussins qui recouvraient le sol. Jamais il ne s’était senti un jour aussi inutile. Dans un brusque accès de fureur, il envoya rageusement voler un cousin en soie à l’autre bout de la pièce. Pourquoi le tenait-on éloigner ! Après tout, c’était grâce à lui que l’on savait que Voldemort attaquait la voie 9 ¾ !

Avec un soupir résigné, Harry se passa la main dans les cheveux et contempla d’un œil absent le bureau désert de son professeur de défense contre les forces du mal. Et dire que la veille, il était si impatient de rentrer à Poudlard. Cauchemar de merde ! Merlin, il aurait du reconnaître les signes, anticiper la vision ! Comme l’an passé, lors de l’examen d’histoire de la magie, il avait senti une fatigue irrésistible le prendre, et il s’était endormi sur le canapé du salon de Remus, tandis que ce dernier nettoyait sommairement la petite cheminée de son appartement qui les mènerait à la gare. Et le rêve avait commencé. Des images nettes, précises de la voie sorcière, du Poudlard Express et de ses amis entrant dans le train. Puis huit silhouettes cagoulées s’étaient lentement glissées sur le quai. L’image s’était alors assombrie, et des cris avaient raisonné dans les ténèbres. Des plaintes affreuses, comme il n’en avait jamais entendu, et une terreur sans nom l’avait saisi quand il avait reconnu parmi les hurlements la voie de Hermione. Et peu à peu, par-dessus les cris de douleur, un rire suraigu s’était élevé. Celui de Voldemort.

Une douleur intense l’avait réveillé, et il avait réalisé qu’il était à terre, la main sur sa cicatrice, au bord de la nausée. Remus était penché sur lui, inquiet. Le brun avait trouvé la force de refouler son malaise et s’était redressé en tremblant pour expliquer ce qu’il avait vu au lycan. Remus avait réagi rapidement en relevant Harry et en lui tendant sa petite urne contenant la poudre de cheminette.

« Dans mon vieux bureau du collège. Maintenant ! » ordonna-t-il sèchement à son ancien élève.

Harry avait obéi et atterri dans la cheminée de Néréa, encore plus nauséeux et affaibli qu’avant, devant son professeur qui le menaçait de sa baguette d’un air légèrement surpris. Le brun n’avait pas même pas eu le temps d’expliquer la raison de son arrivée inattendue, Remus était apparu derrière lui et avait, en quelques mots, informé l’Italienne de la situation. Le beau visage brun de la jeune femme avait repris son expression impassible, et d’un simple hochement de la tête, sans un regard pour Harry, elle avait quitté son bureau de son pas gracieux et rapide. Puis, comme s’il était une sorte de quantité négligeable, le survivant avait reçu l’ordre assez sec du loup-garou de rester dans ce bureau, de n’en bouger sous aucun prétexte. Et malgré les énergiques protestations du jeune homme, Remus avait maintenu sa décision.

« Tu tiens à peine sur tes jambes Harry. » avait-il dit calmement avant de se saisir d’une poignée de poudre de cheminette.

Et il était parti, laissant le brun à sa colère et sa frustration. Mais en une interminable demi-heure, la fureur de Harry avait considérablement diminué, faisant place à l’inquiétude. C’était presque insupportable, cette attente. Et il ne pouvait rien faire pour soulager son trop plein d’angoisse, il était coincé là, dans cette salle ridiculement petite, incapable d’aider, de se montrer utile à quelque chose.

La porte s’ouvrit enfin, et Néréa entra dans son bureau, une petite fiole à la main. Harry se leva d’un bond et couru la rejoindre.

« Alors ? » s’enquit-il. « Ils sont revenus ? Est-ce qu’ils vont bien ? Je peux les… »

« Tes amis ne sont pas encore là, Harry. » coupa-t-elle doucement. « J’ignore quand ils reviendront, mais en attendant leur retour, il va falloir te soigner. »

Le jeune brun fronça les sourcils : « Me soigner ? Mais… »

« La vision que Voldemort t’a imposée à l’air de t’avoir durement éprouvé. Après avoir parlé à Albus, je suis allée voir votre infirmière, qui m’a donné ce fortifiant. » Elle secoua légèrement la fiole qu’elle tenait.

« Je n’en ai pas besoin ! » grommela Harry, tout en sentant un léger vertige le prendre.

D’un geste autoritaire, Néréa lui prit le bras et le força gentiment à s’asseoir sur les coussins, s’installa près de lui puis lui tendit le remède.

« Prends le Harry. Après cela, j’aurais quelques questions à te poser. »

En soupirant, il se saisit de la fiole et en avala le contenu amer d’une traite. Le mal de crâne et la fatigue cessèrent instantanément. Le jeune homme s’étira de bien-être et allait remercier son professeur quand il réalisa qu’elle l’observait attentivement, le regard flou, les lèvres légèrement entrouvertes. Harry sentit son cœur s’accélérer et oublia, l’espace d’un instant, ce qui se passait à King’s Cross pour se perdre dans ses yeux mauves qui l’admiraient si ouvertement. Un mélange étrange de désir, de gêne et d’excitation l’envahit si rapidement qu’il en eut le souffle coupé.

« Néréa. »

Merlin ! Il ne s’était même pas rendu compte qu’il avait chuchoté son nom. Il se gifla mentalement de l’avoir fait quand il vit la lumière dans les yeux de l’Italienne s’éteindre aussi vite qu’elle était apparue.

« Dis moi ce que tu as vu très exactement dans ta vision s’il te plaît. » demanda-t-elle d’une voix neutre.

Harry rougit, à la fois vexé et soulagé de la voir se comporter comme si rien ne s’était passé. Mais il ne s’est rien passé ! Juste un stupide regard que j’ai peut-être imaginé ! Il secoua la tête pour faire taire cette petite voix moqueuse et se concentra pour répondre au mieux à sa question.

Après avoir écouté attentivement son histoire, Néréa hocha la tête pensivement.

« Alors comme ça, Voldemort a choisi de te faire entendre le cri de ton amie Hermione. Il doit savoir que tu tiens beaucoup à elle. »

Harry avala la boule douloureuse qui s’était formée dans sa gorge : « Vous croyez qu’il a fait ça pour m’attirer dans un piège, comme il l’a fait l’an dernier, avec Sirius ? »

« Non. Il sait déjà que Dumbledore ne te laissera plus l’occasion de commettre l’erreur de l’année passée. A mon avis, cette vision servait davantage à t’effrayer, à te montrer qu’il peut s’en prendre à ceux que tu aimes, et qu’il le fera sans doute. »

Il eut un rire un peu tremblotant : « Juste pour m’effrayer ! Ça ressemble à ce qu’a dit la Harpie, la nuit d’Halloween. Juste un avant-goût de ce qui arrivera après. »

« Elle t’a vraiment dit ça ? » demanda précipitamment la brune. Quand il hocha la tête, Harry vu une ombre de perplexité se dessiner sur ses traits fins. « C’est étrange que Voldemorts envoie tant de ses partisans se sacrifier pour… un avant-goût de ce qu’il compte faire plus tard. Etrange et inquiétant. » murmura-t-elle.

Le sang quitta le visage du jeune homme à ses paroles. Il n’avait jamais pensé à cela ! Voldemort avait en effet subit de lourdes pertes, beaucoup trop pour la simple libération d’une dizaine de Mangemorts. En étouffant un juron, il mit les coudes sur ses genoux et posa son front contre ses mains glacées. Il se souvint de Hermione et des recherches secrètes qu’elle faisait avec Wotan. Peut-être qu’il était déjà trop tard, peut-être que Voldemort avait déjà trouvé cet objet, que tout ce qu’ils faisaient ne servait à rien. Et dire que ses amis étaient en danger en ce moment même, et qu’il était obligé de rester là, incapable d’aller les aider !

« Merde ! Mais à quoi ça peut me servir d’être connecté à Voldemort si je vois tout venir trop tard, si je ne peux aider personne ! » grommela-t-il.

Un petit rire étrangement triste raisonna soudain dans la pièce et Harry redressa brusquement la tête. Néréa souriait, pour la première fois depuis qu’il la connaissait. Elle devait être encore plus jeune qu’il ne le pensait, vingt ans tout au plus. Le survivant remarqua une fossette sur sa joue gauche, qui dénotait curieusement dans la symétrie parfaite de son visage. Harry la trouva éblouissante. Son membre se réveilla d’un coup de sang, presque douloureusement, et il sentit sa gorge se serrer quand elle leva élégamment une main pour lui ébouriffer gentiment les cheveux.

« Je suis navrée que tu penses ceci, Harry. » murmura-t-elle en se mordant les lèvres. « Mais tu as tors de croire que ce lien est inutile. Il t’a déjà permis de sauver la vie du père de Ronald, et peut-être celle de tes amis aujourd’hui. »

« Je n’ai rien vu aujourd’hui. » marmonna-t-il. « Rien que Voldemort ne m’ait montré volontairement. »

« C’est vrai. Mais ça changera bientôt, j’en suis persuadée. Tu as déjà accompli d’énormes progrès Harry. J’ai confiance en toi. » termina-t-elle dans un sourire, la main sur la joue du jeune homme.

Le survivant sourit à son tour, reconnaissant, et osa enfin affronter le regard de l’Italienne. Soudain, dans un craquement brusque, la cheminée s’embrasa de vert et une silhouette apparue dans l’âtre. L’espace d’un instant, Néréa et Harry demeurèrent immobiles, la main du professeur toujours sur la joue de l’élève, sous le regard étonné de Luna. Puis la cheminée s’illumina à nouveau et Harry sentit les doigts qui le caressaient se retirer vivement de son visage tandis que Ginny apparaissait à son tour, percutant la serdaigle.

« Ouille ! Luna, ne reste pas dans la cheminée s’il te plaît ! » marmonna la rousse en se frottant le front.

L’Italienne se leva gracieusement pour aller à la rencontre des deux jeunes filles. Harry se mit débout plus lentement et maladroitement, les joues en feu. Luna le regardait toujours de ses yeux gris perle écarquillés. Il remarqua alors que la blonde était couverte de suie et d’une épaisse poussière noire, tout comme Ginny.

« Ginny ? Luna ? Pourquoi êtes vous venues ici directement ? » demanda Néréa.

« Et où sont Ron et Hermione ? » ajouta soudain Harry, remarquant l’absence de ses deux meilleurs amis. « Ils étaient avec vous, je les ai vus dans mon rêve. Est-ce qu’ils… »

« Je ne sais pas ! » coupa violemment Ginny. Puis elle répéta d’une voix éteinte : « Je n’en sais rien du tout. »

Un silence lourd s’installa, que leur professeur brisa doucement :

« Expliquez nous ce qu’il s’est passé en attendant plus de nouvelles. »

Ginny se laissa tomber sur les coussins en soupirant et Luna cligna de yeux pour reprendre son air absent habituel, puis s’assit près de la rousse.

« Tout s’est passé si vite. » murmura Ginny. « Ils sont arrivés juste avant que le train ne parte. Des Mangemorts. J’ai ouvert un passage dans le sol, et on s’est caché sous le train, tous les quatre. J’avançais droit devant et je n’ai pas remarqué tout de suite que… que Ron et Hermione n’étaient plus là. »

« Ginny a voulu aller les chercher, mais un des Mangemorts regardait déjà sous les rails. » dit Luna. « Alors, nous sous sommes cachées dans la soute à charbon. »

Ginny poussa un grognement dégoûté : « Je n’arrive pas à le croire ! Je suis restée planquée, sans rien faire ! »

« Je ne crois pas qu’on aurait pu faire grand chose. » dit doucement Luna en essuyant son visage avec son écharpe rose. « L’an dernier, on a déjà eu beaucoup de chance au ministère. »

La rousse eut un rire étranglé et cacha son visage dans ses mains pour étouffer un sanglot. Luna lui passa un bras autour des épaules dans un geste de réconfort et laissa la jeune fille pleurer sur son épaule. Harry partageait la détresse de Ginny. Lui aussi était rester à l’abri alors que ses amis étaient en danger. Il ressentait la même honte, la même colère, et surtout la même peur que la sœur de Ron.

« Ronald et Hermione vont bien, j’en suis sûre. » murmura doucement Luna. « Le professeur Lupin doit déjà les avoir trouvé. »

« Vous avez vu Remus ? » demanda Harry.

Ginny se redressa en reniflant, puis répondit d’une vois étonnamment ferme : « Oui. C’est lui qui nous a dit d’aller directement dans ce bureau, que tu y serais. Il voulait que l’on te rassure un peu je crois, mais je me demande si ça a vraiment réussi. » dit-elle avec un petite sourire sarcastique.


Dernière édition par le Jeu 20 Juil - 7:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Culpabilité   Culpabilité - Page 3 EmptyJeu 20 Juil - 7:47

Harry hocha machinalement la tête et déglutit difficilement, avalant la boule d'anxiété qui l’empêchait de respirer. Il espérait ne pas avoir à supporter une fois de plus une longue attente avant d’avoir des nouvelles de Ron et Hermione, il trouvait cela intenable, et Ginny aussi, à en juger par la façon dont elle commençait à se mordiller les ongles. Néréa fit apparaître quelques tasses et une théière fumante, emplissant la pièce de l’arôme puissant d’une infusion aux agrumes. C’était presque surréaliste, de voir la rousse, le visage noirci de suie et sillonné des traces de ses larmes, accepter poliment la tasse que leur professeur lui offrait alors qu’elle ignorait encore ce qui était arrivé à son frère. Harry dut se mordre les joues pour ne pas rire nerveusement devant cette scène, quand un nouvel éclair vert le fit sursauter. Ron venait d’apparaître dans la cheminée.

« Ron ! » s’écria Ginny en se levant d’un bond.

Mais son frère l’ignora et retourna vers l’âtre de la cheminée pour cueillir dans ses bras Hermione, qui le suivait de quelques secondes. Les jambes de la brune tremblaient légèrement et elle s’agrippa aux roux pour ne pas tomber. Le jeune homme la cala délicatement contre lui, comme s’il craignait de la briser en la serrant trop fort. Néréa s’approcha doucement du couple et posa sa main gracile sur l’épaule d’Hermione.

« Doloris ? » demanda-t-elle.

La mâchoire serrée, Ron hocha la tête. Devant cette confirmation, Harry eut un léger vertige. Il savait le mal que faisait le sort impardonnable, la sensation d’agonie pure qu’il provoquait. L’espace d’un instant, il imagina Hermione en train de le subir, en train de se tordre de douleur, de hurler sa souffrance, et une rage noire l’envahit.

« Qui ? » demanda-t-il sourdement.

Il croisa les yeux bleus de Ron, brillants de colère : « Bellatrix Lestrange. Sous le regard bienveillant de Malfoy senior. » siffla-t-il.

Harry serra les poings et détourna le regard : « J’aurais du être là, avec vous. »

« Moi aussi. » murmura Ginny en s’approchant d’eux. « J’aurais du revenir et… »

« Certainement pas ! » coupa brusquement Ron. « Tu as fait exactement ce que tu devais faire : te mettre en sécurité ! Et puis » ajouta-t-il précipitamment en voyant les sourcils de sa sœur se froncer de colère, « Lupin est arrivé à temps, même si j’aurais préféré que cette salope de Lestrange n’ait pas le temps de lancer le Doloris. »

Harry fut étonné que Hermione ne réprimande pas Ron de sa grossièreté, mais quand la jeune femme sourit tendrement à son petit ami et cajola sa joue, il en resta bouche bée de stupéfaction.

« Ce n’est pas le professeur Lupin qui a empêché Lestrange de me torturer plus. » chuchota-t-elle à un Ron rougissant.

« Pas Lupin ? » s’exclama Ginny en lançant un regard étonné à son frère. « Mais alors que… »

« C’est Ron ! » coupa Hermione avec un sourire excité. « Il s’est transformé en animagus ! »

Un silence surpris accueillit ces paroles, que le rire de Ginny brisa.

« Alors tu ne te vantais pas quand tu disais être bon en métamorphose humaine ? J’arrive pas à le croire, c’est vraiment… vraiment bien. » conclut-elle avec un sourire heureux.

Ron, les oreilles écarlates, cacha très mal son sourire stupidement fier quand la belle Néréa lui présenta ses félicitations. Harry ne put s’empêcher de se demander si Hermione, qui avait toujours réussit à comprendre et à faire les choses plus vite que ses deux amis, n’était pas un peu jalouse de voir son petit ami devenir animagus avant elle. Mais son sourire semblais sincère, et Harry lut dans ses yeux ambrés une véritable admiration. Il donna une tape amicale dans le dos de Ron en riant gaiement.

« Bravo vieux ! Est-ce que tu as des poils aussi roux que tes cheveux quand tu te transformes en ours ? » demanda-t-il avec un sourire taquin.

Son ami le regarda d’un air faussement dégoûté tandis que Hermione levait les yeux au ciel, amusée, et que Ginny faisait remarquer qu’il n’y avait aucun mal à avoir le pelage roux.

« Est-ce que c’est pour ça que tu as su que les Mangemorts arrivaient dans notre wagon, Ronald ? Parce que tu devenais déjà ours et que tu les as entendus venir ? »

La voix douce et claire de Luna raisonna dans la petite pièce. Tous se tournèrent vers elle, interdits. Harry lança un regard en coin à Ron. Le jeune homme avait l’air incroyablement gêné et ne cessait d’ouvrir et de fermer la bouche comme un poisson hors de l’eau. Harry compris que les sens de son ami lui avaient sans doute permis de sentir les Mangemorts arriver avant qu’ils ne s’attaquent à eux. La question de Luna avait donc de quoi mettre mal à l’aise Ron, qui devait garder secrètes ses nouvelles capacités.

Heureusement pour le roux, leur professeur intervint rapidement et changea de sujet.

« Est-ce que Remus enverra d’autres élèves dans mon bureau ? »

« Non. » dit précipitamment Ron. « Il enverra les autres dans la cheminée de l’infirmerie. »

Néréa hocha la tête : « Allez donc prévenir Madame Pomfresh de cette nouvelle. Et j’aimerais que Hermione passe une nuit là-bas. Subir le Doloris est une épreuve fatiguante, d’un point du vue physique comme psychique, et tu auras besoin de repos. » murmura-t-elle à la brune.

Hermione hocha la tête avec un petit sourire de gratitude, et les cinq élèves sortirent du bureau.

« J’allais oublier ! » s’exclama Ron en franchissant la porte. Sans lâcher Hermione, il fouilla dans la poche de son pantalon et en sortit une enveloppe qu’il tendit à son professeur. « C’est pour le directeur. » expliqua-t-il quand elle s’en saisit. « De la part de Lupin. »

L’Italienne le remercia d’un hochement de tête et, pour la seconde fois de la journée, se dirigea rapidement vers le bureau de Dumbledore.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Ginny en regardant s’éloigner la silhouette de Néréa.

Hermione haussa les épaules en soupirant : « Je n’en sais rien. Peut-être un rapport rapide sur ce qui est arrivé là bas. Le nombre de blessés, de morts, les… »

« Il y a eu des morts ? » s’écria Harry.

« Oui, trois. » confirma Ron dans un hochement de tête. « Le conducteur, un des contrôleurs, et un élève. Un serdaigle je crois. »

« C’est bien ça, un serdaigle. De troisième année. » murmura Luna.

La colère qui l’avait quitté en voyant arriver ses amis presque sains et saufs refit surface. « Mais pourquoi fait-Il ça ! » grogna-t-il entre ses dents. « Ça ne Lui apporte absolument rien ! »

Hermione secoua doucement la tête, lui signifiant qu’elle ne comprenait pas plus que lui les raisons de Voldemort. Il la vit grimacer de douleur à ce simple geste et se serrer contre le torse de Ron. Ce dernier passa une main tendre dans ses cheveux, et Harry réalisa soudain que, pour la première fois depuis que ses amis lui avaient annoncé qu’ils étaient ensemble, Harry ne ressentait en les voyant tous les deux ni rancœur, ni jalousie, ni colère. Il trouva ça incroyablement normal, et bizarrement juste de les voir se soutenir mutuellement, sans en comprendre la raison.

« Ostrica a raison Hermione. » dit doucement Ginny, coupant court aux pensés du sorcier brun. « Tu as l’air épuisée. On va t’accompagner à l’infirmerie. »

Les couloirs étaient déserts, les autres élèves étaient réunis dans la Grande Salle, en train de déjeuner, encore inconscients de ce qui s’était passé à King’s Cross. Le bruit de leur pas raisonnait sinistrement dans le silence un peu tendu qu’ils s’imposaient. Soudain, au détour d’un couloir, Ron se figea et jura sourdement. Harry suivit son regard furieux et vit une silhouette mince cachée dans l’ombre d’une alcôve.

« Malfoy ! » siffla le roux, le visage rouge de rage.

Le blond renifla de dédain et s’approcha d’eux d’un pas nonchalant. Harry eut le pressentiment que la fouine savait pertinemment ce qui venait de se produire à la gare londonienne, sentiment que se confirma dès ses premières paroles.

« Déjà de retour ? Le Poudlard Express ne doit arriver que ce soir pourtant, non ? » demanda-t-il avec un sourire au coin des lèvres. Il haussa un sourcil railleur en contemplant le visage sale de Ginny : « Par Salazar, Weasley ! J’ai toujours pensé que ce n’était qu’un nom ridicule pour une maison, mais il semblerait que vous viviez bel et bien dans un terrier ! Tu aurais quand même pu proposer à ton invité de quoi se laver. » dit-il en montrant Luna d’un mouvement de tête.

Ginny serra les poings, tandis que Ron émit un grognement menaçant en direction du blond qui souriait toujours insolemment.

« Laisse-nous Malfoy ! » dit Harry d’un ton glacial en prenant Ron par le bras et en tentant de le faire avancer.

« Des problèmes pour marcher Granger ? » continua Malfoy, sans prêter attention à Harry. « Un accident sans doute ? »

« Demande donc à ton père, il était là quand c’est arrivé. » dit Hermione en le dévisageant froidement, accentuant encore le sourire de la fouine. « Cela dit, il n’a pas vraiment pu tout voir, le pauvre. » ajouta-t-elle avec une expression faussement désolée.

Le sourire de Malfoy s'éteint : « Le pauvre ? »

« Oui, un coup de poing, ça ne fait jamais de bien. » dit-elle en soupirant. « Mais quand ça vient d’un ours… »

Harry et Ginny éclatèrent de rire. Les yeux gris du blond s’agrandir d’étonnement quand il comprit qui avait frappé son père, et il fixa Ron, le visage déformé par la haine.

« Toi ! Sale belette ! » cracha-t-il.

Le survivant crut un instant que le blond allait se jeter sur Ron pour l’étrangler, mais le serpentard reprit rapidement son sang froid. Il passa une main légèrement tremblante dans ses cheveux impeccablement coiffés et lança un regard méprisant à Hermione.

« La prochaine fois, tu n’auras pas autant de chance sang de bourbe ! Un jour, il n’y aura ni Saint-Potter, ni ton soit disant petit-ami pour te sauver ! »

« Soit disant petit-ami ? » gronda Ron. « Qu’est-ce que tu veux dire par là ? »

Les lèvres fines de Malfoy s’étirèrent dans un nouveau sourire sarcastique : « Aller belette, sois un peu réaliste ! Regarde-toi, et maintenant, regarde-le lui. » dit-il en désignant Harry de la main. « Tu crois vraiment que si elle avait pu choisir, Granger aurait jeté son dévolu sur toi ? »

Ron rougit furieusement et serra si fort les dents que Harry cru que sa mâchoire allait éclater. Hermione se blottit davantage contre le roux, plus pour l’empêcher de se précipiter sur Malfoy que par tendresse.

« Tu ne sais même pas de quoi tu parles, Malfoy. » dit-elle d’une voix un peu essoufflée. « Mais si ça t’intéresse vraiment, j’aime Ron ! »

Le serpentard eut un petit rire moqueur : « Oui, bien sûr, c’est bien connu. Quand on n’a pas ce qu’on aime, on aime ce qu’on a… »

Ron poussa un cri de rage et Harry se précipita sur lui pour le retenir. Mais avant que le roux n’ait eu le temps de faire un pas, Ginny se jeta sur Malfoy et lui donna un coup de poing monumental qui projeta le blond à terre. Ron arrêta de se débattre et regarda, bouche bée, sa sœur qui massait doucement sa main endolorie. Harry se fit la note mentale de ne jamais vexer trop fort la petite rousse, qu’elle devait avoir une droite redoutable a en juger par la lèvre ensanglantée de Malfoy. Cependant, le blond avait plus l’air ahuris que sonné. Il s’essuya la bouche en fixant Ginny d’un regard perdu avant que son visage ne se déforme de fureur.

« Garce ! Tu ne va pas t’en tirer comme ça ! » siffla-t-il en se redressant, baguette à la main.

Mais il se figea soudain à mi-course, accroupi. Derrière lui, Luna le tenait en respect, sa propre baguette pointée sur la nuque du serpentard.

« Je ne crois pas que Hermione soit avec Ron par dépit. » dit calmement la blonde.

Elle avait l’air si sérieuse en affirmant cela que Harry se surprit à sourire. Ron avait l’air toujours aussi ébahi par la scène qui se jouait devant lui, et le survivant comprenait pourquoi. Après tout, ce n’était pas tous les jours que trois filles prenaient aussi passionnément sa défense.

Hermione sourit finement à la fouine : « Tu devrais sans doute partir Malfoy, pendant que tes petits copains sont encore dans la grande salle. Je ne crois pas que tu aimerais qu’ils te surprennent ainsi, à genoux devant Luna, la lèvre fendue par le poing de Ginny. »

Les yeux orageux lancèrent un regard chargé de haine et de dégoût à Hermione, mais Malfoy ne dit rien. Il se leva avec une dignité que Harry admira et s’éloigna d’eux, le pas rapide et raide en direction du dortoir des serpentards.

« Ginny ! » souffla Ron, une fois le blond hors de vue.

Harry laissa éclater le rire qu’il retenait depuis quelques instants : « Jolie droite ! » dit-il à la rousse.

Elle lui fit un clin d’œil complice : « Merci, c’est Charlie qui m’a appris quelques rudiments de la boxe en troisième année. Vous croyez qu’il serait fier de moi ? »

« Et comment ! » s’exclama son frère, un grand sourire aux lèvres. « Et puis, la tête que faisait la fouine quand Luna le maintenait au sol avec sa baguette ! C’était brillant ! »

La serdaigle secoua tristement la tête : « Ce n’était pas très gentil, ce qu’il t’a dit. »

« Malfoy n’est pas quelqu’un de très gentil. » dit Harry en posant une main sur l’épaule de Luna.

Elle hocha doucement la tête, puis ses yeux gris s’embrumèrent de nouveau : « Ronald ? Comment as tu su que c’était Drago Malfoy qui se cachait dans le couloir ? » murmura-t-elle rêveusement. « Tu es voyant ? Est-ce que tu pourrais accorder un entretient à mon père, pour son journal ? Les vrais voyants sont très rares tu sais. »

Harry sourit devant l’obstination tranquille de Luna à savoir pourquoi son ami sentait les choses mieux que les autres. Il entendit près le soupir de résignation de Ron.

« Pas d’entretien Luna, désolé. Mais je t’en parlerai plus tard, quand on reviendra de l’infirmerie. Promis. »
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MessageSujet: Re: Culpabilité   Culpabilité - Page 3 EmptyJeu 20 Juil - 8:06

Chapitre 36 : Rendez-vous

Ce n’était pas la première fois que Ron n’arrivait pas à faire correctement un sort. Même quand il faisait de son mieux, il lui fallait toujours plusieurs essais avant de maîtriser correctement les gestes, les mots, leur intonation. Et la métamorphose était loin d’être son point fort. Mais cette fois-ci, c’était différent. Il avait déjà réussi à se transformer en animagus. Alors par Merlin, pourquoi ne parvenait-il pas à recommencer !

Avec un soupir las, il regarda Skouarn Dû rire devant les longues oreilles pointues de Harry. Son ami, contrairement à lui, progressait un peu plus à chaque nouvelle leçon de magie avancée, tout comme Hermione d’ailleurs. C’était très frustrant de les voir avancer tandis que lui stagnait -non, régressait - depuis plus de trois semaines.

Hermione devait avoir sentit sa colère. Elle arrêta de chercher à transformer son nez en museau et vint s’asseoir près de lui, sur le banc depuis lequel il observait son professeur donner quelques conseils à Harry.

« Tu y arriveras Ron. » dit-elle gentiment.

Il grommela des paroles indistinctes sans oser rencontrer son regard.

« Je t’ai déjà vu te transformer entièrement en ours, on sait déjà que tu peux le faire. » continua-t-elle. « Peut-être que tu devrais essayer de lire Corps et sorcellerie, c’est vraiment passionnant, et… »

« Je n’ai pas besoin de lire ce livre Hermione ! » coupa-t-il un peu plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu. « Ce que je veux, c’est qu’on m’explique pourquoi je n’arrive plus à faire quelque chose que j’ai déjà fait, quelque chose qui m’a semblé presque facile ! »

Hermione haussa les sourcils : « Te transformer en animagus ? Facile ? »

« Oui, pourquoi ? Ça t’étonne tant que ça ? » lui lança-t-il avec un regard fâché.

Les lèvres de la jeune femme se pincèrent, mais elle réussit à contenir sa colère.

« Les métamorphoses humaines ne sont pas réputées comme étant faciles Ron. Beaucoup de sorciers ne réussiront jamais à devenir animagus, ça demande beaucoup de temps, de patience et de travail. Tu le savais très bien quand on a proposé ce projet à Skouarn Dû. »

« Je sais. » murmura Ron en se passant la main dans les cheveux. « Mais pourtant, j’ai réussi. Et je n’arrive pas à comprendre pourquoi je bloque depuis le retour des vacances, et ça m’énerve un peu. »

« Juste un peu ? » demanda Hermione en haussant un sourcil.

Le jeune homme rougit : « Peut-être plus qu’un peu. » Il resta silencieux un instant avant d’ajouter avec un petit sourire contrit : « Pour une fois que j’étais meilleur que toi en quelque chose. »

« Ron ! » s’exclama-t-elle. « Tu es meilleur que moi en des tas de choses ! »

« Vraiment ? Et lesquelles s’il te plaît ? »

« Et bien… Il y a les échecs d’abord, puis le Quidditch bien sûr. Et… et… »

Ron regarda ses joues rosirent en souriant sarcastiquement : « C’est ce qu’on appelle des tas de choses, en effet. »

« Si tu me laissais le temps d’y réfléchir, j’en trouverais plus ! » murmura furieusement Hermione.

La grande horloge du collège sonna, mettant fin aux cours de la journée et à ce début de dispute. Harry les rejoignit le sourire aux lèvres.

« Vous m’avez vu ? J’ai enfin réussi à changer la forme de mes oreilles ! »

Il avait l’air si heureux et fier de lui que Ron, malgré une légère rancœur, ne put s’empêcher de sourire avec lui.

« J’ai vu ça vieux. Mais on se demande toujours de quelle couleur tu seras. »

Hermione pouffa de rire en rangeant ses affaires dans son sac : « Un loup noir, sans doute. Mais c’est vrai que personne n’a vu ton pelage encore. »

« Je n’avais jamais vu des oreilles de loup sans poils. » continua Ron avec un sourire taquin. « C’est plutôt… » Il grimaça comiquement sans finir sa phrase.

Harry toucha machinalement ses oreilles avant d’hausser les épaules en souriant : « Tu n’avais pas l’air très malin toi non plus, avec tous ses poils bruns qui dépassaient de tes vêtements. »

Le roux se renfrogna brusquement en se souvenant qu’il n’arrivait pas à faire plus que ce qu’il savait déjà faire avant les vacances, à savoir transformer sa peau nue en pelage. Ses deux amis remarquèrent son air sombre et n’ajoutèrent rien. Ils terminèrent de rassembler plumes et parchemins puis se dirigèrent vers la sortie, suivant les autres élèves.

« Ron. »

Skouarn Dû s’avança vers eux, son éternel sourire aux lèvres.

« Pourrais-tu rester quelques instants ici ? J’aimerais discuter avec toi, mon jeune élève. »

Le jeune homme hocha la tête, pensant que le korrigan voulait lui parler de ses leçons du soir particulières. Mais quand il vit arriver derrière ses amis la silhouette de McGonagall, il comprit que la conversation tournerait davantage autour de métamorphose humaine.

Ou plutôt d’absence de métamorphose humaine.

Harry et Hermione arrivèrent à la même conclusion que lui. Ils quittèrent prestement la salle de classe après avoir lancé un regard navré au roux.

Ron déglutit péniblement et observa silencieusement les deux professeurs se saluer. Puis Skouarn Dû ferma la porte et demanda à son élève de prendre place sur une des chaises qui faisaient face à son bureau.

Le korrigan s’assit en tailleur sur ce meuble : « Tu dois te douter de la raison pour laquelle tu es ici, je me trompe mon jeune ami ? »

« Non. » marmonna Ron en sentant ses oreilles rougir. « Enfin je veux dire oui, je sais pourquoi je suis là. » Il lança un regard furtif à son professeur de métamorphose, assise en face de lui, et baissa la tête.

« Je dois avouer que j’ai été très surprise. » commença McGonagall. « Surprise et très fière aussi. »

Ron releva la tête, les yeux écarquillés : « Fière ? Mais pourquoi ? »

Elle pinça ses lèvres sévères, comme si elle trouvait sa question déplacée : « Vous êtes encore jeune, Monsieur Weasley, et vous n’avez commencer votre apprentissage dans la métamorphose humaine qu’il y a quelques mois à peine. Il est déjà plus que satisfaisant de voir les efforts et les progrès que Miss Granger, Monsieur Potter et vous-même faites. Mais lorsque Remus m’a parler de votre transformation complète… » La femme lui offrit un de ses rares sourires, un de ceux qu’elle réservait d’habitude à Hermione. « C’est très impressionnant Ronald, croyez-moi. »

Le jeune homme sourit sous le compliment, les joues écarlates, avant de se rappeler qu’il ne parvenait plus à réitérer son petit exploit.

« Je… je n’arrive plus à le faire. » bafouilla-t-il.

Skouarn Dû hocha énergiquement la tête : « C’est ce que j’ai cru comprendre, et c’est pour cette raison que Minerva est ici. Comme tu dois le savoir, tu as la chance d’avoir une grande sorcière comme professeur, capable de se métamorphoser en animal. »

Ron regarda, incrédule, les joues de McGonagall s’empourprer légèrement tandis qu’elle remontait ses lunettes sur son nez avec un raclement de gorge embarrassé.

« Nous voulons essayer de comprendre pourquoi vous ne réussissez plus à effectuer la transformation. » L’Ecossaise repris son habituelle expression impassible et croisa ses mains sur le bureau : « Expliquez moi dans quelles circonstances vous êtes devenu un ours Monsieur Weasley. »

Le roux se tortilla un peu sur sa chaise, mal-à-l’aise devant ce professeur plutôt intimidant.

« C’était… c’était pendant l’attaque des mangemorts du Poudlard Express. Malfoy me maintenait à terre par un sort, et Lestrange… » Son ton se durcit soudain : « Lestrange torturait Hermione avec le Doloris. Je les regardais et j’étais furieux de ne rien pouvoir faire. Tout ce que je voulais, c’était me délivrer du sortilège de Malfoy pour aller l’aider. Alors je me suis transformé. »

McGonagall et Skouarn Dû le dévisagèrent de longues secondes, faisant rougir encore plus le jeune homme.

« Et… c’est tout ? » finit par demander la femme d’une voix éteinte.

Ron hocha la tête en avalant douloureusement sa salive. Il devait avoir fait quelque chose de mal à en juger par la tête de son professeur.

« Ça ne se passe pas comme ça habituellement. En tout cas pas à ma connaissance. » murmura McGonagall.

« Qu’est-ce qui ne va pas dans son récit Minerva ? » demanda le korrigan.

« Devenir animagus est un sort de métamorphose comme les autres. Un sort très difficile sans doute, mais ça ne change rien au fait qu’on ne fait pas ce genre de magie sous le coup d’une émotion, ça demande bien trop de technique ! On ne devient pas animagus parce qu’on se sent en colère ! »

Les oreilles noire de Skouarn Dû se redressèrent : « Parce qu’on se sent vous dites ? ». Son visage se fendit d’un large sourire. « Je crois avoir compris où se trouve le problème de notre jeune élève. »

« Vraiment ? » s’étonna McGonagall en clignant de yeux. Elle lança alternativement un regard à Skouarn Dû et à Ron : « Mais, qu’est-ce… »

« Merci de votre aide Minerva. » s’écria la créature en sautant à terre. « Elle m’a été extrêmement précieuse. »

Le professeur de métamorphose pinça ses lèvres, comprenant qu’on la congédiait poliment, sans lui donner plus d’explications.

« Bien. J’espère que Monsieur Weasley progressera dorénavant. » dit-elle d’un ton sec avant de les saluer et de quitter la salle de classe en claquant la porte.

« Vous l’avez vexée je crois. » souffla Ron.

Skouarn Dû rit doucement : « Elle me pardonnera, ce n’est pas une femme très rancunière, ne t’inquiète donc pas. Et puis, je ne pouvais pas parler de ton don devant elle. »

Comme chaque fois qu’il parlait de ses sens en ces termes, Ron rougit, avant de réaliser pleinement le sens des paroles du professeur.

« McGonagall… Euh, le professeur McGonagall n’est pas au courant ? »

« Non, Albus préfère garder ça secret le plus longtemps possible. Aucun des professeurs n’a donc été informé de ton don. Mis à part les insulaires, bien-sûr. » finit-il dans un murmure.

« Mais pourquoi ne mettre au courant que vous, Wotan et Ostrica? »

Skouarn Dû ne répondit pas immédiatement et s’avança dans la salle, jusque dans l’alcôve où avait travaillé le groupe d’élèves ayant pris pour option les potions.

« Aide moi donc à ranger tout ça, mon jeune ami, pendant que nous discutons. »

Ron s’exécuta et imita son professeur, qui remplissait plusieurs fioles du liquide doré à l’odeur écoeurante de citronnelle qu’avaient préparé les élèves.

« Si tu connais l’histoire des insulaires, jeune Ron, tu dois savoir que les relations entre les trois îles disparues sont assez tendues. Lorsque Albus a appris ta condition, il a m’a immédiatement contacté, estimant sans doute que c’était le choix le plus judicieux à faire pour te venir en aide. »

« Il avait raison. » dit spontanément le jeune homme, avant de rougir furieusement devant le sourire ravi du korrigan.

« C’est très flatteur mon jeune élève, et ça me touche beaucoup aussi ! » s’exclama-t-il. « Albus sera heureux de l’apprendre, il s’est énormément inquiété pour toi. » D’un claquement de main, il fit disparaître le chaudron sale et rangea les derniers ingrédients qui traînaient encore sur la table de travail. « Albus est quelqu’un de bien, qui respecte les autres, leurs traditions, leurs différences… C’est pourquoi il savait qu’en m’invitant à Poudlard, il ne pouvait pas faire autrement que d’accueillir avec moi un représentant de chaque île. »

Ron émit un petit sifflement : « C’est donc si compliqué que ça entre vous ? »

« Tu n’a pas idée mon jeune ami. » dit Skouarn Dû avec un petit rire amer. « Tu comprends donc qu’Albus ne pouvait pas tenir à l’écart qui que ce soit. Nous sommes, avec notre directeur, les seuls à savoir pour ton don, en plus de tes deux amis évidemment. »


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MessageSujet: Re: Culpabilité   Culpabilité - Page 3 EmptyJeu 20 Juil - 8:07

Le roux s’agita nerveusement, se rappelant soudainement d’un détail : « Maître, j’ai… euh, j’en ai parlé à ma sœur, et à une de ses amies. »

« Tiens donc. C’est une drôle de nouvelle… » murmura Skouarn Dû. Cette information n’avait pas l’air de lui plaire, et Ron baissa honteusement les yeux. La créature s’en rendit compte et retrouva le sourire. « Je suppose que je ne peux pas trop t’en vouloir, après tout, tu es le premier concerné et tu as le droit de mettre au courant qui tu veux. Néanmoins, je te conseille d’éviter d’en parler à trop de monde, Albus a ses raisons de vouloir tenir ceci secret, et je les partage.»

Le professeur avait l’air inhabituellement sérieux, et Ron se contenta d’hocher la tête, malgré les innombrables questions qui lui brûlaient la langue.

« Revenons-en à la raison de ta présence ici. » continua plus joyeusement Skouarn Dû. « Je crois avoir compris pourquoi tu n’arrives plus à te transformer en animagus. »

« Vous croyez que c’est à cause de mes sens ? » demanda Ron, se souvenant du départ de McGonagall.

« Exactement ! C’est une conséquence assez inattendue de tes blessures, mais il semblerait que la fureur que tu as ressenti à ce moment là ait au final déclenché ta métamorphose. »

« Pourtant, McGonagall a dit que les émotions ne permettaient pas de faire ce genre de sorts. Et puis, ça n’a rien à voir avec mes sens ! »

« Comme si une émotion ne pouvait pas faire du mal ou du bien… » dit Skouarn Dû avec un petit sourire condescendant. « Rien n’est plus faux jeune Ron, tu le sais parfaitement. L’esprit, le corps, le cœur… tout cela est lié, et encore plus intensément chez toi. »

« Mais alors si c’est si fort chez moi, pourquoi je ne réussis plus à me transformer ? » s’exclama Ron avec un soupir de frustration.

« Parce qu’il faut sans doute plus qu’un peu de colère pour que tes sensations… Mumm, comment dire, orientent tes pouvoirs. Bien sûr, je peux me tromper, mais je crois mon jeune ami que tu devrais cesser d’essayer de retrouver l’état dans lequel tu étais à cet instant là, et d’avantage de concentrer sur la technique, comme tu le faisais avant les vacances. Tu étais très doué. » termina-t-il avec un sourire rassurant.

Ron soupira, à la fois soulagé de savoir la cause de son blocage, et légèrement déçu de savoir qu’il devrait travailler dur pour arriver à redevenir un ours.

Il remercia son professeur et allait partir quand un détail lui revint en mémoire.

« Maître ? Si Wotan et Otrica savent se que vous faîtes avec moi, alors vous devez savoir ce que Wotan recherche avec Hermione. » demanda-t-il plein d’espoir.

Skouarn Dû éclata de rire : « En effet mon jeune ami, je le sais. Mais ne compte pas sur moi pour t’en parler. Demande plutôt à ta jolie compagne, ou au professeur Wotan si le cœur t’en dit. »

Ron referma la porte en bougonnant, se demandant à lequel des deux il serait moins dangereux pour lui de poser la question.

……………………………………………………………………………

La salle commune des griffondors se vidait lentement. Petit à petit, les élèves rejoignaient leur dortoir pour y passer la nuit. Bientôt ne restèrent plus que Ron, Hermione et Harry, assis confortablement sur les fauteuils défoncés installés devant l’immense cheminée de la pièce.

Quand Ron, un peu plus tôt dans la soirée, avait retrouvé ses deux amis dans la grande salle pour le dîner, il leur avait immédiatement relaté la conversation qu’il avait eu avec Skouarn Dû. Hermione avait alors lourdement insisté sur la nécessité pour le roux de lire ce fameux livre, Corps et Sorcellerie, et Ron, de guerre lasse, avait cédé à sa requête.

Le bouquin était énorme. Jamais Ron n’avait fait le projet d’en lire un si gros. D’ailleurs, il ne lui serait jamais venu à l’esprit de commencer un livre dont l’épaisseur voisinait celle de l’Histoire de Poudlard. Il s’en était plaint, évidemment, et Hermione avait consenti, non sans le traiter de gamin, à lire le début de l’ouvrage avec lui.

Et cela faisait maintenant plus de trois heures qu’il l’écoutait lui faire la lecture, lovée dans ses bras.

Harry, qui d’abord avait ri de les voir ainsi, s’était ensuite installé sur le fauteuil près du leur pour écouter la voix de plus en plus éraillée d’Hermione leur parler des origines des métamorphoses humaines, du chamanisme, des métamorphomages…

Ron écoutait assez distraitement, bercé par la voix rauque et basse de la jeune femme, l’esprit un peu ailleurs, bien loin des animagus. Depuis leur retour des vacances, Hermione et lui n’avaient pas vraiment eu l’occasion de se voir en tant que couple. Il lui avait fallu quelques jours pour se remettre pleinement des courbatures provoquées par le Doloris, puis les cours s’étaient enchaînés avec une vitesse stupéfiante, leur laissant peu de temps pour se voir, peu de temps pour se parler.

Il se demanda si au fond, ce n’était pas à cause de lui qu’ils passaient si peu de moments seuls tous les deux. Il se souvenait de la promesse qu’ils s’étaient faite le matin du départ. De discuter. De sexe, avec elle. Et cette perspective qui, sur le moment lui avait paru comme la plus excitante des choses, aujourd’hui le terrifiait. Pas parce qu’il n’en avait pas envie. Godric, il avait rêvé de lui faire l’amour un nombre incalculable de fois ! Il avait simplement peur de ne pas se maîtriser.

Hermione avait l’étrange faculté de lui faire perdre tous ses moyens. Quand il n’était qu’avec elle, son contrôle des sens avait parfois tendance à s’effacer lentement, jusqu’à presque disparaître. Alors que se passera-t-il quand il serait en elle ? La plupart du temps, le seul fait d’y penser le rendait fou, sur le point d’exploser, et il n’osait même pas imaginer ce que serait la réalité. Il n’allait pas tenir deux secondes, il allait être totalement ridicule.

« Ron ? »

Le jeune homme sortit de sa rêverie pour constater que ses deux amis le dévisageaient.

« Ron, tu ne m’écoutes pas ! » s’indigna Hermione. « Et dire que je m’esquinte la voix à te faire la lecture, et que pendant ce temps là toi, tu penses à autre chose ! »

Harry masqua son rire dans une quinte de toux étranglée, avant de se lever en s’étirant.

« Il est taaaaaaaaard. » dit-t-il dans un bâillement. Il sourit malicieusement en observant Hermione, l’air vexé, assise sur les genoux de Ron, tandis que ce dernier essayait de rentrer sa tête dans ses épaules. « Je vais me coucher. » continua le brun en montant les escaliers qui menaient à son dortoir. « Ne l’abîme pas trop Hermione, on en a besoin pour le match de quidditch. »

La jolie brunette marmonna un « bonne nuit », les bras croisés, la mine toujours aussi fermée. Elle avait l’air plutôt en colère et Ron se racla nerveusement la gorge en tentant un sourire penaud.

« Je t’écoutais Hermione, je t’assure, mais… euh, il est un peu tard et j’ai dû commencer à sommeiller. » lança-t-il un peu au hasard.

Elle le fixa d’un air dubitatif, les yeux plissés, avant de lui sourire.

« Tu as tout de même tenu trois heures, c’est bien plus à ce à quoi je m’attendais. » murmura-t-elle, amusée.

Sentant que l’orage était passé, Ron soupira discrètement et la serra un peu plus contre lui.

« Et si on profitait un peu de cette grande salle vide… » chuchota-t-il en dégageant son cou de ses boucles brunes pour y poser les lèvres.

La jeune femme se redressa, les joues rosies : « Excellente idée ! » Elle regarda autour d’elle pour être certaine qu’ils se trouvaient bien seuls et se pencha vers lui : « Est-ce que tu as réfléchi à ce dont on a parlé avant de partir de chez mes parents ? »

Ron gémit intérieurement et tenta tant bien que mal de conserver un visage aussi neutre que possible, en vain à en juger par l’intense chaleur qu’il sentait émaner de ses joues.

« Euh, oui, bien sûr. » dit-il, la voix un peu trop aigue.

Un petit silence embarrassé s’installa, et Ron fut soulagé de voir qu’il n’était manifestement pas le seul à qui cette conversation faisait peur, même si l’appréhension de son amie ne venait certainement pas des mêmes raisons.

« Tu le veux toujours, n’est-ce pas ? » demanda soudain Hermione d’une voix blanche.

Ron cligna des yeux, une fois de plus sidéré par les incertitudes de la brunette. Il s’en voulu d’avoir plus ou moins inconsciemment évité d’être seul avec elle ses trois dernières semaines. Ça n’avait pas vraiment dû la rassurer.

« Evidemment que je veux toujours faire l’amour avec toi ! » s’exclama-t-il avec force.

« Ron, moins fort ! » murmura-t-elle affolée en lançant des regards autour d’eux.

« Evidemment que je TE veux Hermione. » répéta-t-il tout bas. « Mais c’est juste que… » Il s’arrêta, incapable de lui expliquer.

« Juste quoi Ron ? »

Il rit nerveusement et se passa la main dans les cheveux : « Juste que je voudras que ce soit bien. Bien pour TOI. »

Elle le regarda, bouche bée : « Mais… »

« Je sais très bien que la première fois pour les filles, c’est un peu douloureux, et je… j’ai pas envie de te faire mal. »

Il n’osa pas avouer qu’il craignait également ne réussir à se maîtriser que quelques secondes une fois en elle. Question de fierté masculine.

Hermione avait toujours l’air stupéfaite : « Comment peux-tu savoir que la première fois d’une fille est douloureuse ? »

« Oh Merlin ! » Ron couvrit son visage enflammé de ses mains. « Et bien, l’été après ma troisième année… » Merde, il n’arrivait pas à croire qu’il lui raconté ça. « Cet été là, tous les hommes de ma famille ont décidé de me faire la conversation. Chacun leur tour. »

Elle battit des cils de surprise avant de se mettre à pouffer de rire : « Tu veux dire que tu as eu le droit à six conversations ? »

« Non. » grommela Ron. « Juste cinq, Fred et George ont fait la leur ensemble. Elle était presque aussi horrible que celle que j’ai eu avec Papa. »

Hermione pleurait presque à force d’étouffer ses rires et Ron fut heureux d’avoir réussit à lui rendre le sourire. Elle finit par reprendre son sérieux et lui pris tendrement le visage entre les mains.

« Ron, je sais que ça sera peut être un peu douloureux pour moi la première fois. Mais ça ne sera le cas que pour cette fois-ci uniquement. Et puis, même si ça me fait mal, ça sera forcément bien quand même ! »

« Forcément bien ? » répéta-il, les yeux plongés dans son regard ambré.

Elle hocha la tête en souriant : « Ça sera avec toi Ron. »

Ron sentit son cœur se dilater, comme si on lui venait de lui enlever un grand poids qui lui comprimait la poitrine. Il enfouit son visage dans la chevelure ébouriffée d’Hermione et la serra fort contre lui, respirant son parfum épicé, savourant la façon dont son corps complétait si parfaitement le sien. Ça sera bien, elle devait avoir raison. De toute façon, elle avait toujours raison.

Il rit doucement à cette pensée et elle se dégagea doucement, surprise.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

Il secoua la tête avec un sourire : « Rien, rien du tout. Alors, tu veux toujours qu’on discute ? »

« Mumm, tu crois que c’est nécessaire ? » demanda-t-elle. « On pourrait simplement choisir une date ? »

Prévoir une date pour faire l’amour... C’était tellement… Hermione que Ron ne put s’empêcher de sourire.

« C’est d’un romantisme. » murmura-t-il ironiquement.

Il protesta quand elle le pinça légèrement le bras.

« Aie ! »

« Si tu veux du romantisme, on n’a qu’à choisir comme jour la Saint Valentin. » continua-t-elle sans tenir compte du regard courroucé de son petit ami.

« Quoi ? Mais c’est dans plus de trois semaines ! » s’écria-t-il.

Hermione rit devant sa mine d’enfant déçu et impatient.

« D’accord, alors vendredi soir, dans une semaine, ça te va ? »

Il hocha la tête avec un petit sourire satisfait : « Tu sais que ça sera notre premier vrai rendez-vous ? »

« C’est vrai. » concéda la jeune femme après quelques secondes de réflexion.

« Et je sais déjà que je vais conclure avec toi. Attends un peu que je raconte ça à mes frères, il seront fiers de moi, je... Aie ! Mais arrête de me pincer, ça fait mal ! »

« Non mais vraiment, quel goujat tu peux être parfois. » marmona-t-elle. « Tu n’as pas intérêt à parler de quoique ce soit à propos de nous deux à tes frères ! »

Ron massa son bras endolori en souriant. Il n’avait pas mentit à Harry, elle était vraiment ravissante en colère, depuis ses yeux brillants jusqu’à ses joues délicatement rougies. Et dire que dans moins de dix jours, il lui ferait l’amour.

Son sourire devait s’être fait particulièrement idiot puisque Hermione le dévisageait maintenant d’un air suspicieux.

« Ron, tu ne leur en n’as pas déjà parlé, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle inquiète.

Il secoua la tête en riant et l’embrassa. Elle répondit instantanément, et le baiser s’approfondit jusqu’à ce que l’air leur manque.

« J’ai trouvé. » chuchota-t-elle contre ses lèvres le souffle court.

« Trouvé quoi ? »

« Une autre chose où tu es meilleur que moi. Tu embrasses mieux. »

Il rit doucement et l’embrassa encore : « Mumm, pas d’accord. Je suis sûr que tu te débrouilles mieux que moi. »

Elle glissa ses petites mains agiles sous sa chemise pour caresser la peau de son dos et Ron gémit sourdement, se mordant les lèvres pour ne pas faire plus de bruit.

« Il… » Ron ferma les yeux quand la brunette commença à butiner son cou de coups de langue. « Il faudrait une troisième personne pour nous départager, quelqu’un pour nous comparer. »

Il la sentit sourire contre sa peau : « Et cette troisième personne serait une autre femme, bien entendu ? »

« Bien entendu. » confirma le jeune homme en empoignant les fesses de sa compagne pour plaquer son bassin contre le sien, les faisant gémir tous les deux.

« On n’a qu’à dire que l’on est aussi doué l’un que l’autre. » murmura-t-elle en commençant à déboutonner la chemise du roux.

« Un match nul alors ? » haleta-t-il.

« Match nul. » décréta Hermione avant de l’embrasser, mettant ainsi fin à leur conversation.
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