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Ephyse
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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptyVen 30 Juin - 13:40

Chapitre 11 : L'annonce officielle

« Merde ! »

« Professeur vous m’aviez habitué à plus de savoir vivre. »

« Ne joue pas avec moi Tonks, allume plutôt la lumière. »

« D’accord, d’accord mais ne fais pas ton loup grincheux, tu vas réveiller Winky. » Nymphadora murmura un rapide Lumos et découvrit le grand et ténébreux Remus Lupin à plat ventre sur le sol entouré de boîtes multicolores, les cheveux brillants à cause des paillettes qui s’étaient échappé des sacs qu’il transportait. Elle ne put s’empêcher d’éclater de rire alors qu’il essayait difficilement de se relever.

« Peux tu me rappeler pourquoi on fait ça ? »

« Parce que Fred et George nous ont demandé de tout installé pour la fête et qu’on doit bien ça au Weasley vu que tu squattes chez eux depuis bientôt un mois. » Lupin grogna, réunissant les boîtes éparpillés sur le parquet.

« Je dois être trop vieux pour voir l’intérêt d’une nuit blanche à faire la fête, ils ne vont pas revenir avant au moins deux heures. Ils seront trop fatigué pour tout ça. » Il fit un geste vague en direction des sucreries et autres gâteaux que Tonks venait de poser sur la table.

« Par contre si je te propose une nuit blanche pour faire autre chose, tu ne refuserais pas. » Un sourire carnassier apparut sur son visage. Il laissa tomber de nouveau les boîtes, s’avança précipitamment vers Tonks et referma ses bras autour de sa taille.

« Je ne serais jamais trop vieux pour ça, en plus ton parfum me rends fou. Tu sais que je ne résiste pas aux lilas. » Dora se laissa faire, appréciant le contact de son torse puissant contre sa poitrine.

« Bien je pense que si on se dépêche pour tout préparer, il nous restera bien une heure pour d’autres activités. Après tout il faut fêter les réformes, tu as récupérés tout tes droits maintenant. Qu’est ce que tu comptes en faire ? » Il pencha la tête pour lui voler un lent et tendre baiser, il ne se lasserai jamais de son goût vanillé si exotique. Il laissa glisser ses doigts dans sa longue chevelure noir, il n’avait pas souvent l’occasion de la voir au naturel. Il s’émerveillé toujours de sa fraîcheur, de sa jeunesse, ses lèvres glissèrent vers son cou mordillant tendrement la peau découverte de ses épaules.

« Remus, tu perds du temps… » Il poussa un long soupir et sortit sa baguette pour commencer à décorer la pièce. Satisfaite Tonks poussa la table du salon du terrier contre le mur après avoir fait léviter dans un coin tout les fauteuils.

« Tu ne m’as toujours pas dit ce que tu comptes faire. »

« Je pensais que tu avais compris mais bon puisqu’il faut absolument tout te dire… Je vais retirer cette ensorcelante robe rouge, embrasser chaque parcelles de ton corps…. »

« Remus ! » Il sourit à son ton faussement énervé. Cela faisait une éternité qu’il n’avait plus été aussi heureux, il pourrait enfin gagner un vrai salaire, acheter une maison, avoir une famille bien à lui. Il restait encore à informer la jolie jeune femme qui virevoltait dans la pièce qu’elle était condamné à devenir la mère de ses enfants mais c’était un problème qu’il adorerait résoudre.

« Tu veux parler du travail ? Le professeur Dumbledore m’a proposé la place de professeur contre les défenses du mal et je crois que je vais accepter rien que pour voir la tête de Severus lorsqu’il se rendra compte qu’il n’a toujours pas eu le poste. »

« Tu devrais arrêter d’être méchant avec lui. Il est de notre coté je te rappel » Son ton qui se voulait réprobateur était trahit parle large sourire qu’elle arborait

« Oui je sait mais c’est plus fort que moi. Tu sais j’adore quand il fait cette petite grimace qu’il tourne les talons et qu’il quitte la pièce droit comme un i en essayant de garder le peu de dignité qu’il lui reste. » Remus plaisantait bien sur mais la lueur de sadisme au fond de son regard fit exploser de rire Tonks qui était déjà plié en quatre rien qu’à s’imaginer la parfaite description que son mari venait de faire de Severus.

Il mourrait d’envie de lui faire l’amour, il devenait un véritable adolescent en sa présence toujours avide de plus de caresses comme si chacun de ses baisers était le premier. Incapable de résister plus longtemps il la plaqua contre la table qui trembla sous on assaut, elle se contenta de rire réarrangeant une dernière fois les énormes bols de bonbon avant de se retourner pour lui offrir ses lèvres.

Il laissa glisser sa main rugueuse le long de sa gorge découverte, s’arrêtant un instant sur un de seins rond. Tonks se mit à gémir, elle déboutonnait déjà les premiers boutons immaculés que Remus avait étrenné pour le bal du ministère. Elle s’était instinctivement appuyé sur la table, ses jambes enroulées autour de ses fines hanches. Il détacha à regret sa bouche qui dévorer son cou pour reprendre son souffle.

« Je pense qu’on devrait aller dans la chambre. » Dora dessinait de savante arabesque autour de son nombril jouant avec les quelques poils qui descendait encore plus bas dans son pantalon noir. Lupin ne lui répondit pas, il se contenta de lui agripper les fesses pour la presser contre son sexe déjà dur depuis de longues minutes avant de sortir de la pièce tout en continuant à explorer sa peau vahiné.

En un instant Tonks se retrouva contre les épaisses couverture de leur lit, Molly se faisait un devoir de recevoir dignement tout ses invités et elle devait s’avouer qu’après de longs mois en missions il était bon de retrouver un vrai lit. La pièce avait son odeur si masculine après tout c’était sa chambre depuis longtemps, il avait installé de nombreuses bibliothèques qui témoignait de son amour des livres. Les murs étaient du plus simple des beiges égayaient par de jolies paysages, seul l’énorme verrou qui fermait le grand placard du fond était témoin de la condition de son occupant.

Sans même se rendre compte, elle était nue jusqu’à la taille, Remus contre elle, léchant consciencieusement la moindre parcelle de sa peau dorée. Ses doigts trouvèrent instinctivement ses cheveux un peu trop long l’encourageant ainsi à continuer alors qu’il s’était mis à mordiller ses tétons tendues. Elle savait que dans quelques instants la bête monterait en lui, le rendant incroyablement rude, pressé et sexy. Tonks tira sur les bouts de tissus qu’elle pouvait atteindre pour essayer de le déshabiller, raclant au passage ses ongles sur les muscles tendus de son dos. Il grogna contre son ventre, aspirant la peaux tendre juste au dessus de sa petite culotte.

Il se redressa en arrachant presque sa chemise, Tonks s’assit s’attaquant aux boutons de son pantalon avide de sentir sa peau nue contre la sienne. Il était mince et très pâle; sa peau marbré de cicatrice était adoucit par le duvet qui recouvrait ses cuisses puissantes. Elle pouvait sentir le moindre de ses muscles encore incroyablement dessiné pour un homme de bientôt quarante ans.

Loin d’être impassible Lupin tirait sur le bas de la robe pour dévoiler de longues jambes. Ils se mirent à rire en se débattant avec les derniers morceaux de tissus qui les recouvraient ; Remus se prenant les pieds dans le caleçon que Dora avait descendu jusqu’à ses genoux. Il s’amusa à la chatouiller alors qu’il cherchait des yeux une baguette, il n’aurait plus eu le courage de se retenir si il se laissait aller contre elle maintenant.

Agacé de ne pas voir sa baguette, il sortit du lit totalement nu à la recherche de se maudit bout de bois, du coin de l’œil il apercevait Tonks qui retenait un fou rire pendant qu’elle retirait sa culotte.

« Je devrais peut-être me mettre à la contraception moldue, ça t’éviterait de devoir t’arrêter. »

« Je devrais surtout me souvenir de garder ma baguette en vue. » il était à genoux, fouillant les poches du pantalon qu’il venait d’abandonner. Si occupé dans ses recherche qu’il n’entendit pas Tonks arriver derrière lui avant qu’elle ne lui donne une claque retentissante sur les fesses. Surpris Lupin se releva pour se retrouver enfermé entre les bras de sa compagne, ses seins ronds et ferme contre son dos, ses mains autour son sexe. Il la sentit se mettre sur la pointe des pieds pour chuchoter à son oreille.

« Si je me souviens bien, tu l’as laissé dans le salon juste à côté de la mienne. »

« Merde… »

« Professeur voyons. Montrez le bon exemple. Je suis si jeune et innocente. » Elle sourit contre sa nuque en l’entendant grogner, elle avait commencé un lent va et viens autour de son membre dressé, instinctivement il suivait ses mouvements de ses hanches.

« Dora… si tu continues, je ne serais jamais capable de retournez au rez de chaussée. »

« Alors n’y retourne pas. » Lupin se retourna précipitamment, il plongea son regard dans ses yeux noirs pour chercher le sens de sa déclaration. Elle ne pouvait pas vraiment vouloir un bébé de lui, pas maintenant alors qu’il venait à peine d’être considéré comme un homme, alors qu’ils n’étaient ensemble que depuis six mois.

Il était hypnotisé par son sourire, Lupin caressa du bout des doigts ses lèvres avant de glisser sa main entre ses seins pour reposer sa paume contre son ventre.

Comme pour répondre à sa question muette, elle acquiesça doucement de la tête, Remus ouvrit la bouche prêt à lui poser un millions de questions, à demander si elle était sure de vouloir se lier à lui si définitivement alors qu’il ne pouvait l’épouser avant plusieurs mois, avant que ses lois ne soient définitivement voté mais elle le fit taire en posant un doigt sur sa bouche qu’elle remplaça rapidement par ses lèvres.

Ils se dévoraient totalement perdu dans les bras l’un de l’autre, après quelques pas ils se laissèrent à nouveau tomber en travers du lit. Peau contre peau, bouche contre bouche, leur mains se promenaient librement sur leur corps. Il l’aurait prise sur le champs, la bête en lui s’étant réveillé au contact de son sexe chaud et humide contre le sien mais il refusait de faire ça à la va vite. Il voulait faire l’amour, donner peut-être la vie. Remus se laissa glisser à nouveau vers son ventre, tombant à genoux sur le sol, les jambes dorés de Tonks drapé sur ses épaules. Il avait une vue imprenable sur son sexe orné d’à peine quelque boucles sombres, il embrassa son genoux en tournant juste sa tête avant de remonter vers l’intérieur de ses cuisses entrouvertes. Il essayait d’ignorer la voix dans sa tête qui lui ordonnait de la dévorer encouragé en cela par les longs gémissements de Dora qui s’était légèrement soulevé pour attirer sa tête encore plus loin entre ses cuisses.


Dernière édition par le Jeu 14 Sep - 12:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptyVen 30 Juin - 13:41

Autant pour se calmer que pour la satisfaire, il glissa son doigt dans son vagin avant de remonter vers ce petit bout de chair tout doux qu’il titilla tendrement. Il ne fallut pas longtemps pour qu’elle en demande plus gigotant ses hanches pour plus de contact, il déposa sa langue contre son clitoris, il ne voulait que la lécher délicatement mais incapable de se retenir, il suça et aspira avidement, enivré par les cris de plaisir que laissait échapper Tonks. Il enfonça deux doigts profondément dans son vagin qui se contracta immédiatement.

Elle sentit à peine ses lèvres se poser sur les siennes, un goût un peu acre sur la langue alors qu’il l’embrassait goulûment. Elle était au bord de l’orgasme, elle détestait quand il faisait ça, la laissant pantelante, suppliante mais pour un fois il ne la fit pas attendre. Il lui releva les jambes, murmura des mots d’amour contre sa joue avant de la pénétrer entièrement. Elle vint immédiatement, se sentant enfin entière. Remus attendit que les frissons du corps gracieux sous lui s’apaisent en déposant une myriade de baisers sur le visages de Tonks.

Elle enroula ses jambes autour de ses hanches pour l’approcher encore d’elle, son corps traversé par une dernière vague de plaisir. Il commença un lent va et viens, la plaquant totalement contre le matelas, leur doigts entrelacés sur l’oreiller. La pièce était calme, seul leur respirations saccadés retentissaient dans le froids de la nuit. Lupin se mit à grogner alors qu’elle soulevait les hanches à la recherche de plus de contact. Il lui fallait toute sa concentration pour ne pas se perdre en elle. Il accéléra légèrement prenant le temps d’effleurer à chaque poussé son clitoris gorgé de sang et de plaisir.

« Arrête de jouer Lunard » dit elle à bout de souffle. Il sourit contre son cou, mordillant la chair tendre au creux de son épaule en se contentant d’accentuer un peu plus chaque pénétration. Elle ne se lasserait jamais de lui faire l’amour. Une odeur de sexe, de son sexe parvint à ses narines, ses instincts devenaient de plus en plus affûtés. Ses doux gémissements parvenaient amplifiés à ses oreilles, la lente friction entre leur corps presque insupportable. Remus releva les jambes de Dora avant de s’enfoncer totalement en elle, ses va et viens devinrent frénétiques et désordonné, elle mordait, griffait, devenue folle par sa rudesse. Tout ce qui n’avait été que douceur devenait dur, irritant presque douloureux, les doigts forts de Lupin laissaient des marques sur sa peau fragiles, les muscles de ses cuisses tendus d’être trop longtemps soulevés mais rien de tout ça ne pouvait se comparer au plaisir qui envahissait son cœur, son corps, son âme. Il relâcha ses jambes alors qu’il se vidait en elle, provoquant son deuxième orgasme. Il enfonça son visage dans les longs cheveux noirs éparpillés sur l’oreiller, l’écrasant complètement avant de rouler sur le coté et de l’attirer contre lui.

« Tu m’explique ce qu’il vient de se passer »

« Je pensais qu’on t’avait déjà expliqué comment les petits dragons venaient au monde » Il rit , ses mains trouvant instinctivement sa poitrine et son ventre.

« Sérieusement Dora, tu es sure que tu ne regrettera pas, Ta carrière, tes parents que vont-il penser ? Je ne peux rien t’offrir. » Elle trouva sa main et entrelaça ses doigts aux siens

« Tu es tout ce dont j’ai besoin, et mes parent comprendront que je veux juste un enfant de l’homme que j’aime »

Ils restèrent silencieux un long moment, caressant tendrement leur corps repu de plaisir. Il savait qu’ils devraient bientôt se lever pour accueillir les Weasley, il se remit à l’embrassait perdant à nouveau pied avec la réalité. Il devrait se souvenir de remercier Fred et Georges pour leur avoir permis d’échapper à une soirée au ministère qui s’énonçait sans surprise.

********

Mme Weasley n’avait pas vraiment de plan lorsqu’elle leur avait proposé de s’afficher encore plus ouvertement ensemble, elle voulait juste qu’Hermione ne souffre pas trop des articles qui ne manquerait pas d’apparaître le lendemain. Il n’y avait généralement rien de très intéressant à raconter le matin de noël alors un petit scandale dans la famille du ministre risquait de faire les couvertures. Elle vit sa fille rejoindre le petit groupe qui s’était formé autour de Ron qui ne quittait pas des yeux sa compagne.

Elle serra ses doigts sur le parchemin déjà froissé qui reposait sur ses genoux, Arthur discutait avec le ministre d’Allemagne dont la femme venait de gâcher la première relation amoureuse de son fils. Comment les gens pouvait être aussi cruels, les gribouillis presque indéchiffrable que Charlie avait soutiré à Irina à force de sourire et de charme étaient le plus gros ramassis de connerie qu’elle n’ait jamais vu. Il compromettait irrémédiablement la respectabilité d’Hermione pire encore elle remettait en doute le jugement du ministre sur ses choix professionnels et donc ses réformes. Comment cette peste avait appris qu’Arthur voulait engager Hermione comme bras droit, ils ne le seraient sans doute jamais mais cette informations mettait en danger tout le travail déjà effectué par le nouveau gouvernement.

Mme Weasley poussa un profond soupir, elle allait devoir faire quelque chose qui mettrait une sacrée pagaille dans la toute nouvelle relation de son fils mais il était nécessaire qu’elle intervienne.

********

Il ne l’avait pas quitter des yeux depuis qu’elle était réapparut, les yeux légèrement rougis mais toujours aussi belle qu’un ange. Il n’attendait que l’instant où il pourraient être à nouveau tout les deux, il s’excuserait pour quoique se soit qu’il avait fait pour l’offenser et peut-être aurait-il à nouveau la chance de dévorer ses lèvres roses et pulpeuses. Elle souriait distraitement aux blagues de Dean qui venait de les rejoindre en compagnie de Seamus, la profonde cicatrice qui barrait sa joue commençait à s’effacer, avec un peu de chance la nouvelle année lui apporterait également des nuits plus calmes. Ils avaient tous profondément souffert d’une façon ou d’une autre mais leur jeunesse et la chance qu’ils avaient eu de revenir vivant avait suffit à leur rendre rapidement le sourire.

Neville et Luna chuchotaient blottit l’un contre l’autre, ses meilleurs amis bien que gênés avaient leur doigts entrelacés. Sans réfléchir, il tendit la main vers une des joues encore rouge de Ginny qu’il caressa tendrement, à sa grande surprise et son plus grand soulagement, elle se contenta de lui sourire avant de répondre à une question de Parvati qui venait de se joindre au petit groupe.

C’était officiel Harry James Potter ne comprendrait jamais Ginevra Molly Weasley. Qu’est ce qui avait bien pu lui prendre dans le placard ? Il ne se souvenait d’aucun geste déplacé c’était plutôt elle qui avait eu les mains baladeuses. Comme si elle avait lu ses pensées, elle se mit sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille.

« Il faut qu’on parle Harry. » Il ne comprit pas tout de suite le sens de ses mots, distrait par le souffle chaud contre son oreille. Ils ne pouvaient pas s’éclipser discrètement, un seul scandale suffisait largement. Harry fit quelques pas en arrière buttant contre une table vide de ses occupants, il prit la main de Ginny la contraignant à s’asseoir sur l’une des chaises.

« Je suis désolé, Gin. Je ne sais pas exactement ce que j’ai fait mais si tu m’expliques je te promet de ne plus jamais le faire… enfin… à moins que se soit parce que je t’ai embrassé… parce que là, je peux rien vraiment te promettre. » Elle se permit un petit sourire avant de reprendre une expression sérieuse presque résigné.

« C’est à moi de m’excuser Harry. J’ai perdu la tête, j’ai… j’ai perdu le contrôle alors que c’est à moi d’avoir le contrôle. Il faut donc qu’on se mette d’accord. »

« Qu’on se mette d’accord ? » Il ne voyait pas vraiment ce qu’il pouvait faire ce n’était pas de sa faute si il était irrésistible.

« Si tu veux bien, on va aller doucement, faire les choses bien. On évite pendant un moment les coins sombres qui pourraient être trop tentant. »

« Mais… »

« Ce n’est pas parce que je ne suis pas prête ou que je ne veux pas Harry… je veux juste ne rien regretter et je ne te fais pas encore assez confiance pour… » Elle s’arrêta un instant avant de reprendre en chuchotant. « Ce serait ma première fois, je veux que se soit spécial. Tu me comprends ? » Le cœur d’Harry se serra, si il pouvait faire un bond en arrière de six mois en sachant ce qu’il savait maintenant, il n’aurait pas fait les mêmes erreurs.

« Je sais que ça pourrait être dur pour toi d’avoir à attendre, c’est pour ça que je te laisses le choix maintenant. Je sais que tu es expérimenté, que tu as l’habitude de faire l’amour des dizaines de fois dans une semaine alors c’est à toi de choisir. On essaye de construire quelque chose de sérieux ou on reste ami. » Harry resta bouche bée devant tant d’honnêteté, elle avait du y réfléchir longuement, caché dans un coin sombre du ministère, ce qu’il avait cru être les restes de larmes étaient en fait de la détermination. C’était lui qui était inexpérimenté en amour et certainement pas elle qui offrait si librement son cœur, il se sentait même handicapé émotionnellement, incapable de s’attacher trop intimement à quelqu’un.

« Harry… ça va ? » Il secoua la tête pour se ressaisir, il devait avouer qu’il n’avait toujours pas compris son départ précipité plus tôt dans la soirée mais ça n’avait plus aucune importance, elle lui offrait une vraie relation, des soirées au coin du feu à discuter, des après-midi heureuse à se cacher dans uns des placard de Poudlard pour échapper à une McGonagall de plus en plus vigilante lorsqu’il s’agissait de fraternisation entre les étudiants.

« Oui… Je… Tu veux sortir avec moi ? » Elle rougit légèrement sans pour autant baisser la tête, la jeune fille timide avait depuis longtemps disparut ne laissant place qu’à une sublime femme. Elle acquiesça, un sourire aux lèvres alors que leur doigts s’entrelaçaient.

« Et est ce que toi tu en as envie ? »

« Bien sur, Gin. N’importe quel garçon rêverait de t’avoir pour petite amie, je rêve de t’avoir pour petite amie. » Se laissant emporté par la joie, il lui dévora les lèvres pendant un long moment. Il se redressa à contre cœur jetant un coup d’œil anxieux autour de lui. Il entendit Ginny pousser un soupir de soulagement lorsqu’elle se rendit compte que personne n’avait remarqué leur petit dérapage, en fait la salle entière était trop occupé à fixer un autre couple pour faire attention à eux.
Il était presque comique de voir tout ses grands hommes politiques les yeux rivés sur deux adolescents qui ne voulaient que profiter de la vie.
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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptyVen 30 Juin - 13:41

« Il faut que tu m’expliques ça… » elle fit un geste en direction de la foule. « … je n’ai pas tout compris. »

« Ils ont été surpris à s’embrasser contre un mur… enfin si on peux appeler ça s’embrasser, disons que si personne ne les avait dérangé Ron n’aurait plus été le seul puceau dans notre année. »

« Harry ! » Ginny frappa fort sur son avant-bras, elle ne voulait connaître aucun détail de la privé de ses frères.

« Quoi ? Tout le monde est courant, tout du moins les gens dont l’avis compte vraiment. Ta mère a demandé qu’on éloigne les journalistes d’eux par tout les moyens. Il faut les entendre Gin, certains traitent Hermione comme une pute alors que d’autres parlent de mariage, d’union stratégique réunissant les sangs purs et les nés de Moldu… Je crois même que j’ai entendu une femme dire que Mione était enceinte et ça a mon avis ça ne vas pas lui faire plaisir surtout qu’elle a ajouté que ça commençait à se voir »

« Mais c’est complètement faux Hermione est magnifique dans cette robe c’est moi qui lui ai choisi »

« Je suis d’accord mais visiblement la haute société s’intéresse plus aux commérages qu’à la mode. Ta mère fait ce qu’elle peux mais je ne vois pas comment elle va pouvoir les sortir de là. » Il entraperçut Mr Weasley et sa femme en intense discutions, de là où il se trouvait Harry aurait juré qu’ils se disputaient pour quelque chose de très important.

« Tu comprends vraiment rien… » Il sursauta au ton colérique de Ginny. « …Maman ne s’inquiète pas pour eux, enfin pas seulement. Crois tu vraiment après toute cette histoire que les réformes de papa vont être prise au sérieux ? Vous êtes des personnages publique votre comportement rejaillit sur le pays. Mon père à passer ses six derniers mois à construire des alliances avec d’autres gouvernements et tout ses efforts vont être réduit à néant. »

« Tu exagères ; Gin. La politique n’a rien à voir avec toutes ses rumeurs. »

« Généralement non mais Hermione a une place importante dans les projets de mon père, les ministres doivent lui faire confiance autant qu’à mon père. Elle doit être irréprochable…. » Sa voix n’était plus qu’un murmure, elle semblait plongé en pleine réflexion.

Harry était étonné par ses connaissances des grandes familles sorcières, elle pouvait citer tout les ministre des pays d’Europe alors que lui même avait du mal à distinguer l’ambassadeur italien du ministre suédois, à vrai dire il devrai vraiment avoir honte car il aurait était toute aussi incapable de se rappeler du prénom de leur fille qu’il connaissait pourtant très bien. Il la soupçonnait d’avoir étudier la géopolitique actuelle pour aider son père à évoluer dans ce monde qui n’avait jamais été le leur, Mme Weasley bien qu’étant la gentillesse même ne s’était jamais distingué pour son raffinement pourtant rien autour d’eux ne dénotait un manque de goût quelconque. Ginny par contre faisait toujours preuve d’une élégance sans égal, presque bourgeoise. Elle se cachait tout comme lui derrière une façade de politesse et de confiance en soi qu’ils n’avaient pas réellement, mais contrairement à Harry elle avait utilisé cette aptitude à s’adapter avec intelligence non pas pour elle même mais pour le bien de sa famille.

La musique s’arrêta un instant avant de reprendre un rythme langoureux. Sans un mot Harry se leva sans lâcher Ginny qu’il tenait par la main et l’entraîna au centre de la piste de danse. Pour une fois il n’était pas au centre de toutes les attentions et il voulait en profiter. Après tout, que pouvait-il arriver de si catastrophique à ses deux meilleurs amis ?

********

Hermione avait un mauvais pressentiment pourtant tout allait parfaitement bien à part quelques rumeurs ridicules qui ne survivrait pas au levé du soleil. Elle était pressé contre Ron, la tête enfouit au creux de son épaule, son odeur musqué envahissant ses narines et ses grandes mains caressant doucement son dos.

Ils n’auraient pas du se laisser aller dans ce couloir, elle aurait du avoir la force d’attendre au moins qu’ils retournent au terrier pour se perdre dans ses baisers. Elle devait avouer que si personne ne les avaient interrompu, ils ne se seraient certainement pas arrêté à quelques attouchements, elle avait trop envie de lui pour se retenir après tout il était son petit ami et surtout l’un de hommes les plus sexy qu’elle eut jamais vu.

Elle laissa sa main se perdre dans sa tignasse rousse encore décoiffée, elle se redressa un peu juste assez pour apercevoir ses lèvres pleines qu’elle avait envie de mordre. Il devrait être interdit d’avoir une bouche si délicieuse, si rouge, presque féminine accompagné d’une langue étonnamment experte. Elle ne préférait pas trop s’attarder sur ce dernier point, son cœur se déchirant à la simple pensé qu’il ait pu ne serait ce qu’avoir envie d’embrasser quelqu’un d’autre.

« Mione, qu’est ce qui se passe ? » Il avait du sentir son corps se tendre contre lui.

« Rien… » Ron lui releva le menton à l’aide d’un doigt, l’obligeant à affronter son regard scrutateur.

« Allez, dis-moi. Je vois que ça ne va pas. Ne me dit pas que tu t’en fait pour les journalistes, je suis sur que maman s’en occupe. »

« Non… non ce n’est pas ça. C’est stupide vraiment…. »

« Allez mione… Rien ne sortant de ta bouche ne peut être stupide. »

« C’est juste… enfin tu vois, je n’avais jamais embrassé personne avant…toi. Je me demandais juste… enfin… » Elle prit une profonde inspiration. « Qui t’a donné ton premier baiser ? »

Ron s’arrêta immédiatement de danser, surpris d’une telle question. Il n’avait jamais vraiment repensé à ce baiser volé dans un coin sombre, il ne se souvenait même plus du nom de la fille qui l’avait bloqué, elle n’avait aucune importance pour lui.

« Je… je ne sais plus… » Il n’aurait pas pu être plus honnête.

« Ne dit pas n’importe quoi, je t’ai entendu avec Harry en parler. Je suis sur qu’elle ne me ressemblait pas du tout. »

« Elle ne te ressemblait pas, enfin pas vraiment… Je ne l’ai même jamais revue. Pour moi, mon premier baiser c’est passé il n’y pas si longtemps dans le salon des préfets en chef en pleins milieux de la nuit alors que je venais de rêver de la plus jolie préfète que Poudlard ait jamais vu. » Hermione recula d’un pas, les yeux écarquillés.

« Pourquoi tu ne me l’a pas dit ? » Confus, Ron la ramena contre lui et se remit à danser. « Tu étais réveillé cette nuit là et tu m’as laissé partir alors que je… alors que je pleurais. » Ron compris enfin sa réaction, il n’avait pas réfléchit avant de parler comme à son habitude et ça pourrait lui amener des problèmes.

« Je pensais que tu regrettait alors j’ai préférait ne rien faire et puis… il y eu ce Dan qui te collait et… enfin… Pardon, j’aurai du te le dire. » Il avait l’air d’un petit garçon attendant sa punition, Hermione ne trouvant aucune raison de se disputer avec lui se rapprocha encore plus de lui et se mit sur la pointe des pieds pour lui effleurer la joue. Apparemment peu satisfait de sa marque d’affection, il plongea sa main dans ses longues boucles avant d’explorer longuement la bouche entrouverte qui lui était offerte. Il fut éblouit par un flash mais ne s’arrêta pas pour autant, ils avaient déjà été trouvé dans une situation bien plus compromettante, il se fichait de ce que dirait les journaux tant qu’il pouvait embrasser Hermione.

Ils se séparèrent après ce qui sembla être une éternité, perdu dans leur monde ils n’entendaient pas les murmures réprobateurs. Comme plus tôt dans la soirée une silhouette aguicheuse s’approcha du couple enlacé, Lavande ne parvenait pas cacher son amertume face à leur amour si ouvertement dévoilé, elle ne croyait pas une de ses rumeurs, elle les connaissaient depuis bientôt sept ans et jamais Hermione n’aurait pu se comporter comme une garce, elle était juste jalouse. Seamus resserra ses bras autour d’elle, elle devait la faire souffrir, les faire descendre de leur petit nuage rose.

« Je n’aurai jamais cru qu’Hermione Granger ne se conduise de façon aussi scandaleuse, une vraie traînée. » Lavande ignora le regard réprobateur de son cavalier, furieuse que sa remarque n’ait pas été entendue.

« En fait ça ne m’étonne pas, on sait tous que tu ferais n’importe quoi pour un bon travail alors une place de choix parmi le gouvernement doit être une raison suffisante pour séduire le fils du ministre. »

« Lav, arrête ! » Malheureusement la réaction de Seamus arrivait trop tard, Ron se dressait devant eux le visage rouge de colère.

« Tu as beaucoup de chance d’être une fille sinon je me serais fait un plaisir de t’étrangler. »

« Quoi ? Tu as peur de la vérité. » Il serra les poings, ignorant la main apaisante d’Hermione sur son avant-bras.

« Non j’ai peur de taper trop fort et d’abîmer définitivement la plastique soit disant parfaite d’une pétasse qui n’a que ça pour compenser sa profonde connerie »

« Moi au moins je ne me vend pas pour assouvir mon ambition débordante. Demande à ton pere ce que lui coûte tes partie de jambes en l’air »

« Tu dis n’importe quoi ! Que viens faire mon père dans cette histoire ? » Ron hésita un instant devant la surprise de Lavande, il tourna la tête vers Hermione qui semblait stupéfaite elle aussi.

« Comment as tu su ? Je viens de l’apprendre. »

« Tu plaisantes tout le monde est au courant. » Confus, Ron échangea un regard avec Seamus tout aussi perplexe.

« De quoi vous parlez toute les deux ? »

« Ton père m’a proposé un poste, il veux que je devienne son bras droit. »

« Et tu vas accepté ? Tu vas rester ici ? »

« Je pense… » Hermione se sentit soulever de terre, étouffant entre les bras forts de Ron.

« J’avais tellement peur que tu t’en aille à l’autre bout du monde et que tu m’oublies totalement ! » Elle se mit à rire face à sa joie, oubliant presque que Lavande la traitait de tout les noms. Lavande qui par ailleurs était complètement décontenancé par le fait que son scoop qui devait les détruire le rende aussi fou de joie.

« Je doute fort que la proposition vaille toujours. Qui écouterai les réformes d’un homme qui engage la catin de son fils ? » Ils s’arrêtèrent tout les deux, Ron voyait rouge, il respira un grand coup pour s’empêcher de frapper, Seamus eut la présence d’esprit de se placer entre lui et Lavande. Il allait répliquer assez vulgairement à cette pimbêche qui insultait sa Hermione avant d’être retenu pour le visage horrifié de sa petite amie, elle paraissait au bord de l’évanouissement reculant de plusieurs pas comme pour disparaître de la piste de danse. Pour la première fois de la soirée il remarque tout les regard tournés vers eux, les murmures malfaisants qui les entouraient, tout cela allait beaucoup trop loin, il devait intervenir pour Hermione.

Il se sentit tiré en arrière par un petite main gracile, il se retourna pour apercevoir sa mère qui souriait nerveusement.

« Il faut que je vous parle. Immédiatement. » Sa voix douce ne permettait pourtant aucune protestation, Hermione était à ses côtés, bizarrement soulagés. Sa mère se mit sur la pointe des pieds pour chuchoter quelque mots à son oreille, il se détendit aussitôt. Sa merveilleuse mère avait un plan, elle allait tout arranger en un quart de seconde, cette soirée interminable serait bientôt finit, il rentrerait au terrier où une soirée concocté par les plus grands farceurs de tout les temps les attendaient, il s’éclipserait avec Hermione dans sa chambre et il lui ferait l’amour. Enfin si elle le voulait bien.

La salle de bal s’était tu et il réalisa avec surprise que c’était sa mère qui avait demandé le silence, un verre de champagne français à la main apparut de nul part. Elle leva son bras comme pour porter un toast, Ron la voyait bouger les lèvres mais il ne parvenait pas à comprendre le sens de ses mots. Elle parlait d’amour, d’engagement, d’avenir et de bonheur… Sa voix tremblait, pleine d’émotion ou de regret, il n’aurait pas vraiment su le dire. Il regarda Hermione qui blanchissait à vue d’œil, elle devait certainement comprendre elle, elle était si intelligente. Il se concentra à nouveau sur sa mère.

« …. J’ai l’honneur de vous annoncer le mariage de mon plus jeune fils Ron Weasley et d’Hermione Granger. »
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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptyVen 30 Juin - 14:14

Chapitre 12 : Pas si ridicule que ça

Albus Percival Wulfrid Brian Dumbledore était un génie, certains prétendaient qu’il n’était qu’un vieux fou incroyablement intelligent mais le seul problème de ce puissant magicien était qu’il était sujet à des idées fixes. En cet instant par exemple, il ne pouvait songer qu’à une chose: les marshmallows. Il en avait goûté un au début de la soirée, le goût sucré persistait sur sa langue, il adorait le fondant de la sucrerie, sa douceur et sa jolie couleur rose. Le même rose bébé qu’arborait les joues d’Hermione Granger alors qu’elle souriait courageusement à la foule.

C’était très drôle un marshmallow, mou et collant un peu comme du chewing-gum, c’était le seul bonbon que l’on pouvait griller. Il était peu commun d’avoir son esprit focalisé sur une friandise alors que le monde semblait se déchaîner autour de lui. Son ami de longue date Arthur Weasley, également ministre de la magie venait de se tourner vers lui, apparemment à la recherche d’un conseil, il levait sur lui le même regard interrogateur que lorsqu’il était son élève si semblable à celui de son plus jeune fils.

« Qu’en pensez-vous, Albus ? » Un sourire mystérieux éclaira le visage de Dumbledore.

« Il faudra que je réfléchisse à un cadeau pour leur mariage. Une marmite en argent par exemple... » Son sourire s’élargit encore alors que Mr Weasley secouait la tête en signe d’abandon, il adorait provoquer ce genre de réaction dans son entourage. On lui reprochait souvent d’être mystérieux mais personne n’avait encore compris qu’en ignorant les questions ou en répondant tout à fait à côté, il provoquait chez eux une réflexion, un amusement qui avait bien plus d’impact qu’un simple conseil.

Son regard fut à nouveau attiré par le petit bol mauve où reposait ces minuscules carrés sucrés au goût de paradis, il n’était peut-être pas approprié de déranger Molly pour savoir si il pouvait emmener le reste des bonbons, elle était déjà bien assez occupée avec tous les journalistes. Il se fit bousculer par une jeune femme munie d’un puissant appareil photo, amusé qu’on lui montre si peu de considération il recula de quelques pas pour donner un meilleur accès aux quelques photographes qui n’avaient pas une bonne vue sur le spectacle, car c’était bien un spectacle qui se déroulait sous ses yeux.

Dumbledore avait déjà du faire face à des situations critiques mais jamais une catastrophe ne lui avait parut aussi drôle, un simple mot de sa part aurait ramené le calme sur la salle de bal. Il n’avait pas envie de prononcer ce mot, il aimait le rire sans retenu d’Harry dans le fond de la salle qui recouvrait les questions indiscrètes des journalistes, les coups de coudes de Ginny qui essayait de le calmer, la surprise sur le visage de la famille Weasley, l’évanouissement de Lavande…

Plus que tout il aurait aimé être capable de pratiquer la Légimentie dans une pièce aussi comble pour découvrir les pensées de sa préfète en chef qui semblait imperturbable à part pour son joli teint rosé qui l’avait amené à focaliser sur les merveilleux marshmallows. Elle venait d’accepter gracieusement de vieux grigri porte-bonheur du ministre ougandais. Ron au contraire était perdu, il était évident qu’il ne réalisait pas encore les implications de la déclarations de sa mère, il cherchait le regard de sa petite amie dans l’espoir d’avoir des explications.

Un mariage, l’idée était… intéressante, passionnante même lorsqu’il s’agissait de Ron et d’Hermione mais pas vraiment surprenante. Peut-être qu’il y aurait des marshmallows après la cérémonie, il lissa sa longue barbe blanche d’un air rêveur. Minuit sonna au loin, Noël était là, son cent cinquante septième noël. La foule se resserrait de plus en plus autour du jeune couple malgré tout les efforts de Molly, le calme d’Hermione commençait à s’évanouir à chaque nouveau flash qui l’éblouissait. Un retrait stratégique devenait nécessaire, les fiancés avaient apparemment des comptes à rendre à Mme Weasley.

« Hum ! Hum !… » Le professeur Dumbledore avait pris ce tic de l’inoubliable Ombrage mais sa voix grave et charismatique était bien plus impressionnante au point de faire tourner toutes les têtes dans sa direction. « Ca marche vraiment ce truc ! » Surpris des paroles peu conventionnelles de leur mentor tout les sorciers tendirent l’oreille en direction du magicien. Il n’avait pas vraiment réfléchit à ce qu’il allait dire, ses remarques spirituelles et légèrement loufoques ne le sauveraient pas aujourd’hui car il n’avait pas affaire à d’innocent et admiratif élèves.

« Je pense être plus à même à répondre à toute vos questions, en tant que maître de cérémonie. » Il fut immédiatement entouré de parchemins et de plumes à papotes, les mariages sorciers consistaient en une cérémonie longue et fastidieuse, faite de symboles plus vieux que le monde présidé par un proche de la famille assez puissant. En se proclamant marieur, Dumbledore avait fait de ce mariage déjà exceptionnel un événement extraordinaire mais au moins plus aucun Weasley n’était présent dans la salle de bal. Il pourrait s’enfuir avec le bol de marshmallows.

*********

Hermione serra contre elle l’enchevêtrement de plumes dorées et d’ivoire tout en recevant des félicitations enthousiastes, elle était fiancée. Il n’y avait pas eu de déclaration romantique au clair de lune, pas d’envolée lyrique, pas de dévotion juste Mme Weasley énonçant un fait brut, peu romanesque. Comme toute jeune fille elle avait souvent rêvé de cet un instant où un homme lui demanderait de partager à jamais sa vie, depuis ses onze ans ce prince charmant était roux et assez maladroit avec les mots, elle le voyait parfaitement timide mais incroyablement amoureux, quelque fois ils se disputaient même et il la plaquait contre lui pour l’embrasser passionnément avant de se déclarer, elle n’aurait rien de tout ça.

Ron n’avait pas dit un mot depuis l’annonce, elle leva la tête pour croiser son regard azur. Il semblait perdu comme lorsqu’il réfléchissait penché sur les longues interrogations du professeur MacGonagall, il cherchait des réponses. Elle le vit ouvrir la bouche mais il fut interrompu par le ministre belge qui racontait une blague particulièrement vulgaire sur les joies du mariage. Elle entendit vaguement le professeur Dumbledore s’éclaircir la gorge, les soulageant ainsi de toute l’attention. Hermione frissonna involontairement au contact des doigts chauds de Ron sur son épaule qui la poussait vers la sortie, au moins il n’était pas en colère contre elle, elle le trouvait même particulièrement calme pour un garçon à qui on venait d’imposer des fiançailles.

Mme Weasley les poussait au travers de la foule, ce contact généralement affectueux et maternel mit Hermione en rage. À cause de cette femme, tout ses rêves de petit fille étaient détruits, elle se sentait manipulée, oppressée, enragée comme ce jour où Draco avait osé insulter Hagrid et Buck. Elle détestait l’injustice et il n’y avait pas d’autres mots pour qualifier la situation qu’elle et Ron subissaient, ils n’avaient pas le droit de se découvrir, de profiter l’un de l’autre sans tomber sur des journalistes furieux, des garces jalouses ou des fiançailles impromptues. Tout le stress des derniers jours pesaient sur ses épaules comme la douce fourrure que Ron venait d’y déposer.

L’immense main de son tout nouveau fiancé se referma sur sa nuque, l’obligeant à relever la tête pour croiser son regard confus. Hermione pouvait y deviner le doute, la surprise et une colère justifiée qui ne lui était pas destinée, il gardait toujours un peu de douceur pour elle, même lors de leur pire dispute il ne perdait pas le soucis qu’il se faisait pour elle. Un dernier flash les éblouit dans l’entrée du ministère, elle aurait bien attrapé cet appareil photo pour assommer Mme Weasley qui cherchait dans son sac son portoloin de secours. Mr Weasley les rejoignit les bras emplis de parchemins diverses, Hermione déchiffra quelques mots sur l’un d’eux, exploitation de l’image, exclusivité, autorisation…. Elle s’en inquièterait plus tard lorsqu’elle aurait trouvé des insultes assez respectueuses pour être lancées à Mme Weasley.

Elle se détendit lorsque Ron l’entoura de ses grands bras et lui chuchota à son oreille un joyeux Noël assez ironique, elle se tourna vers la grosse horloge de l’entrée minuit avait déjà sonné. On lui tendit une petite cuillère argentée, un crochet invisible s’accrocha à son nombril et l’attira dans le minuscule objet, elle aurait préféré transplaner mais sa colère l’en aurait certainement empêché. En un instant le grand hall élégant du ministère fut remplacé par le salon chaleureux du terrier décoré pour la fête, Tonks et Lupin était blottit l’un contre l’autre devant le feu.

« Joyeux noël ! » Hermione ignora l’accueil joyeux du couple, elle se tourna vers mme Weasley se dégageant de l’étreinte protectrice de Ron.

« Expliquez-vous. » Elle s’étonnait elle même du calme qu’elle réussissait à réunir pour ne pas éclater.

« Pourquoi ne nous asseyions-nous pas pour discuter tranquillement. » Discuter ? Mme Weasley ne se rendait-elle pas compte qu’elle venait de bouleverser sa vie, il ne pouvait plus y avoir de retour en arrière. Pour le monde sorcier elle était fiancée, certes c’était moins définitif qu’un mariage mais elle n’avait que dix-sept ans. Ses parents ignoraient même qu’elle avait un petit ami, elle commençait à peine à réaliser que Ron tenait à elle mais ce qui la mettait hors d’elle c’était qu’on ne lui avait pas demandé son avis. Ce genre de scénario ne se déroulait que dans ses films moldus ridiculement romantiques pas dans la vrai vie mais après tout beaucoup de gens pensaient exactement la même chose de la magie.

« Pourquoi avez-vous annoncé nos fiançailles ? » La question était stupide car elle en connaissait la réponse, c’était pour sa réputation, pour le ministère, pour les rumeurs et pas parce que Ron voulait d’elle. Sa tristesse se mêlait à la rage brouillant sa vision, elle sentit à peine Tonks resserrer ses bras autour d’elle.

« Fiancés ? Mais c’est super, un peu inattendu mais super. Félicitations. » Combien de fois dans la soirée avait-elle entendu ce mot, elle ne voulait plus de félicitations, elle voulait crier, frapper, tempêter. Dora ne recevant aucune réponse se détacha de la jeune fille puis recula de quelques pas sous le regard assassin qu’Hermione lui lança.

« Inattendu, le mot est juste ! » Mme Weasley tressaillit sous le regard glacial de son fils qui venait de parler pour la première fois depuis un long moment. Plusieurs cracks se firent entendre, accompagnés de rires contrastant avec le silence froid du salon, le reste de la famille venait d’arriver.

« Je me demande si les journalistes vont publier le long éloge de Dumbledore sur les marshmallows. Je pense qu’il devient de plus en plus fou avec le temps. »

« Ils vont mal le prendre si on les félicite, non ? »

« Maman y a été fort quand même alors évitez les blagues stupides, surtout toi George. »

« Pourquoi moi ? Regarde Harry il n’arrive même plus à respirer tellement il rit ! »

« Arrête Harry! Je te jure que si tu continues comme ça Ron ne va se priver de te foutre un coup de poing ! »

« J’y peux rien, Gin. Je revois sans cesse Lavande s’évanouir dans les bras de Seamus, encore et encore… » Il devait avoir imité le défaillement de la jeune fille car un gros boum retentit derrière la porte du salon suivit d’un juron de Charlie et du rire encore plus tonitruant d’Harry. Mr Weasley craignant encore d’envenimer la situation prit les choses en main, il ouvrit la porte du salon pour rencontrer la petite troupe qui commençait à se débarrasser de leur manteau dans l’entrée.

« Pourquoi ne pas passer au chaudron Baveur pour un dernier verre ? Tom serait ravi d’avoir de la compagnie, il donnait une petit fête pour les habitués. » Comprenant le message, ils renfilèrent leur manteau le sourire aux lèvres ; certains tendaient la tête en direction du salon pour apercevoir les nouveaux fiancés . Tonks et Lupin s’enfuirent de ce qui allait devenait un champ de bataille pour rejoindre la joyeuse troupe, ils n’avaient pas encore compris toute la situation mais ils avaient conscience d’avoir manqué quelque chose d’assez important. Fleur confia Will à son beau-père, jugeant que l’auberge n’était pas un endroit pour lui à une heure si avancée, Harry qui s’était arrêté de rire pendant un instant montait quatre à quatre les marches le menant à sa chambre alors que Pénélope et Angie expliquaient les événements à Tonks. Le joyeux brouhaha se redirigeait vers la sortie, Harry redescendit rapidement une énorme bourse à la main.

« Ils vont avoir besoin d’alliance ! » Il ignora le juron injurieux de son meilleur ami qui s’était approché de la porte du salon, heureux d’avoir fait rire le reste de la troupe; il s’empara de la main de Ginny et dans un crack bruyant la fit transplaner avec lui. Toute la famille l’imita, certains criant un joyeux noël aux derniers occupants de la maison.

Mr Weasley referma la porte du salon un sourire involontaire aux lèvres, au moins sa décision avait fait plaisir au reste de la famille. Il posa la main sur l’épaule de son fils qui semblait déçu de ne pas pouvoir accompagner ses frères au bar, son sourire disparut pourtant à la vue du regard sévère d’Hermione. Il réajusta son petit fils sur sa hanche avant de s’asseoir dans le fauteuil le plus proche du feu.

« S’il vous plait dites moi que ce n’est pas uniquement à cause des journalistes ou j’explose ! » Il était comique de voir Mme Weasley toujours maternelle et dominatrice se faire gronder comme un enfant.

« Mione à raison… il doit y avoir autre chose sinon Harry serait marié depuis longtemps vu le nombre de fois où il a été surpris à baiser une parfaite inconnue. » Mme Weasley ouvrit la bouche pour réprimander son fils pour son langage peu châtié mais Mr Weasley l’en empêcha.

« C’est uniquement de ma faute. C’était nécessaire non seulement pour ta réputation mais surtout pour la mienne. » Le ministre laissa Will se blottir contre lui caressant les boucles rousses de ce petit trésor, il paraissait désolé de la situation. Son regard affectueux apaisa un peu la jeune fille.


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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptyVen 30 Juin - 14:15

« Crois-moi, si j’avais le temps ou les moyens d’apaiser les rumeurs autrement je ne vous aurez pas imposé ça mais la situation devenait incontrôlable. Molly m’a fait comprendre que c’était la seule solution. »

« Vous appelez ça une solution ! Pourquoi ne pas annoncer que j’étais enceinte pendant qu’on y était ? » Hermione s’était tourné vers Mme Weasley qui s’assit à son tour. Ron toucha délicatement son bras nu d’ou la lourde fourrure avait glissé.

« Mais Mione… je pensais qu’il fallait… pour enfin tu vois… et on…. » Elle ignora le sourire malicieux de Mr Weasley et le regard réprobateur de Mme Weasey pour se tourner vers Ron. Elle l’adorait mais il ne l’aidait pas vraiment à arranger la situation.

« C’était un sarcasme Ronald ! » utilisant son prénom en entier pour le faire réagir, « Ne me dit pas que toute cette histoire ne te fais rien ! »

« Bien sur que si je veux savoir comment on en est arrivé là ! » Elle se détourna de lui, il ne fallait pas qu’ils se disputent, pas maintenant pour une fois ils étaient alliés dans le conflit qui les opposaient à ses parents. Mr Weasley toujours aussi calme pris la parole.

« Les rumeurs ne concernaient plus ta vie privé, elle remettait en question mes décisions. Je t’ai expliqué que mon influence était encore très faible, nous avons besoin de cette alliance avec d’autres pays et mon bras droit se doit d’avoir une réputation irréprochable. C’était le moyen le plus rapide et le plus efficace de transformer une situation sordide en avantage politique. » Il savait qu’en s’exprimant logiquement, il pourrait convaincre Hermione d’au moins réfléchir à la situation.

« Je me fous de la politique ! C’est ma vie privé avec laquelle tu joues papa! » Mme Weasley et Hermione s’étaient écriées en même temps face à l’impolitesse de ses propos. Arthur conservant son calme olympien releva la tête pour rencontrer les yeux de Ron.

« Fils écoute-moi. Je sais que c’est stupide et que la vie privé des gens même de la famille des ministres ne devrait en aucun cas rentrer en compte dans le jugement de leur capacité à diriger, malheureusement trop de gens confondent efficacité et morale. Nous avons mis la main sur un article horrible qui allait être publié, disons qu’il remettait en compte le comportement d’Hermione, de notre famille et par extension du bien fondé de mes décisions. Les nouvelles réformes sont mal vues par les gens haut-placés, Hermione à cause de sa naissance n’est pas considérée par tous comme étant la mieux placée pour me seconder alors un seul faux pas et tout les efforts pour changer les choses seront réduits à néant. Je ne vais pas te parler de droit des elfes ou des centaures, je te dirais juste que Rémus n’a pas le droit de travailler, de posséder quoique se soit, de se marier…. Et il n’est pas le seul, ces gens ont droit à une vrai vie. »

Le silence se fit dans la pièce troublé seulement par le gazouillis tranquille de Will. Hermione était toujours dans une colère noire mais elle avait déjà pardonné aux deux personnes extraordinaires assises devant elle, les Weasley auraient pu ignorer les problèmes du monde alors qu’ils étaient maintenant riche, puissant, de sang pur mais ils consacraient leur vie à éviter les injustices.

« Alors on va devoir se marier. » Ron ne posait une question, il venait d’arriver à une conclusion. Hermione recherchait dans sa voix un quelconque signe de répulsion ou de colère mais il restait bizarrement neutre.

« Non, sauf si vous le voulez. » Il y avait de la malice dans le ton de Mr Weasley comme si il était persuadé que ça finirait en mariage quoi qu’il arrive. « Je ne me permettrais jamai d’imposer quoique se soit, si je ne me suis pas trompé vous êtes ensemble alors vous n’avez rien à changer à ça. Il y aura seulement une petite nuance officielle, quelques interviews que j’aurais autorisées, quelques sorties… Le reste ne change pas à part qu’au lieu d’être petit ami, vous êtes fiancés. »

« En plus vu votre âge, personne ne s’attend à ce que vous vous mariez avant de sortir de Poudlard. D’ici là les journalistes se seront avec un peu de chance désintéressés de vous . » Mme Weasley s’était relevée prenant avec elle son petit-fils, elle ne voyait pas quoi dire d’autre. Ils avaient fait face à bien pire que de simples fiançailles.

« Vous n’avez plus à vous inquiéter des articles qui vont paraître, tu fais officiellement partie de la famille maintenant Hermione et en tant que ministre j’ai un droit de regard sur ce qui est publié. J’adorerais pouvoir faire pareil avec Harry mais je ne suis pas son tuteur légal puisqu’il est majeur et je n’ai jamais aimé me frotter à tout ça, je ne suis pas très doué alors je vais te laisser là tous les contrats. » Il fit un vague geste en direction de la table où il avait déposé toute les demandes d’exclusivité. « J’ai accepté que la gazette du sorcier publie la nouvelle de façon très officielle, rien de privé. » Il n’attendit même pas leur réponse pour sortir du salon, il craignait certainement que leur calme actuel ne sois qu’une accalmie dans la tempête.

*********

Les guirlandes et les boules de Noël brillaient dans la semi-obscurité de la pièce, les cadeaux attendaient patiemment sous l’immense sapin comme quelques heures auparavant, inchangé tout comme l’épaisse couche de neige au dehors et l’odeur persistante du pain d’épice, la seule différence était qu’il était fiancé. Ron passa la main dans ses cheveux signe de réflexion et de nervosité, il ne lui avait même jamais dit qu’il était amoureux d’elle et il se retrouvait ici seul avec Hermione.

« J’en reviens pas ! On est ensemble depuis deux jours et on se retrouve fiancés. » Il n’avait pu retenir l’amusement qui perçait dans sa voix, il comprenait parfaitement l’hilarité d’Harry, il aurait réagit exactement de la même manière si c’était lui qui s’était retrouvé debout au milieu de la foule à recevoir des félicitations pour des fiançailles impromptues. Il avait du faire une de ces têtes, il allait être taquiné pendant des mois pour ça, il imaginait déjà Seamus se moquer de lui à toute heure du jour ou de la nuit mais bizarrement ça ne le dérangeait pas plus que ça.

« Cette histoire est ridicule! » Ses pensées plaisantes cessèrent aussitôt, au doux murmure d’Hermione, ridicule… ce n’était pas vraiment un mot qu’il aurait utilisé inattendu peut-être, surprenant sans aucun doute mais certainement pas ridicule.

« Pourquoi ça ? » Elle fut surprise du timbre de sa voix, on aurait dit un animal blessé qui sortait ses griffes pour se protéger .

« Enfin Ron… Toi et moi, fiancés ? On se supporte à peine la plupart du temps, on commence juste à… enfin disons qu’il y a un mois j’aurai rit au nez à quiconque m’aurait dit que tu m’embrasserais un jour alors ça… » Il se tourna vers Hermione, toujours resplendissante dans sa robe de bal ses boucles brunes et dorés se mêlant à la fourrure abandonné sur ses épaules, il aurait du se rendre compte que tout allait trop bien. Comment une femme comme elle pourrait accepter l’idée d’être lié à lui ?

« Dis la vérité ! Ça n’a rien à voir avec tout ça! L’idée d’être fiancée avec moi t’insupporte ! C‘est ridicule un Weasley avec Melle la parfaite petite préfète en chef, si jolie, si douce avec un abrutit comme moi ! » Fasciné, il la vit rougir violemment, il connaissait cette posture elle l’adoptait avant chaque confrontation dans un instant elle relèverait le menton fière et arrogante avant de lui lancer une réplique cinglante mais elle ne fit rien de tout ça.

Hermione s’approcha de lui la main tendue, il y avait si longtemps qu’il n’avait plus ressentit ça, le manque de confiance en soi, l’incertitude face à l’avenir… Il avait oublié qu’il était un héros de guerre, capitaine de l’équipe de quidditch, préfet en chef, reconnu partout où il allait, il était redevenu cet adolescent maladroit, dans une hideuse robe de bal qui regardait sa meilleure amie danser au bras d’un garçon qui était tout ce qu’il n’était pas. Elle avait refermer ses doigts sur son avant-bras, il était évident qu’elle retenait sa colère pour mieux comprendre la sienne.

« Ron, pourquoi tu le prends comme ça ? Tu ne peux pas vraiment me contredire, ce qui nous arrive est risible. Ça n’a rien à voir avec toi, se sont les circonstances… »

« N’essaye même pas de te justifier ! J’ai compris Hermione, je ne suis pas assez bien pour toi. Je ne suis pas Viktor krum ! » Elle retira sa main comme si elle s’était brûlé avant de l’abattre violemment sur la joue rouge de colère de Ron. Elle l’avait giflé, plutôt fort en plus. Surpris Ron recula d’un pas.

« Ne mêle pas Viktor à cette histoire ! Ne te compare pas à Viktor, ni à aucun garçon qui aurait pu un jour m’approcher. C’est entre toi et moi. »

« Qu’est ce qui te prends ? »

« J’en ai assez de t’entendre dire des conneries sur qui est bien ou non. Tu n’es pas mieux que Viktor! » Blessé, il recula encore sans pourtant se détourner des grands yeux chocolats d’Hermione. « Mais tu n’es pas moins bien non plus et c’est pareil pour tes frères ou Harry ! Tu es toi, Ron et je peux comprendre que certains jours c’était dur à porter mais ne te cache plus derrière eux pour t’en sortir avec tes problèmes. Quel est le problème ? Ne me dit pas que tu rêvais secrètement de m’épouser, que tu n’as pas pris ta mère pour une folle furieuse quand elle a annoncé ça devant tout le monde ! »


Dernière édition par le Ven 30 Juin - 14:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptyVen 30 Juin - 14:16

« Bien sur que si mais je ne trouve pas cette idée si RIDICULE ! » Il perdait pied, il ne contrôlait plus ses paroles. Son merveilleux plan qui consistait à faire tomber Hermione folle amoureuse de lui était tombé à l’eau, pire encore si il n’arrangeait pas les choses il risquait de ne plus jamais sentir ses douces lèvres sous les siennes. Elle ne pouvait pas penser que ce qu’ils avaient eu était ridicule, pas tout ses baisers, ses caresses, cette tendresse, il ne pouvait pas s’être trompé à ce point là.

Comme possédé, il se précipita sur elle, agrippa ses bras et la plaqua contre lui. Il allait lui montrer qu’il était tout sauf ridicule, il l’embrassa violemment comme jamais il ne l’avait embrassé avec toute sa colère, son désespoir, profondément, à en perdre haleine. Il fut surpris de sentir sa langue se battre contre la sienne avec autant d’intensité, de férocité comme si elle voulait lui montrer qu’elle comprenait. Il la dévorait, assoiffé de sa douceur, de son odeur, il ne s’était même pas rendu compte qu’il l’avait soulevé pour la coller à lui. La férocité dont il faisait preuve s’évanouit peu à peu mais il refusait de lâcher ses lèvres même si le souffle commençait à lui manquer, il était redevenu doux contre ses lèvres comme pour s’excuser de sa violence. Ron la relâcha à l’instant où il l’entendit gémir, elle ne pouvait pas penser tout ce qu’elle avait dit et l’embrasser comme ça.

« Ne me dit pas que ça c’était ridicule… ne me dit pas que nous sommes ridicules…. » Hermione revint vers lui caressant du bout des doigts la joue déjà rappeuse de Ron, ses lèvres étaient rouges et tremblantes du baiser qu’ils venaient d’échanger.

« Non… je ne parlais pas de ce qu’il y a… entre nous. C’est juste que tout va trop vite, on a aucun contrôle sur les événements et ça me met hors de moi. »

Soulagé, il l’accueillit dans ses bras, son cœur se serra au premier sanglot. Il releva son menton et essuya du pouce une larme qui coulait le long de sa joue, ce n’était pas des larmes de tristesse, elle était fatiguée, stressée, en colère… Ron embrassa doucement sa joue puis son cou avant de la resserrer contre lui.

« Je suis désolé, je ne suis qu’un idiot… c’est juste que quand tu as dit… »

« Je comprends… » Il l’attira vers un des confortables fauteuils la forçant à s’asseoir sur ses genoux, une de ses mains alla se perdre dans le fouillis de ses boucles brunes.

« C’est juste tellement bizarre, je veux dire ça n’arrive à personne ce genre de chose, j‘ai eu peur que ça remette en compte ce qu‘il y a entre nous… et tu as commencés à… enfin… je suis désolé. » Hermione s’appuya contre lui complètement laissant sa fourrure tomber sur le sol.

« C’est à moi de m’excuser, je n’aurais pas du te frapper mais ça me met hors de moi quand tu te déprécies… J’ai parfois l’impression que tu ne te rends pas compte à quel point tu es extraordinaire et ça n’a rien à voir avec tout ce qui s’est passé depuis la fin de la guerre. J’ai toujours admiré ta loyauté, ta gentillesse… » Il la fit taire d’un baiser avant de s’appuyer contre les coussins du moelleux fauteuil. Il cala la tête d’Hermione sous son menton, la berçant presque comme un petit enfant ne pouvant cependant pas s’empêcher de laisser ses mains errer au grès de ses envies.

« Tu aurais accepté de m’accompagner au pré au lard ce fameux jour ? Tu ne m’a jamais donné ta réponse. » Le silence s’installa dans le salon alors qu’ils se rappelaient le jour de la bataille finale, personne ne s’attendait à être attaqué, Ron se souvenait à quel point il lui avait cru avoir besoin de courage pour oser demander à Hermione de l’accompagner, il ne se doutait pas qu’il aurait à affronter bien plus.

« J’aurais dit oui si le château ne s’était pas mis à trembler et puis après tout a été si vite… » Vite, c’était le seul mot qui pouvait qualifier la suite des événement, la bataille, la victoire, le deuil, la joie, la célébrité, les rumeurs, leur fiançailles… Ils avaient tout les trois réagis différemment à la situation, Harry en avait profité sans perdre pour autant cette mélancolie qui lui collait à la peau, Ron s’en été accommodé comme à son habitude oubliant les inconvénients pour se concentrer sur les avantages et Hermione s’était mis à détester sa vie. Elle s’était mis en tête de s’éloigner de tout ça en quittant l’Angleterre après avoir eu son diplôme pour se plonger dans de longues études malgré toutes les protestations de ses amis jusqu’à aujourd’hui.

« C’est vraiment décidé. Tu vas travailler avec mon père, tu feras un bras droit extra… » Hermione leva la tête et sourit au regard plein d’espoir de son fiancé. « C’est vrai tu ne peux pas partir, qu’est ce qu’on ferait sans toi ? »

« Je ne sais pas, j‘en avais envie mais…après tout c’est à cause de ça qu’on est fiancés. »

« Redit le. »

« Quoi ? Je ne sais pas. »

« Non après. » Elle plaça son doigt sur la petite fossette qui se dessinait au coin de sa bouche quand Ron lui dédiait son plus beau sourire en coin, il semblait vraiment heureux d’être lié à elle.

« On est fiancés. » Elle avait à peine fini sa phrase qu’il dévorait à nouveau ses lèvres avec une nouvelle douceur dans sa caresse. Seul Ron pouvait transformer une soirée cauchemardesque en magnifique moment, ils devraient encore faire face à de nombreux obstacles mais pendant un instant Hermione se dit que peut-être la situation n’était pas aussi catastrophique qu‘elle l‘avait cru. Ils étudieraient calmement la pile de parchemins qui s’amoncelaient sur la table basse, ils répondraient ensemble aux journalistes… Elle entendait déjà les autres revenir, ils auraient à faire face aux taquineries de toute la famille qui se goinfreraient de toutes les friandises préparées pour la fête, ils passeraient la nuit, déjà bien avancée, à discuter, rire et peut-être même danser avant d’ouvrir au matin tous les cadeaux. C’était un Noël et une année peu ordinaires qui s’annonçaient pour Hermione quant à savoir s’ils seraient heureux ou non, seul Merlin pouvait le dire.

*********

Le hiboux au plumage chocolat attendait patiemment sur l’appuie de fenêtre du rez-de-chaussée, ses griffes serraient un journal enroulé retenu par une simple ficelle. Une heure auparavant il se trouvait encore dans son nichoir avec ses compagnons à attendre que l’on vienne leur apporter leur cargaison, il n’avait jamais volé aussi vite son instinct lui soufflant que les grosses lettres noires avait un rapport avec les habitants de cette maison.

Il n’avait jamais vu auparavant d’endroit aussi bizarre, personne ne portait de robe de sorcier ou n’utilisait de baguette magique, il sentait souvent des regards interrogateurs posés sur lui alors qu’il patientait devant la fenêtre aux rideaux fleuries de cette banlieue chic d’Oxford. Pourtant les occupants de la maison avaient toujours un bol d’eau fraîche et quelques graines pour lui, en fait ils étaient toujours fascinés par sa ponctualité alors que la plupart des sorciers se contentait de prendre rapidement leur journal et de glisser une petite pièce dans la bourse qui pendait à sa patte.

Il s’ébroua rejetant les quelques flocons qui s’étaient déposé sur son plumage, une lumière s’alluma dans la maison ajoutant son éclat aux guirlandes qui décoraient la rue passante. L’homme ouvrit rapidement la fenêtre pour le laisser entrer, comme à son habitude l’hiboux atterrit sur la table de la salle à manger. Il accueillit avec joie le doux frottement du bout des doigts de la femme déjà assise à table devant un bol de chocolat, il lâcha le journal avant de plonger la tête dans son petit bol d’eau.

Les Granger, c’était le nom de ses premiers clients, n’avaient apparemment pas d’enfant, il ne s’était jamais fait arracher les plumes comme chez les Smith pourtant il faisait toujours attention au gros chat roux qui traînait parfois dans la salon.

« Tu as envoyé son cadeau à Hermione. »

« Oui, j’espère qu’elle va apprécier cette édition reliée… c’est si calme sans elle ici. » Le hiboux serait bien resté un peu plus longtemps dans la chaleur de la maison mais son prochain client l’attendait sûrement, il tendit la patte vers Mr Granger qui prit distraitement le journal qu’il posa près de sa tasse de café. Il se leva pour aller chercher le petit porte-monnaie qui contenait ses gallions, le hiboux savait qu’il avait un gros porte feuille mais il ne connaissait pas du tout les petits papiers qui en sortaient.

Mme Granger prit le journal et poussa un grand cri, le hiboux sursauta en la voyant se relever et s’adresser à lui comme si il était capable de lui répondre.

« Est ce que c’est vrai ? C’est pas possible, elle nous en aurait au moins parlé ! » Mr Granger arriva en courant, une grosse pièce en or dans la main, le hiboux eut du mal à comprendre leur parole mais il fut fier de constater que son instinct ne l’avait pas tromper, les nouvelles semblaient les concerner.

« Il y a forcément une explication ! Hermione ne peut pas vraiment se marier ! »

« On s’en va ! » S’il avait su rire, le hiboux serait certainement en train de s’étouffer ; les humains étaient des créatures étranges. Pourquoi tant d’agitation pour un simple journal ?

« Quoi ? »

« On va rendre visite aux Weasley ! » Impatient de s’en aller, le hiboux se mit à picorer la tête de Mr Granger qui lui tendit sa pièce sans son sourire habituel. Il s’envola en direction de la fenêtre toujours entrouverte, fier d’avoir accompli sa mission, inconscient d’avoir annoncé à deux parents le mariage de leur fille unique.
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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptySam 1 Juil - 10:32

Chapitre 13 : Joyeux Noël

« Tu me dois 10 galions. »

« Pas si vite Potter, tu auras ton argent quand j’aurai eu une preuve. » La grande salle était assez calme pour ce début d’après-midi, des petits groupes discutaient éparpillés sur les différentes tables. Ginny ne quittait pas des yeux son frère et sa meilleure amie qui flirtaient un peu plus loin.

« J’en suis sur aujourd’hui, il n’arrivera pas à partir en vacance sans lui avoir dit » Elle referma le livre posé devant elle pour se tourner vers Harry. Une légère brise soufflait dans la salle apportant l’odeur des fleurs nouvellement écloses, les examens commençaient dans quelques jours annonçant la fin de sa cinquième année à Poudlard.

« Donc se serra toi et moi pour ce dernier week-end au pré-au-lard. »

« C’est une invitation ? » Il lui souriait presque espiègle, creusant une petite fossette au coin de sa bouche.

« Non juste un fait, à moins que toi aussi tu ne me laisse tomber pour une demoiselle. » dit-elle distraitement en caressant la couverture en cuir du livre de métamorphose.

« Tu sais que tu es la seule Gin. » La jeune fille sourit doucement à la remarque d’Harry et le silence retomba entre eux, ils étaient devenu presque inséparable après le département des mystères surtout lorsqu’il se fut enfin décidé à partager le lourd fardeau de la prophétie. Ginny fronça les sourcils lorsqu’elle vit Harry porter la main à sa cicatrice, elle rencontra son regard émeraude il semblait paniqué.

« Quelque chose ne va pas ? Harry ? Parle moi ! » Harry se leva précipitamment, il lui agrippa son bras pour la relever. Personne autour d’eux ne remarqua leur changement d’attitude, ils continuaient tous à étudier ou à bavarder tranquillement.

« Il faut partir… se cacher… il faut prévenir les… » Ginny ne réussit pas entendre la fin de la phrase, le château tout entier se mit trembler, ébranlant violemment les colonnes qui soutenait le plafond magique, une fumée verte s’insinua dans la grande salle formant petit à petit la signature du seigneur des ténèbres.

« Réunit les plus jeunes élèves, il faut les protéger, les mettre dans les dortoirs… » Les élèves présents se mirent à hurler et à se pousser pour courir vers la sortie.

« Qu’est ce qui se passe ? » Ginny essayait de se dégager de la poigne d’Harry alors qu’ils étaient bousculés par les étudiants qui voulaient s’enfuir.

« Il est là, il arrive, il pense qu’il va gagner… Il faut cacher tout le monde, c’est moi qu’il veux je… »

« Il est hors de question que je te laisse tout seul ! » Harry allait encore se jeter dans un piège, mettre sa vie en danger… pourquoi était-elle tombé amoureuse d’un héros.

« Ne discute pas Gin ! » Elle se retourna pour affronter son frère, il semblait déterminé formant un contraste saisissant avec Hermione qui paraissait terrifié.

« Je ne suis plus une gamine, on s’entraîne pour faire face à tout ça depuis deux ans, je… » Ginny fut interrompu pas Hermione qui luttait contre les larmes.

« Tu ne vas pas le faire… Ron ? Je t’en supplie ne fait pas ça…. » La jeune préfète refusait de se détacher de Ron, en tout autre circonstance Ginny ne se serait pas privé pour les taquiner mais la situation semblait dramatique. Voldemort n’aurait jamais attaqué Poudlard si il n’était pas sur d’avoir le dessus, les deux couples étaient face à face immobile alors que tout autour d’eux était prit d’une frénésie paniquée.

« Faire quoi ? Qu’est ce que vous me cachez tout les trois ? » Ginny ne comprenait plus rien, ils étaient attaqués et bizarrement aucun membre du trio ne semblait surprit, ils avaient l‘air de savoir exactement quoi faire et comment le faire.

« Gin, tu as entendu Harry va te cacher ! » Ron lâcha le bras d’Hermione pour agripper celui de sa petite sœur et l’entraîner vers la sortie. Un grondement raisonna dans toute la salle suivit d’un grand fracas, ils essayaient de défoncer la porte de Poudlard.

« Vous ne pouvait pas faire ça tout seul ! Dumbledore n’est même pas ici, il faut qu’on s’organise, qu’on ai un plan, se cacher ne servira à rien ! » Le mouvement de panique changea de direction, tout le monde voulait se réfugier le plus loin des fenêtres et des portes, la grande salle commençait à se remplir d’élèves paniqués qui s'étaient enfuis de leur différentes classes, on pouvait à peine s’entendre parler avec les coups répétés contre la porte et les cris d’effrois. Les professeurs essayaient tant bien que mal à ramener le calme mais l’immense crâne orné d’une langue de serpent rendait fou la plupart des élèves. Ginny se tourna instinctivement vers Harry qui montait sur la table des griffondors, elle l’entendait murmurer « pas maintenant, pas déjà, pas comme ça… », il leva sa baguette d’où sortit de puissante étincelles qui attirèrent l’attention de tous. Harry se tourna vers Ron lui faisant signe de le rejoindre sur la table, un silence pesant s’était abattu sur la grande salle même les professeurs s’étaient arrêté pour écouter le survivant.

« La guerre est là, dehors. Nous devons nous protéger, nous organiser. La panique ne servira à rien, vous êtes tous capable de défendre le château, il nous faut juste une stratégie. Ron que fait-on ? » Surprit qu’Harry s’adresse à lui, le rouquin regarda la foule qui s’agglutinait autour de la table.

« Comment… ? Harry, je… » Seul des respirations saccadés pouvaient s’entendre dans la grande salle, tous remettait leur vie entre les mains de simples adolescents comme si ils savaient instinctivement qu’ils étaient les seuls à pouvoir les sauver. Le professeur McGonagall qui venait d’arriver avec un petit groupe de troisième année regardait la scène se dérouler, surprise de trouver l’école entière silencieuse face à la table des griffondores.

« Ce n’est qu’une partie d’échec, rien de plus. Nous ne sommes que des pions. » chuchota Harry.

« Des pions qui peuvent mourir. » Ron regarda autour de lui comme effrayé par une telle responsabilité.

« Pas si tu gagnes et tu gagnes toujours. » dit Hermione qui s’était assise sur le rebord de la grande table en bois. Ginny était perdue, tout se passait si vite quelques instant auparavant elle ne faisait que plaisanter avec Harry et maintenant elle attendait que son frère trouve un moyen de leur sauver la vie.

« D’accord… alors… » Ginny regarda Ron se passer les mains dans les cheveux, perdu dans ses réflexions.

« Un préfet de chaque maison réunit les élèves des quatre… non des trois premières années, ils se réfugient dans les dortoirs, baguette à la main, prêt à se défendre si nécessaire… Il faudrait voir ce qui se passe dehors… » Les élèves les plus proches des fenêtres jetèrent un coup d’œil à l’extérieur.

« Des géants ! Et pleins de mangemorts… » Le professeur McGonagall s’avança de quelques pas.

« Les sorts de protections ont tous été levé, la magie ne protège plus Poudlard. » Ron échangea un long regard avec son chef de maison, il laissa échapper un profond soupir avant de relever la tête décidé.

« Ok… alors les cinquièmes années montez dans chacune des tours et essayez de les éloigner du château. Quatrième et sixième année à la porte et aux fenêtres du rez-de-chaussée, vous allez nous couvrir… On va dehors avec les septièmes années et quelques profs… On va chercher Voldemort ! »

La salle entière tressaillit à l’entente du mot maudit, Ginny se tourna vers Hermione voulant savoir si elle faisait partie du nous désigné par son frère mais elle fut incapable d’apercevoir la préfète à cause des gens qui commençaient à s’organiser autour d’elle. Elle poussa Seamus qui réunissait plusieurs sixième année en leur rappelant quelques sorts élémentaires pour s’approcher de la table. Ron et Hermione semblaient se disputer alors qu’Harry plus triste que jamais restait en retrait attendant ses deux meilleurs amis.

« Je suis sure qu’il y a un autre moyen Ron… Je vais trouver un autre moyen… » Ron caressait la joue d’Hermione essuyant au passage ses larmes.

« On a plus le temps. Si on arrive à le tuer, il n’y aura plus personne pour diriger l’attaque, on sauve les autres. »

« Je viens avec vous. » Ron se tourna vers Harry comme pour le supplier de lui venir en aide mais le survivant restait stoïque, Ginny s’approcha de lui et glissa sa main dans la sienne pour attirer son attention.

« Moi aussi je viens. »

« S’il te plait Gin, ne rends pas tout ça plus compliqué. C’est assez dur de devoir… » Une simple larme glissa le long de la joue d’Harry qui l’essuya rageusement.

« D’accord. » Il releva la tête, plein de détermination et de résignation, sans lâcher la main de Ginny il se dirigea vers la grande porte.

Une cinquantaine d’élèves les suivirent alors que d’autres couraient vers les escaliers pour se réfugier. La petite troupe s’arrêta face à l’immense porte en ébène fermé par d’innombrables verrou qui s’étaient refermé magiquement à la première agression. Ginny ne voulait pas penser aux pauvres enfants qui profitaient de cette douce après-midi de printemps près du lac, ils devaient déjà être mort. Le professeur Rogue les rejoignit puis les salua d’un petit mouvement de tête respectueux, les septièmes années chuchotaient près à affronter un champs de bataille dont ils ne connaissaient rien. Hermione s’approcha d’elle, la baguette levé courageuse malgré les sanglots qu’elle ne pouvait retenir, Ginny ne comprenait pas le désarrois de sa meilleure amie, elle semblait penser qu’ils avaient déjà perdu.

« Qu’est ce qui se passe Hermione ? Qu’est ce que Ron veut faire ? » Le professeur McGonagall déclencha le système d’ouverture de la porte, les coups s’étaient fait moins fréquent, moins puissant comme si les attaquants s’avaient que la bataille approchaient.

« Il veux juste se sacrifier. » La porte s’entrebâilla, laissant passer le premier sort mortel, un corps tomba derrière Ginny, Ron….


Ginny se réveilla en sursaut, le poids d’un bras contre son ventre, recouverte de sueur malgré la fraîcheur de la pièce. La chambre d’Harry était calme, la lumière du soleil déjà haut dans le ciel était tamisé par les rideaux de velours, elle avait encore rêvé. Plus que rêvé, elle avait revécu le début de la bataille, elle ne savait pas pourquoi les quelques minutes qui avaient précédé la boucherie qu’ils avaient appelé victoire restaient gravé en elle. Pourtant elle avait vu des choses bien plus horrible dans les heures qui avaient suivit, des corps déchiquetés, écrasés, sans vie… Elle n’avait jamais osé demandé à Ron, Hermione ou Harry comment ils l’avaient tué, pourquoi le sacrifice tant redouté n’avait pas été nécessaire et elle n’était pas vraiment sure de vouloir le savoir.

Elle se tourna vers Harry qui dormait comme un bébé, bavant pratiquement sur son oreiller. Ils s’étaient écroulé tout les deux sur le lit à cinq heures du matin sans même se soucier de leur tenue. Elle se blottit un peu plus contre lui, le satin de sa robe glissant contre la peau nu de son torse découvert. La douche fonctionnait prouvant qu’elle n’était pas la première à se réveiller de leur nuit blanche, une odeur de bacon montait du rez-de-chaussée accompagné de la voix grave de Ron qui chantonnait. Hermione et lui s’était enfermé dans sa chambre au petit matin certainement pour célébrer ses fiançailles, il était étonnant qu'il soit déjà debout.

Harry remua légèrement, enfouissant sa tête profondément dans la chevelure rousse de Ginny, il avait voulu lui offrir un bijou ridiculement cher pour son noël mais elle avait refusé préférant de loin sa promesse de ne plus la blesser et de prendre soin d’elle. Son cadeau s’était d’être contre lui dans ce lit en sachant que lorsqu’il ouvrirait les yeux il n’aurait pas à la rejeter comme l’une de ses misérables conquêtes parce que pour une fois, Harry Potter avait passé la nuit avec une fille sans coucher avec elle. Ils avaient passé un magnifique noël en famille, passant la nuit à ouvrir des cadeaux, s'empifrer de gourmandises et chasser des journalistes trop curieux, certes il y avait eu quelques imprévues mais tout le monde était heureux, trop heureux pour que cela dure, peut-être était ce pour ça qu’elle avait rêvé… pour lui rappeler que rien n’était plus éphémère que le bonheur.

Une main étonnamment douce effleura le haut de sa cuisse, Ginny se tourna complètement vers Harry, il souriait bêtement.

« Harry, je sais que tu es réveillés. » Le jeune homme ne répondit pas, gardant obstinément les yeux fermés sans pour autant arrêter sa douce caresse.

« Harry ! Il doit être passé midi, je n’ai pas envie de passer la journée de noël au lit. » Ginny se retrouva coincé entre le matelas et le corps d’Harry sans qu’elle puisse réagir, elle essaya de se dégager mais abandonna une bataille perdue d’avance lorsqu’une bouche avide se mit à dévorer la sienne. Harry était plus qu’expérimenté, Ginny avait déjà du subir assez de premiers baisers maladroits pour reconnaître un garçon doué. Elle oublia toute pensée logique ou jalousie face à son savoir faire quand il relâcha sa bouche pour mordiller le lobe de son oreille avant de sucer la peau tendre de son cou.

« S’il vous plait ! Vous pourriez au moins fermer cette porte ! » Harry se releva précipitamment en levant ses bras dans un geste de défense près à recevoir la punition du frère Weasley qui les avait surpris.

« Je pense pas que tu sois le mieux placé pour parler Ron. » Ginny eut envie d’éclater de rire face au soulagement qui envahit le visage d’Harry, il se laissa retomber à côté d’elle. Ron pouvait très bien le frapper pour l’avoir retrouver dans le même lit que Ginny mais au moins il essayerait de ne pas le faire trop fort par égard pour leur amitié.

« Désolé, mon vieux. On s’est juste endormi… je te jure, je… » Harry regardait autour de lui à la recherche de sa chemise égarée en resserrant la couverture autour de lui, Ginny avait envie de protester, elle n’avait aucun compte à rendre auprès de Ron, elle n’était plus une petite fille et elle disposait de son corps comme elle l’entendait mais il était plus amusant de voir les deux garçons se disputer. Ginny se tourna vers son frère, la première chose qu’elle remarqua était son sourire, il portait un simple jean qu’il n’avait même pas finit de fermer et un t-shirt qui ne cachait pas l’énorme suçon qui marquait son cou, il avait une main sur la poignée de la porte et un pull dans l’autre. Malgré la scène devant lui il n’avait même pas franchit le seuil de la porte, Ginny comprit enfin qu’il avait dit vrai, ils n’avaient pas fermé la porte tout ceux qui passait dans le couloir aurait pu voir ce qu’ils faisaient.

« C’est bon Harry. Calme-toi ! Ginny est encore habillé donc ça n’a pas du aller bien loin, en plus tu dormais encore il y a un quart d‘heure. Je sais que t’es pas très long mais j’espère pour toi que tu dure un peu plus longtemps que ça… » Ginny se mit à rire, Harry à grogner, il agrippa son oreiller pour le lancer à Ron qui l’évita facilement.

« Je venais juste fermer la porte, je n’ai rien contre le fait que vous soyez ensemble mais évitez de le faire devant moi. Joyeux noël ! » Ron claqua la porte bruyamment réveillant au passage Fred et Angélina avant de se remettre à chantonner. Ginny échangea un regard étonné avec Harry avant de revenir sur la porte close.

« J’en connais un qui s’est envoyé en l’air cette nuit… »

« Harry ! » Elle le frappa violemment sur le bras sans pour autant retenir son rire. Il la plaqua à nouveau sur le lit avant de l’embrasser, effaçant les derniers souvenirs de son rêve. Après tout, ils avaient assez souffert pour mériter au moins quelques années de bonheur.


Dernière édition par le Jeu 14 Sep - 12:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptySam 1 Juil - 10:33

La tempête de neige venait de se calmer alors que la nuit allait bientôt tomber, Ron savait qu’il aurait du laisser Hermione tranquille comme elle lui avait demandé mais il était incapable de détourner ses yeux d’elle. Elle s’était mise en tête de lire dans le jardin alors qu’une tempête de neige venait de se calmer plutôt que de prendre le thé avec le reste de la famille et il n’avait trouvé aucune excuse plausible pour la suivre. Il avait bien essayer de convaincre Harry de venir voler avec lui mais il était trop occupé à être incroyablement dégoûtant avec sa nouvelle et première petite amie officielle pour écouter les supplications de son meilleur ami. Ron se demandait même si il ne préférait pas un Harry goujat et crétin si ça lui évitait de voir la langue de sa petite sœur dans la bouche d’un garçon.

Il baissa les yeux en direction de son tout nouveau balais, un Icarus 3005, cet engin était un trésor unique, encore à l’étape d’un simple prototype, un rêve pour les joueurs professionnels et il y en avait eu un pour lui sous le sapin. Ron plongea la main dans une des poches de son jean pour en sortir une poignée de bonbons qu’il fourra dans sa bouche. Il releva la tête pour espionner à nouveau Hermione mais elle avait disparut. Patenrond se faufila entre ses jambes à la recherche d’un gnome qui se serait échappé de son terrier bientôt suivit par Will. Ron allait se pencher pour empêcher son neveu d’atteindre la neige glaciale mais son plus vieux frère l’arrêta.

« Laisse le. Fleur l’a entouré d’un sort réchauffant, il n’a pas beaucoup l’occasion de jouer à l’extérieur. »

« Tu n’as toujours pas trouvé de maison ? » Bill une fourrure drapée sur son bras s’arrêta à côté de Ron sur le pallier.

« Fleur ne se décide pas, en plus elle déteste le climat. Il pleut et neige rarement à Nice mais elle sait que c’est mieux pour Will de grandir ici. C’est juste que Gabrielle lui manque. »

« Elle doit être à Beaubâton maintenant. Ça me rappelle ma quatrième année, ça ne fait même pas trois ans et en même temps c'est si loin… »

« Tu regrettes ? »

« Quoi ? De ne pas avoir été champion ou d’avoir fantasmé sur ma belle-sœur ? » Bill frappa violemment le bras de son petit frère avant de reprendre une expression sérieuse.

« Ton innocence… »

« Désolé de te décevoir Bill mais ça je l’ai toujours. On a pas tous la chance d’avoir une Trudy McKinton qui nous surprends dans les douches du vestiaires. » Bill secoua la tête, un sourire au lèvres avant d’avancer jusqu’au saule pour étendre la fourrure.

« D’après ce que j’ai entendu ce ne sont pas les occasions qui t’ont manqué, une certaine Lavande dans ton lit… mais bon tu es fiancé maintenant alors sois un peu sérieux. » Ron passa sa main dans ses cheveux, ruinant tout les effort de sa mère qui avait passé un quart d’heure à discipliner sa crinière trop longue.

« Ouais… Ouais… je pense que je regrette mais on regrette tous un peu de grandir, non ? Je veux dire… ça à rien à voir avec le fait qu’on a gagné une guerre, qu'on a vu des trucs horribles, fais des trucs horribles... Tu ne regrettes pas Poudlard ? »

Ron se laissa tomber par terre, posant néanmoins avec beaucoup de précaution son balais à côté de lui. Bill resta debout, les yeux perdu au loin comme si il revivait sept année de rire et d’insouciance en quelques secondes. Il s’assit finalement, un sourire aux lèvres, son regard passant de l’horizon à son fils qui jouait avec la figurine de dragon, cadeau de Charlie, qui s’était échappé de la maison par la porte toujours grande ouverte.

« Non… Regretter ça voudrait dire que je n’ai pas fait tout ce que je voulais y faire, Percy regrettera un jour de ne pas avoir réaliser que Poudlard c’est plus qu’une école, c’est une façon de vivre. Je ne pense pas que toi, Harry ou Hermione regarderer un jour en arrière avec du regret, de la nostalgie sûrement mais pas du regret. » Un long silence s’installa entre les deux hommes.

« Alors ? » Ron rencontra les yeux azur de son grand frère ne comprenant pas son interrogation.

« Toi et Hermione ? Fiancés ? Je me rappelle d’une lettre, une très vielle lettre… » Bill s’éclaircit la gorge et prit une voix de fausset pour imiter un petit garçon. « Tout est super à Poudlard mais il y a cette fille, une griffondore elle aussi, elle est trop intelligente pour son propre bien, elle ne sais même pas comment rire j’en suis sur et qu’est ce qu’elle est chiante. En plus elle n’arrête pas de nous suivre moi et Harry, un vrai cauchemar et puis Hermione c’est même pas un vrai nom… Qu’est ce qui s’est passé, Hein ? »

« Je l’ai entendu rire… » Bill arrêta de sourire un instant devant le sérieux de Ron, il ne souvenait pas avoir vu autant d’adoration entre deux personnes si jeune mais ça devait être différent lorsqu’à à peine seize ans, dire à l’autre qu’on est prêt à donner sa vie devient une réalité. Des rires s’échappèrent de la maison, le soleil commençait sa lente descente vers la terre, une voiture au loin arrivait dans le petit village au pied de la colline.

« Tu devrais la réutiliser celle là, ça en ferait fondre plus d’une. » Cette simple remarque les détendit instantanément, le vent se fit plus fort pendant un instant, Ron songeur se souvint enfin ce qu’il était venu faire dehors par ce temps. Il regarda autour de lui à la recherche d’une tâche rouge sur le blanc immaculé.

« Elle est partie derrière, je lui ai conseillé le grand saule pour se protéger du vent. Elle avait besoin d’être un peu seule. »

« C’est pour ça que tu as commencé à me parler… Elle t’a dit quelque chose ? Je l’ai énervé ou je… »

« Elle a juste besoin de réfléchir Ron. »

« Je suis amoureux d’elle. »
« Je sais, en fait à en croire le journal, le monde entier le sait. »

« Sauf elle. »

« Tu n’as qu’à lui dire en lui donnant ton cadeau. » Ron se redressa, glissa le bout de ses doigt dans la poche arrière de son jean jusqu’à effleurer une petite clef, il sourit à Bill tout en se relevant mais il fut arrêté par une main qui s’abattit sur son épaule.

« Plus tard, elle a besoin d’être seule. » Ron sortit la petite clef dorée de sa poche, la serrant contre sa paume.

« Ce n’est pas uniquement pour elle, en fait c’est pour Harry et elle, pour nous trois. » Bill acquiesça de la tête, prit une profonde inspiration comme pour se préparer à dire quelque chose qui lui coûterait beaucoup.

« En parlant d’Harry, je sais que c’est ton meilleur ami et je n’ai rien dit parce que c’est noël mais… Je ne veux pas qu’il s’approche de Ginny. Il est encore trop fragile pour tomber amoureux, il faudrait qu‘il se pardonne à lui même pour tout ce qui s‘est passé dans cette foutue guerre. Il pourra coucher avec toutes le filles du monde, il aura toujours du sang sur ses mains. »

« C’est différent avec Gin, il est décidé à changer. Et puis j’ai plus peur pour Harry que pour notre chère petite sœur, il ne sait pas dans quoi il vient de s’embarquer. Mais ne t’inquiète pas je les surveille, il s’est déjà pris un coup de poing parce que je n’aimais pas son comportement… » Bill leva un sourcil en signe d’interrogation. « …c’est compliqué mais d’une certaine façon je dois le remercier, je lui dois mon premier baiser avec mione… »

« Explique. »

« Quoi, tu veux des détails ? Désolé mais c’est un peu trop personnel. »

« Personnel ? Très drôle pour quelqu’un qui ne se prive pas pour tripoter sa fiancée en public. »

« Crois moi, si ça ne tenait qu’à moi on s’enfuirait loin de tout ça. On doit faire une séance photo dans trois jour, on a au moins eu une dizaine d’invitations qu’on peut pas refuser parce que se sont des gens influents… Pourquoi je n’ai pas le droit d’embrasser ma petite amie sans que ça devienne une affaire d’état ? Harry couche avec les filles et même avec une femme de ministre et ça n’a jamais fait scandale… enfin si mais il ne doit pas les épouser. »

« C’est parce qu’il les choisit bonne et stupide, ses galipettes n’apportent aucune conséquence. Hermione c’est l’avenir du monde sorcier même si les journalistes et vos groupies ne l’apprécient pas, elle est respecté par de nombreux magiciens. Ils ne mettrait jamais leur institutions entre les mains d’Harry, il est beau, riche et irresponsable, c’est un rêve. Hermione, c’est… »

Ron se mit à rire, surpris par le respect que montrait Bill. Il savait qu’Hermione était brillante et qu’elle ferait de grande chose mais entendre quelqu’un de plus vieux et de plus expérimenté lui confirmer le mettait mal à l’aise.

« Tu parles comme si elle était le ministre de la magie. »

« Elle pourrait être bien plus Ron. »

« Bill, Bill. Fais un peu attention à ton fils… » Les deux hommes relevèrent la tête vers la maison au son de la voix mélodieuse de la demi-vélane. Ron profita de l’interruption de Fleur qui s’était précipité sur Will avec une énorme fourrure pour s’éclipser, il voulait juste voir Hermione, cette conversation lui avait rappelé à quel point il n’était pas assez bien pour elle, il avait besoin de la toucher pour s’assurer qu’elle voulait toujours de lui.

Il fit le tour de la maison et l’aperçut à l’endroit même que lui avait indiqué Bill, elle était assise en tailleur contre le tronc de l’énorme saule, sa cape drapée autour d’elle laissant apercevoir un pull rouge sang et un simple jean délavé. Ron s’assit sur le banc en pierre sous la fenêtre de la cuisine presque en face d’elle, Hermione n’aurait pas pu paraître plus différente que la veille. Au bal de noël, elle incarnait la tentation même avec tout ce doré et ses rubans qui ne demandaient qu’à être défait, aujourd’hui elle n’était qu’Hermione et pas une princesse de conte de fée. Un œil peu exercé l’aurait trouvé juste jolie presque banale mais pour Ron elle était la perfection. Elle enroulait distraitement une mèche de ses cheveux autour d’un de ses doigts, ses yeux chocolats parcouraient rapidement les minuscules caractères qui recouvraient les pages de son nouveau livre, un cadeau de ses parents. Harry avait osé lui offrir un livre qu’on ne pouvait jamais finir, son ancien propriétaire avait passé sa vie à essayer de parvenir à la fin, Ron qui n’y croyait pas, avait pris le livre à la dernière page et avait commencé à lire la dernière ligne mais lorsqu’il avait tourné la page assez fier de lui au lieu de papier vierge qui s’y trouvait auparavant, il y avait de nouveaux paragraphes.

Hermione toujours inconsciente de la présence de son fiancé resserra sa cape autour d’elle avant de tourner une page pour continuer sa lecture, Ron se demandait comment il allait lui offrir son cadeau. Ils n’avaient jamais vraiment parler concrètement de ce qu’ils deviendraient après Poudlard, Harry refusait de voir plus loin que la semaine suivante et jusqu’à hier Ron était persuadé qu’Hermione n’attendait que son diplôme pour s’enfuir d’Angleterre. Son cœur saignait à l’idée d’être séparé de ses meilleurs amis, il serra un peu plus fort la petite clef qui n’avait pas quitté sa main, il avait oublié son balais trop préoccupé par ce qu’il devait faire. Il n’avait fait qu’acheter un appartement avec trois chambre, deux salle de bain et une immense cuisine dans le centre de Londres, il n’y avait eu aucun doute dans son esprit lorsqu’il avait signé l’acte de propriété. Ils avaient toujours vécu à trois, ensemble en ami, il n’osait même pas rêver qu’Hermione puisse un jour vouloir de lui mais maintenant tout était différent. Il voulait vivre avec elle, seulement avec elle.

Ron se leva sans quitter Hermione des yeux, elle ne s’était toujours pas aperçu de sa présence trop absorbé par sa lecture. Il avança de quelques pas, s’assit délicatement à côté d’elle et caressa tendrement sa joue pour attirer son attention.

« Je me demandais combien de temps tu allais rester là à me regarder ? » Elle releva la tête un sourire aux lèvres malgré son air ennuyé.

« Tu savais que j’étais là ? »

« Désolé de te décevoir mais tu es loin d’être discret, pourquoi tu ne joues pas avec les autres ? » Confus, Ron suivit son regard pour apercevoir Fred volant au dessus de la maison une batte dans ses mains. Ils avaient du sortir pendant qu’il était perdu dans ses pensées.

« Des choses plus intéressantes à faire. » Son sourire s’effaça à ses mots, baissant la tête vers son livre.

« Je t’avais demandé de me laisser un peu seule. » Ron se pencha encore plus vers elle, incapable de se retenir de la toucher. Il laissa glisser son doigt sur sa joue, effleura ses lèvres avant de reposer sur une de ses longues boucles.

« C’est ce que j’ai fait non ? Maintenant me revoilà. » Il lui fit son plus beau sourire et fut heureux de la voir rougir puis comme si elle s’en voulait, elle secoua la tête avant de se lever.

« Tu es impossible, tu ne vas pas me suivre partout maintenant. J’ai besoin d’espace, j’ai besoin de réfléchir… »

« Qu’est ce qu’il y encore, Hermione ? Pourquoi tu veux absolument qu’on se dispute ? »

« Je ne veux pas qu’on se dispute ! Je… » Elle leva les yeux au ciel exaspérée. « …Laisse tomber ! » Ron se releva pour ne plus être dominé.
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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptySam 1 Juil - 10:33

« Alors pourquoi tu te mets à crier ! Si tu ne voulais pas parler, tu n’avais qu’à me le dire, tu ne t’ai jamais retenu pour m’envoyer me faire foutre quand tu le voulais ! »

« Ron ! » Il adorait la choqué avec des grossièretés qui pouvait être évité juste pour voir ses joues prendre cette jolies couleur rouge et ses yeux lancer des éclairs.

« Je sais me taire tu sais, tu peux rester là à lire je ne te dérangerais pas ! »

« Je ne vois pas pourquoi tu ne veux pas aller voler avec les autres, j’ai juste besoin d’être seule. Tu peux comprendre qu’avec tout ce qui se passe je veux réfléchir au calme. »

« Je t’ai dit que j’allais me taire ! » Elle lui tourna le dos se dirigeant vers le devant de la maison.

« Hermione reviens, je déteste quand tu fais ça. Finie cette foutue dispute, ce n’est pas drôle si tu me laisses gagner ! »

« Ce n’est pas un jeu, Ron ! Tu le fais exprès, chaque fois que tu me contredit, que tu fais une remarque stupide c’est juste pour t’amuser ! Super ! Le passe temps préféré de mon fiancé, c’est de me mettre hors de moi ! »

Ron ne put s’empêcher de sourire au mot fiancé, elle continuait à s’éloigner de lui, le laissant derrière avec son sourire idiot. Comprenant qu’il ne pourrait pas arranger les choses devant toute sa famille, il courut après elle jusqu’à la dépasser pour s’arrêter au coin de la maison. Hermione lui fit face, son livre blotti contre elle comme un bouclier, il y avait plus qu’une stupide petite dispute, il y avait quelque chose qui la dérangeait.

« Désolé, mione… dit moi juste ce qu’il y a ! Pourquoi tu veux que je te laisse tranquille tout d’un coup ? Je veux dire, je n’ai rien fait de mal, c’était bien cette nuit, on s’est amusé, non ? Surtout quand Fred s’est fait avoir et qu’il s’est transformé en écureuil géant et… dans ma chambre ce matin, c’était bien non ? »

« Oui, c’est justement le problème ! » Elle recula de plusieurs pas, ils pouvaient entendre les cris des joueurs au dessus d’eux. « Je n’arrive plus à réfléchir d’accord ? Je devrait être hors de moi, me révolter contre tout ça, chercher qui nous en veux, comment me venger… mais chaque fois que j’ai essayé ses dix-huit dernières heures tu étais là avec moi et tu disais quelques choses d’incroyablement mignon, ou tu me touchais ou tu étais juste là… tu m’empêche de réfléchir clairement… Je n’arrivais même pas à lire ce livre très intéressant ne serait ce qu’une minute parce que je pensais à toi ! Satisfait ! »

Ron réfléchit un instant pour trouver une réplique cinglante mais il comprit enfin le sens de ses mots, Hermione Granger n’arrivait plus à réfléchir à cause de lui. C’était trop beau pour être vrai, c’était le meilleur compliment qu’elle aurait pu lui faire. Sans hésiter un instant, il la plaqua contre lui, faisant tomber son livre dans la neige et lui dévora les lèvres. Surprise elle ne répondit pas immédiatement à son baiser mais après quelques secondes elle enroula ses bras autour de son cou se laissant totalement aller aux délicieuses sensations qui l’envahissait. Il aurait pu continuer pendant des heures si une voix inconnue ne s’était pas mise à crier.

« Hermione ! »

*******

Les Granger n’avaient pas vraiment l’habitude de partir à l’aventure, ils détestaient être pris par surprise par les événements, ils prévoyaient des semaines à l’avance un simple week-end en amoureux alors une excursion impromptue décidée le matin de noël était un vrai cauchemar pour eux. Mr Granger savait vaguement qu’il devait se rendre dans un petit village nommé Ottery St cachpole, de là il pensait n’avoir aucun mal à reconnaître une maison sorcière malheureusement pour eux rien ne pouvait être aussi simple. Mme Granger arrêta la voiture dans ce qui semblait être la rue principale du village, la neige recouvrait pratiquement tout, seule la fumée qui sortait des cheminée prouvait que les petites habitations typiques de la campagne anglaise étaient habité. Le soleil allait bientôt se coucher, ils avaient froid, faim et ils étaient perdus… jamais ils n’auraient cru pouvoir passer un aussi mauvais noël. Mr Granger en désespoir de cause sortit de la voiture à la recherche de villageois, il poussa un long soupir de soulagement à la vue de plusieurs enfants qui jouaient dans la neige avec une luge flambant neuve.

« Excusez-moi ? » Un blondinet, apparemment le plus vieux de tous releva la tête alors qu’il s’apprêtait à lancer une boule de neige à ce qui semblait être sa sœur.

« Joyeux noël monsieur ! On peux vous aider ? » Tout les enfants s’arrêtèrent de jouer pour dévisager l’homme distingué, emmitouflé dans un épais anorak qui se tenait devant eux.

« Vous ne sauriez par le plus grand des hasards où vivent les Weasley ? » La terreur qui emplis leur yeux étaient presque comique, ils reculèrent tous de plusieurs pas.

« Ce sont des fous…. »

« Ils ne viennent jamais ici…. »

« Ma grand mère dit que ce sont des sorciers, leur couleur de cheveux n’est pas naturelle…. »

« Vous savez donc où ils vivent ? » Le blondinet leva son bras en direction de la colline qui surplombait le village, Mr Granger aperçut une maison biscornue entouré d’arbre. « Merci beaucoup. »

« Monsieur, monsieur…. » Mr Granger s’était déjà éloigné pressé de voir sa fille mais le petit garçon l’attrapa par la manche de son manteau pour l’arrêter. « Pourquoi vous voulez aller là-bas ? Ma mère dit que si on s’approche trop près on peut tomber malade, mon grand frère y est allé une fois et il est revenu la peau totalement verte. Faut pas aller là-bas, vous êtes normal, ils vont vous faire du mal ! »

Mr Granger ne put s’empêcher de sourire à l’enfant, il avait rencontré les Weasley plusieurs fois déjà et bien qu’un peu excentrique, ils n’étaient pas dangereux mais l’ignorance pouvait faire peur, lui même avait mis du temps avant d’accepter le fait que sa fille était différente, qu’elle était magique.

« Je ne pense pas être en danger après tout ma fille va se marier avec l’un d’entre eux. » Le blondinet le lâcha comme si il s’était brûlé, il se mit à courir vers ses amis trébuchant sur une pierre caché par la neige. Mr Granger était étonné de voir à quel vitesse il avait accepté le fait que sa petite fille allait se marier, après une matinée horrible à faire ses valises et regarder la une du journal sorcier alors que sa femme conduisait sur les routes enneigés, il avait finit par arrêter de lire les gros titre pour contempler sa fille. Il était fasciné par les photos sorcières, il pouvait voir sa Hermione virevolter entre les bras de son meilleur ami un sourire heureux aux lèvres, il était persuadé que la moitié des inepties déblatérés dans l’articles étaient fausses mais cette journaliste avait raison sur un point, ils étaient amoureux.

Sans un mot, il claqua la portière de sa voiture pointant la colline à sa femme qui redémarrait le moteur. Il était toujours en colère, elle ne leur avait même pas dit que Ron n’était plus uniquement que son meilleur ami, en tant que père il détestait le fait que sa fille ne fréquente que des garçons persuadé que l’un d’entre allait la lui enlever et apparemment il ne s’était pas trompé. Il savait vaguement que dans ce monde sorcier, dans leur monde ils étaient célèbre, de vrai héros car ils avaient gagné une guerre, cette idée lui semblait si étrange comment une jeune fille si douce et délicate pouvait-elle vaincre des guerriers entraînés ? Comment ses jeunes gens avaient-ils eu le pouvoir, si il avait bien compris, de détruire le mal absolu ? Les guerres devaient être différentes dans leur monde, un monde où en un mot on pouvait retirer la vie. Il savait aussi que sa fille détestait sa nouvelle notoriété mais qu’elle se refusait à quitter ses meilleurs amis, son école, il avait vaguement compris que toutes la gloire était retombé sur Ron et Harry, la laissant dans l’ombre, jalousée, méprisée par les mauvaises langues. Hermione n’en parlait pas souvent dans ses lettres préférant décrire ses cours et ses projets d’avenir.

Mr Granger n’avait jamais pris tout ça au sérieux jusqu’aux jour où il s’était rendu au chemin de traverse pour renouveler son abonnement à la gazette du sorcier, il avait à peine prononcé son nom qu’une foule s’était agglutiné autour de lui demandant des nouvelles de leur héros, des anecdotes sur leur jeunesses et même des autographes. Il avait vu des photos d’Harry placardé à chaque coin de rue, Ron en couverture de ce qui semblait être l’équivalent d’un magazine féminin moldu le proclamant magicien le plus sexy du mois. Il s’était rendu compte que sa fille et ses amis étaient des stars.

La voiture s’arrêta net à quelques mètres de la maison, Mme Granger essaya de redémarrer le moteur sans succès, elle laissa échapper un juron assez étonnant pour un femme si élégante, sortit de la voiture pour ouvrir le coffre et sortir leur valise. Mr Granger sortit à son tour, agrippa le plus lourd bagage sans quitter des yeux l’étrange maison, un architecte s’arracherait les cheveux à essayer de comprendre comment la bâtisse tenait debout. Ils avancèrent de quelques pas, leur pieds s’enfonçant dans l’épaisse couche de neige laissant une marque dans la blanc immaculé de la colline. Ils furent accueillit par un spectacle étonnant, la porte d’entrée était grande ouverte malgré le froid mordant, un bébé perdu dans une montagne de fourrure se traînait par terre essayant d’attraper un dragon miniature qui virevoltait autour de lui. Un jeune couple était assit près de lui des tasses de chocolat chaud à la main, plus loin presque au dessus du toit de la maison plusieurs jeune gens volaient sur des balais se lançant entre eux une balle rouge. Pour la première fois Mr Granger imagina le spectacle que devait constituer un match de ce sport mystérieux qu’ils appelaient Quidditch, un homme plus âgé n’ayant pas ses cheveux roux vibrant caractéristiques de la famille Weasley était appuyé contre le montant de la porte d’entrée, il parlait à un autre couple assit sur la marche qui menait à la maison. Mr Granger reconnut le fameux Harry Potter qui chatouillait avec malice la nymphe rousse assit sur ses genoux.

Le scène qui s’offrait à lui lui paraissait bizarre par bien des aspects, il ne comprenait pas le besoin de sortir par ce temps alors qu’un bon feu de cheminée semblait brûler dans la maison, tant de choses étaient étranges, ce mini dragon, ses gnomes pourchassés par Pattenrond, ses balais volant, ses longues capes qui semblaient bien plus chaude que son épais manteau… Personne ne semblait les avoir vu et ils ne se décidaient pas à avancer plus, incertains de l’accueil qui leur serait fait, une magnifique femme au cheveux pourpre s’agrippa au cou du plus vieil homme une tasse de thé chaude à la main et un croissant dans sa bouche. Ils avaient l’air heureux, il n’y avait pas d’autre mot pour la scène familiale qui se déroulait devant eux, chacun avait une place précise, tous avait quelque chose à partager…

Et il la vit, sa petite fille, ses longues boucles brunes volant au vent, les joues rouges de colère, un énorme livre à la main levant la tête fièrement pour affronter le jeune homme devant elle, ils se disputaient. Mr Granger avança d’un pas pour la rejoindre il ne l’avait pas vu depuis quatre longs mois mais il s’arrêta net lorsque Ron la souleva du sol pour l’embrasser à perdre haleine la forçant à lâcher son livre pour se tenir à lui, son regard ne s’attarda pas plus longtemps sur le couple enlacé, il fixait le vieux livre aux pages jaunies oublié dans la neige, chose que sa Hermione n’aurait jamais permis, il releva la tête pour la voir sourire à Ron et pour la première fois il se rendit compte qu’elle n’était plus sa petite fille.

« Hermione ! » Mr Granger sursauta à la voix inhabituellement haute de sa femme. Tout le monde cessèrent immédiatement leur occupation même le dragon se décida à se poser sur l’épaule du bébé. Hermione se détacha presque à regret de son fiancé pour se tourner vers ses parents, sa surprise était évidente, elle fit quelques pas vers eux hésitante avant de se jeter dans les bras de sa mère.

« Maman ! Qu’est ce que vous faites ici ? Joyeux Noël ! J’ai reçu votre cadeau … » Hermione passa de sa mère à son père, se lançant sur lui si violemment qu’ils faillirent tomber tout deux à la renverse. Ils furent vite rejoint par une foule de gens tous plus roux les uns que les autres qui venaient d’atterrir près d’eux.

« Moi c’est Charlie… »

« Voici Fred. »

« Et moi c’est George… et petit Will. » L’un des jumeau venait de soulever le bébé du sol le présentant au Granger submergés par tant de présentation. Un cri strident s’échappa de la maison accompagné par une petite femme rondelette, rousse elle-aussi et plusieurs jeunes filles qui commencèrent également à se présenter.

« Angie et ça c’est Alicia… »

« Laissez-moi vous présenter Pénélope Dauclaire, ma fiancé et je suis Percival Weasley… »

« Allez Percy, on dirait que t'a un balais enfoncé dans… Hum, Hum…. Je suis Bill et ça c’est Fleur… »

« Arrêtez tout le monde… Arrêtez ! Laissez les respirer voyons. Les pauvres ils doivent être frigorifiés. Paul, Susan quelle surprise venait à l’intérieur. Arthur ajoute une chambre au deuxième étages s’il te plait, Tonks deux assiettes en plus pour ce soir, Ron, Harry vous pouvez vous occuper des bagages… » Mme Weasley poussait les Granger toujours aussi désorienté vers la maison, prête à faire de son mieux pour remplir ses devoirs d’hôtesse.

« Winky ! Winky ! Vous prendrait bien un thé, non ? » Sans attendre leur réponse, Mme Weasley s’empressa de les débarrasser de leur manteau et de les installer dans le fauteuil face à la cheminée. « Winky ! Te voilà, il nous faut encore du thé et quelques madeleines, s’il te plait ! »

« Tout de suite ! » Le petit elfe de maison se précipita dans la cuisine, heureuse de se rendre utile.

« Vous n’êtes pas venus jusqu’ici à pied ? Non, bien sur que non, votre voiture a du être arrêté par la barrière anti-moldu… » Mr Granger essaya d’ouvrir la bouche pour répondre mais Molly ne leur en laissa pas le temps. « Bill va donc lever le sort pour qu’on puisse approcher la voiture de la maison. Si je pouvait avoir les clés ? Ne vous inquiétez pas mon fils aîné n’est pas comme son père, vous ne vous retrouverait pas avec une voiture volante… »

« Molly ! J’y avait juste ajouté quelques améliorations, je n’ai eu des problèmes avec ça qu’à cause de ces deux là ! »

Il pointa du doigt Harry et Ron qui s’était retiré dans le coin de la pièce comble, Hermione ne put retenir un petit rire alors qu’elle s’asseyait auprès de ses parents. Elle comprenait sans mal la sensation qu’ils devaient avoir en atterrissant ici, elle se souvenait du sentiment de malaise qui l’avait enserré la première fois qu’elle était venu au terrier juste avant la coupe du monde Quidditch, elle s’était sentit de trop, étrangère à l’alchimie merveilleuse qui existait entre chaque membre de la famille mais il avait suffit d’une dispute stupide avec Ron pour se sentir chez elle. Elle sourit à son père se demandant pourquoi ils avaient fait tout ce chemin pour la rejoindre, elle aperçut alors dans son poing serré la gazette du sorcier qui annonçait ses fiançailles. Comment avaient-ils pu oublier qu’ils allaient devoir annoncer la nouvelle à ces parents ?
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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptySam 1 Juil - 11:00

Chapitre 14 : Parfois le bonheur des uns fait le malheur des autres

« Mais c’est de la folie ! Vous êtes si jeune tout les deux ! »

« Papa, j’ai essayé de t’expliquer. C’est indépendant de notre volonté, on a pas voulu ça, ça nous est tombé dessus ! »

« Et ça alors ! Ne me dit pas qu’on t’a obligé à poser pour ses photos ! Et l’article ? Tout est vrai ? »

Il avait lancé le journal sur la table basse faisant sursauter Mr et Mme Weasley qui regardait la scène en retrait attendant un geste du jeune couple pour intervenir. Ils savaient pertinemment que la totalité de la famille était derrière la porte close pour surprendre le moindre éclat de voix mais personne ne semblait s’en soucier.

« Mr Granger, on a pas vraiment lu l’article… Je ne sais pas ce qui est vrai ou faux. Vous savez comment sont les journaliste… »

« Alors vas-y Ron ! Explique-moi ! »

Le jeune homme tressaillit sous le regard de tueur de son hypothétique futur beau-père. Ron réfléchit un instant, son père avait déjà essayé de leur expliquer l’enjeu politique derrière cette décision mais les parents d’Hermione ne semblait pas aussi concerné qu’elle par les droits des elfes de maison. Il fallait être précis, concis et clair, ça n’allait pas être facile lui qui avait du mal avec les mots.

« Je pense qu’il faut que je commence par dire qu’Hermione et moi, on…sort ensemble. » Il leva la tête pour croiser le regard d’Hermione qui lui indiqua d’un signe de tête qu’il pouvait continuer. « On était invité au bal et ça allait plutôt bien, enfin il y a toujours les journaliste qui sont curieux et des jalouses qui… »

« Ron va droit au but. »

« …C’est de ma faute, mon père avait emmené Hermione loin de la salle de bal pour lui proposer un travail, je suis venu et j’ai commencé à…l’embrasser… contre le mur… » Il entendit Hermione faire un petit bruit de reproche, il se mit à rougir avant de continuer. « On nous a surpris comme ça et les rumeurs ont commencé… des rumeurs horribles alors on s’est dit que pour les calmer on allait se fiancer. »

« C’est ridicule. » Mme Granger venait d’intervenir pour la première fois.

« En fait maman, c’est Mme Weasley qui a décidé de nous fiancer. »

« Décidée ? Tu veux dire qu’elle vous a forcé ? » Mme Granger paraissait encore plus scandalisé par cette idée que par les fiançailles de sa petite fille.

« Non ! » intervint Ron, violemment.

« Oui. » le coupa calmement Hermione.

« Mione, ne commence pas à tout compliqué, je pensais qu’on c’était mis d’accord. »

« Ron je ne vois pas pourquoi on ne leur dit pas la vérité ! »

« Mais c’est la vérité, elle nous a pas forcé ! »

« Ah bon ! Tu savais qu’elle allait annoncer ça devant tout le monde ! »

« Non mais elle ne t'a pas torturé jusqu‘à ce que tu acceptes... »

« Elle n’a même pas demandé notre avis ! »

« Je pensais que tu t’en étais remise maintenant ! On s’est mis d’accord pour affronter ça à deux ! »

« Il va falloir plus d’une journée pour réaliser que je suis fiancée et se sont mes parents, ils ont le droit à la vérité ! »

Les quatre adultes regardaient effarés leur enfants se disputer, ils semblaient avoir oublié qu’ils n’étaient pas seul dans la pièce, le plus drôle était qu’ils avaient vite changé de sujet passant de leur désaccord sur les fiançailles à la fainéantise de Ron et à l’obsession de l’ordre d’Hermione.

« Assez ! » Mr Granger avait hurler faisant sursauter tout les occupants de la pièce et les curieux derrière la porte, ils entendirent un juron de Fred qui venait apparemment de tomber. « Je pense que vous vous éloignez du sujet et je vous rappel que vous deux vous vous disputez avec nous et pas le contraire. »

« On se dispute si on a envie! Ce ne sont pas tes… »

« Il n’y a aucune raison de se disputer. On est fiancé, tu ne peux rien faire contre ça. » Ron lui agrippa le bras l’obligeant à se rasseoir dans le fauteuil, il semblait lui en vouloir d’avoir été sèche avec son père.

« Mr Granger, je m’excuse pour… » Il fit un geste bizarre de la main, incapable d’exprimer sa pensée. « Enfin… pour tout ça… je pense qu’on a mal commencé cette discution. Je… J’adore votre fille, je pense que je ne pourrais jamais rencontrer une femme aussi extraordinaire qu’elle, je ne me souviens même plus d’un temps où je l’ai pas connu, elle fait partie de ma vie et elle en fera toujours partie… alors… je serais honoré si vous me permettiez de vous l’enlever. »

Mr Granger leva la tête vers ce jeune homme qu’il avait toujours considéré comme un petit garçon, il regarda sa fille qui semblait être subjugué par ce qu’elle venait d’entendre, l’image de bonheur qui l’avait accueillit au terrier lui revint en mémoire. Il voulait tout cet amour pour sa fille, il savait qu’elle avait déjà sa place ici et que quelque soit sa réponse elle l’aurait toujours mais… Ron retenait son souffle en attente de la décision paternelle, Paul Granger échangea un regard avec sa femme qui se contenta d’hocher la tête.

« Je pense que tu me l’as déjà enlevé. »

« Ca veux dire que vous n’avait rien contre ses fiançailles ? »

« Vous avez ma bénédiction. »

« Ouhouououou ! » Un cri de joie retentit derrière la porte close du salon bientôt suivit par des rires.

« Je pense qu’il est temps de faire entrer notre auditoire, vous resterez bien quelques jours avec nous, non ? » Mme Weasley s’était levé pour ouvrir la porte mais Harry la devança, entrant précipitamment dans le salon, le reste de la famille sur ses talons.

« On ne voudrait pas déranger ! » Une bruyante protestation se fit entendre dans la petite foule qui se réinstalla dans la salon, Winky arrivait déjà en trottinant un plateau de sandwich entre ses mains.

« Ne vous inquiétez pas il ne faut que quelque minutes pour rajouter une pièce, Arthur met aussi une petite salle de bain. Vous préférer une baignoire ou une douche ? »

Le salon était redevenu aussi animé qu’un quart d’heure auparavant, le feu de cheminée avait été ravivé, les petites fées qui décoraient le sapin s’étaient mis à voleter fascinant les Granger. Personne ne remarqua Ron toujours debout face à la table basse les yeux perdus dans les prunelles chocolatées d’Hermione.

*******

Ginny n’avait pas arrêté de les regarder de toute la soirée, enfin elle s’était arrêté de temps en temps pour embrasser Harry mais… d’accord, elle ne les avait pas vraiment regardé mais elle avait remarqué que quelque chose n’allait pas. Peut-être était ce la façon dont Hermione jouait avec ses petit pois, s’amusant à les faire rouler avec sa fourchette plutôt que de les manger ou encore la manière dont ils évitaient de se regarder dans les yeux alors même qu’ils étaient le sujet de conversation de toute la famille.

Elle essuya une des innombrable assiettes sales du dîner, la vaisselle aurait pu être faite en moins d’une minute grâce à un coup de baguette magique mais elle avait besoin de réfléchir loin des mains baladeuses de son nouveau petit ami. La porte de la cuisine s’ouvrit laissant entrer en même temps que le brouhaha qui s’échappait du salon, une Hermione soucieuse.

« Tu viens m’aider ? » Hermione posa les assiettes qu’elle portait et sans un mot sortit sa baguette qu’elle pointa sur le tas de vaisselle sale qui s’amoncelait dans l’évier.

« Pas comme ça ! Prends une éponge. » Ginny continua sa besogne sans se préoccuper des agissement de sa meilleure amie. Les deux jeunes filles se mirent à laver la vaisselle en silence, seul le clapotis de l’eau troublait le calme de la cuisine qui n’était éclairé que par les nombreuses bougies allumées dans toutes la pièce.

« Alors tu va te décider à me dire ce qui ne vas pas ? »

« Et tu crois que je dois commencer par où ? » Ginny releva la tête surprise par l’agressivité d’Hermione.

« Je ne sais pas… tu veux que je commence ? » Elle acquiesça légèrement, un sourire désolé aux lèvres.

« D’accord, je sors avec Harry et j'ai peur d'avoir envie de coucher avec lui... » Hermione se mit à rire, elle plongea l’assiette qu’elle tenait dans l’eau savonneuse les éclaboussant toute les deux.

« En effet c’est un problème. Je ne comprendrai jamais pourquoi il est si irrésistible. C'est Harry, il est fainéant, boudeur, pas souvent drôle, assez petit… »

« Il est beau, gentil, courageux, sexy et j’ai toujours été amoureuse de lui. Crois moi il est irrésistible. Allez à toi. » Hermione prit une profonde inspiration avant de lâcher dans un souffle.

« Je suis fiancée à Ron et il ne m’aime pas. » Ginny posa immédiatement son éponge, elle paraissait sidéré par ce qu’elle venait d’entendre.

« Pour les fiançailles, je peux pas faire grand chose mais pour Ron… Il est dingue de toi. »

« Il ne l’a jamais dit. »

« Mione… »

« C’est rien Gin. C’est stupide vraiment… C’est juste que j’aurai voulu l’entendre juste une fois. » Hermione jouait nerveusement avec son éponge, elle n’aimait pas parler de ses sentiments, même avec Ginny.

« Bon. Je vais te raconter quelque chose que je m’étais promise de ne jamais te dire… » Ginny secoua la tête avant de plonger ses mains dans l’eau chaude, elle se remit à laver les verres puis continua à parler d’une voix forte.

« Je te détestais, je te haïssait même, tu avais tout ce que je voulais avoir. Tu étais intelligente, tu avais l’attention des deux garçons qui comptait le plus pour moi, Ron ne parlait que de toi et j’étais persuadé qu’Harry étais fou amoureux de toi. » Hermione l’interrompit.

« Jamais il… »

« Je sais mais j’étais jeune et stupide. Je me sentais si seule et il y a eu toute cette histoire avec Jedusort, j’ai faillit te tuer. Je m’en voulais tellement et je te détestais encore plus… » Hermione fronça les sourcils, un peu triste d’entendre que sa seule amie fille l’avait un jour détesté.

« Je ne vois pas le rapport avec mon problème ? » Ginny fit un geste agacé de la main, elle détestait être interrompu.

« J’y arrive. Cet été là, on s’est tous rejoint au chemin de traverse. Ron et moi on se disputait à cause de Croutard… sale rat ! On était devant la librairie, on t’attendait pour aller chercher Harry. Je m’en souviens comme si c’était hier, il faisait chaud, j’étais couverte de tâches de rousseurs à cause de notre voyage en Égypte… enfin. J’étais pas très impatiente de te voir, comme tu peux l’imaginer mais Ron trépignait d’impatience, il était en train de me crier dessus et tout d’un coup il s’est arrêté. Il regardait quelque chose derrière moi et je ne l’avais jamais vu regarder quelque chose ou quelqu’un de cette façon. Il avait ce sourire incroyable comme quand il gagne un match de quidditch, je me suis retourné et c’était toi, juste toi… Je dois avouer que je ne suis pas fière de ce que j’ai pensé à cet instant précis, j’ai eu mal au cœur pour lui parce que j’étais persuadé qu’il ne pourrait jamais t’avoir ; que jamais il ne pourrait surpasser Harry mais tu as fais quelques pas vers nous et tu avais exactement le même sourire et j’ai compris. La suite tu la connais, on a dormit dans la même chambre, on s’est mise à parler et on est devenue amie… »

Ginny s’arrêta un instant de frotter, un vague sourire aux lèvres. La nuit qui avait suivit était une des meilleures de sa vie, elle avait enfin trouvé quelqu’un qui l’acceptait pour elle même, quelqu’un qui ne la voyait pas comme la seule fille de la famille Weasley… ce soir là, elle avait compris pourquoi tout le monde trouvait Hermione si extraordinaire.

« Je ne comprends toujours pas. » Ginny leva les yeux au ciel. Sans hésiter elle prit la main d’Hermione la forçant à la regarder dans les yeux.

« Ron n’as pas besoin de te dire qu’il est amoureux de toi, il te le montre tout les jours depuis que vous avez douze ans, il te le montre à chaque fois qu’il te garde une part de tarte à la framboise alors que tu révises dans la bibliothèque, quand il grogne son bonjour matinal, quand il te défends, quand il se dispute avec toi… Il te le montre à la façon dont il sourit lorsque tu entres dans une pièce, ce même sourire qu’il a eu pour toi alors que vous aviez à peine treize ans. Ce jour là, je n’ai pas arrêté d’être jalouse de toi, j’ai juste commencé à t’envier pour autre chose. »

Un silence gêné s’installa entre les deux jeunes filles, Ginny lâcha la main d’Hermione qui commençait à mouiller le parquet.

« Donc ce n’est pas grave si il ne le dit pas du moment qu’il le ressent. » C’était bien Hermione, résumer en quelques mots clairs ce que n’importe qui d’autre prenait un quart d’heure à expliquer.

« Exactement. Arrête juste de réfléchir quand tu es avec Ron. Tu me fais confiance, non ?» Hermione acquiesça, pensive. Malgré son année de moins, Ginny avait toujours semblé plus mature lorsqu’il s’agissait de relation, elle devinait facilement les couples qui allaient se former et ceux qui allaient se séparer, elle même n’avait jamais eu du mal à se trouver un petit ami, même Harry Potter avait été envoûté.

« Alors crois moi quand je te dis qu’un jour tu seras ma belle-sœur. Tu es jeune, fiancée à l’amour de ta vie, profites en ! » La tension qui avait envahie la pièce commençait à se dissiper, il y avait de moins en moins de vaisselle sale mais beaucoup plus d’eau et de mousse dans toute la cuisine.

« En d’autre termes, envoie toi en l’air ! » plaisanta Hermione.

« Exactement ! Comme ça je ne serais pas la seule à plonger ! »

« Tu sais, il n’y a rien de mal à vouloir coucher avec Harry. Après tout c’est ton petit ami maintenant et… enfin… vous êtes tout les deux plus ou moins à l’aise avec le sexe et… moi aussi j’y pense… pas avec Harry mais… » Ginny se mit à glousser avant de redevenir un peu sérieuse.

« Tu ne veux pas coucher avec Ron, tu veux faire l’amour et crois moi c’est très différent. »

« Harry est amoureux de toi, il a juste perdu un peu la tête avec toute cette… » Hermione s’arrêta immédiatement de parler, horrifiée elle se fit taire en plaquant sa main contre sa bouche.

« Merlin, on se transforme en Lavande et Parvati ! Qu’est ce qui nous arrive, il y des choses bien plus importantes dans la vie que les garçons ! » Ginny éclata de rire, tout en commençant à éclabousser Hermione avec l’eau usagée.

« Oui comme les elfes de maisons pas exemple. »

« Très drôle Gin ! » Hermione lui lança sa vieille éponge et elle se retrouvèrent vite toute deux trempée mais bien moins soucieuse que quelques minutes auparavant.


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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptySam 1 Juil - 11:00

Ron attendait devant la porte, incapable de pousser le lourd battant et d’affronter Hermione. Ils n’avaient pas eu un instant pour discuter depuis l’arrivé de ses parents, il jouait avec la petite clef argentée qui reposait dans la poche de son pyjama. Il savait que sa petite sœur était dans la chambre d’Harry et il se refusait à réfléchir à toute les implications que contenait cette information, après tout il se voyait mal critiquer son meilleur ami parce qu’il faisait quelque chose qu’il rêvait de faire.

En tout autre circonstance il n’aurait pas hésité à entrer mais les derniers jours avait bouleversé sa relation avec Hermione, de plus il ne savait pas comment elle avait réagit à la déclaration qu’il avait faîte à son père, ils passaient d’une intimité à la limite de l’indécence à une incompréhension totale. Il leva la main pour taper sur la porte mais il la laissa retomber le long de son corps, le courage lui manquant.

« Hermione est intuitive mais si tu ne frappes pas elle n’ouvrira jamais. » Lupin était appuyé contre le mur à quelques mètres de la porte de sa propre chambre.

« Je ne sais pas quoi faire. »

« Dis toi juste que tu n’aurais pas aussi peur si tu ne l’aimais pas tellement. »

« Rémus… qu’est ce que tu fais dehors ? J’ai… Pardon Ron. » Tonks ne portait qu’une robe de chambre en soie rouge. Tout le monde était parti se coucher assez tôt après une nuit blanche, il était presque comique de voir les couples se précipiter dans leur chambre pour profiter d’une intimité peu habituelle au terrier. Ron se contenta de sourire à la jeune femme, le professeur Lupin ne devait pas s’ennuyer avec elle. Les mauvaises langues diraient qu’ils n’étaient ensemble que pour le sexe, les loups garou avaient une excellente réputation dans ce domaine, mais il y avait une tendresse indéniable entre eux, une affection qui allait plus loin qu’une simple attirance physique.

« Je pense que je vais aller me coucher. » Il passa la main dans ses cheveux, signe d’une grande nervosité avant de s’éloigner de la porte d’Hermione. Il ne voyait pas comment lui dire tout ce qu’il avait sur le cœur, ça pourrait attendre un autre jour. » Tonks fit un pas en avant dans le couloir pour s’approcher de la porte d’Hermione qu’elle frappa délicatement, sans un mot elle agrippa le bras de Rémus pour l’entraîner dans leur chambre.

Ron n’avait fait que quelques pas en direction de sa chambre lorsque la voix d’Hermione l’arrêta.

« C’est toi qui a frappé Ron ? » Surpris le jeune homme se retourna et ne put s’empêcher de sourire au spectacle qu’elle offrait, elle portait un pantalon gris assez lâche et un petit t-shirt bleu ciel décoré de nuages cotonneux. Elle frottait ses yeux comme une petite fille qu’on venait de réveiller, ses longues boucles brunes emmêlés dans un chignon désordonné. Instinctivement il s’approcha d’elle, incapable de se retenir d’effleurer ses joues rouges du bout des doigts.

« Je ne voulais pas te réveiller. » Il trouvait inutile de rétablir la vérité après tout il allait vraiment frappé à sa porte, il avait juste abandonné. Le sourire timide qu’elle lui dédia lui coupa le souffle, elle devait vraiment être épuisé parce qu’elle se contenta de se mettre sur la pointe des pieds pour entourer son cou de ses bras et se recroqueviller contre son torse.

« Tu viens avec moi ? Je doute que Ginny ne revienne ce soir. » Ron était abasourdit, il avait peur qu’elle ne le confronte encore une fois sur sa position sur leur fiançailles au lieu de ça elle lui offrait une place dans son lit. Interprétant mal son silence, elle commença à déposer de petits baisers sur tout son visage avant d’atteindre ses lèvres pour explorer la bouche offerte. Ron n’avait jamais expérimenté un baiser qu’il n’avait pas initié, les lèvres d’Hermione était douce, sucré et tendre, elle paraissait lui parler simplement en l’effleurant, ses doigts caressait doucement les petites mèches rousses qui bouclaient sur sa nuque. Ses mains qui jusque là restait fixe le long de son corps glissèrent autour de sa taille, ses paumes réchauffèrent la peau fraîche qui apparaissait entre son pantalon et son t-shirt, irrésistiblement elle l’attirait vers sa chambre sans jamais lâcher sa bouche.

« Tu sais que tu n’as pas besoin de faire ça pour me convaincre. » chuchota t-il alors que la porte se refermait derrière eux, la nuit était tombé depuis un long moment déjà, privé de la lumière du couloir il apercevait à peine les contours du visage levé vers lui.

« Je sais. » Hermione continua à le pousser jusqu’à ce que ces mollets cognent contre le lit. Ron se laissa tomber contre les couvertures moelleuses l’entraînant avec lui. « Je veux juste prendre mon cadeau de noël. Comme il n’y avait rien sous le sapin je me suis dit que ça devait être toi. »

« J’ai quelque chose pour toi… » Elle lui mordillait le lobe de l’oreille, assise sur ses genoux, blottie contre lui. Elle était douce et son odeur de vanille lui montait à la tête, il parvenait de moins en moins à deviner ce qui pouvait bien lui traverser l’esprit.

« MmmHum ! Quoi ?… » Incapable de se retenir il lui releva la tête en enfouissant sa main dans ses cheveux et se mit à dévorer ses lèvres. Elle avait un goût mentholé sûrement le dentifrice qu’elle s’obligeait à utiliser à la place des sorts d’hygiène dentaire élémentaire sorcier, elle resserra ses jambes autour de sa taille maintenant à califourchon sur ses genoux, son sexe frottant contre son érection à chacun de ses mouvements. Hermione perdait totalement la tête, elle voulait suivre les conseils de Ginny et arrêter de réfléchir. Elle avait décidé d’accepter tout ce qu’il voulait bien lui offrir.

« C’est dans ma poche… » Il murmurait à voix basse, sa voix encore plus rauque que d’habitude la faisait frissonner, elle sourit contre sa bouche et plongea la main dans la poche de son pyjamas. Elle sursauta presque au contact glacé d’une clef métallisée. Il n’arrêtait pas de l’embrasser, ses immenses mains caressant toute la peau qu’il pouvait atteindre sans retirer son débardeur.

« Qu’est ce que c’est ? » murmura t-elle, incapable de se concentrer lorsqu’il léchait sa gorge, elle qui avait décidé de tout diriger pour une fois se retrouvait à sa merci.

« Une clef. » se contenta t-il de dire en dénouant le cordon qui retenait son pantalon sur ses hanches avant d’empoigner ses fesses pour la plaquer contre lui.

« J’avais vu ça, elle ouvre quoi ? » Elle rit doucement en le repoussant, elle aurait voulu voir son visage.

« Un appartement. » Ron s’était arrêté de la caresser, malgré l’obscurité Hermione pouvait deviner qu’il était embarrassé.

« Un appartement ? » Elle refusait de croire à ce que cela pouvait représenter, elle ne se mettrait pas à rêver d’une vie avec lui où elle se réveillerait à ses côtés, où il lui préparerait le petit déjeuner après lui avoir fait l’amour sous la douche, elle n’imaginerait pas de longues soirées auprès du feu à discuter, rire et s’aimer… Ron avait recommencer à parler à une vitesse impressionnante, elle avait du mal à le comprendre. N’y tenant plus, elle chercha du bout des pieds sa baguette qui était quelque part sur le lit, elle la retrouva à moitié écrasé par les fesses de Ron, Hermione s’en empara et lança un rapide Lumos pour éclairer leur visage.

« Y'a trois chambres, une immense cuisine et un bureau rien que pour toi. Le salon n’est pas très grand mais il a une superbe vue sur Londres, il y a tout les trucs moldus qu’il faut… La plupart des voisins sont des magiciens aux parents moldus, il y a quand même tout les sorts basiques qui… »

Il était en train de perdre le fil de ses pensées, il se refusait à la regarder encore plus gêné par la lumière intime qui les illuminait. Une charmante rougeur réchauffait ses joues, il était amusant de le voir si mal à l’aise alors que leur position n’aurait plus être plus intime, elle était enroulée autour de lui, une main perdue dans ses cheveux, l’autre serrée autour de la clef, une baguette entre eux.

« Ron, tu te rends compte que je ne comprends rien à ce que tu dis. » Hermione avait lâcher son cadeau pour tenir entre ses mains le visage de Ron essayant de regagner son attention.

« C’est pour nous. » lâcha t-il comme si ses quelques mots pouvaient expliquer la situation.

« Nous ? » La voix d’Hermione était pleine d’espoir, son cœur battait à la chamade…

« Oui, nous. Harry, toi et moi. »

« Ha. » Elle eut un instant l’impression de ne plus pouvoir respirer, elle était redevenue la meilleure amie, la fille sympa dont on se rappelait pour aider au devoir pourtant il devait y avoir autre chose, ne serait ce qu’une attirance physique prouvé par son sexe chaud qu’elle sentait toujours palpiter à l’intérieur de ses cuisses.

« Enfin, c’était avant… Je… Je voudrais que ce soit pour nous maintenant . » Il avait relevé la tête, le bleu de ses yeux aussi transparent qu’une mer des caraïbes. Il avait plus que de l’amitié et du désir dans son regard, c’était une petite lueur qu’elle avait déjà vu auparavant mais qu’elle n’avait jamais comprise, un savant mélange de fierté, d’admiration, de peur… peut-être était ce de cela dont parlait Ginny…

« Nous ? » Hermione était étonnée de la voix de petite fille qu’elle utilisait, elle était au bord des larmes incapable d’attendre plus longtemps une réponse.

« Toi et moi. » Sa voix était tendre, presque comme une caresse pourtant il était évident qu’il redoutait sa réaction. Un long silence s’installa, il ne lui avait toujours pas dit qu’il l’aimait mais est ce que ça importait vraiment ? Ginny avait raison, elle n’avait pas besoin de mots il lui montrait chaque jour à quel point il tenait à elle.

« D’accord. » chuchota t-elle mais cette fois ci il n’y avait aucune hésitation dans sa voix, refusant de trop réfléchir aux conséquences d’une telle réponse.

« Quoi ? » Elle eut envie d’éclater de rire face à son visage confus mais pour ne pas l’embarrasser elle se contenta de répéter sa réponse.

« D’accord, il faudra certainement que je me batte avec mes parents pour les convaincre mais… » Elle s’était remise à jouer avec les mèches qui bouclaient sur sa nuque, pressé de retrouver ses lèvres contre les siennes.

« D’accord quoi ? » Ron la repoussa maintenant fermement ses deux mains face à lui pour éviter d’être déconcentré par ses caresses.

« Tu viens de me demander de vivre avec toi, non ? » Hermione avait repris la voix et l’assurance de la préfète en chef qui expliquait quelques choses à un élève assez idiot.

« Je pense. »

« Eh bien la réponse est oui. » Elle dégagea ses poignés de sa poigne ferme pour recommencer ses caresses mais il l’en empêcha à nouveau, il fronçait les sourcils comme quand il réfléchissait à l’élaboration d’un coup compliqué aux échecs.

« Comme ça ! Tu ne vas pas te disputer avec moi, en disant qu’on est trop jeune, qu’on est pas près, qu’on nous a forcé, que c’est ridicule, que tu as besoin de réfléchir… » Pour la première fois, Hermione se rendit compte à quel point il avait du souffrir de toute ses remarques depuis le bal.

« Ron, Ron… » Elle secoua la tête, en riant doucement. « Est ce que ta mère t’a demandé de faire ça ? »

« Non. »

« On emménage qu’après avoir finit Poudlard ? »

« Oui. »

« Tu es sur de toi ? »

« Oui. »
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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptySam 1 Juil - 11:01

« Alors d’accord, on va essayer de vivre ensemble. » Enfin rassuré, Ron recommença à l’embrasser tendrement, elle se détendit contre sa bouche, léchant délicatement ses lèvres légèrement salés avant de…d’être violemment repousser. Elle gémit face à ce nouvel abandon.

« Tu as bien compris que ce n’était pas amical, hein ? Je veux dire… je sais qu’il y a trois chambres mais je… tu… on… » Elle le fit taire d’un baiser à couper le souffle avant de déposer une myriade de petit baisers le long de sa mâchoire, sa barbe naissante lui meurtrissait la peau mais elle s’en fichait complètement.

« J’ai compris. » murmura t-elle contre sa clavicule alors qu’elle essayait en même temps de lui retirer son t-shirt.

« Bien… » Ron leva les bras pour se dégager du tissus trop encombrant avant de reprendre sa bouche passionnément. « Ton cadeau te plaît ? » parvint-il à demander le souffle court entre deux baisers.

« Je ne l’ai pas encore vraiment vu… » Elle le poussa contre le lit, le forçant à s’allonger alors que son corps glissait sensuellement contre le sien, il avait une de ses mains perdue dans son t-shirt qui titillait doucement l’un de ses tétons. Elle commençait à gémir, un peu plus pantelante à chaque baisers.

« Mione… » grogna t-il, elle ne savait pas si il voulait qu’elle réponde à sa question ou si il voulait qu’elle continue à se frotter contre lui, peut-être un peu des deux. Ils se laissaient emporter par la passion, leur gestes étaient pressés, imprécis, ils cherchaient à se dénuder le plus vite possible. Le lit était devenu un véritable champs de bataille où ils luttaient pour avoir le dessus, ils mordaient, suçaient, léchaient, les rires se mêlaient au gémissements.

Ron se retrouva sans s’en rendre compte nu, plaqué contre le matelas, il ne parvenait pas à détacher sa bouche de la peau chaude du cou d’Hermione qui avait perdu toute traces de timidité. Elle ondulait contre lui, ses seins plaqués sur son torses, il lui suffisait de soulevait ses hanches pour plonger dans ce creux chaud et humide qu’il sentait contre son érection. Il était submergé par son odeur, son touché, il ne voyait presque rien, la baguette oublié au pied du lit, il se laissait transporté par ses instincts caressant les courbes voluptueuses qui lui était offerte.

Hermione se mit à attaquer sa gorge, sa langue léchant la moindre parcelle de peau qu’elle pouvait atteindre avant de descendre plus bas, jusqu’à ses pectoraux qu’elle effleura du bout des doigts. Ron voulu la plaquer à nouveau contre lui mais elle repoussa ses mains impatientes, les bloquant gentiment au dessus de sa tête. Il aurait pu se libérer facilement mais il y avait quelque chose de puissamment érotique à se laisser faire, à être totalement dominé par ce corps minuscule qui le rendait fou. Sous une impulsion, Hermione prit dans sa bouche le petit téton dressé. Ron frissonna sous cette nouvelle caresse, un vague de plaisir durcissant encore son sexe. Il la sentit sourire contre ses muscles ravie d’avoir pu provoquer une telle réaction chez lui, elle s’enhardit mordillant doucement le petit bouton de chair extrêmement sensible, elle fut à nouveau remercié par un mouvement des hanches de Ron sous elle et un profond grognement.

Hermione descendit encore plus, son nez caressant la douce traîné de poil roux qui conduisait à son nombril qu’elle explora de sa langue. Elle avait été obligé de lâcher les mains de Ron qui ne bougea pas pour autant espérant certainement qu’elle continue sa descente. Il laissa échapper un long gémissement alors que les douces rondeurs de sa poitrine glissèrent contre son sexe, l’attente devenait insupportable.

« Mione… mmmm… viens, j’ai… j’ai besoin…. » En réponse, elle frotta ses seins contres son érection laissant échapper un petit rire lorsqu’elle le sentit tressauter pour avoir plus de contact. Incapable d’attendre plus longtemps, Ron se redressa précipitamment, l’agrippa par les bras et la remonta contre lui. Il s’assit contre le montant de lit, plaquant Hermione contre son torse encore plus excité par le doux satin de sa culotte qui glissait contre son sexe. Il dégagea sa nuque des longues boucles qui s’échappaient de son chignon désordonné pour laisser de longs baisers mouillés sur son cou et ses épaules.

Hermione qui jusque là était maîtresse de la situation se retrouvait engloutit par Ron, ses longues jambes bloquaient les siennes l’obligeant à les écarter, une de ses mains chaudes et légèrement rugueuse caressait sa poitrine alors que l’autre dessinait de larges cercles sur son ventre plongeant à chaque fois un peu plus vers l’élastique de sa culotte. Elle était submergé par les sensations, pas un endroit de son corps n’était pas tâté, caressé, embrassé, elle bougeait instinctivement les hanches contre son membre qu’elle sentait dur et chaud entre ses fesses. Dans une supplique silencieuse elle écarta encore plus les jambes pour qu’il se décide à lui donner du plaisir mais il s’amusait à l’enflammer par ses caresses, il lui chuchoter quelque chose à son oreille, elle ne comprenait vraiment les mots mais sa voix rauque et profonde achevait de l’exciter.

Elle n’était plus l’ennuyante préfète en chef qui n’avait aucun charme, elle était sexy, elle se sentait femme, sans hésiter elle recouvrit sa main de la sienne elle l’entraîna sous le satin de sa culotte. Elle gémit au contact tant attendu, ne se souciant par du petit rire de Ron qui la plaqua encore plus contre son sexe. Ses longs doigts fouillèrent la chair humide avant tirer violemment sur le tissus fragile, agacé de frustration, il y eu un petit craquement suivit d’un gémissement de contentement alors qu’il trouva l’étroit passage. Il y avait quelque chose de frénétique dans la caresse, Hermione ne saurait dire si c’était la façon dont il pétrissait la peau tendre de ses seins, ses dents qui s’enfonçaient dans sa nuque ou le mouvement de ses hanches sous elle à la recherche d’un soulagement mais l’adition de toute ses caresses lui faisait perdre la tête. Ses petits cris se faisaient de plus en plus fort alors que Ron mimait le va et viens de ses doigts en elle avec son sexe entre ses fesses maintenant découverte.

Ils avaient à peine fermer la porte et aucun sort d’assourdissement n’étaient jeté sur la pièce mais aucun des deux ne s’en souciait alors que le plaisir montait en eux. Hermione rejeta sa tête en arrière alors que la deuxième main de Ron rejoignit la première pour caresser son clitoris, l’odeur de sexe et de sueur emplissaient la pièce embrumant leur esprits. Il avait commençait à la soulever pour accentuer le frottement contre son sexe, la chambre à peine éclairé résonnait du bruit de leur deux peau qui claquaient et de leur souffle court au bord de l’extase. Et puis aussi brusquement qu’elle avait commencé leur passion retomba dans une explosion de plaisir, Ron aurait été incapable de dire qui avait jouit le premier, il n’avait plus conscience que de ses doigts perdu en elle, de ses cris et de ses courbes qui ondulaient contre lui. Hermione se laissa aller lourdement sur le torse de Ron, son corps encore secoué par de nombreux frissons. La baguette s’éteignit les plongeant dans l’obscurité totale, il ne neigeait plus dehors, seule la goule troublait encore le silence de la maison, elle se glissa sous les couvertures entraînant avec elle un Ron au bord de l’épuisement qui venait de lancer un sort de propreté sur lui même pour effacer les traces de leur étreinte.

Hermione ne put s’empêcher de caresser les muscles de son ventre qui se contractaient à son toucher avant de se blottir contre lui. Ron poussa un long soupir alors qu’il calait sa tête son menton enfouissant son nez dans les boucles parfumées, il caressait du bout des doigts son dos les yeux grands ouverts dans l’obscurité. Aussi loin qu’il ne se souvienne il n’avait jamais été aussi heureux, aussi sur de lui, elle avait accepté son cadeau sans même une protestation, il la serra encore plus contre lui et embrassa tendrement ses lèvres.

« Ron ? »

« Mmm… » Encore quelques instants et il s’endormirait.

« Je t’aime. »

**********

Le fleuve n’avait pas complètement gelé, seules quelques plaques givrées flottaient au grès du vent. Le soleil de noël disparaissait à l’horizon donnant à l’eau calme une teinte noire encore plus mélancolique que son gris habituel, Londres brillait au loin. La fillette s’agenouilla près de la berge déposant la dernière petite corbeille fleurie ornée d’une bougie, c’était une coutume stupide qui remontait à la nuit des temps, c’était une prière pour les âmes perdues, abandonnées, oubliées… Depuis la mort de son frère aîné, elle venait ici presque tout les jours mais ce soir elle ne pensait pas à lui lorsque la minuscule flamme suivit le courant tranquille de l’eau, son âme n’était pas perdue, elle était juste partie.

Elle leva la tête, le visage serein malgré les larmes silencieuses qui baignaient ses joues. Tout allait mieux, bientôt elle aussi partirait pour Poudlard, elle pourrait voir l’endroit où son frère avait donné sa vie. Elle avait lu le journal ce matin, cette action des plus banales avait bouleversé sa vie de famille déjà bien fragile. Elle pouvait comprendre l’envie, elle était né avec mais jamais elle ne pourrait ressentir cette jalousie dévorante qui emplissait le cœur de sa sœur. C’était pour elle qu’elle pleurait, pour elle qu’elle priait. Elle ne croyait pas vraiment en dieu mais elle était une sorcière et il devait bien y avoir quelqu’un quelque part qui avait décidé qu’elle naîtrait dans une famille magique. Elle ne croyait pas à dieu et elle ne croyait pas au hasard, la seule chose qu’elle savait c’était qu’une petite bougie flottait sur la Tamise malgré le froid, peut-être qu’elle irait jusqu’à Londres, peut-être que pour une fois elle ne s’éteindrait pas.

Elle entendit des pas derrière elle, sa sœur était là, un sourire hargneux aux lèvres. Elle qui avait été si joyeuse, si douce ne semblait connaître à présent que la colère. Elle frotta ses mains l’une contre l’autre pour les réchauffer avant de s’approcher de l’intruse.

« C’est inutile Isadora, il ne reviendra pas grâce à tes stupides bougies. Tu as passés l’âge pour croire à ça. » La fillette ne répondit pas, habituée aux préjugés. Elle porta son regard plus loin vers la vieille bâtisse sombre qu’elle appelait sa maison, la demeure n’aurait pu être plus somptueuse, sa famille n’avait jamais manqué d’argent ni même de reconnaissance pourtant le seul sentiment qui transparaissait de ses murs de pierre était la tristesse.

« Tu ne vas rien dire, hein ? Je t’ai vu sourire ce matin, tu es contente ? Contente pour elle ? » Sa sœur était ce qu’on appelait une beauté, de longs cheveux lisse et noir cascadaient jusqu’à sa taille illuminés par les flocons de neige qui s’y déposaient, sa bouche était aussi rouge que le sang et sa peau d’une pureté parfaite faisait ressortir ses yeux turquoises, il était triste que ses si beaux yeux n’aient aucune vie. Elle serrait dans sa main le journal du matin, chiffonnant avec rage la première page.

« J’ai beau essayer, je ne te comprends pas. Tu veux qu’elle souffres ? Il ne reviendra pas parce qu’elle souffres. Hermione Granger n’y ai pour rien. »

« Si elle n’avait pas existé, il serait avec nous pour noël ! » Isadora en doutait, elle ne croyait pas au hasard. Elle refusait de croire que la mort de son frère, la dépression de sa mère et la haine de sa sœur soient inutile, il avait une raison pour tout. Elle se tourna à nouveau vers le fleuve, la corbeille avait disparut, la bougie s’était éteinte engloutit par l’eau glacé de la Tamise, sa prière ne serait pas encore exhaussée.

« Si elle n’avait pas existé, on ne fêterait peut-être pas noël. » Isadora n’avait fait que murmurer craignant de réveiller la colère de sa sœur, elle ne connaissait pas Hermione Granger mais elle ne pensait pas qu’elle soit le mal incarné après tout elle les avait tous sauvé, tout autant que le survivant et son meilleur ami.

« C’est Harry qui a tué Voldemort, elle était inutile ! Tu m’entends ! Il est mort pour rien, Terry ne reviendra pas ! »

« Elle ne nous jamais rien fait, elle est venue ici. Elle nous a présenté ses condoléances, elle est resté une après-midi avec maman pour parler de Terry, pour apprendre à le connaître. »

« Et depuis je n’entends plus que Hermione est une fille si gentille, si parfaite, si intelligente… Partout où je vais. C’est comme si Terry n’avait jamais existé, il n’y en a plus que pour elle. J’avais réussit à ce qu’on la déteste, on l’enviait, personne ne voulait lui parler, ça n’a pas été très difficile, il ne restait plus qu’à éloigner Harry et Ron d’elle et elle aurait été seule, misérable comme nous. »

« Tu n’es pas seule, tu as des dizaines d’amis à Poudlard. On t’écoute, on t’apprécie. Moi je suis seule, moi ça fait six mois que je vois maman pleurer tout les jours ! Tu ne nous rends pas la vie plus facile, tu la pourrit de l’intérieur. Je n’arrive même plus à me regarder dans une glace quand je pense à ce que tu m’as obligé de faire ! »

« Tu n’as fait que lancer de malheureuses rumeurs ! Moi j’ai du coucher avec Potter ! »

« C’était pour te venger ! Tu étais persuadés qu’elle était amoureuses de lui mais c’est Ron qu’elle aime et lui tu n’as jamais pu l’avoir et maintenant c’est trop tard ! »

« Ce n’est jamais trop tard, ça ne la fera que plus souffrir ! » Elle semblait presque retirer un plaisir sadique de ses quelques mots.

« Pourquoi ? Pourquoi la faire souffrir ? Terry n’aurait jamais voulu ça. »

« Elle n’a pas le droit d’être heureuse après avoir tué mon frère, Isa. Elle n’a pas le droit. » Isadora regarda s’éloigner sa sœur, sa longue fourrure marron traînant dans la neige. Les larmes continuaient à couler le long de son visage, la une du journal que sa sœur avait lâché pendant leur dispute la narguait. Elle devrait rêver d’être à sa place comme toute les petites de son âge, elle devrait imaginer un prince charmant qui l’emmènerait loin de toute cette misère mais contrairement à Cendrillon elle n’avait pas de bonne fée qui pourrait l’aider. Elle n’avait qu’une sœur acariâtre qui rêvait d’être la princesse.

Elle ne croyait pas en dieu, elle ne croyait pas au hasard tout ce qu’elle savait c’était que son frère s’était sacrifié pour sauver Hermione Granger et tout au fond de son cœur elle était persuadé que ce simple geste de bravoure oublié avait permis la victoire, elle était persuadé que sans son frère la une des journaux au matin de noël auraient été bien plus horrible que l’annonce des fiançailles d’une jeune fille extraordinaire.
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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptyLun 3 Juil - 14:15

Chapitre 15 : Chez nous

Hermione aurait voulu qu’une vie se déroula comme dans un film, que deux heures d’images et de dialogue suffisent à résumer les instants les plus importants de son existence. Elle savait pourtant que c’était impossible, l’esprit humain ne fonctionnait pas de cette façon, la mémoire ne décidait pas de garder les phrases les plus marquantes, les gestes les plus touchant… Le temps aidant, les souvenirs devenaient flous se résumant à un joli brouillard de sensation, d’impression et même si elle décidait de s’arrêter un instant pour graver la scène qui se jouait autour d’elle, elle savait qu’il suffirait de quelques nuits pour déjà en oublier les contours.

Les sorciers avaient trouvé un moyen imparable pour garder intact le passé, bien plus efficace qu’un album photo, la pensine permettait de revivre indéfiniment ses souvenirs pour peu qu’on ait pris la peine de les placer dans cette petite marmite sous forme d’un liquide argenté.

Hermione avait toujours été fasciné par ce concept et elle mourrait d’envie de se plonger dans un souvenir pour connaître cette sensation extraordinaire que de revivre le passé, un peu comme un voyage dans le temps sans à avoir à s’inquiéter des conséquences comme en troisième année. Si elle avait eu à sa disposition un tel objet, elle aurait souhaité revivre le dîner qui s’était donné deux jours auparavant, à l’instant précis où elle avait accepté cet entretien.

La seule chose qui lui revenait en tête était la plaisante sensation d’un ventre plein, les yeux rieurs de Ginny et la caresse de Ron sur sa nuque ce qui ne l’avançait vraiment pas. Pourquoi avait t-elle signé ce foutu bout de papier ?

Hermione poussa un profond soupir. Il devait bien y avoir une dizaine de personne qui s’activaient autour d’elle, certains arrangeaient ses cheveux, d’autres lissaient les plis de la magnifique robe qu’elle venait d’enfiler, un photographe criait sur son assistante qui n’avait pas placé correctement la lumière…

Comment Harry avait-il survécu à tout ça ? D’accord ça devait aider de coucher avec la petite secrétaire qui apportait du café surtout que c’était une jolie petite blonde pas très farouche qui tournait en ce moment même autour de Ron mais il ne fallait pas plus d’une demi-heure pour quelques galipettes alors que faisait-il le reste du temps ?

Hermione avait du mal à respirer, elle avait du prendre un kilos ou deux à cause des repas copieux de Mme Weasley ou alors elle était trop voluptueuse pour les canons de beauté actuel. Ron voyant son malaise se leva de la chaise sur laquelle il attendait pour la prendre dans ses bras, ignorant royalement le décolleté profond de la secrétaire. Il était à coupé le souffle dans l’uniforme d’auror qu’il avait revêtu pour poser, son pantalon en cuir noir moulant parfaitement ses fesses musclés, les cheveux plaqués en arrière et la chemise noire également largement ouverte sur son torse.

Il voulut l’embrasser mais une petite sorcière replète leva sa baguette entre eux.

« Tut, Tut… On ne touche pas à mon magnifique maquillage… » Ron releva la tête, un sourire dévastateur aux lèvres avant de l’embrasser profondément malgré l’interdiction.

« Merci… maintenant j’en ai encore pour une heure. » dit Hermione à bout de souffle.

« On n’a qu’à les envoyer balader… ça fait une éternité qu’on n’a pas été que tout les deux. » Cela faisait exactement cinq jours, quatorze heures et vingt-sept minutes, ça elle s’en souvenait parfaitement parce qu’elle n’avait pas dormit de la nuit après lui avoir avoué ses sentiments. Il n’avait rien entendu bien évidemment et elle ne savait pas si elle devait en être heureuse ou déçue.

« Je sais mais ce n’est pas ma mère qui nous suit partout avec des liasses de papiers à signer ou qui s’inquiète à chaque fois que l’un d’entre nous n’est pas dans la pièce. »

« Désolé, c’est juste que… Elle adore Will mais elle n’est pas prête d’avoir un autre petit fils… en tout cas pas de moi. »

« Chut ! Pas ici, je ne sais pas si tu as remarqué mais on est loin d’être un couple normal parfois j’ai l’impression qu’il suffirait que tu parles d’avoir un enfant pour que ça arrive. » chuchota t-elle en jetant des coup d’œil inquiet tout autour d’elle. Ron se contenta de rire en déposant de petits baisers le long de son oreille, il s’était fait étonnamment vite à l’idée que tout le monde sorcier les épient, il était drôle et spirituel avec tout les journalistes qu’ils rencontraient restant à ses côtés et montrant clairement l’affection qu’il avait pour Hermione mais il supportait moins bien la surveillance constante de Molly qui les empêchaient d’avoir le moindre instant d’intimité. Elle l’avait même entendu marmonner à voix basse qu’il avait hâte de retrouver Poudlard et plus particulièrement sa chambre de préfets.

« Et puis ce n’est pas entièrement ma faute comment j’étais censé savoir qu’une séance de photo pouvait prendre autant de temps et c’était ça ou rendre visite au directeur du département des artéfacts moldus qui passe son temps à me poser des questions stupides sur la loi qui bloque toutes importation de tapis volant en Angleterre. Je n’étais même pas né quand cette loi est passé. » Hermione passa un doigt dans l’encolure de sa robe bustier dans un espoir vain de décompresser sa poitrine. Elle se mit à rire face au regard gourmand que lui lança Ron, elle avait l’impression d’être une chocogrenouille ou une dégustation gratuite d’Honneyduke.

« Tu aurais du demander à Ginny, elle s’y connaît pour ce genre de chose. »

« Il aurait fallu qu‘elle sorte de temps en temps de la chambre d‘Harry. »

« Ils ne sont pas toujours dans la chambre de Potter et s’il te plait dans ma tête ils ne font discuter en jouant au échecs » Hermione lui lança un regard incrédule en soulevant ses sourcils.

« On parle d'Harry, à part sauver le monde il ne sait faire qu’une chose et c’est… »

« La seule chose qu’on ne fait pas ! » La frustration était indéniable dans sa voix, mêlé à de la colère. Il était injuste que tout se passe si vite entre eux, ils n’avaient pas eu le temps de profiter pleinement de la période de félicitée totale qui suit le début d'une relation.

« Je suis désolée… tu sais que si ça ne tenait qu’à moi, on… »

« Je sais. » Il se mit à lui caresser tendrement la joue avant de s’emparer à nouveau de ses lèvres, Hermione se mit sur la pointe des pieds, ses mains irrésistiblement attirés par la peau nue de son torse. Ils oublièrent où ils étaient jusqu’à ce qu’un flash les éblouit.

« Superbe ! Absolument superbe ! » Ron grogna avant de la relâcher.

« Vous n’avez pas le droit d’utiliser cette photo, elle a été prise sans qu’on le sache… en fait je pense que vous avez tout ce qu’il vous faut. » Il agrippa le bras d’Hermione tout en se dirigeant vers la porte scellé de studio.

« Mr Weasley ! Changez vous au moins ! Les vêtements ne vous appartiennent pas ! »

« Vous m’enverrez la note ! » Hermione sentit comme un poids se soulever de ses épaules quand elle quitta le studio minuscule toujours vêtue de sa légère robe printanière. Elle frissonna en avançant dans les couloirs glaciaux du journal sans se soucier des employés qui les dévisageaient à leur passage.

« Tu te sens prête à transplaner ? » lui demanda Ron en décrochant l’épais manteau de fourrure qui était resté au vestiaire.

« Oui, on rentre au terrier ? »

« Non ! Fred et George seraient capable de nous réquisitionner pour la fête de ce soir. Je vais te montrer quelque chose. » Elle se contenta d’acquiescer en serrant autour d’elle son manteau, elle regarda Ron refermer sa cape autour de son cou et sortir sa baguette. Il fermait les yeux pour visualiser l’endroit où il voulait atterrir, Hermione sourit devant tant de concentration inhabituelle pour lui, elle avait envie de se blottir contre lui et de s’endormir pendant plusieurs heures pour oublier le temps qui défilait inexorablement. Dans à peine trois jours, ils seraient de retour à Poudlard pour la fin de leur derrière année. Ses vacances n’avaient été qu’interviews et réception, Hermione ne voyait les jours s’écouler qu’à l’aide des questions des journalistes qui après une semaine à réclamer le récit complet de leur histoire d’amour avaient ensuite préférer connaître leur projet, la date de leur mariage et le nombre d’enfants qu’ils souhaitaient avoir.

En fin de compte, elle aimait assez le fonctionnement de l’esprit humain malgré tout ses contre temps, ses vacances resteraient les plus belles de sa vie. Dans quelques années, la seule chose qui remonterait à la surface de ce noël si particulier serait le visage confus de son père face aux innombrables questions de Mr Weasley, Harry et Ginny intimement enlacés dans le fauteuil le plus isolé du salon, Rémus courant après Tonks dans toute la maison, l’odeur si particulière de Will…

« Tu te tiens à moi ? » Hermione glissa sa main dans la sienne en souriant, elle se contrefichait de l’endroit où il l’emmenait du moment qu’ils pouvaient être seul.

… la chaleur irraisonnée qui s’était emparé d’elle, la première fois que Charlie l’avait appelé petite sœur pour plaisanter…

« Tu es prête ? »

… Et le goût unique des lèvres gercés et froides de Ron pressées contre les siennes…

***********

Melle Griselda Marchbanks,

Membre du mangemagot

Chef de la commission d’évaluation des buses et des aspics.

Cher Arthur,

Je viens de recevoir votre dossier d’affectation pour l’année prochaine et c’est sans surprise que j’apprends la nomination de Melle Granger au poste de première assistante exécutrice de la coordination ministérielle. Au cour de notre dernière discussion je vous avez mis en garde des répercussions qu’auraient une telle décision et je suis ravie que vous ne m’ayez pas écouté. Ayant moi même rencontré Melle Granger, je ne peux que me réjouir de ce choix très judicieux.

Je suis pourtant au regret de vous informer que votre choix ne fait pas l’unanimité au sein du conseil. Votre crédibilité déjà remise en doute par quelques décisions hasardeuses n’en est que plus faible. Melle Granger est donc prié de se présenter à la prochaine réunion des anciens qui se tiendra le 18 mai prochain, il m’a semblait plus juste de vous informer par voix officieuse pour que vous aidiez cette jeune fille à se défendre face à ses vieux grigous. Avec un peu de chance Albus daignera se déplacer pour accompagner sa préfète en chef.

Je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année à vous et à toute votre famille. Avec toute mon affection…

Griselda


Arthur Weasley ne croyait plus au hasard depuis longtemps, plus depuis que son plus jeune fils avait fait la connaissance d’un certain Harry Potter un jour de septembre sept ans auparavant. Il était persuadé que tout ce que sa famille avait traversé au fil des ans devaient le conduire ici même dans le bureau du ministre de la magie à travailler le dernier jour de l’année. Il devait y avoir une raison quelconque pour qu’il soit coincé dans ce fauteuil inconfortable plutôt que chez lui avec une bonne tasse de thé.

Il tendit la main vers un autre parchemin, au lieu de l’élégante mise en page d’un bureau quelconque il fut surpris de découvrir une feuille vierge de toute écriture.

« Revelo. »

De jolie arabesque se dessinèrent pour former un phœnix majestueux, Arthur ne put s’empêcher de caresser du bout des doigts les courbes tracées à l’encre rouge se rappelant de la première fois où il avait aperçut ce sceau. Il leva à nouveau sa baguette mais ne prononça aucun sort, laissant simplement les étincelles argentées qui s’en échappaient tomber sur le papier.

Réunion ce soir à l’endroit habituel. Développement inattendu.

Dumbledore avait l’habitude de parler par énigme mais il savait être concis surtout quand il s’agissait de l’ordre. Il n’aurait donc pas le temps de passer à la fête de ses fils, c’était dommage il aurait bien profité d’une soirée où il n’avait pas à sortir ses plus beau vêtements en se laissant emporté par l’ivresse de quelques verres de Whisky pur feu sans craindre les critiques d’une journaliste quelconque. Il passa sa main dans ses cheveux dégarnis avant de s’emparer d’une plume pour prévenir Molly de son retard, il doutait que tout l’ordre soit convoqué. La situation ne devait pas être si grave puisque Voldemort avait été rayé de la surface de la terre.

« Mr le ministre, un hiboux venant du magasine Sorcier d’aujourd’hui. » Arthur fronça les sourcils en voyant son assistante lui tendre un parchemin déplié.

« La prochaine fois n’ouvrez pas mon courrier. » Il venait de l’engager et il n’avait pas encore pu la former correctement mais cela lui semblait la politesse même de ne pas réceptionner un hiboux ne lui étant pas destiné.

« Excusez-moi, mais ça avait l’air urgent. » Mr Weasley ne put s’empêcher de sourire en prenant connaissance de la lettre, il se demandait combien de temps son fils aurait encore supporté toutes ses obligations sans craquer et il devait avouer que Ron l’avait surprit en tenant aussi longtemps.

« Contacter Melle Tonks et prévenez là qu’il n’est plus nécessaire d’escorter mon fils jusqu’au terrier. Il s’est volatilisé, mais je pense qu’il sera de retour à temps pour le dîner. » Il attendit que son assistante referme la porte derrière elle pour s’enfoncer plus confortablement dans son fauteuil, il avait bien le droit à une petit pause avant de reprendre son travail. Il ouvrit l’un des innombrable tiroir de son bureau et en sortit une énorme liasse de parchemin, Hermione en aura besoin pour se préparer à son premier conseil. Arthur se demandait si il avait bien fait d’embarquer une si jeune fille dans tout ses complots politiques mais il savait pertinemment qu’il n’avait pas le choix, elle était la seule personne qui pourrait l’aider à changer les choses.


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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptyLun 3 Juil - 14:16

- Hermione.

Charlie fit volte face en entendant le cri déchirant de son plus jeune frère, soulagé de le savoir toujours en vie au milieu de ce carnage. Ils étaient arrivées trop tard, il courut en direction de la voix de Ron, trébuchant plusieurs fois sur un cadavre, il refusait de baisser la tête de crainte de reconnaître l’uniforme de Poudlard sur le corps sans vie.

Il aperçut Harry qui plutôt que de s’arrêter pour lancer des sorts à ses opposants s’enfonçaient résolument dans la forêt interdite, leur regard se croisèrent et pendant un instant il eut la certitude que se serait la dernière fois qu’il verrait le survivant.

« Va aider Ron ! » C’était une supplication plus qu’un ordre, comme une dernière volonté. Un arbre en feu s’écroula entre eux faisant disparaître dans la fumée leur seul espoir de victoire. Il serra encore plus fort sa baguette entre ses doigts et plissa les yeux à la recherche d’une tête rousse. Il était le plus avantagé sur ce champs de bataille, les grognements des dragons au dessus d’eux ne l’effrayant pas du tout, la chaleur torride qui s’abattaient sur le parc en feu effleurait à peine sa peau burinée par le soleil. Il fit plusieurs pas en direction du château ne pouvant empêcher les larmes de couler en voyant l’immense trou percé dans le mur nord.

Il trouva son petit frère accroupit sur le sol, oublieux de tout ce qui se passait autour de lui, serrant contre lui le corps minuscule de Hermione. Il sut en un instant avec cette même certitude terrifiante qu’il ne reverrait plus Ron sourire si la jeune fille inconsciente recouverte de boue n’ouvrait jamais plus les yeux. Charlie courut vers eux lançant au hasard des sorts pour les couvrir, il se laissa tomber à genoux dans l’herbe ne jetant qu’un rapide coup d’œil au cadavre d’un Serdaigle qui gisait près de Hermione. Ron plongea son regard dans le sien, un regard si bleu, si désespéré que Charlie aurait donné sa vie pour que la petit préfète se remette à respirer. Il tendit ses doigts tremblant en direction de son poignée, attendant avec impatience de sentir les pulsations rassurantes d’un cœur qui bat….

Boom, Boom, Boom, Boom, BOOM….


« Charlie ! Le déjeuner est servit ! Maman ne supporteras pas que tu rattes deux repas dans la même journée ! »

« C’est bon, Gin. J’arrive. » Charlie repoussa les couvertures, tout en se frottant les yeux. Cela faisait des semaines qu’il n’avait plus rêvé de cette scène, des mois même. Après tout, ce n’était pas sa vie qui avait changé cette nuit là.

« Laisse le tranquille Ginny, il est en vacance. » Il ne put s’empêcher de sourire en entendant la voix de Bill derrière le lourd battant, il avait souvent du mal à réaliser que son frère de seulement deux ans son aîné était maintenant père de famille. Était-il le seul Weasley à refuser de grandir ? Il entendit les pas léger de sa petite sœur s’éloigner dans le couloir avant de voir la poignée de la porte de sa chambre tourner.

« J’espère que tu es habillé, j’entre ! » Charlie s’assit contre le montant de son lit, en voyant Bill faire quelques pas hésitant dans sa chambre, un parchemin dans une main, l’autre soutenant son fils contre son torse.

« J’imagine que tu n’en as pas reçu toi ? » Bill lança le rouleau sur le matelas avant de ramasser le pantalon qui traînait sur le sol pour le jeter au visage de son frère.

« Je ne crois pas, aucun hiboux n’a frappé à la fenêtre. »

Réunion ce soir à l’endroit habituel. Développement inattendu.

Les yeux de Charlie s’écarquillèrent devant le message succinct, il n’avait pas besoin du phœnix pour savoir d’où provenait une phrase aussi sibylline, seul le professeur Dumbledore pouvait donner autant d’information sans rien révélé.

« Tu crois qu’on devrait lui en parler ? » Charlie observa un instant son neveu tirer sur les couvertures avant de les porter à sa bouche pour les sucer avidement avant de porter son regard sur Bill, encore hanté par les visions d’horreur de son cauchemar. Pourquoi maintenant ? Il n’était pas du genre à croire aux prémonitions mais un sentiment de crainte irraisonné lui serra le cœur.

« Je ne pense pas que se soit utile pour l’instant. C’est peut-être une bonne nouvelle, de toute façon il n’est pas sortit de sa chambre depuis que Ron et Hermione sont partit ce matin. » Bill lui reprit des mains la missive et la dissimula dans une des poches de son pantalon. « Autant attendre ce soir, je te ferais un résumé à la fête. »

« Oui, puisque apparemment je n’ai pas été invité à votre petite réunion secrète. Je n’aurai jamais du partir Bill, tu crois que j’ai été égoïste en préférant mon métier à la guerre ? » Bill lâcha son fils pour se placer à côté de Charlie, il ne comptait plus le nombre de fois où ils s’étaient retrouvé dans cette exacte position, que se soit ici au terrier ou dans leur dortoir à Poudlard. Bill avait cinq petits frères mais Charlie était celui dont il était le plus proche, celui avec qui il avait parlé de fille, de Poudlard, de quidditch.

« Qu’est ce qui te prend, ce n’est pas ton style de douter de toi. En plus, tu étais là quand il le fallait. Quelque chose ne va pas ? » Le plus jeune Weasley passa nerveusement une main dans ses cheveux avant d’agripper Will qui se mit à rire sous les chatouilles de son oncle.

« Tu ne t’ai jamais réveillé après un rêve si réaliste que tu te demandes si t’es vraiment réveillé, si ce que tu as laissé derrière est vraiment finit… » Il y avait une profonde mélancolie dans sa voix malgré le sourire qui éclairait ses traits, Charlie avait toujours l’air si plein d’entrain, il ne laissait jamais personne entrapercevoir les tréfonds de son âme, seul Bill avait le droit à ses confidence. Mais ils avaient grandit et il était rare qu’ils aient encore l’occasion de juste se faufiler dans le chambre de l’autre pour alléger ses inquiétudes.

« Je fais des cauchemar aussi, on en fait tous et je ne pense pas que ça s’arrêtera un jour. »

« Oui mais pourquoi toujours le même, pourquoi ce moment là quand il y en a tant d’autre tout aussi important ? » Bill garda le silence un long moment, caressant sans s’en rendre compte les boucles rousses de Will.

« Je n’en sais rien, peut-être que ton inconscient essaye de te dire quelque chose. De quoi tu rêves ? »

« Hermione… bizarre, non ? Le rêve peut durer une éternité ou un quart de seconde, ça commence toujours par Hermione ou plutôt par Ron qui se rends compte qu’il l’a perdu. Ce cri me hante et j’ignore pourquoi. »

« Tu sais que je n’ai vu aucun d’entre vous ce soir là, je pense que c’est ce qui m’a le plus effrayé. Ne pas savoir où mes frères étaient, si ma petite sœur gisait dans cette maudite forêt… Je n’avais pas peur pour moi, je savais que j’allais m’en sortit parce qu’il était hors de question que je ne vois jamais mon enfant. » Bill sursauta en entendant Charlie éclater de rire.

« Tu es papa…. Je m’y fait pas. C’est comme si tu me disais que… »

« … que Ron va se marier. » finit Bill avec un sourire.

« Ouais… » Charlie prit une profonde inspiration, il ne s'était plus sentit aussi apaisé depuis des années. Cette tempête qui remettait en question la moindre décision prise dans sa vie venait de se calmer, en un instant grâce à son frère, il eut toutes les réponses. « Je vais rentrer à la maison, Bill. »

« Tu es à la maison. » répliqua son grand frère en fronçant les sourcils.

« Je vais rester ici. Hagrid va quitter son poste de professeur de soins aux créatures magiques, il veux renouer avec sa famille. Dumbledore m’a proposé de le remplacer et je crois que je vais accepter. Gena retourne aux Etats-Unis. Plus rien ne me retient en Roumanie. »

« Je suis désolé pour… »

« De l’eau a coulé sous les ponts, elle n’était pas si importante que ça après tout. Je ne crois pas que j'arrêterais de sourire si elle n’ouvrait plus jamais les yeux. » Bill ne compris pas vraiment ce que cela voulait dire mais il en savait assez pour comprendre que Charlie n’attendait pas de réponse.

***********

Ginny détestait retirer les décorations de noël, la maison semblait toujours plus triste et plus vide sans ce grand sapin odorant et ses guirlandes dorées. Elle n’avait jamais l’impression de commencer une nouvelle année sans ce rituel désespérant, elle était encore épuisé de la nuit blanche passée à danser, chanter et boire à Noël qu'elle devait déjà se préparer au nouvel an chez ses frères. Elle était perché sur une chaise à essayer de décrocher la dernière branche de gui de la maison, frustrée de ne pas encore pouvoir utiliser la magie hors de l’école quand Harry se précipita dans la pièce.

« Tout le monde deviens fou ! Ron deviens fou ! » Elle ne l’avait pas vu de la journée, elle ignorait pourquoi mais il s’était enfermé dans sa chambre après le départ de ses deux meilleurs amis.

« Qu’est ce que mon très cher frère à encore fait ? » Harry se retourna précipitamment, il avait l’air catastrophé.

« Je ne t’avais pas vu Gin. Je parlais tout seul en fait… Désespéré de voir à quel point mes meilleurs amis perdent la tête. » Il s’avança vers elle et la laissa glisser le long de son corps, capturant sa bouche dans un baiser fiévreux avant de la reposer à terre. Ginny noua ses bras autour de sa nuque, lui dédiant un sourire radieux.

« A part mettre enceinte Hermione, je ne vois pas vraiment ce qu’il pourrait faire de pire… » Un long silence suivit cette déclaration, Ginny horrifiée, le repoussa cherchant dans son regard la vérité jusqu’à ce qu’il éclate de rire.

« Excuse moi… c’était trop tentant de te faire croire ça. C’est du même style mais beaucoup moins grave… enfin je pense… » Elle s’éloigna pour reprendre son rangement en entassant les cartons remplis de décorations colorées.

« Alors qu’est ce que c’est ? »

« Ils vont vivre ensemble.»

« C’est tout ? » Harry se laissa tomber dans le fauteuil le plus proche, ses vacances l’avaient changés, il était plus détendu, plus heureux et moins coureur de jupons. Il s’empara du verre de lait de poule qui traînait sur la table basse, tout en suivant Ginny des yeux, il paraissait stupéfait par son manque de réaction.

« C’est énorme ! Il se réveille ce matin, me regarde droit dans les yeux et il me dit, je crois que je vais emmener Hermione voir notre appartement cet après-midi après la séance photo. Tu veux venir avec nous ? Comme si c’était la chose la plus normale du monde. Je veux dire, ça à rien à voir avec ses stupides fiançailles ! Ils sont ensemble depuis quoi, trois semaines ! À l'entendre j'ai l'impression qu'ils vont bientôt se marier et fonder une famille, c'est effrayant, ils ont à peine dix-huit ans. » Ginny s’assit en face de lui, prête à avoir la conversation qui pesait entre eux depuis plusieurs jours.

« Harry comment tu pensais que ça allait se passer toute cette histoire ? »

« Je ne sais pas moi, j’imaginais beaucoup de rigolades avec les gars, des filles folles furieuses à Poudlard, encore des tonnes de scandales. Comme d’habitude quoi. » Ginny leva les yeux au ciel, parfois elle avait l’impression de sortir avec un gamin.

« Et après Poudlard ? » Pris au dépourvu par la question, Harry réfléchit longuement, les yeux perdu dans le vague en direction de l’escalier qu’il venait de descendre.

« Je n’ai jamais pensé qu’il y aurait un après Poudlard. Je croyais qu’on mourrait tous dans d’atroces souffrances alors… » Ginny se releva pour s’asseoir à côté de lui, elle entrelaça ses doigts au siens et plongea son regard dans ses yeux émeraudes.


Dernière édition par le Mar 4 Juil - 6:32, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptyLun 3 Juil - 14:17

« Et maintenant quand tu les vois tout les deux, qu’est ce que tu imagines ? » Harry aurait pu lui mentir, se dérober mais il sentait que la discussion n’avait plus aucun rapport avec ses meilleurs amis. Il était fou de Ginny et il savait qu’elle ne se contenterait pas longtemps de longs après-midi à s’embrasser, elle voulait le connaître, le comprendre.

« Je me demande si j’ai encore une place dans leur vie, j’ai toujours su qu’ils allaient finir ensemble je voulais juste avoir encore un peu de temps. Je suis content pour eux mais ils m’obligent à voir à quel point ma vie n’est pas aussi parfaite que tout le monde pense, que jamais je n’aurai ce qu’ils ont… » Ginny sourit tendrement devant autant d’honnêteté, elle s’était attendu à une réponse bateau ou pire une plaisanterie.

« Je suis heureuse que tu ais réussit à me dire ça. »

« Quoi ? » Harry se redressa s’attendant à plus de considération après une telle confession.

« Ca prouve que tu me fais confiance, tu n’es pas irrécupérable en fin de compte. » Elle voulait lui sauter au cou et le couvrir de baiser pour le remercier, elle voulait oublier toutes ses hésitations, son passé mais il était trop tôt pour qu’elle risque son cœur.

« C’est tout ce que tu vas me dire ? Pas un mot de réconfort, rien ? » Ginny faillit quitter la pièce après une plaisanteries légère mais il méritait un conseil.

« Je vais te dire ce qui va se passer. Tu vas remonter et attendre que Ron revienne de cette interview pour lui dire que tu veux voir cet appartement, tu vas écouter sans broncher toutes ses inquiétudes, tu vas l’aider à affronter les harpies qui nous attendent à Poudlard, tu vas continuer à être leur ami et à un moment, je suis incapable de te dire quand, tu vas te rendre compte que ça n’a rien avoir avec toi. Tu réaliseras qu’ils sont toujours Ron et Hermione, tu n’auras plus besoin d’être égoïste. Tu verras à quel point ils sont heureux et tu seras heureux aussi et avec un peu de chance tu réaliseras que tu peux avoir la même chose qu’eux. À ce moment là, tu viendras me voir et tu pourras enfin dire que tu m’aimes sans me mentir. » Harry ouvrit la bouche pour protester, pour lui déclarer un amour éternel, inconditionnel mais il se rendit compte qu’elle avait raison. Il se contenta d’effleurer ses lèvres, toujours sidérés par le kaléidoscope de sensation que ce simple contact faisait naître en lui.

« Tu veux que je t’aide à ranger ? »

« Non, c’est mon truc à moi pour me convaincre qu’une autre année est finie. Tu ferais mieux d’aller les chercher avant que Ron ne démolisse un journaliste. » Harry se leva avec elle, soulagé de na pas avoir à prolonger une conversation inconfortable avant de se diriger vers la sortie pour aller chercher Ron.

« Harry ! »

« Oui ? » Il se retourna sur le pas de la porte.

« Ne prends pas trop ton temps. » Tout les deux savait qu’elle ne parlait pas de l’interview.

***********

Ron se souvenait parfaitement de la première fois où il avait goûté une cerise, c’était l’été de ses sept ans alors qu’il rendait visite à une de ses tantes qui vivait près de la côte. Il passait ses journées dans le jardin avec Ginny qui le suivait partout et imitait le moindre de ses gestes, le parc qui bordait la petite maison campagnarde était empli d’immenses arbres aux branches noires et aux feuillages luxuriant. Seul Bill les avait accompagné chez tante Murielle pour rendre visite à la jeune moldue qui le draguait tout les étés depuis ces treize ans. Il se souvenait parfaitement de ses après-midi à paresser sous les arbres en observant ses petites boules rouges sangs éclatées de temps en temps par une pie gourmande, un matin il avait fait la courte échelle à Ginny qui était parvenue à atteindre l’une des branches les plus basses.

Elle était redescendue les bras remplis de cerise brillantes, Ron n’avait jamais oublié le jus frais extrêmement sucré qui envahit sa bouche, le poussant à sucer toute la chair pendant de longues minutes pour se retrouver avec un noyau totalement propre. Sa tante Muriel lui avait expliqué que si il plantait ce noyau cet été, ses enfants pourraient à son tour voler des cerises dans un futur lointain. Ginny avait trouvé ça très poétique, son âme enfantine déjà éblouie par le romantisme d’un tel scénario. Ron s’était contenté de jeter son noyau avant de dévorer une autre cerise mordant dans la chair rouge et délicieuse, impatient de retrouver le goût sucré.

À chaque fois qu’il embrassait Hermione, ce souvenir lui revenait en tête, ses lèvres n’avaient pourtant pas un goût fruité. C’était plutôt cette impression merveilleuse de ne jamais pouvoir être rassasier, que quelque soit le nombreux de cerises ou, dans le cas de sa séduisante petite amie, de baisers, il n’en aurait jamais assez.

Ron sourit contre ses lèvres quand il l’entendit gémir, il avait réussit à détourner son attention assez longtemps pour qu’elle ne remarque pas qu’ils avaient atterrit en centre de Londres et plus particulièrement dans la ruelle qui jouxtait leur futur appartement. Il recommençait à neiger mais des flocons si léger qu'ils fondaient à l 'instant où ils se posaient sur le sol se perdant avec le reste de leur congénère dans l'épais manteau blanc qui recouvrait encore la rue.

« Ferme les yeux. » lui chuchota t-il à l'oreille après avoir tracé un sillon brûlant de baisers au creux de son cou.

« Où est ce qu'on est ? »

« C'est une surprise, tiens toi à moi. » Sans protester elle serra plus fort ses bras autour de son cou, ne pouvant s'empêcher de pousser un petit cri d'étonnement lorsqu'elle se sentit soulevée du sol, elle n'ouvrit pourtant pas les yeux.

« Ron, qu'est ce que tu fais ? »

« Fais moi confiance on y est bientôt ! » Hermione entendit les chaussures de Ron qui firent craquer la neige sur quelques mètres avant d'être engloutie par une chaleur bienfaisante. Elle sursauta à nouveau en entendant une porte claquer. Une odeur de vieux bois et de cire d'abeille envahit ses narines mais elle continuait à se faire ballotter de droite à gauche, elle laissa échapper un petit rire en entendant Ron jurer, il devait avoir du mal à ouvrir une porte ou.… Non, c'était un ascenseur, mais où pouvait t-il bien l'emmener.

« Dernier étage, Ron Weasley. »

« Bonjour Mr Weasley, » répondit une voix chantante. Au moins ils étaient dans un bâtiment sorcier, une petite musique d'ambiance les berçait alors que le mont de charge les faisait monter.

« Ne triche pas, hein ? Tu verras le reste en sortant, pour l'instant je veux juste être sur de la première chose que tu verras. »

« J’espère que ce n’est pas une blagues des jumeaux parce que je te jure que si tu …. » Il la fit taire d’un baiser, tout en la replaçant correctement entre ses bras.

« On arrive, tu vas bientôt pouvoir ouvrir les yeux. » L’ascenseur s’immobilisa suivit du bruit caractéristique des portes qui s’ouvrent sur les vieux mont de charge, elle sentit Ron faire un pas en avant puis…

« Aïe ! »

« Oh, Mione, je suis désolée…. Je n’ai pas fait attention… ça va ? » Ron l’avait reposé instantanément sur ses pieds, repoussant ses mains pour voir la meurtrissure qui ne tarderait pas à apparaître à cause de l’énorme coup qu’elle venait de recevoir sur la tête.

« C’est bon, ce n’est pas de ta faute. »

« Non ! J’aurai jamais du… j’ai encore fait l’imbécile. ça va tu es sur ? »

« Oui, oui… Je… » Hermione arrêta de parler à l’instant même où elle put ouvrir les yeux pour regarder autour d’elle, elle s’attendait à découvrir un long couloir mal éclairé vu qu’ils venaient à peine de faire un pas hors de l’ascenseur mais elle eut la surprise de découvrir une immense pièce baigné par la douce lueur d’après-midi du soleil hivernal. Juste devant elle trônait une énorme cheminée quasi identique à celle de la salle commune des griffondors, deux pans de mur entiers étaient recouvert de bibliothèque vide, prête à accueillir tout les livres qu’elle possédait. Il n’y avait presque aucun meuble, seul un épais tapis beige reposait devant l’âtre, les portes et les fenêtres étaient décoraient de boiseries anisettes fraîchement cirées. Hermione fit plusieurs pas en avant, avant de s’arrêter pour caresser le marbre de la cheminée. Elle fit volte-face pour rencontrer le regard de son rouquin préféré qui passait nerveusement sa main dans ses cheveux.

« Ron, c’est… »

« Ca te plait ? J’en ai visité des dizaines avant et après celui-là mais je n’en ai pas vu de plus beau… On peut toujours chercher à deux si tu n’aimes pas ou… » Hermione éclata de rire.

« Quand tu m’as dit que tu avais un appartement pour nous, je n’imaginais pas du tout ça comme ça. C’est immense et le vue est superbe. » ajouta t-elle en admirant la tamise au loin qui commençait à dégeler.

« C’est juste le salon… » Ron semblait avoir été libéré d'un poids, il se précipita vers elle, entrelaça ses doigts au siens et la traîna derrière lui jusqu’à l'une des portes qui se perdaient dans les boiseries précieuses. « Viens, il faut que tu viennes voir la cuisine. Elle est fabuleuse et il faut choisir ta chambre… »

« Notre chambre. » Si il était possible d’être éblouit par un sourire, elle aurait été aveuglé par celui que Ron lui dédia à ses mots. Il s’arrêta apparemment moins pressé de lui faire découvrir la cuisine pour s’attaquer à ses lèvres avidement. C’était comme si son désir qu’il bridait depuis plusieurs jours avait été libéré, il léchait, mordait… Ses mains impatientes la débarrassa de son manteau qui tomba avec un bruit sourd sur le sol, il caressait la moindre parcelle de peau nue qu’il pouvait trouvé, enivré par son odeur si douce. Il était assoiffé, affamé, elle serait sa cerise jusqu’à la fin de ses jours, Ron n’en doutait plus. Encouragé par ses petits gémissements, il la souleva de terre, frustré de ne pas pouvoir la plaquer contre lui à cause de sa robe imposante. Il avait vu Hermione en tenue de gala plus souvent au cour de ses deux dernières semaines que lors de leur six longues années d’amitié, il entendit le satin de la robe se déchirait à cause de ses mouvements trop brusque mais il ne s’arrêta pas pour autant. Ils étaient seuls, loin de Molly Weasley et plus important ils étaient chez eux. Quel meilleur endroit pouvait t-il avoir pour commencer à apprécier ce nouvel aspect de leur relation ?

« Ron ? »

« MmmHmm… » Il était hors de question qu’il s’arrête, sa mère avait déjà bien trop souvent interrompu de délicieux tête à tête avec Hermione, il n’allait certainement pas abandonner si rapidement le velouté de sa peau si blanche qu’il avait une envie irrépressible de marquer.

« Qu’est ce qu’on fait ? » Ron ne remarqua pas le timbre inquiet de la voix de sa petite amie.

« Si tu me poses la question c’est que je m’y prends mal. » Il sentit plus son rire qu’il ne l’entendit mais rassuré il reprit son exploration, pressé de découvrir si il y avait quoique se soit sous cette petite merveille qu’on appellait robe.

« Tu te rends compte qu’on est sur le point de faire l’amour sur le tapis de notre futur salon alors qu’il y un mois on se disputait parce que tu avais encore oublié de faire ton devoir de métamorphose et que tu m’as obligé… » Ron la fit taire en déposant un doigt sur ses lèvres, il savait que cette discution arriverait un jour ou l’autre, il aurait juste voulu qu’elle ne commence que dans quelques heures.

« Tu sais très bien qu’on a jamais rien fait comme les autres. Mais c’est toi qui a accepté ça, vivre ensemble, je… » Elle ne le laissa pas finir et il en fut heureux, il était prête à lui donner l’occasion de changer d’avis et il ne voulais pas qu’elle change d’avis. Ron vivant sur un petit nuage rose en permanence et il était hors de question qu’il en redescende.

« Non, c’est pas ça. Je veux vivre avec toi et j’ai envie de… très envie. Je veux juste être sur que toi tu en as envie. » Hermione le regardait avec de grand yeux innocent qui semblait le supplier comme si elle avait besoin de le convaincre de quoique se soit. S’en était risible.

« Crois moi Mione, il n’y a pas une chose au monde en ce moment même qui me ferait plus envie. » Elle leva les yeux au ciel et fit un pas en arrière pour se dégager de ses longs bras qui l’enlaçaient toujours.

« Sois un peu sérieux ! Est ce que tu sais dans quoi tu engages, Ron ? Je serai toujours là demain matin. »

« J’espère bien. » Il dut faire un effort pour ne pas s’énerver pour qui le prenait t-elle après tout, il n’était pas Harry.

« Je serai là tout les matins. » Et Ron compris enfin où elle voulait en venir, Hermione ne savait pas. Cette idée était si ridicule qu’il ne l’avait pas envisagé, il fit à son tour un pas en arrière pour mieux l’admirer. Ses joues commençaient à rougir, preuve qu’elle perdait rapidement son sang froid, sa robe avait glissé de quelques centimètres dévoilant un plus qu’il n’était décent de ses courbes affolantes. Ses longues boucles brunes encadraient son visage, prenant des reflets mordorés à la lumière du soleil, si il n’avait pas déjà était amoureux d’elle, il craquerait sur le champs.

« Si tu essayes de me faire changer d’avis tu t’y prends très mal. » répliqua t-il amusé de voir ses prunelles noircies par la colère lui lançaient des éclairs.

« Ron ! Ce que j’essaye de te dire, c’est… » Il aurait pu encore la torturer un petit moment mais elle était si adorable qu’il avait envie de l’embrasser et le seul moyen de la faire taire était de lui donner ce qu’elle voulait.

« Je sais, moi aussi je t’aime. On peux continuer maintenant. » Ron profita de sa surprise pour la reprendre dans ses bras avant de l’embrasser à pleine bouche, il eut presque envie d’éclater de rire lorsqu’il la sentit répondre instinctivement à son baiser avant de se reprendre et de reculer assez longtemps pour bégayer un faible :

« Quoi ? »

« Je t’aime. » répondit t-il avant de la plaqué contre lui pour s’attaquer à sa poitrine quasi découverte. Elle le laissa faire comme assommée par cette révélation. Adroitement Ron trouva la fermeture éclair de la robe qui tomba dans un bruissement délicat laissant Hermione en petite culotte au milieu du salon…
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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptyJeu 14 Sep - 12:06

Chapitre 16 : Comme un parfun dans l’air

La vie, c’est comme un sachet de dragée surprise de Bertie Crochue. On sait jamais sur quoi on va tomber.

Clémentine…

La vie était très simple pour Fred Weasley, depuis son plus jeune age il l’avait dédié au rire et à l’amusement. Il ne comprenait pas pourquoi certaines personnes passaient leur temps à se poser de drôle de question qu’ils prétendaient existentielles alors qu’ils pourraient faire tant d’autre chose : jouer au Quidditch, voler des tartes au potirons dans les cuisines de Poudlard, inventer une nouvelle farce, tomber amoureux, vivre… jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour tout ça. Il ne s’était jamais apitoyé sur son sort, ce n’était pas dans les habitudes de sa famille. Il aurait pu passer des heures dans son enfance à se plaindre du manque de jouet ou de vêtements neuf mais tant qu’il avait à proximité un petit frère à torturer la vie était parfaite, il n’en demandait pas plus.

Il jeta un coup d’œil en direction de George qui cachait dans le bol à friandises une de leur nouvelle création. Il sourit lorsqu’il vit son frère jumeau lui faire un clin d’œil avant de plonger ses doigts dans sa portion de mousse au chocolat. Peut-être était ce grâce à George qu’il n’avait jamais voulu plus. Peu de personne pouvait comprendre la sensation d’avoir un être si semblable à soi et pourtant totalement différent. Il aimait faire croire à sa mère qu’elle le vexait lorsqu’elle les confondaient mais pour Fred il n’y avait pas de plus beau compliment. Il n’avait jamais été aigri de ne pas être unique, peut-être parce qu’il était l’une des rares personnes de sa connaissance qui pouvait honnêtement avouer n’avoir jamais souffert de solitude.

Ceci étant dit, il détestait les gens qui ne cherchaient pas à les connaître et qui les cataloguaient immédiatement comme jumeaux sans jamais aller plus loin. Ginny aurait pu facilement citer une centaine de différences entre les deux frères, Angelina savait que George adorait les œufs brouillés alors que lui les détestait, Lee n’aurait jamais eu l’idée de lui offrir un livre alors que son jumeau en recevait un à chacun de ses anniversaires… c’étaient pour ce genre de détails qu’ils étaient amis.

Fred regarda pour la dixième fois sa montre depuis le début de l’heure, avant de se tourner avec impatience vers la porte.

Ce n’était pas la fête qu’ils organisaient dans la soirée qui le faisait tourner en rond, il avait prit l’habitude de recevoir, quelques sorts d'agrandissement sur le salon, des boissons et de la nourriture ce n'était pas bien compliqué. Non, c’était quelque chose dans l’air, quelque chose d’impalpable, de mystérieux, d’un peu fou… Il prit une profonde inspiration essayant de détecter l’origine de ce parfum irréel mais il ne fut qu’entêté par le mélange d’odeur de tout les plats fumants qu’ils avaient préparés dans l’après-midi. Des choses étranges se produisaient ses temps-ci, Lupin et Tonks, Ron et Hermione, Harry et Ginny… c’était comme si Cupidon avait hiberné pendant un long moment avant de s’éveiller et de constater avec horreur qu’il avait délaissé son poste. Depuis, pressé de réparer ses erreurs , il s’était mis à tirer à tord et à travers.

Fred n’était pas sur de pouvoir supporter encore toute une nuit les yeux suppliant d’Alicia, il savait qu’il finirait par craquer, il ne faisait que retarder le moment fatidique qui le séparerait définitivement de son frère. Il observa un instant George qui grignotait avec gourmandise les quartiers de clémentine qui devait servir à agrémenter leur fontaine de chocolat. Il avait exactement la même expression que lorsqu’il n’était qu’un gamin de cinq ans qui volait les garnitures des tartes de leur mère, une mélancolie peu familière pour Fred l’envahit. Il était temps.

« George, j’ai quelque chose à te dire. » Son frère se contenta d’acquiescer sans cesser de s’empiffrer. « Alicia n’arrête pas de me supplier pour qu’on emménage ensemble. »

George éclata de rire avant de lui tendre un des quartiers de clémentine, Fred accepta le fruit. La douce odeur sucrée envahit ses narines avant d’emplir son palais.

« Ne m’en parle pas, je ne compte plus les disputes que j’ai eu avec Angelina à ce sujet. Comme si on allait se séparer si vite ! » Fred eut l’impression de recevoir un coup de couteau en plein cœur, il continua néanmoins d’une voix calme et posée.

« Tu ne crois pas qu’il est temps. » George se tourna vers son frère, un myriade d’émotion se reflétant dans ses prunelles azurs. Fred y reconnu de la colère, de la tristesse, du doute mais plus que tout de la résignation.

« Peut-être… »

Un long silence s’éternisa, le parfum de la clémentine flottant encore entre eux. Fred était persuadé de plus jamais pouvoir goûté ce fruit sans repenser à ce moment si décisif dans sa vie. Pour certain grandir, c’était juste avoir dix-sept ans, perdre son innocence, quitter la maison, avoir son premier job pour lui se serait quitter son frère, son jumeau, son autre-moi.

« Peut-être qu’il est temps. Tout le monde semble prendre des décisions radicales ses derniers jours. Pourquoi pas nous ? »

« Ca n’a rien de radicale, on se verra toujours tout les jours. »

Il voulait minimiser les choses mais il se mentait à lui même, le seul autre moment dans sa vie qui l’avait marqué de la même façon étaient le jour de leur célèbre fuite de Poudlard mais même à ce moment-là ils avaient été deux pour faire face aux conséquences.

« Quand est ce que tu pars ? »

« Je ne l’ai même pas dit à Alicia mais j’imagine que se sera quand on aura trouvé un apart’ »

« On a finalement trouvé lequel de nous deux est arrivé le premier. »

Fred allait sortir une réplique bien sarcastiques mais il fut prit de cour par George qui le serra dans ses bras, la dernière fois que s’était arrivé ils étaient au cœur de la forêt interdite devant l’entrée de la grotte d’où venait de sortir son petit frère soutenu par ses deux meilleurs et annonçant fièrement que la guerre était finie. Il prit à nouveau une profonde inspiration qui l’apaisa immédiatement avant de pousser un soupir.

Ils se détachèrent précipitamment en entendant des gloussements dans le couloir, un sourire involontaire éclairant leur trait en reconnaissant Angelina et Alicia qui se disputaient. L’un comme l’autre savait que plus jamais ils ne parleraient de ce qui venait de se passer. Ils provoqueraient des dizaines d’explosion lors du déménagements, Alicia devra se battre pour mettre George dehors mais il ne s’en plaindrait jamais et dans un mois ou deux Angelina remplira le silence de cet appartement, la chambre de Fred se transformant en une réserve supplémentaire.

« Allez les garçons, dites lui que cette couleur est horrible. »

Sans même se tourner vers elles, les jumeaux répondirent en cœur que le jaune canari était leur couleur préférée, George retrouva toute sa bonne humeur et proposa avec un sourire charmeur le bol de friandises qu’il venait de piéger.

Alicia se mit sur la pointe des pieds pour l’embrasser et Fred ne put s’empêcher d’approfondir le baiser, surpris par la saveur de clémentine qu’avait ses lèvres, il pensa un instant que ce n’était que le souvenir du fruit que lui avait tendu son frère mais il sourit en remarquant les épluchures oranges qui traînaient dans le sac en papier qu’elle serrait contre elle. Il posa son bras sur ses épaules avant d’observer son frère qui chatouillait sans merci sa petite-amie.

La vie était très simple pour Fred Weasley, il l’avait dédié au rire et à l’amusement mais aussi à l’amour qui apparemment avait un goût prononcé pour les clémentines.

***************

Sang…

Harry offrit son visage au vent mordant avant de refermer sa cape autour de lui, ses amis l’avaient devancé d’une demi-heure. Il creusa son esprit à la recherche de l’adresse de leur futur appartement, Ron avait bien du le glisser dans une de leur conversation. Harry sourit en sentant un doux flocon effleurer son visage, cela faisait une éternité qu’il ne s’était pas sentit aussi heureux, peut-être était ce les paroles rassurante de Ginny, l’assurance qu’elle l’attendrait.

Mais qu’attendait-elle vraiment en réalité ? Il ne comprenait pas ce qu’elle voulait de plus, il ne pensait pas pouvoir l’aimer plus. Elle envahissait déjà ses jours et ses nuits, la moindre de ses pensées, ses rêves les plus érotiques, il ne pouvait s’empêcher de sourire à toutes ses manies, s’attendrir devant l’affection qu’elle portait à ses frères. Harry voulait qu’elle le regarde avec cette douceur qui le faisait fondre, l’aimait plus le détruirait, le dévasterait. Il ne pourrait songer à rien d’autre, il s’enivrerait de son amour aussi facilement qu’il le faisait avec une bouteille de Whisky pur feu.

Il inspira profondément réunissant tout ses souvenirs de l’appartement, il se mordillait la lèvre frustré de ne pas trouver cette adresse. Après de longue minute il rouvrit les yeux, le goût amère du sang emplissant sa bouche, il serra sa baguette entre ses doigts se rappelant d'une nuit qu'il aurait préféré oublier…

Harry serra plus fort sa baguette entre ses doigts ensanglantés, immobile devant le cadavre qui gisait à ses pieds, des cheveux rouges se détachant du sol rude et noir, son meilleur ami… Il entendait les sanglots de Hermione qui continuait à le bercer dans sa transe sans fin. Cela pouvait se résumer en quelques mots : cela ne devait pas finir ainsi.

Les bruits de la bataille ne parvenait plus jusqu’à lui, ils s’étaient enfoncés trop profondément dans la grotte pour que les hurlements résonnent encore sur la pierre froide, ou alors il n’y avait plus personne dehors pour profiter de leur victoire. Il essayait d'ignorer la tâche de sang qui s'agrandissaient sur le pantalon de son ami et qui souillait tout son corps. Il détourna les yeux de la silhouette recourbée de Hermione qui secouait presque frénétiquement le corps sans vie de Ron, il n’avait pas besoin de le toucher pour savoir qu’il était déjà glacé.

Il attendit un long moment, laissant le silence l’envahir avant de s’accroupir à son tour. Harry tâtonnait à la recherche d’un pouls qu’il savait inutile de chercher, il avait sentit le sort le traverser avant d’atteindre sa cible, il n’y avait aucun doute possible. Les derniers mots de Ron ne pourrait jamais effacer ce qui venait de se passer. Il trouva la chair encore chaude et humide, certainement ses larmes…

Le regard de Hermione le brûlait jusqu’au tréfonds de son âme, jamais plus elle ne pourrait le regarder comme avant, il l’avait perdu elle aussi. Il ne lui en aurait pas voulu si elle levait sa baguette et la pointait sur lui pour mettre fin à sa vie, il lui en serait même reconnaissant. Comment avait-il pu être aussi faible à un moment si important ? Comment avait-il pu se laisser abuser ?

« Je suis désolé. »

Les mots s’étaient formé contre son grès, il n’aurait rien pu dire de plus faux. Combien de fois avait-il maudit ses idiots qui répondaient à sa tristesse par de plates condoléances ? Il venait de voler une vie, pas seulement un cœur qui bat mais un avenir, des rires, des enfants… Ils pouvaient les voir en ce moment même dans les yeux de Hermione, ses baisers, ses mots d’amours jamais murmurés… Il eut envie de tout lui raconter, ses fous rire avec Seamus et Dean alors que Ron gémissait son prénom dans son sommeil, les longs regards admiratifs qu’il lui destinait, ses sentiments qui ne pourraient jamais être exprimé. Mais Harry savait qu’il ne ferait qu’alimenter ses regrets.

« Il a fait ce qu’il pensait devoir faire. »

Son cœur se brisait à entendre sa voix si morne et insensible, il avait envie de hurler, de frapper, de revenir en arrière et de tout recommencer, de condamner l’entrée de cette foutu grotte, de les laisser en arrière, de ne jamais les rencontrer…

Il retint sa respiration lorsqu’il sentit un mouvement sous sa main, c’était impossible mais pourtant...

« Ron ! »

Harry se mit à sourire au cri de joie que poussa Hermione qui serrait Ron à l’étouffer, il passa sa langue sur ses lèvres sèches et gercées et y découvrit le goût amer et métallique. Le goût si unique du sang. Il se figea essayant désespérément d’oublier les horreurs qui s’étaient déroulés autour d’eux, il déglutit difficilement essayant d’effacer la saveur du liquide poisseux qui recouvrait son visage. Il essaya vraiment de participer à leur conversation, de répondre à leur interrogation mais il ne dit rien, laissant son âme vide se remplir de leur bonheur. Tout était encore flou, sa vision obscurcie par les larmes, son cœur par les regrets.

Comme un automate, il releva son meilleur ami qu’il soutint jusqu’à la sortie de la grotte. Harry cligna des yeux lorsque les premiers rayons du soleil l’atteignirent, il leva la tête vers le ciel et offrit son visage au vent frais. La forêt était ravagée pourtant des dizaines d’élèves se tenaient là, à les attendre, il se tourna vers ses amis et sans avoir à les questionner il sut que jamais ils ne parleraient de ce qui venait de se passer. Ginny fit plusieurs pas vers eux, un sourire au lèvre mais une question dans son regard, Ron se rendant compte que son ami n’avait pas ouvert la bouche depuis son réveil prit les devants.

« On a gagné, Gin. »

Sa voix était faible, il titubait un peu mais personne n’aurait pu se douter qu’un instant auparavant il gisait inconscient sur le sol. Harry n’avait pas l’impression d’avoir gagné quoique se soit, il semblait plutôt s’être perdu quelque part dans les méandres sans fond que dessinaient la pierre dans cette partie reculée de la forêt interdite. Il regarda autour de lui, tout ses visages joyeux, soulagés, des hourras s’élevèrent dans la foule qui devenait à chaque seconde plus dense, ils étaient des héros. Harry ne remarqua même pas qu’on emmenait Ron pour soigner la mauvaise plaie qu’il avait à sa jambe, Hermione ne le quittant pas des yeux un instant.

« Harry, ça va ? »

Il acquiesça doucement, répondant à Ginny qui venait d’entrelacer ses doigts aux siens.

« Il faudra du temps pour que tu t’en rende compte mais tout est fini, Tu ne le sens pas ? j’ai l’impression que même le vent n’a plus la même odeur. »

Il ferma les yeux, des hurlements l’assourdirent, l’odeur du sang séché envahit ses narines, la voix de Voldemort dans sa tête qui lui ordonnait de prendre sa baguette qui se levait presque malgré lui… Il lâcha sa main et s’éloigna de quelques pas incapable de supporter sa douceur plus longtemps, le soupir que poussa Ginny ne fut qu’une fissure supplémentaire dans son cœur.

Après de longues minutes, presque involontairement, il offrit à nouveau son visage à la caresse du vent, inspirant profondément à la recherche d’une odeur quelconque. Ginny se trompait se n’était pas l’odeur de la paix qui flottait dans l’air, ni même de la liberté ou le parfum amer que laisse la fin d’une aventure. C’était doux, mélancolique, incertain, teinté de sang, c’était le changement…


Harry réussit finalement à transplaner mais il n’était plus vraiment sur de savoir ce qu’il devait dire à ses amis. Il avança sans vraiment regarder autour de lui, les souvenirs envahissant son esprit ; il ouvrit machinalement la porte du monte charge. Il se figea, un sourire se dessinant sur ses lèvres en découvrant le spectacle devant lui. Apparemment Harry n'aurait pas à dire grand chose aujourd’hui.


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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptyJeu 14 Sep - 12:07

Bièraubeurre…

La musique était assourdissante et pourtant Ron aurait été incapable de savoir de quoi la chanson parlait, la voix stridente de la chanteuse était engloutie par le brouhaha incessant des conversations. Il avait participé en une semaine à plus de fêtes que pendant toute son existence mais aucun bal du ministère ne pouvait se comparer à une surprise-partie organisés par Fred et George Weasley. Ron aurait juré que tout Poudlard était présent ; il prit une gorgée de sa bièraubeurre avant de jeter un coup d’œil autour de lui. Aucun visage ami n’était en vue, en fait il avait perdu la trace de Hermione depuis qu’ils avaient pénétré dans cet enfer, elle était sans aucun doute dans les toilettes à raconter à sa chère petite sœur ses mésaventures les plus récentes, à moins que Harry ne s'en soit déjà chargé.

Pour être honnête, vu comment avait commencé son après-midi, il n’aurait pas cru devoir se montrer à cette stupide fête mais comme toujours le destin s’était acharné contre lui. Il pouvait encore sentir sa peau glisser sous ses doigts, son corps plaqué contre le sien alors qu’il dévorait sa bouche, la semelle de ses chaussures ruinant le tissus soyeux de la robe hors de prix oubliée sur le sol. Ils n’avaient pas eu besoin d’autre mots, d’autres explications, Hermione s’était contenté d’accepter son assaut avec enthousiasme, prête à s’abandonner sur le parquet devant leur futur cheminée.

Ron se demandait encore comme il avait pu passer de cette instant de félicité absolu au visage moitié embarrassé, moitié hilare d’Harry. Il savait qu’il n’aurait jamais du lui donner leur adresse, si ce crétin ne s’était pas montré il serait en train de faire l’amour à Hermione et non pas à avaler misérablement la dernière gorgée un peu amère de sa boisson.

« Heh ! Ron ! »

Il se tourna lentement en direction de la voix masculine qui l’appelait, il se doutait que son propriétaire ne devait pas être bien loin vu qu’il était parvenu à distinguer son nom dans ce boucan infernal. Ron vit du coin de l’œil Seamus se diriger vers lui, il lui serra la main amusé de voir l’irlandais tenir aussi mal l’alcool.

« Ca fais une semaine qu’on ne t’a pas vu, tu étais passé où ? »

« Visite à la famille. » répondit son ami, ne remarquant même pas que Ron venait de lui retirer son verre des mains.

« Toujours fiancé ? »

« Je ne crois pas que se soit prêt de changer. » Il ne put s’empêcher de sourire.

« Je suis jamais sur avec vous trois, j’ai arrêté de croire ce que les journalistes disent depuis cette rumeur sur ton homosexualité. Quand on passe six ans dans le même dortoir, il y a certaine chose qui ne se cachent pas ! »

« Oui et gémir le nom de notre petite préfète à chaque fois que tu te branles est un indice indiscutable ! » les interrompit Dean en tendant la main à Ron qui se contenta de lui donner un coup de poing sur l’épaule pour sa vulgarité. « Tu peux lui rendre son verre, tu sais. Ce n’est que de la bièraubeurre, je crois qu’il a trop profité de l’excellent punch de tes frères. »

Ron les écoutait à peine, pas parce qu’il ne les appréciait pas mais plutôt car il savait que dans quelques instants apparaîtrait sans aucun doute Lavande et Parvati avide de ragots. Il cherchait désespérément une tête rousse parmi la foule, évitant soigneusement le regard de plusieurs filles qui lui dédiaient des clins d’œil suggestifs. Il découvrit finalement sa sœur en train de se déhancher sur la piste de danse dans la jupe la plus indécente de sa garde robe, Ron avait déjà vu bien pire mais certainement pas sur Ginny et encore moins sur Hermione bien que sa tenue pour la soirée l’avait encore plus fait regretter de ne pas pouvoir s’enfermer dans sa chambre avec elle.

Harry les avait non seulement interrompu mais Hermione avait été si horrifiée qu’elle lui avait à peine adressé la parole depuis. Il refocalisa son attention sur les deux jeunes hommes.

« Tu ne devrais pas être avec Granger, toi ? Parce que la dernière fois que je l’ai vue elle me paraissait assez bourrée. »

La seule fois où Ron avait vu Hermione un peu pompette s’était lors du festin qui fêtait la fin de la guerre, elle avait gloussé toute la soirée, les joues roses et les lèvres luisante. Il n’aurait eu aucun mal à lui voler un baiser ce soir là mais il était encore trop stupide pour se rendre compte qu’elle ressentait plus que de l’amitié pour lui. Il but cul-sec la bièraubeurre de Seamus, laissant le goût du caramel froid caresser sa langue bientôt suivit par l’inévitable saveur amère.

Il leva la tête juste à temps pour apercevoir Lavande se faufiler à travers la foule pour les rejoindre, décidé à éviter cette harpie il posa son verre sur la table la plus proche pour partir à la recherche de sa fiancée. Il s’arrêta deux tables plus loin pour profiter d’une boisson un peu plus forte, la jolie couleur du rhum framboise lui donnait envie mais il se contenta du vin de sureau que leur servait parfois leur mère pendant les repas les plus copieux. Son verre à la main, il s’appuya sur le mur à côté de la porte de la cuisine plongé dans le souvenir de son après-midi interrompu.


« Je suis désolé. »

Harry se tenait à ses côtés, une bouteille de Whisky pur feu à la main. Il avait repris en quelques minutes ses manières affectées, sa pose nonchalante et son sourire séducteur. Ron avait l’impression que cela faisait une éternité qu’il n’avait pas vu ses yeux éteint chez son ami alors que seulement deux semaines s’étaient écoulés, il espérait de tout cœur que Ginny ne lui en veuille pas.

« Tu peux me frapper si tu veux. » ajouta Harry devant le silence de Ron.

Il fut tenter d’accepter l’offre mais il se surprit lui même en se rendant compte qu’il n’en avait aucune envie. Il voulait juste emmener Hermione loin de tout ça et lui faire l’amour jusqu’à ce qu’il s’écroule de fatigue.

« Je suis vraiment heureux pour vous, tu sais. J’ai été occupé avec Ginny mais je ne suis pas aveugle, je vois à quel point c’est sérieux entre toi et Hermione. »

Ron sourit légèrement, Harry pensait vraiment qu’il était en colère.

« Je ne t’en veux pas Harry alors tu peux arrêter là ton grand discours. »

Il reçut en réponse un coup de poing sur l’épaule avant de continuer à parler.

« Je ne rigole pas ce que vous avez tout les deux est très rare, ne le gâche pas… »

Ron l’interrompit avant qu’il aille plus loin.

« Je lui ai dit que je l’aimais. Pendant qu’on se disputait. Typique non ? »

« Et ? »

« Et tu es arrivé. »

« Je suis vraiment désolé. »

Ron allait répondre mais Harry lui fit signe de se taire alors qu’il tendait l’oreille en direction de la cuisine, il entendit la voix de Fred légèrement étouffer parler à son jumeau.

« Tu es sur ? »

« Je l’ai entendu parler de Dumbledore et de l’ordre. »

« Pourquoi on a pas été invité ? Généralement… »

« Je pense qu’ils ne voulaient pas que Harry soit au courant. »

« Ca n’explique pas pourquoi ils… »

« Ecoute, j’en sais rien. On a une fête sur les bras et tant qu’on ne me redemande pas de partir en mission j’en ai rien à foutre. »

La conversation semblait terminé. Ron dévisagea inquiet son ami, l’ordre lui cachant des informations n’était pas une très bonne nouvelle mais cela ne voulait pas non plus dire qu’une catastrophe approchait. Ils avaient peut-être enfin découvert la cachette de Lucius Malfoy mais pourquoi tiendraient-ils secret une telle information. Harry lui fit signe de s’éloigner de la porte de la cuisine, s’enfonçant ainsi dans la foule des invités.

« Tu ne vas leur demander de quoi ils parlent ? »

Harry haussa les épaules finissant sa bouteille de whisky pur feu.

« Pas ce soir, après tout c’est le début d’une nouvelle année et j’ai décidé de ne pas la passer à me prendre pour un héros. »

Ron allait répliquer mais il aperçu pour la première fois depuis le début de la soirée Hermione qui tenait dans sa main une bouteille de bièraubeurre et qui parlait avec animation à une élève de Serdaigle dont Ron se souvenait vaguement. Il oublia en un instant toutes ses préoccupations, pour la première fois de la soirée, il ne se demanda pas pourquoi Hermione ne lui avait pas déclarer elle aussi son amour, il se contrefichait de ce que ses frères complotaient. La seule chose qui importait était de s’enfermer dans une des chambres de l’appartement pour profiter pleinement de la petite merveille devant lui.


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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptyJeu 14 Sep - 12:08

Elle avait encore emprunté des vêtements à Ginny, Ron se demandait toujours comment deux fille si différentes pouvaient partager les mêmes tenues, il ne pourrait jamais enfiler le pantalon de Harry qui devait lui arrivait à mis-mollet mais Hermione était toujours resplendissantes dans les robes de sa sœur. Le tissus noir la moulait comme une deuxième peau mettant en valeur sa carnation sans défaut. Elle avait laisser ses cheveux libres, Ron voulait enfouir ses doigts dans cette masse de boucles désordonnées. Elle avait les joues roses et les yeux trop brillant signe que Dean ne lui avait pas mentit mais au moins aucun idiot n’était à côté d’elle. Il se glissa à ses côtés, ne pouvant résister à l’attrait de ses courbes il caressa son dos s’arrêtant juste à la naissance de ses reins.

« Ron ! Je t’ai cherché partout ! »

Sa voix habituellement haut perchée était un peu rauque, il se pencha pour lui voler un rapide baiser, heureux que l’alcool lui ai fait oublier son embarras et fut surpris de découvrir que son haleine n’était pas teinté par la saveur sirupeuse du punch de ses frères. Elle avait ce goût si particulier de caramel que seul la bièraubeurre pouvait donner. Ron se redressa et fit un rapide salut de la tête à la jeune fille qui leur faisait face, il la reconnu immédiatement. Helena avait été l’une des première conquête de Harry à leur retour à Poudlard en début d’année, à l’époque où il essayait encore de retenir leur nom mais elle était également la petite sœur de Terry Boot. Il n’avait jamais connu personnellement le Serdaigle mais il lui était infiniment reconnaissant d’avoir sauver Hermione lors de la bataille finale.

« Helena est venue me présenter ses félicitations. On est fiancée ! »

Il se put s’empêcher de sourire tendrement devant le ravissement enfantin de Hermione, il n’avait pas l’habitude de la voir si détendue.

« En fait je cherchais Fred et George pour les remercier de m’avoir invité. »

« Ils sont dans la cuisine mais je ne pense pas que se soit très prudent de s’aventurer là-bas. Je ne sais pas si tu les connais bien mais… »

Il s’arrêta un instant incapable de continuer la conversation avec une Hermione blottie contre lui qui embrassait délicatement son cou.

« Mione… je ne crois pas que se soit le moment. »

Elle lui dédia une moue adorable tout en resserrant son étreinte autour de son bras. Elle se mit sur la pointe des pieds, cherchant à atteindre avec difficulté son oreille. Il frissonna lorsque son souffle chaud effleura sa peau, il ne devait pas oublier qu’ils étaient devant toute l’école, que leur comportement aurait des répercussions sur la réputation si parfaite de Hermione, il ne pouvait pas lui agripper les fesses pour la jeter sur le buffet de friandise derrière eux pour la prendre sauvagement. Il n’en avait pas le droit.

« Ron… s’il te plait. J’ai tellement envie de toi. »

C’était l’alcool qui parlait, l’alcool. Jamais sa petite préfète en chef ne se risquerait à de telle démonstration d’affection ne public, enfin à part cette fois au ministère qui leur avait valu d’être à présent fiancé mais ils étaient dans un couloir désert pas… Il tourna la tête en direction d’Helena qui venait de s’éclaircir la gorge, Ron se demandait vaguement ce qu’elle faisait encore là, il avait l’habitude de Harry et de ces conquête mais il ne restait jamais bien longtemps si elles commençaient à se frotter à lui, il était trop mal à l’aise pour… Hermione se mit à mordiller le lobe de son oreille l’obligeant à planter profondément ses dents dans sa lèvres de peur de gémir à voix haute.

« Je crois que je vais vous laisser. »

Excellente idée, presque aussi bonne que son envie de s’enfermer dans l’une des chambre de ses frères mais avec les jumeaux il n’était jamais sur des pièges qu’ils pouvaient poser. Il pourraient transplaner à nouveau jusqu’à leur appartement après tout ils n’avaient visité que le salon.

« Helena ! »

Ron ne retint pas son grognement cette fois-ci, Ginny avait presque un aussi mauvais timing que son petit ami, décidant d’ignorer sa sœur, il se tourna vers Hermione et plongea sans hésitation vers sa bouche offerte. Les voix autour de lui disparurent, aspirer par la vague de sensation qui traversa son corps. Hermione était toujours particulièrement active lors de leur baisers mais l’alcool la rendait plus douce, plus complaisante, elle laissait Ron jouer avec ses lèvres, sa langue, même son goût avait changé, plus épicé, plus chaud avec cette incroyable saveur de caramel que donnait la bièraubeurre. Il enfouit ses doigts dans sa chevelure la plaquant contre lui pour sentir toutes ses courbes se fondre contre son corps, il devenait fou. Ses petites mains glissèrent sous sa chemise, ses ongles raclant la peau de son ventre, incapable de se retenir il mordit ses lèvres avalant le gémissement qui naissait.

Il sursauta à cause d’un coude qui s’enfonçait profondément dans ses côtés, à bout de souffle il se détacha de sa fiancée pour jeter un regard noir à l’intrus et il se trouva nez à nez avec sa petite furie de sœur, les poings sur les hanches.

« Ron ! Tu as vu où ça vous a mené la dernière fois ! Je ne crois pas que se soit le moment approprié pour… »

« Je m’en fous ! »

Ginny le fixa interloquée, elle n’arriva pas à croire qu’il puisse lui tenir tête de cette façon surtout devant une audience plus qu’attentive. Elle resta bouché bée à le regarder s’éloigner en tirant sur le bras de Hermione trop pressé pour attendre le début d’une dispute qu’il déclenchait. Ron aurait presque éclaté de rire devant sa mine déconfite mais il avait autre chose à faire, il repoussa sans ménagement les invités qui se trouvaient sur son chemin jusqu’à la porte du couloir qui menait au chambre de l’appartement, il fouilla sa poche un moment avant de retrouver sa baguette sans jamais lâcher Hermione. Il marmonna le sort que Fred lui avait appris pour déverrouiller les portes. Sans attendre il s’enfonça dans le couloir sombre mais il s’arrêta net en entendant Hermione soupirer un « Enfin ! » soulagé. Avant même de comprendre ce qui se passait il se trouva coincé contre le mur, la langue de Hermione cherchant la sienne. Il agrippa ses fesses pour la redresser à son niveau se laissant emporter par le baiser le plus intense qu’il avait jamais expérimenté.

Ron comprit à cet instant que les idiots qui prétendaient que les sorciers ne pas pouvaient pas être enivrés par une bièraubeurre ne l’avait jamais goûter sur les lèvres de Hermione.

****************

Herbe fraîche…

Hermione savait qu’elle n’était pas dans son état normal, en fait elle ne s’était senti aussi légère et libre qu’une seule fois auparavant et elle doutait fort que le punch des jumeaux soit aussi innocent que quelques coupes de champagne. Pourtant ce n’était pas l’alcool qui l’avait amené à agresser Ron dans le couloir et agresser était le mot juste, le pauvre garçon avait bien mis cinq secondes avant de réagir et de se décider enfin à prendre les choses en main. Elle en avait juste assez, assez de tout ses enquiquineurs qui ne la laissait pas profiter de son fiancé, assez de toutes ses filles qu’elle avait vu lorgner sur Ron toute la soirée, assez d’être la petite préfète parfaite qui ne faisait jamais rien de mal…

Elle redoubla de ferveur dans son étreinte, ses mains repartant à la recherche de sa peau nue si douce. Elle ignorait comment il faisait pour sentir toujours aussi bon, elle savait qu’il n’utilisait presque jamais d’eau de Cologne ou de parfum et même quand il le faisait comme ce soir jamais il ne parvenait à se débarrasser de cette odeur si particulière qui flottait toujours au terrier quand il avait plut toute la journée, ce mélange de vent, d’herbe fraîche et de liberté. Elle plongea plus profondément sa langue dans sa bouche, elle eut presque envie de rire quand elle le sentit la soulever et gémir contre ses lèvres.

Il était effrayant de voir à quel point les choses ne changeaient jamais. La première fois qu’elle s’était retrouvé dans ses bras elle n’avait que douze ans, un tas de livre dans les mains et une cheville douloureuse, il l’avait relevé un sourire au lèvre revenant à peine du terrain de Quidditch où il avait passé l’après midi avec Harry. C’était certainement la première fois où elle avait ressentit ce papillonnement au creux de son ventre, elle avait découvert avec surprise que l’odeur des vieux livres n’étaient peut-être pas sa senteur préférée. Maintenant à dix-sept ans, sur le point de devenir une femme, elle se demandait si ils n’étaient pas destiné à être ensemble, elle qui avait toujours trouvé stupide ses histoires d’âmes sœurs commençaient à y croire dans un couloir sombre, sous l’effet de l’alcool et d’un roux bien trop craquant.

Hermione le laissa soulever sa robe, impatiente de sentir ses mains parcourir son corps, elle s’émerveillait toujours du plaisir incroyable que le simple contact de sa peau faisait naître en elle. Elle releva la tête pour voir son expression lorsqu’il découvrirait que….

« Pas de culotte ! »

Hermione gloussa doucement, léchant délicatement ses lèvres.

« Putain Mione… tu veux me tuer. »

Elle le laissa reprendre sa bouche pour un long baiser complotant sa prochaine approche, elle était décidé à faire à sa manière. Profitant de son inattention, elle commença à déboutonner sa chemise jouant doucement avec la traînée de poil qui disparaissait dans son pantalon. Elle savait déjà ce qui se cachait en dessous, craignant par avance la douleur qu’elle était sure de ressentir mais elle ne préférait pas y penser se concentrant plutôt sur le bonheur de savoir Ron tout à elle, amoureux d’elle.

Il l’aimait. Il l’aimait. Elle était sur un petit nuage depuis des heures grâce à ses quelques mots, le punch de Fred et George ne lui avait donné que le courage supplémentaire pour…

« Il faut qu’on arrête ! »

Ron l’avait reposé à bout de souffle, son torse se soulevant au rythme de ses inspirations. Hermione sentait son érection contre son ventre, incapable de se retenir elle laissa glisser ses ongles le long de sa poitrine avant de lécher avec gourmandise un de ses tétons. Les mains de Ron se perdirent à nouveau instinctivement dans ses boucles, maintenant sa nuque comme pour l’encourager à continuer.


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MessageSujet: Re: Changements   Changements - Page 2 EmptyJeu 14 Sep - 12:08

Elle sourit contre sa peau rendue moite par sa salive, il n’était pas très difficile à convaincre. Hermione le laissa insinuer ses mains dans le décolletés de sa robe, frissonnant déjà au contact de ses doigts un peu rugueux sur sa poitrine. C’était ce genre de sensation que décrivait ses livres un peu cochon qu’elle volait parfois à Lavande, elle avait la tête qui tournait, les jambes faibles et le cœur battant . Elle était heureuse tout simplement. L’alcool l’aidait à oublier tout le reste et amplifiait la moindre sensation, Ron la souleva, l’emportant dans la première chambre qui se trouvait sur leur chemin. Elle s’empara de sa bouche, jouant avec ses lèvres, sa langue, ne se détachant de lui que pour reprendre son souffle avant de l’assaillir à nouveau, de le dévorer.

Elle ne contrôlait plus rien, ses mains se battirent avec sa ceinture, ouvrirent son pantalon, libérant son sexe qui trouva rapidement un chemin entre ses cuisses. Pas de bougie, de musique douce, de senteur enivrante, juste Ron passionné, amoureux, dur contre elle. Et la douleur, déchirante. Il s’arrêta et plongea son regard dans le sien, il essuya du bout des doigts une larme qui coulait sur sa joue. Hermione ne s’était pas rendue compte qu’elle pleurait, elle était trop occupé à capturer l’instant dans sa mémoire pour qu’il ne s’efface jamais, pour que dans un siècle sur un fauteuil au coin du feu son livre préféré sur ses genoux, son visage marqué de rides, elle puisse encore se souvenir de cette joie pure, de ce mur trop dur contre son dos, de cette chaleur insupportable, de Ron profondément en elle et de cette odeur d’herbe fraîche qui l’enveloppait faisant fuir l’hiver…

Elle lui sourit, reconnaissant l’inquiétude dans ses immenses prunelles azurs avant de l’embrasser à nouveau. Rien n’était vraiment comme elle l’avait imaginé mais elle commençait à en avoir l’habitude, Ron trouvait toujours un moyen de faire mieux. Il se remit à bouger, doucement d’abord comme si il craignait de la briser puis avec plus de force, de puissance… Il trouva un bureau pour la déposer, meurtrissant au passage son postérieur qui atterrit sur un énorme livre qui traînait là. Elle voulait toucher sa peau, se fondre contre lui, trouver un peu de tendresse dans ses coups de reins de plus en plus rapide mais elle se surprit à en vouloir plus. Elle s’agrippa à lui, enfonçant ses ongles dans sa nuque alors que la douleur devenait plaisir, il empoigna ses fesses pour se perdre plus profondément en elle, il grognait, jurait dans son oreille…

Hermione libéra une vie entière de frustration, elle mordit, griffa. C’était passionné, dur, presque violent et inattendu, seul sa bouche qui cherchait la sienne restait tendre. Les gémissements se transformèrent en cri, Ron plongea sa main dans ses boucles, basculant sa tête en arrière pour avoir accès à son cou, ses épaules, sa poitrine… Il se mit à sucer la peau douce à la naissance de ses seins, la marquant comme sienne. Hermione entendit vaguement sa robe se déchirer, préférant se concentrer sur les sensations qui naissaient à l’endroit où leur de corps était uni.

C’était donc ça le sexe, cette sensation sauvage de liberté, cette chaleur insensée qui brûlait en elle. Elle commençait à comprendre le comportement de Harry, c’était tout aussi efficace qu’un sort d’oubliette avec le plaisir en plus. Non ça c’était différent. C’était Ron sur elle, en elle, ce n’était pas un corps étranger, froid, impersonnel, c’était l’homme de sa vie. Peu importe que se soit à la va vite, contre un meuble, dans le noir avec de la musique pop en fond, avec une centaine de personne derrière la porte. Ils faisaient l’amour.

Le rythme s’accéléra encore, au point où elle se demandait si elle pourrait longtemps le supporter. Elle était au bord du gouffre mais aucun des va et viens de Ron ne semblait pouvoir l’y plonger, il reprit sa bouche comme enragé. Il était à bout de souffle, tremblant contre elle. Elle savait qu’il se retenait, incapable de se laisser aller sans elle, sa main fouilla sous sa robe relevée et trouva son clitoris qu’il caressa avec une délicatesse qui contrastait avec la puissance qui émanait de son corps.

Submergée par ce plaisir supplémentaire, elle ferma les yeux et se laissa emportée, enfouissant sa tête contre le torse de Ron dont le cœur battait la chamade. Il s’empara de son menton pour la regarder à nouveau dans le yeux, il était difficile d’apercevoir les contours de son visage mais elle n’avait pas besoin de le voir pour comprendre ce qu’il essayait de dire, elle le sentait dans le moindre de ses mouvements, ses muscles se détendaient, ses mains étaient plus douce. La passion s’était évanouie pour ne laisser que l’amour. Il posa son front contre le sien, son souffle effleurant ses lèvres à chaque expiration avant qu’il ne l’embrasse à nouveau, explorant sa bouche avec délicatesse.

Elle essaya de parler mais elle fut surprise de découvrir qu’elle en était incapable, comment pouvait-elle exprimer la plénitude qui venait de s’emparer d’elle. Hermione était persuadé qu’elle n’aurait aucun mal à rejouer la scène qui venait de se dérouler toute les nuits jusqu’à sa mort, peut-être même parfois en plein jour.

« Il est minuit ! »

Elle se demanda un instant comment il pouvait le savoir avant d’entendre les cris enthousiasme de leur amis qui faisaient toujours la fête. Ron se pencha à nouveau, mordillant sa lèvre inférieur avant de déposer un baiser chaste sur sa bouche.

« Bonne année. » chuchota t-il.

Hermione ne put s’empêcher de sourire. Sans un mot, il la souleva du bureau avant de s’installer dans le fauteuil qui faisait face à la fenêtre. Elle regarda pour la première fois autour d’elle et fut étonné de se rendre compte qu’ils ne s’étaient pas réfugié dans une des chambres des jumeaux mais dans leur bureau, deux pans de mur entier étaient recouvert de livre, de nombreux objets insolites traînaient sur le sol. C’était un miracle qu’ils n’aient pas trébuché sur un des cartons, elle se blottit confortablement sur le genoux de Ron, le laissant caresser sensuellement ses cuisses nues. Elle recommençait déjà à avoir envie de lui.

Hermione regarda un instant par la fenêtre, les rues du chemin de traverses étaient calme mais lumineuses encore recouverte de la neige qui avait arrêté de tomber ce matin, Ron déposait de petit baisers dans son cou, frottant parfois son nez contre sa peau comme pour mieux s’imprégner de son parfum.

« Je t’aime. »

Hermione le sentit sourire, elle se tourna vers lui pour mieux l’observer à la lueur de la lune. Il était magnifique, le petit garçon de son enfance avait définitivement disparu pourtant il restait les taches de rousseurs et elle se promis qu’un jour elle prendrait le temps de toutes les compter, elle avait déjà essayé un soir alors qu’ils restaient tard à la bibliothèque mais elle avait du s’arrêter à trente-deux parce que ça ne se faisait pas de fixer son meilleur ami pendant de longues minutes.

« Tu es une vrai tigresse, je ne vais pas pouvoir me changer dans les vestiaires de Quidditch pendant au moins deux semaines. »

Hermione rougit un peu, fière d’elle même.

« Tu n’es pas mieux, je n’imagine même pas la taille du suçon que tu m’as fait. »

« Je peux faire bien mieux. Il faut juste que je me décide où je le fais. Ici… »

Il effleura son ventre.

« Ou là… »

Il remonta sa main pour caresser une des ses fesses. Elle rit légèrement avant de se pencher pour ramasser la couverture à leur pied, en se redressant elle aperçut une boite de dragée surprise de Bertie crochue sur le guéridon à côté d’eux. Elle les couvrit avant de prendre les friandises, elle plongea la main dans la paquet et en sortit une dragée d’un vert tendre ce même vert qu’avait la pelouse du terrier encore sauvage et infestée de gnomes.

Ron ouvrit la bouche, réclamant ainsi un bonbon. Hermione le plaça dans sa bouche caressant au passage ses lèvres douces et humides, il mâchouilla un instant avant de grimacer.

« De l’herbe ! Je ne comprendrais jamais l’intérêt de faire des parfums que tout le monde déteste ! »

Hermione sourit avant d’en prendre un à son tour, elle laissa le goût de réglisse envahir sa bouche, chassant toute trace d’alcool.

« Parfois ce n’est pas le goût qui est important. Ce sont les souvenirs qu’il y a derrière. »
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