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 Mémoire d'une vie

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Ephyse
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Ephyse


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Date d'inscription : 17/09/2005

Mémoire d'une vie Empty
MessageSujet: Mémoire d'une vie   Mémoire d'une vie EmptyMar 31 Oct - 7:35

Prologue : Je suis une poupée qui dit "oui"

- Moi je t'aime bien tu sais...

- ...


Une jeune femme était assise au bord d'une grande fenêtre de pierre, elle avait laissé ses pieds pendre mollement dans le vide... ce vide si étrange, si attrayant, si séduisant...

Elle pencha la tête en arrière et se mit à rêvasser, en savourant tout particulièrement le vent qui jouait dans ses longs cheuveux de feu, la brise fraîche des soirs d'été était si agréable, si vivifiante, elle lui faisait oublier tous ses malheurs et ses erreurs, qu'elle payait cher maintenant, très cher...

Des souvenirs l'envahissaient par vague, la rendant légérement amère.

- Dis moi, si je t'embrasse, me repoussera-tu ?

- Assurément...

- Alors je vais quand même tenter ma chance... dit-elle en se penchant vers le jeune homme blond, en lui tendant ses lèvres comme une offrande.


Elle avait tout foiré du début à la fin... elle qui avait pensé pouvoir le changer, le ramener du bon côté, le faire devenir un 'allié'... elle s'était trompé sur toute la ligne... sur toute la ligne !

Elle se mit à balancer ses pieds dangeureusement dans le vide, son regard tourné vers les étoiles si brillantes.

- Je t'aime... même si ce n'est pas réciproque...

- Pfff... arrête de parler pour ne rien dire... l'amour n'existe pas.


Elle avait espérée, tout fait pour y arriver, tout fait pour obtenir rien qu'un "je t'aime", elle l'avait aimé sincèrement... mais cet amour avait disparut... il l'avait détruit sans même s'en rendre compte. Il lui avait tout pris... elle lui avait tout offert... sans rien en échange... elle avait tout perdu, il avait tout détruit... tout.

Elle pressa ses bras contre son corps, et se mit à sangloter, tout était allé de travers, ça n'aurait jamais dut se passer... rien de tout ça n'aurait jamais dut arriver...

La porte crissa sur ses gonds et elle n'y fit même pas attention, elle sentit une main glacé sur son épaule, et se contenta de rester stoïque, comme une poupée, acceptant tout, ne refusant rien...

Des bras puissants la tirèrent en arrière et elle se laissa entrainer sans rien dire.

Elle vit sa bouche s'animer, il lui parlait... mais elle n'écoutait pas, elle ne voulait pas comprendre, pas savoir, tout était faux, rien de tout ça n'était vrai... alors pourquoi l'écouterait-elle, elle se contenterait d'hocher la tête et de murmurer un "oui" à toutes ses questions, sans en comprendre le sens... sans vouloir comprendre...

- Que t'arrive t-il... ?

- ...

- Répond moi !

- Rien... rien du tout... j'avais mal à la tête, je ne voulait que prendre un peu l'air... c'est tout...

- Ne refais plus jamais ça ! Et si tu tombais ? Et si tu te faisais mal ? Crois-tu qu'il survivrais ? Espèce d'idiote !

Il la poussa sur le lit, et elle se laissa tomber, sans aucune réaction, sans aucune volonté de le repousser, plus rien ne comptait, elle pouvait bien mourir, elle emporterait l'enfant de ce monstre avec elle dans sa mort... ce serait la meilleur solution... peut être étais-ce la meilleure solution ? Peut être serait-elle enfin heureuse libérée de cet homme horrible... pourquoi avait-elle toujours eut tendance à vouloir jouer avec le feu ? Pourquoi avait-il fallut qu'elle le provoque quand elle était plus jeune, qu'elle lui dise tout ça ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi... rien de tout ça ne serait arrivé si elle n'avait pas fait l'idiote.

Elle le sentait contre elle, il l'embrassait, mais elle, elle ne bougeait pas, elle ne faisait rien... cela devait faire un an qu'elle ne faisait plus d'effort, une année complète qu'elle souffrait, qu'elle se maudissait chaque jour d'avoir était aussi bête et naïve, d'avoir voulut jouer avec le serpent vénimeux... elle n'aurait rien dut faire... rien dut tenter... ce n'avait été que par dignité blessé qu'elle avait voulut s'amuser avec lui... pour prouver à son frère qu'elle n'était pas qu'une gamine sans cervelle, pour prouver à son premier amour qu'elle n'attendrait pas toute sa vie qu'il lui accorde un regard, le rendre jaloux, pour prouver à tous qu'elle n'était pas une fillette, mais une femme avec des sentiments, et des envies...

Et elle avait réussie, elle les avait tous dégouttés, elle était devenue une paria dont personne ne parlait plus, sous peine d'engager des tensions, elle avait atteint le niveau du blond très facilement, elle les dégouttaient tous... mais elle n'avait pas souhaité tout ça... elle n'avait voulu que s'amuser, et c'était aujourd'hui qu'elle voyait enfin quelle gamine elle avait été de vouloir jouer à la femme fatale... que ce jeu n'en avait pas été un pour cet homme... c'étrait aujourd'hui qu'elle payait ses erreurs passées... elle aurait tant voulu pouvoir l'aimer encore, lui dire 'je t'aime, reste avec moi pour toujours', mais elle ne pouvait plus... elle ne pouvait plus !

Elle sentit le baiser s'approfondir, et elle se dit qu'elle serait pleine de traces rouge demain, les légers baiser qu'il laissait sur sa poitrine la brûler comme le feu d'un brasier, ils devenaient insupportables, elle aurait voulu avoir sa force d'avant, sa force de caractère qui lui permettait d'envoyer balader qui l'ennuyer, mais elle ne pouvait pas... elle ne pouvait plus, plus maintenant qu'elle n'avait plus personne, il était la dernière personne qui ne la méprise pas, et pour ça elle se devait de rester...

- Que voudras tu faire plus tard... ?

- Pfff... mangemort bien sûr, espèce d'idiote.

- ... et pour moi... si je te demandais de ne pas le faire, rien que pour moi... accpeterais tu de m'écouter ?

- Bien sûr que non.

Elle sourit amèrement et reposa sa tête contre l'épaule du blond.


Elle sentit une douce chaleur au creux de son ventre, et dès qu'il se laissa tomber à côté d'elle, elle s'endormit, à l'extrémité droite du lit, et lui à gauche.

oxxxXoOoXxxxo

Le matin, elle s'éveilla sur une carresse, elle ouvrit les yeux et vit la vieille servante, sa seule amie du chateau.

- Ma douce, tu as bien dormit ? minauda t'elle.

- Myra... j'ai fait un rêve bien étrange... j'étais dans les bras du survivant... j'allais me marier avec lui... et tout ça... toute ma vie n'avait été qu'un rêve jusqu'à présent... je...

J'aurait voulue ne jamais me réveiller...

Une voix grave et forte résonna dans la chambre.

- N'oublie pas que c'est moi qui t'ai sauver... et pas ton espèce de balafré...

L'homme blond s'approcha d'elle, et la regarda de ses pupilles grises de rocs.

- Je le sais bien Draco... ce n'était qu'un rêve... c'est tout, dit la jeune femme rousse, en baissant les yeux, honteuse d'avoir dit ça devant lui.

- Et je ne veux plus jamais t'entendre parler de lui ici, compris ?! C'est encore chez moi ici, et je ne veux pas entendre parler d'un tel abruti ! Dépêche toi de t'habiller, aujourd'hui tu devras voir avec Sallie pour les préparatifs du mariage.

- Très bien, conclut-elle.

C'est vrai qu'elle devrait aller voir Sallie, cette femme d'âge mûre qui s'occupait des mariages les plus grandioses d'Angleterre... elle s'occuperait du sien, et pourtant, cela ne faisait pas plaisir à la jeune femme, elle avait mal... c'était tout.

Elle ne releva les yeux que quand elle entendit la porte claquer.

Myra l'aida à se lever, et la mena jusqu'à la salle de bain.

Tandis que la vieille femme préparait le bain, la jeune femme s'observait dans le miroir de bas en haut, regardant son ventre déjà assez rebondis, elle le caressa et sourit quand elle sentit l'enfant bouger.

Le simple souvenir de la veille, où elle s'était dit qu'elle devrait se sucider pour ne plus avoir affaires avec Draco Malfoy lui donna la nausée, elle ne pouvait se résoudre à détruire, à tuer ce petit être qui se développait lentement en elle, ça non... jamais.

Elle se laissa glisser dans le bain, et ferma les yeux, laissant une nouvelle vague de souvenir l'envahir, et elle se laissa couler la tête sous l'eau pour cacher sa nostalgie à Myra.

Quand tout avait commencé elle avait quinze ans, il en avait seize.

Elle s'était violement disputé avec son grand frère qui n'acceptait pas qu'elle sorte avec un garçon, un bourreau des coeurs, Jack Mare de Poufsoufle, il voulait tout simplement lui éviter d'être blessée, déçue, et d'avoir de la peine, mais elle, elle n'avait pas compris, elle ne voyait que le mauvais côté des choses, elle ne voyait que le fait que son frère la prenait pour une enfant, une gamine irresponsable... elle n'avait pas vu qu'il ne faisait ça que pour elle.

Harry avait d'ailleurs réagis pareil... elle lui en avait voulut... puis elle l'avait haïs, elle avait cru qu'il s'interressait à elle, qu'il était jaloux... et que c'était pour ça qu'il ne voulait pas qu'elle sorte avec ce garçon de Poufsoufle, mais elle avait vu ensuite qu'il était très amoureux de cette si jolie fille... cette Amanda Dopré, et là, elle s'était dis qu'elle ne compterait jamais à ses yeux, alors elle s'étais mise à le haïr plus fort qu'elle ne l'aurait jamais crut possible... et un plan des plus saugrenus était née dans sa tête.

Le lendemain son plan commençeait et pendant trois mois elle s'était acharnée à séduire Draco Malfoy, lui envoyant des lettres enflammées, lui volant des baisers sans qu'il n'ait le temps de réagir, le suivant du regard dès qu'il arrivait en lui lançant des oeillades brulantes... et il avait résisté pendant plusieurs mois, l'avait pourris, emmerdé au possible, repoussé, humilié, puis il avait finalement craqué.

- Moi je t'aime bien tu sais... dit-elle.

- ...Weasley, quand est-ce que tu comprendras que je ne t'aimerais jamais... comment pourrais-je aimer une fille comme toi ?! Hein dis le moi ! T'as vu ta famille un peu ! Nan mais laisse moi rire !

- Tu n'as pas besoin de m'aimer... juste de m'embrasser, cela me suffirais...

- ...

- Tu ne te sens jamais seul ? Moi si... et parfois rien qu'un peu d'affection fait du bien, tu sais... tu devrais essayer...

- Avec toi ? avait-il dis, avec une once d'ironie.

- Pourquoi pas ...

- Très peu pour moi...

- Alors, dis moi, si je t'embrasse, me repoussera-tu ?

- Assurément...

- Alors je vais quand même tenter ma chance... dit-elle en se penchant vers le jeune blond, en lui tendant ses lèvres comme une offrande.

Elle appuya ses lèvres contre celle fine du jeune homme, et elle faillit pousser un hurlement de gloire quand elle vit qu'il ne la repoussait pas, elle se rapprocha jusqu'à ce que leurs deux corps soit collés, et elle entrouvrit les lèvres pour approfondir le baiser.

Ils étaient restés enlacés à s'embrasser comme des perdus pendant des heures, et finalement, ils avaient du repartir à leurs salles communes respectives, la mine rosée.

Durant les mois qui suivirent, leur relation s'était étroitement resserrée... ils étaient devenus de plus en plus proches jusqu'à même devenir complices.

Ginny avait refoulé son orgueil et avait préféré conservé leur relation secrète, ce que Draco s'était dépéché d'acquieser.

Puis un jour, tout s'étais finalement sut... et c'est là que tout se déglingua, et qu'il commençea à devenir de plus en plus froid, elle avait pourtant crut pouvoir l'attirer dans leurs camps, le faire devenir quelqu'un de respectable, elle l'aimait tant, oui elle l'aimait ! Mais lui avait finis par comprendre son stratagème, et il lui en voulut comme elle ne l'aurait jamais imaginé. Il avait crut alors, qu'elle ne faisait ça que pour 'ramener à Potter un allié de plus'.


Ginny remonta sa tête hors de l'eau et se dit avec tristesse qui si ce malentendu ne s'était pas installé, ils n'en seraient sûrement pas là aujourd'hui.

Peut être que Draco aurait finis par lui dire "je t'aime" et qu'il serait venus de lui même dans leur camp... peut être bien...

Elle s'habilla d'une longue robe bleu assez large au niveau du ventre, et laissa ses cheuveux mouillés pendre en boucles dégouilinantes sur ses épaules blanches, puis elle prit la direction du salon, et se peignit son habituelle mine sereine, son masque pour cacher à tous ses véritables sentiments...

D'un côté, se dit elle, elle allait bien avec Draco, ils n'étaient pas des personnes "vrais", ils se contentaient de cacher comme des lâches leurs véritables émotions.

Elle sourit et se dit qu'elle avait perdu toute sa naïveté, elle n'était plus la même, plus du tout la même depuis qu'elle le fréquentait, et elle ne pourrais jamais revenir en arrière, plus jamais.
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MessageSujet: Re: Mémoire d'une vie   Mémoire d'une vie EmptyMar 31 Oct - 7:57

Chapitre 1 : Rien qu'une histoire d'amour

- Mademoiselle Ginny... vous m'écoutez ?

Sallie Lavière la fixait de son regard brun, et de fines rides marquaient ses yeux, soulignant son agacement.

- Ou... oui, bien sûr, assura Ginny en lui faisait un sourire avenant, je pense que nous devrions choisir des tons clairs pour décorer la salle... mmh, blanc, gris et argent, seraient les couleurs idéales.

- Je suis de votre avis, surenchérit la femme avec un accent prononçé. Pour quand votre mariage est-il prévu ?

- Décembre.

- Nous avons trois mois alors... bien... mais..., Sallie la fixa légérement réprobatrice.

- Qu'y a t'il ?

- Pourquoi ne pas fixer votre mariage le mois prochain... ainsi vous n'auriez pas trop de problèmes, parce qu'avec votre bébé, dans trois mois nous risquons d'avoir du mal à trouver une robe appropriée

- Ce n'est pas grave, assura Ginny avec un sourire chaleureux, Draco préfère décembre... alors je pense que nous devrions faire comme il dit...

- Très bien... bon voyons les invités maintenant. Alors qui comptez-vous inviter ?

- Et bien... il va y avoir peu de monde je pense... des amis à Draco... sa famille... c'est tout.

- Et vous qui invitez vous ? Votre famille déjà...

- Non !

Sallie la fixa avec surprise.

- Je veux dire... reprit Ginny un peu hésitante, pour les inviter je verrais avec Draco, et je vous donnerais la liste après...

- Comme vous voulez... finit-elle.

Ginny remercia Sallie, et la racompagna jusqu'à la porte.

- Et bien... à bientôt, dit Ginny.

- Mademoiselle... si je puis me permettre... le mariage est le stade le plus important dans la vie d'une femme... je ne sais pas ce qu'il s'est passé avec votre famille, et cela ne me regarde pas, mais je vous donnerais juste un conseil... oubliez vos différents le temps de la cérémonie, invitez-les... sinon vous le regretterez longtemps... croyez moi, j'ai l'expérience de cette situation... passez une bonne fin de journée.

La femme tourna les talons et s'en alla. Ginny resta silencieuse quelques minutes, puis s'engouffra dans le chateau, et laissa le soin à un domestique de fermer la large et lourde porte de fer.

oxxxXoOoXxxxo

- Et tu dis que qu'elle nous conseille de faire le mariage plus tôt ?

- Oui... mais nous allons faire comme nous avions prévu... non ?

Draco avala son verre d'un trait et le reposa affichant une mine affectée.

- Elle a raison, si tu avais un problème avec l'enfant durant la cérémonie... nous pourrions facilement rapprochée la cérémonie pour début octobre...

- Draco... ne t'inquiètes donc pas... tout ira bien, gardons décembre c'est parfait.

- Très bien... tu lui as donné la liste des invités ?

Ginny avala sa salive et respira un grand coup... pendant toute l'après-midi elle avait pensé à ce que lui avait dit la femme, et elle avait finalement décidé de l'écouter... Seulement elle ne savait pas de quelle manière l'annoncer à Draco.

- Justement, je voulais t'en parler... je voudrais inviter ma famille à la cérémonie... qu'en penses tu... ? Elle baissa la tête, et bloqua se respiration.

- ... Tu veux savoir ce que j'en penses... ?

- Oui... bien sûr...

- ... Nan mais t'es pas un peu folle ?! Tu sais bien ce que je penses de tout ça ! Ta famille, tes parents, tous nous traitent comme des monstres ! Des parias ! Et tu veux les inviter ?! T'es sado ou quoi ?!

- ... Tu as sans doute raison..., dit elle. Pour en être arrivé là, je dois aimer souffrir, ajouta t'elle en murmurant.

Draco ne réagit pas, comme s'il n'avait rien entendut.

- Bien sûr que j'ai raison ! Si tu les invite, la cérémonie sera gachée, Virginia... c'est ton mariage et le mien, je ne veux pas que tout sois gaché... je veux que tout soit parfait... je fais tout ça pour toi... alors... ne me regardes pas comme ça !

- Je le sais bien. Je suis fatiguée... je vais me coucher.

- Et puis ! Ginny, réfléchis un peu voyons... tu sais bien qu'à notre mariage seront présents... des "connaissances" de mon... travail... tu vois ce que je veux dire ? Je ne veux pas mettre notre vie à tout les deux en danger, en les laissant croire que nous fréquentons des gens du clan... du survivant... !

Ginny resta pensive quelques secondes, puis acquiesa.

- Tu ne m'embrasses pas... je croyais que pour toi l'affection était ce qui avait de plus important... tu as sûrement changé..., termina Draco.

Ginny fit demi-tour, s'approcha de lui tel un robot, et se pencha, elle laissa un léger baiser sur les lèvres glacées du blond et se retira sans un mot.

Quand elle arriva dans sa chambre, elle se laissa tomber sur le grand lit à baldaquin rouge, et ferma les yeux.

Demain... se dit-elle, demain Draco n'était pas là... demain elle irait les retrouver... demain elle irait s'excuser, s'excuser d'avoir tout gaché... elle irait s'expliquer, demain...

Elle s'endormit la conscience légérement plus tranquille, et rêva de Ron, d'Hermione et d'Harry, elle rêva de sa dernière "bonne" année passé avec eux, elle avait 14 ans, et finalement l'année s'était mal finis, Sirius était mort... Harry s'était éloigné, elle avait viré de bord et Ron et Hermione serrés les coudes, pour échapper à la morosité de leur vie.

oxxxXoOoXxxxo

Ce fut à dix heures pile qu'elle s'habilla, Draco venait de s'en aller, les domestiques vaquaient à leurs tâches, et la mère de Draco était partis elle aussi loin d'ici. Elle était partie dès que Ginny avait emmenagé, elle avait toujours détesté Ginny, comme si c'était elle qui avait fait envoyer Lucius à Azkaban, alors que la jeune fille n'y était naturellement pour rien. Et surtout, sa future belle-mère ne comprenait pas pourquoi son fils avait choisis une fille d'aussi mauvaise "ascendance".

Un tableau gigantesque représentait Lucius Malfoy en haut de la cheminée familiale, ce tableau avait toujours donné la nausée à Ginny, il semblait si sadique, si assoiffé de sang, ses yeux avait une lueur démoniaque qui refletait les tréfonds de son âme.

Elle passa devant en baissant les yeux, et se plaça devant la cheminée.

Elle saisit une poignée de poudre, et la jetta dedans, et d'une voix cassée, elle marmonna l'adresse qu'elle avait tant ruminé et retourné dans sa tête des nuits entières.

Elle arriva au terrier, passablement recouverte de suie.

Quand elle ouvrit les yeux, son regard se posa directement sur un petit bou de chou assit par terre, qui la fixait d'un oeil étonné.

- T'es qui, toi ? demanda t'il en la fixant avec intensité.

- Je m'apelle Ginny, et toi ? dit-elle en appuyant les mains contre ses genoux pour être à la hauteur de l'enfant.

- Mh, Joe.

- Et bien, enchanté Joe, elle prit sa main et la serra.

- Dis moi bout de chou, où sont tes parents ?

- Sais pas...

Des pas retentirent dans le salon, et Ginny sursauta.

- Joe !! cria une voix.

Ginny se redressa, et put faire face à sa mère qui entrait dans la cuisine.

Molly sursauta quand elle vit sa fille devant elle... cela faisait trois ans qu'elle ne l'avait plus vut... Molly resta quelques minutes, sans voix à contempler sa fille.

- ... Gi... nny... c'est toi ?

- Maman... je... oui c'est moi, la jeune femme rougit et replaça une longue mèche rousse égarée dans sa chevelure dense, et pour se donner une certaine contenance, elle fit un sourire avenant qui s'évanouit lentement.

Le regard de Molly s'éclaira et elle saisit sa fille et l'étreignit de toutes ses forces, puis relacha un peu son étreinte en sentant le ventre rond de sa fille bouger légérement.

- Mais tu es enceinte...

- Oui... de quatre mois. C'est une petite fille...

Molly lui sourit, et l'attira vers le salon, elle la fit s'assoir, puis elle reprit la parole.

- Elle est de... lui ?

Ginny changea automatiquement le "lui" en Draco.

- Oui bien sûr... je vit avec lui, tu le sais bien.

Molly se renfrogna et acquiesa, elle n'avait jamais compris le choix de sa fille, pourquoi s'était-elle acoquinée avec un mangemort ? Pourquoi n'avait-elle pas tenté sa chance avec Harry, pourquoi... et pourtant malgré tout ça, elle ne pouvait se résigner à renier sa propre fille, la chair de sa chair... le sang de son sang.
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MessageSujet: Re: Mémoire d'une vie   Mémoire d'une vie EmptyMar 31 Oct - 7:58

Ginny entama une plate conversation pour faire tomber la tension, elle parla avec sa mère de chose et d'autre, mais jamais le nom de Draco n'apparut dans la conversation.

Puis soudainement tandis que la jeune femme faisait une longue tirade sur le si mignon petit Joe, sa mère la coupa.

- Il te traite bien, au moins ??

Ginny la regarda bizarrement et se refit un visage plus ouvert.

- Oui très bien... il es toujours très gentil et fait très attention à moi, surtout depuis que le bébé est en route...

- Ginny... pourquoi n'as tu pas gardé le contact avec nous ?

'Ca y est, se dit la jeune rousse, c'est partit, le sujet tant redouté est sortit, il ne me reste plus qu'à m'en sortir dignement.'

- Tu le sais bien, maman,... toi tu ne m'as pas détesté, papa non plus... Fred et George l'ont peut être supporté eux aussi... mais Ron, et Harry ne l'ont jamais accepté... ils me détestent, et je ne veux pas qu'ils te détestent parce que tu continus à me voir... ça non !

- Ginny, ils ne m'en voudraient pas, tu es ma fille ! Et c'est normal que je te vois ! Pourquoi n'as-tu jamais répondu à toutes mes lettres ?

- Quelles lettres ?!

- Je t'en envoyais pratiquement tous les jours pendant un moment, puis j'ai arrêté, croyant que tu avais finis par me haïr...

- Je ne les ait jamais reçu... Ginny se leva et crispa les poings avec colère, c'est lui je paris, qui les a jetté ! Comment a-t-il osé ?! Je vais le....

- Ginny calme toi... l'essentiel c'est que tu sois là... viens là... elle tapota le fauteuil à côté d'elle et lui sourit gentiment. Alors, qu'est ce qui t'a finalement décidé à venir me voir ?

- Et bien, je viens pour t'inviter à mon mariage...

Molly se tut quelques minutes, elle avait finis par croire que Ginny était venus lui annonçer qu'elle revenait, qu'elle allait oublier cet homme, mais pas qu'elle s'unirait à lui... pas qu'elle s'unirait à un meurtrier, un assassin, un sale mangemort partisan de Voldemort ! Elle ne put rien répondre et se contenta de respirer lentement pour digérer l'information.Ginny respira lentement : elle faisait sûrement une bétise... elle ne devrait pas inviter sa famille à son mariage ! Elle savait parfaitement que Draco avait raison ! Qu'ils couraient tous un grave danger, si elle invitait qui que ce soit qui soit du camp du survivant... seulement... s'était sa mère... ! Et...

Elle décida de continuer sa démarche, et qu'elle s'expliquerait plus tard avec Draco pour fixer certaines "conditions".

Ginny se laissa tomber devant sa mère et lui prit les mains.

- Maman... je t'aime, ne m'en veux pas... je t'en prie... avec Draco je... j'ai décidé d'aller jusqu'au bout, je suis enceinte de lui... j'ai décidé que ma fille serait élever dans une famille unie !

- ... Tu ne m'as jamais dit ce que tu trouvais à cet homme... qui nous a toujours insulté, opprimé, méprisé... tu ne m'a jamais dit pourquoi tu l'aimais, comment avait tu réussis à l'aimer... tu ne me l'as jamais dit... je voudrais savoir aujourd'hui... dis le moi... raconte moi...

Ginny se tut quelques secondes et cogita les paroles de sa mère.

C'est vrai, comment avait-elle fait pour tomber amoureuse de lui ? Par quelle magie cet étrange phénomène s'était-il opéré...

- C'est à cause de Ron que tout a commencé, il ne me laissais auncune liberté..., commença-t-elle, la voix chevrotante. J'étais simplement sa petite soeur qu'il devait protéger de tous... j'aimais un garçon, un tombeur, et à cette époque je n'avais pas compris que Ron refusait de me laisser sortir avec lui parce qu'il avait peur que je souffre de trop... mais moi je n'étais qu'une sale petite idiote, je ne voyais que le côté méchant et injuste du grand frère surprotecteur... Harry avais eut la même réaction que Ron, et moi comme une idiote j'ai crut qu'il était jaloux...

Tandis que Ginny parlait, des images, des sons, des souvenirs rejahissaient en elle.

- Ginny, tu ne vas pas faire la bétise de sortir avec cet espèce de salaud ! Il fait pleurer les filles à longueur de journée ! Je ne veux pas que tu souffres ! Ne soit pas aussi bête que ces autres filles qui se laissent amadouer !

Ginny fusilla Harry du regard, puis sourit légérement, Harry semblait assez posséssif voir assez jaloux, se dit-elle.


- Mais en fait, ce n'était pas de la jalousie... j'ai appris par la suite qu'il était amoureux d'une autre fille... je lui en ai voulu... je lui en ai voulu de m'avoir laissé croire qu'un jour... il m'aimerait... pour ce que je suis...

Ginny s'avança doucement sur la pelouse vers une grande silouhette, elle devait absolument parler à Harry... aujourd'hui... elle tenterait sa chance !

Quand elle fut à quelques pas de lui, elle discerna une frèle silouhette assise à ses côtés... les deux corps semblaient collés, soudés, attirés l'un vers l'autre... Ginny vit avec horreur Harry décoller doucement ses lèvres de celles d'Amanda, et avant même qu'il ne se lève pour la saluer en souriant, elle était partit en courant le plus loin possible de ce traître.


- ... alors pour me venger de lui et de Ron j'ai décidé de sortir avec leur pire ennemis... qui se trouvait être Draco Malfoy. Pendant plus de deux mois je me suis attelée à la dure tâche de le séduire... il m'a humilié, repoussé des dizaines de fois... je n'ai jamais cessé d'espérer, puis un jour il a craqué et il m'a laissé l'embrasser... puis de plus en plus souvent nous nous sommes vus... ont a partagé de grands moments d'intimité, je pense même qu'il a finis par m'aimer... moi aussi je l'aimais... et je m'étais dit que peut être arriverais-je à le ramener dans le droit chemin avec tout mon amour... j'ai trop espéré je pense...

- Faut que je te parle Ginny...

- Draco, mais qu'est ce qu'il t'arrives tu es si pâle... c'est encore ton père ? Il t'a encore menacé si tu n'acceptais pas de devenir mangemort c'est ça ?

- ... la cérémonie est prévut pour l'été prochain...

-. .. Que... viens-tu de dire... ?

- Tu as parfaitement entendu !

- Mais... comment as-tu Draco, comment as-tu pu accepter de devenir un tueur ?! Un assassin ?! Comment as-tu pu accepter de devenir le toutou personnel de cet espèce de... de cet espèce de... serpent !

Draco crispa ses poings et lança un regard de glace à la jeune femme qui se trouvait assise sur son grand lit à baldaquin de préfet en chef.

- Je ne vois pas ce qui te gêne, quand ont a commençé à sortir ensemble, c'est toi qui voulait déjà, et deuxio tu savais que j'étais un futur mangemort, ce qui ne t'as pas arrêté alors ne viens pas t'en plaindre maintenant !

Ginny baissa les yeux, oui elle le savait, mais elle avait secrètement espéré, espéré qu'il changerait...

- Je pensais que pour moi tu aurais refusé... je pensais être plus importante que ça à tes yeux... je me suis trompé... je crois que j'ai eut faux sur toute la ligne, tu es pourri jusqu'à la moelle, et je pourrais rien y changer. Ginny avait parler d'une voix glaciale en une parfaite imitation du blond.

- Parce que tu t'attendais à quoi, princesse ?! Tu croyais vraiment que pour toi je changerais de côté ! Sâches que j'était prédestiné à finir comme ça depuis ma naissance, alors tu penses vraiment qu'en un an j'aurai changé d'opinion ??

- Oui je l'ai sincèrement cru... à un moment j'ai cru que tu m'aimais... j'ai du me tromper... ce que je peux être idiote.

- Mais tu t'entend un peu ? Parce que tu crois m'aimer toi ?? Tout ce que tu voulais s'était m'attiré dans ton camps ! Tout ce que tu voulais s'était ramené à St Potter un nouvel allié ! C'était tout ce qui t'interressais ! Alors c'est bon, maintenant que tu as vu que tu ne pourrais pas me changer casse toi ! Des filles j'en ai la pelle et quand je veux ! Dégage !

Ginny se leva et le gifla violamment, puis fit un pas pour partir, mais il la bloqua en enserrant ses poignets et la regarda avec tant de haine, qu'elle prit peur...

Ca lui faisais si mal qu'il la regarde comme ça... elle prenait enfin conscience de tout l'amour qu'elle lui portait, et ça lui faisais mal de le voir comme ça...

- Très bien... tu penses que je me suis jouée de toi... alors pour te prouver le contraire, je resterais avec toi... quelque sois ton choix... je t'aime Draco, je voulais juste que tu le sâches... et moi je serais prête à renier ma famille, mes prôches pour toi... alors que toi non... mais je m'en fiche, tout ce qui compte c'est que je t'aime... et je ne veux pas que tu penses que je suis une fille calculatrice...

Draco la regarda bizarrement et lui lacha les poignets, toute sa colère était retombé d'un coup.

Il parla d'une voix hésitante.

- Tu es la fille la plus étrange que je connaisse, Virginia Weasley...


Molly passa une main devant les yeux de Ginny, la jeune femme sembla enfin se rapeller sa présence et reprit son récit, en enfouissant profondément ce dernier souvenir.

- Je suis restée avec Draco pour lui prouver que je l'aimais... mais aujourd'hui... je ne sais plus si je l'aime encore... il y a des fois où je sens mon coeur battre à toute vitesse, où une seule de ses caresses, un seul de ses regards me met en transe... et il y a d'autres jours où je le hais... où il me dégoutte, où j'ai envie de tout lacher, de m'enfuir, et de rayer définitivement son nom de ma mémoire, je ne sais plus où j'en suis maman, Ginny baissa la tête et respira lentement.

Molly ne dit rien, et caressa la joue de sa fille.

Les deux femmes sursautèrent en entendant la porte d'entrée s'ouvrir.

- Salut 'man regarde qui je te ramène pour le diner, tu vas être contente !

Ron passa le seuil du salon et s'arrêta net en voyant Ginny assise à côté de sa mère. Harry arriva derrière lui et son sourire s'évanouit aussitôt, Hermione entra de même en riant, mais son rire se transforma en un hoquet de surprise.

Ginny se leva vivement et rougit furieusement devant leurs regards exorbités.

- Euh... bonjour... mumura t-elle en leur faisant un sourire engageant.

Molly se leva et s'avança vers Ron.

- Ron tu n'embrasses pas ta soeur ? dit-elle en lui lançant un regard noir.

Il se tourna et partit vers la cuisine tout en lançant nonchalement un "Je ne vois pas de qui tu veux parler..."

Ginny leva la tête vers lui, puis la rabaissa, comprenant qu'il n'y avait rien à faire pour se racheter... pour lui elle n'existait plus, tout simplement...
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MessageSujet: Re: Mémoire d'une vie   Mémoire d'une vie EmptyMar 31 Oct - 8:10

Chapitre 2 : Rêves d'horizon

Ginny se rassit en soupirant exagérément.

Ron venait de sortir. Elle jetta un oeil au dehors et le vit assis par terre, dans l'herbe à fixer sa mère qui semblait en plein monologue, une ride de soucis entre les sourcils.

Ginny se sentait mal à l'aise, Hermione et Harry était toujours en face d'elle, dans la même position... à la fixer sans ciller.

Cela l'agaça et elle leur fit bien voir en soupirant encore une fois. Hermione sembla s'éveiller d'un songe et vint s'assoir à ses côtés.

Et là commença le début d'une longue, longue conversation.

oxxxXoOoXxxxo

Elle fixa l'horloge et sursauta. 19 h00... c'était l'heure où devait rentrer Draco... elle était en retard ! Et s'il savait où elle était allée, elle risquait une longue discution sans queue ni tête, et des heures de solitude teintées de reproches.

Elle se leva vivement du siège, en faisant sursauter Hermione qui lacha sa tasse de thé.

Ginny s'accroupit en s'excusant et d'un geste lasse de la baguette reconstitua la tasse et la tendit à la jeune femme brune.

- Je suis désolée, je n'ai pas vut le temps passer, il est tard... euh, il faut que j'y aille, il va y avoir du monde à la maison ce soir, dit-elle, en se maudissant de cette piètre excuse.

Hermione, Harry et elle, avaient parlé pendant plusieurs heures, de tout et de rien, de leurs vies, et de leurs travail, puis le sujet épineux de Draco était arrivé, et Ginny l'avait défendu tant bien que mal, et leur avait expliqué l'origine de sa soudaine passion pour Draco Malfoy au collège, non sans quelques rougeurs et gène vis à vis d'Harry.

Il n'avait d'ailleurs rien dit, sans doute n'avait-il rien trouvé à dire, ou peut être n'en avait il tout simplement pas l'envie... quoi qu'il en soit, Ginny l'avait trouvé plus souriant que le matin, ce qui lui avait mis du baume au coeur... par contre Ron n'était pas reparut.

- Oh... j'aurais pensé que tu serais resté pour le diner, dit Hermione apparement déçue.

- Je suis désolée, mais je ne peux vraiment pas... euh... je reviendrais vous voir plus tard ! Enfin si vous le voulez bien...

- Reviens quand tu veux, Ginny, et surtout si il y a quelques chose qui va mal, n'importe quoi, écrit nous, d'accord ?

Ginny acquiesa, en laissant s'épanouir un sourire des plus resplendissant sur son visage, elle semblait à la fois soulagée et heureuse.

Elle se leva et les embrassa, puis elle se dirigea vers la cuisine où sa mère s'occupait du repas, et elle lui dit qu'elle repartait, puis l'embrassa.

Elle lança un regard vers le jardin, où Ron était toujours assis perdu dans ses pensées.

Elle prit son courage à deux mains, et alla le retrouver.

Il ne bougea pas d'un pouce, et se contenta d'observer le vide avec un rictus d'agacement.

La rousse plaça ses deux mains sur les épaules du grand homme roux qui sursauta sous le geste.

Il essaya de se dégager mais la jeune femme tint bon.

- J'aurais voulut que tout se passe autrement.

- Parce que tu crois que j'aime la tournure des événements ?

- J'aurais voulu pouvoir affirmer qu'en cette période si troublée notre famille resterait unie quoi qu'il advienne... je te croyais au desssus des préjugés, je me suis bien trompé Ron, c'est bête, tellement con que tout se soit passé de travers. Je regrette de ne pas avoir vu que tu t'inquiétais juste pour moi quand on était encore au collège, je regrette tant... si tu savais..., murmura-t-elle en retenant tant bien que mal un sanglot coincé. Si j'avais su, je n'aurai rien fait de tout ça... si j'avais su qu'elle avenir nous attendait..., finit-elle la voix de plus en plus entrecoupée de reniflements.

- On ne le saura jamais... vas t'en...

- Tu sais Ron... je vais me marier...

- Dégage !

- Je voudrais que tu sois présent... je voudrais que tu sois mon témoin...

- Jamais.

- Quand ont étaient enfant... tu me protégeais sans arrêt... tu me défendais de George et Fred, tu jouais tout le temps avec moi... tu me construisais des maisons de poupées... okay..., elles étaient toute branlantes et très moches, mais moi je les adorais... je t'aime tant Ron, tu resteras mon frère quoi qu'il advienne, même si toi tu ne veux plus l'être.

Ron resta silencieux, et Ginny se releva, des tas de questions cheminaient dans sa tête, Depuis quand son frère était devenu si borné ?

Non...

Elle eut un sourire amer, il avait toujours été comme ça.

Il la vit se diriger vers l'entrée de la maison, mais il ne fit rien, il aurait aimé l'arrêter d'un seul geste, lui dire qu'il lui faisait confiance, qu'il lui pardonnerait peut être... avec le temps, mais rien n'y fit, tout était trop précipité, tout aller trop vite, il avait peur... il ne pouvait pas...

Et il assista impuissant, au sourire embué de sa jeune soeur, qui le salua avant de dépasser la seuil de la porte.

La jeune femme s'en fut rapidement vers la cheminée, et s'arrêta net, avant de prononcer son adresse.

- Maman ?

- Oui, Ginny ?

- Ce petit bou de chou de tout à l'heure, il est de Ron, pas vrai ?

- Et d'Hermione.

- J'en étais sûre... à bientôt, m'am ! s'exclama-t-elle, en lançant la poudre de cheminette.

- Au revoir, ma puce.

oxxxXoOoXxxxo

Elle fit une entrée des plus fracassantes, en effet, n'ayant pas réajusté l'ourlet de sa robe, en sortant de l'âtre de la large cheminée, elle se prit le pied dans le long tissu blanc, et se rattrapa de justesse à un large vase, plus grand qu'elle. Seulement, la vitesse, et la lourdeur de son ventre firent qu'elle ne put retrouver son équilibre, et le vase s'écrasa à terre, en un millier de fracas de marbre d'un blanc pure.

Elle jura silencieusement, et chercha nerveusement sa baguette dans sa poche, se maudissant de tout le boucan qu'elle faisait.

Elle s'arrêta dans son geste, quand le grand vase se recomposa de lui même, et leva la tête vers la droite.

Elle aperçut dans l'ombre, un homme aux cheuveux blonds, qui la fixait d'un air renfrogné.

Elle soupira et fit quelques pas dans sa direction.

- Où étais-tu ? la coupa-t-il, tandis qu'elle se penchait pour l'embrasser.

Elle posa ses lèvres sur celle de son futur mari, et les retira moins d'une seconde plus tard, comme prise d'un sursaut.

- Hum... parti faire des courses.

Il releva un sourcil.

- Le dimanche ?

Elle faillit jurer et se mettre à taper du pied, pour sa stupidité, mais se rattrapa autrement.

- Me balader.

- Avec les mangemorts qui arpentent le chemin de traverse ?

- Dans la forêt.

- Avec les loups et autre monstruosités de la nature ?

- J'avais ma baguette.

- Virginia...

- Et puis, je n'ai pas à m'excuser auprès de toi ! fit-elle en se dirigeant vivement vers la porte de bois noire.

Il l'arrêta dans son geste et la maintint face à lui.

Il plongea ses yeux d'acier dans les yeux bleu d'eau de sa fiancée, et essaya de sonder ses pensées.

- Arrête ça, Draco ! Je ne suis pas un livre que tu peux feuilleter quand l'envie t'en prend ! T'as pas le droit d'interférer dans mes souvenirs ! s'exclama-t-elle en le repoussant durement contre le mur.

Une ride de rage apparut entre les deux sourcils du blond, et Ginny sentit poindre une de ses colères magistrales, et préféra s'esquiver avant que cela ne finisse mal.

Elle partit vers la porte et la lui claqua au nez, juste avant qu'il ne la suive.

Puis d'un pas rapide, elle rejoignit la futur chambre d'enfant, et s'y enferma à l'aide d'un puissant sort, que Draco lui avait lui-même enseigné.

Et, dans un tourbillon de volant blanc, elle se laissa choir sur une large couverture bleutée, où des petites peluches étaient disposés en rond.

Cette jolie chambre d'enfant... ça avait été encore une de ses idées. S'était elle qui avait tout disposé... elle avait choisis le lit, les petits meubles, et les peluches...

Draco n'avait rien fait, il n'avait pas participé... pour lui, s'était un acte avilissant que de s'occuper de "telles" tâches.

Ginny avait peur en ce moment... peur pour elle-même, bien sûr, mais surtout pour sa future petite fille.
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MessageSujet: Re: Mémoire d'une vie   Mémoire d'une vie EmptyMar 31 Oct - 8:10

Elle se souvenait l'expression de Draco en apprenant que c'était une fille qu'ils attendaient, cette petite ride au coin de la bouche... il aurait certainement préféré un héritier, plutôt qu'une héritière, c'était sûr. Et elle savait qu'elle devrait être très présente pour sa future enfant... car Draco aurait du mal... beaucoup de mal à montrer de l'amour à sa fille. Il avait déjà du mal avec elle... alors... ce ne serait pas tâche facile.

Des larmes lui brouillèrent la vue, et sa gorge se serra.

Elle eut envie à cet instant, oui à cet instant précis où son coeur s'affola, de tout quitter.

De le planter là, comme un idiot qu'il était, de ravager le manoir, de tout casser, de lui dire qu'elle le haïssait encore plus que durant ses premières années de collège, et de partir !

De partir loin... de partir avec un homme qui lui faisait encore battre son coeur.

Un homme si gentil, si doux... avec ses yeux verts pomme, et ses cheuveux noirs... cet homme qui aurait su s'occuper d'elle, qui aurait pu la rendre heureuse... comme Draco n'aurait jamais pu le faire, même dans ses meilleurs moments.

Des bruits de pas précipités l'éveillèrent de sa "transe", et elle écouta impuissante Draco heurtait la porte de son poing.

- Ouvre moi Ginny ! l'entendit-elle crier.

- Dégage ! lui répondit-elle, en resserant la couette bleu sur ses frêles épaules.

- Mais qu'est-ce qui t'arrive, Ginny ! Je ne t'ai rien dit ! Rien qui puisse t'incommoder, alors pourquoi est-ce que tu me fais cette scène à la con ! Merde ! Ouvre !

- Je veux être SEULE ! hurla-t-elle de toute la force de ses poumons.

Draco sentit une colère rageuse lui transperçait la poitrine. Qu'est-ce qui lui arrivait encore ?! Il ne lui avait rien dit de méchant ! Il était aux petits soins avec elle, pour garder leur future fille en bonne santé, et voilà comment elle le remerciait ?! En faisant l'enfant gâtée, encore non satisfaite de sa vie de princesse ?! Il voulait simplement savoir où elle avait été encore trainer ! Dans son état, avec les mangemorts planqués à tous les coins de rues, sortir n'était pas la meilleure des idées qu'elle ait eu !

Il crispa ses poings, pour retenir un grognement de rage et répéta plus lentement de la voix la plus douce qu'il pu.

- Ma chérie, ouvre moi.

Ginny sentit toute ses défenses s'envolaient quand elle entendit la voix calme de son fiancé.

Il avait gâché sa vie.

Il l'avait fait souffrir.

Il l'avait fait pleurer.

Il lui avait donné envie de disparaître.

Il lui avait donner envie de tuer...

Mais malgré tout ça, quand elle entendait sa voix douce, grave et un peu mélancolique, ça lui donnait envie d'aller se réfugier dans ses bras, comme une toute petite fille dans les bras de son père.

Parce que malgré tout ça, elle savait qu'elle l'aimait encore... au moins un peu.

Elle se mit à sangloter plus fort, et souhaita qu'il s'en aille vite, avant qu'elle ne craque et lui ouvre la porte, comme une épouse servile et bien trop gentille.

Ginny Weasley n'était pas ce genre de fille ! En tout cas elle ne l'avait jamais été avant de le rencontrer...

Son caractère était fait de feu, et non de torrent d'eau.

Elle ne devait pas pleurer. Ca non... elle se l'interdisait...

- Draco..., gémit-elle, sentant ses défenses s'écroulaient bien trop vite à son goût.

Elle reposa sa tête sur une peluche, et sentit le sortilège de protection s'éffacer petit à petit.

Puis, il s'écroula d'un coup, et la porte ne résista plus à la force du blond, qui fit irruption dans la chambre, essouflé.

Son regard survola la pièce et s'arrêta sur la petite silouhette recroquevillée à terre, qui sanglotait doucement. La tête appuyée sur un ours bleu, fixant le plafond de nuage de ses yeux débordant d'eau.

Son coeur se serra, et il se maudit intérieurement d'être si fragile face à elle.

Il resta quelques minutes à la fixer, ne comprenant pas vraiment ce qui n'allait pas.

La jeune femme lui faisait-elle simplement une crise d'angoisse face à leur futur mariage, où étais-ce autre chose...

- Ginny...

Il s'approcha d'elle, et la serra contre lui, doucement, pour ne pas lui faire mal.

- Dis-moi ce qui t'arrive... dis-moi ce qui ne vas pas...

Elle resta silencieuse.

- Virginia...

Draco ne comprenait pas. Il ne parvenait pas à savoir ce qui arrivait à la jeune femme.

Comme tous ses ancètres, il pensait que l'argent faisait d'une vie : la victoire, quelque chose de réussis ! et pour lui, voir que Ginny, ce petit bout de femme qu'il avait sorti de la misère d'une famille trop pauvre, soit triste et pleure alors qu'elle avait maintenant une vie heureuse et de l'argent était quelque chose d'inconcevable... d'incompréhensible.

La nuit se passa lentement, pour la jeune femme rousse.

Ils restèrent allongés sur la couverture d'enfant, et Draco s'endormit vers la moitié de la nuit, quant à elle, elle ne put fermer l'oeil, et somnola contre le torse de son fiancé, envahie de sombres pensées...

Draco ne lui avait jamais dit qu'il l'aimait... non, ou alors s'il le lui avait dit s'était d'une voix si basse, qu'elle n'avait jamais eut l'occasion d'entendre résonner de sa bouche, des mots si sincères.

Le lui avait-elle dit, elle ?

Oui... un nombre incalculable de fois ! Tellement de fois qu'elle ne parvenait plus en à s'en souvenir !

Un souvenir rejahit lentement de sa mémoire, et juste avant de sombrer dans les abîmes du sommeil, elle se rappela ceci.

- Plus tard, que feras-tu ? lui dit-il, en allumant pensivement une cigarette.

- Je vivrais avec toi bien sûr ! Et je referais la décoration de ton chateau, ça doit être si morbide ! Une petite touche féminine ne serait pas de trop ! s'exclama-t-elle en lui arrachant la cigarette de la bouche.

Il la fixa, avec un sourire moqueur.

- Et qui te dit que je vais t'inviter à vivre chez moi ?

Elle écrasa pensivement sa cigarette.

- Peut-être parce que tu m'aimes ? essaya-t-elle, un grand sourire amusé suspendu aux lèvres.

- Il faudrait être fou, pour pouvoir t'aimer Virginia Weasley ! Etre aussi fou que toi !

- Je connais quelqu'un que tu trouves aussi fou que moi ! Peut-être que si je lui demandait à lui, de vivre avec moi, qu'il me répondrait "oui" ! Et il serait tellement fou qu'il pourrait m'aimer... aussi. Alors, je vais lui demander ? dit-elle, faisant mine de se lever.

- Laisse Potter en dehors de ça, il nous déteste..., avait-il dit, en l'attrapant par le cou, pour finir par lui déposer un baiser léger sur les lèvres. Pour t'aimer, il ne suffit pas d'être fou, il faut aussi avoir le coeur solide... Potter est un faible, un naze.

- Harry a un coeur d'or... toi tu l'as de glace, alors peut-être que ça... marchera, entre nous...

- Mmmh... si tu le dit, conclut-t-il, en l'embrassant plus profondément. Maintenant, tais-toi, et laisse moi profiter un peu de notre dernier week end. Les grandes vacances sont finis, et la semaine prochaine... tu repars à Poudlard...

- Sans toi.

- Oui...

- Cool, je vais pouvoir m'amuser avec pleins de mignons petits gryffondors !

- Si tu fais ça, je fais pareil, et par la suite, je te tus d'une manière peu ragoûtante, et finirais en apotéose en tuant tous les gryffondors de la terre, en commençant par Potter et son poteau.

- Hey ! Depuis quand t'es si sadique !

- J'ai toujours été comme ça.

- Le poteau en question est mon frère ! Alors, je te prirais d'être plus poli envers ton futur beau-frère ! dit-elle, hautaine.

- Quoi... tu as dit beau-frère, ou mes oreilles sont défaillantes ?

- Tu as parfaitement entendu ! dit-elle, fière d'elle.

- Ouais, mais on verra ça plus tard, espèce de teigne, si tu crois vraiment qu'un Malfoy prendrait pour épouse une petite du peuple comme toi ! Hin, tu te fais bien des idées !

Elle lui fit une grimace, et s'échappa de ses bras.

- Okay, okay, puisque c'est ça, tu passeras la nuit seul avec toi-même ! Et avec ta seule main pour t'amuser !

- Tu sais qu'il y a de biens jolies domestiques, chez moi...

Elle crissa des dents, et fit mine de s'inspecter les ongles.

- Eh bien chez moi, il y a mieux encore ! Un parfait locataire, meilleur ami de mon frère qui...

- Nous déteste, conclut-il, le visage soudainement sérieux.

Elle le fixa longuement.

- Tu vas arrêter de dire ça... j'ai comprit ! lui reprocha-t-elle.

- Arrête de rêver Virginia... tu sais bien que nous avions décidé d'en parler... sérieusement. Il va falloir opérer un choix.

- Tais-toi donc ! s'exclama-t-elle en se bouchant les oreilles, et en partant loin de l'arbre auquel il était appuyé, pour se diriger vers une petite rivière d'eau douce, où elle plongea sans réfléchir.


Ginny ferma les yeux, et se laissa choir dans un tourbillon de souvenir qui l'amenèrent loin de sa vie présente, loin de cet horrible manoir, là, où tout sens logique était exclu, là où des anges lui volaient des baisers, la caressant de leurs ailes duveteuses, et où le ciel était si bas, qu'elle pouvait toucher du doigt les nuages blancs et cotonneux.
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MessageSujet: Re: Mémoire d'une vie   Mémoire d'une vie EmptyMar 31 Oct - 8:28

Chapitre 3 : Révélations, et mise au point.

Le lendemain matin, Ginny se réveilla, le dos en compote, sur son grand lit à baldaquin.

Elle mit quelques secondes à se resituer, puis, elle comprit que Draco avait du la recoucher là, ce matin, avant de partir... au ministère.

Elle s'assit sur son séant, et observa d'un oeil fatigué la grande chambre. Puis elle prit son courage à deux mains et se leva.

Elle se dirigea vers la salle de bain, mais une petite ombre noire sur le bureau attira son attention.

Elle s'approcha et fut surprise en découvrant un carnet noir avec les mots "Draco Lucius William Malfoy" inscrit en lettre d'or sur la couverture.

C'était... le journal de Draco ?

Il avait oublié de le ranger ? Ou... peut-être l'avait-il laissé dans une intention toute particulière... pour qu'elle... le lise ? Non ! Bien sûr ça allait trop loin ! Il avait du l'oublier...

Mais depuis combien de temps tenait-il un journal au fait ?

Ses doigts s'animèrent d'eux-même, comme s'ils étaient dotés d'une vie propre et saisirent le journal.

Elle hésita longuement, se balançant d'un pied sur l'autre, en pesant le pour et le contre.

Elle n'avait pas le droit ! Après tout, c'était un acte avilissant de fouiller dans les affaires des autres ! Et puis... si il lui avait fait ça... elle l'aurait massacré et ne lui aurait jamais plus fait confiance.

Mais d'un autre côté...

Elle aurait aimé savoir ce qu'il... pensait vraiment d'elle... ses sentiments... elle était arrivé à un moment de sa vie, où le doute n'avait plus sa place dans sa vie ! Une fois pour toute, elle aurait voulu savoir à quoi s'attendre...

D'un geste brusque elle ouvrit le journal, et lut à voix haute la première page.

Le 3 septembre

Début d'une vie compliquée. Je viens de subir la "cérémonie", et Virginia vient de s'installer à la maison à mes côtés.

Père croupi en prison depuis un mois, et je ne peux rien faire pour l'en sortir pour le moment.

Je suis allé le voir, rien qu'une fois... et je me suis fait traité comme le dernier des derniers.

Mais qu'est-ce qu'il attend de moi, cet imbécile de mangemort ! J'ai la marque, et ça ne lui suffit toujours pas !

J'ai engagé le meilleur des avocats, et je lui prépare une défense solide, et... tout ce qu'il a trouvé à me dire c'est " Je ne te considère plus comme mon fils, vas t'en." Je sais bien pourquoi il est comme ça avec moi... mais...


Ginny s'arrêta quelques minutes, prise de remords. C'était mal ce qu'elle faisait.

Mais... elle avait besoin de savoir...

Le 4 septembre

Réunion en compagnie des "autres", tout s'est à peu près bien passé... enfin façon de parler. Personne n'est encore mort, quoi.

Il ne s'est encore rendu compte de rien. Il a demandé des nouvelles de père. Lui ai assuré que je le sortirais de son trou aussi vite que je pourrais.

Espérons que personne ne vende la mèche pour Gin.


Ginny releva la tête sans comprendre la dernière phrase.

Puis une pensée la heurta : elle, gentille fille à la famille de gentils aurors s'était acoquiné à un mangemort.

Si celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom l'apprenait... ça ne lui plairait certainement pas.

Le 10 septembre

Boulot monstre. Dois dissimuler au ministère, les plans foireux des mangemorts, et organiser une "sois-disant" attaque à près-au-lard, pour le jour de la sortie annuelle des élèves de Poudlard.

Je suis peut-être un monstre... très certainement, oui, mais me coltiner ce sale boulot, je dis niet, je veux pas me salir les mains ! Qu'ils se débrouillent eux-même !

Et Virginia dans tout ça qui me soupçonne de la dernière attaque sur le chemin de traverse. Je lui ai pourtant juré que je n'avais rien organisé ! Ce qui est vrai, vu que j'étais en sa compagnie du début à la fin ! Et même si c'était moi... elle savait bien à quoi s'attendre ! Qui a déjà vut un mangemort qui ne tue pas ! Quelle idiote.

Merde, elle se prend trop la tête ! Seule envie du moment : dormir, pas bien compliqué, vu qu'elle me fait encore la tête.


Ginny s'arrêta et grinça des dents. La façon de parler de son fiancé lui paraissait... était... crue. Et puis... comment ça elle se prenait trop la tête, d'abord ?

Hein ? Hein ?

Le 25 septembre.

C'était cool aujourd'hui, journée tranquille en compagnie de Mary. Elle est sympa cette nana, même si elle est du côté des gentils avec Potter et son poteau en tête de liste ! Je suis vraiment un naze de croire que je cours toujours après les gentilles fi-filles des gentils-petits-aurors-du-bon-côté-des-forces ! Merde ! T'es un Malfoy, ressaisis-toi espèce de crétin !


La jeune femme rousse s'assit sur le lit et fronça les sourcils.

C'est qui cette Mary ! s'exclama-t-elle pour elle-même, sentant poindre une teinte de jalousie dans son coeur. Et c'est quoi cette façon de parler... de moi !

Elle reprit sa lecture, cette fois-ci en silence.

Le 30 septembre

Rendez-vous annuel des crétins de service, le serpent à parlé ! Alors on obéit : en clair, si vous sentez votre marque vous calciner la peau, comme les cents feux de l'enfer, accourez comme des chiens que vous êtes, assouvir mes moindres plaisirs !

Le 5 octobre

Ginny n'a pas l'air très en forme. Elle ne mange plus, ne sourie plus, et ne dis même plus de connerie plus grosse qu'elle, étrange... Qu'est-ce qui lui arrive, encore ?

Je suis surchagé de travail en plus. Entre les affaires aux ministère, mon satané mangemort de père qui croupi des jours moroses à Askaban, les plans du serpent, plus Virginia qui m'en rajoute une couche : je vais finir par crever d'une surchage de travail avant mes vingt-trois ans !


Ginny fronça exagérément ses fins sourcils : c'est pas qu'elle était vexée, mais là, il se déchainait un peu trop le Draco !

Le 15 octobre

Attentats : 3 (en deux jours), Morts : 22, blessés légers : 89, blessés graves : 37. Voilà en tout et pour tout le résultat d'une des machinations de Zabiny senior. Il a le sourire jusqu'aux oreilles, et semble bien fier de lui, le maître paraît satisfait aussi d'ailleurs, pour ma part, j'évite de l'approcher de trop près. Plus vite, je quitte ces réunions maudites, mieux c'est ! Vaut mieux pas que je pactise avec un de ces abrutis de toutous du serpent, on sait jamais qu'ils découvrent des choses qu'il vaut mieux qu'ils ignorent.

Je ne sais pas si j'ai bien fait d'accepter de vivre avec Gin.

Ca risque de mal finir.


Ginny releva la tête, et arrêta la lecture le temps de trois minutes de réflexion.

Elle se plaignait toujours qu'il ne faisait aucuns efforts.

Mais... il essayait de la protéger... il essayait de garder secret aux autres mangemorts son existence. Enfin le fait qu'il se fréquente.

Mais...

Une chose l'interpella, et la laissa pensive : pourquoi la demander en mariage s'il voulait que leur relation reste secrète !

Cela n'avait aucun sens !

Et puis qu'est-ce que ça voulait dire ça "ça risque de mal finir" ?

Elle soupira et se remit à lire.

Le 30 octobre

Ca y est... il s'est enfin décidé. Le Lord, nous a enfin fait part, la nuit dernière d'une de ses machinations. Un truc pas croyable encore, pour attirer Potter dans ses filets. Je plaisante, je plaisante, mais, son plan, il est peut-être risqué (et très long à exécuter), mais monstrueusement ingénieux. Je me suis toujours demandé pourquoi Voldemort était, après tout, resté au pouvoir durant toutes ces années, c'est vrai, des chefs de groupes auraient pu se démarquer, comme mon père par exemple. Ou bien moi. Je me fais bien voir d'ailleurs de cette pourritaille, tant mieux ça m'évite bien des problèmes. Bref ! Je comprend maintenant, pourquoi il est resté le "leader". Cet homme est horriblement rusé. J'en reste encore pantoi de surprise. Je sens encore cet espèce de souffle se tordre dans mon ventre, me laissant le coeur au bord des lèvres... mais pas de dégout... loin de là. Une sorte de haine, et d'admiration étroitement ficelées.

C'est... vraiment, j'arrive pas à mettre des mots sur ce qui se passe dans ma tête, mais ce que je peux dire c'est que je comprend enfin l'acharnement qu'ont tous ces hommes et femmes à se mettre au service de cet homme capable de vous achever par un de ses regards.


Ginny s'arrêta de lire quelques instants, le temps de calmer les battements acharnés de son coeur. Sa respiration était courte, et irrégulière. Elle aussi, avait le coeur au bord des lèvres, mais pas pour les mêmes raisons que Draco.

Elle commença à se lever, en proi à une nausée passagère, mais elle s'arrêta dans son geste, quand des bruit de pas résonnèrent dans le couloir.

Un grincement de porte la fit sursauter, et elle lacha le journal qui s'écrasa mollement à terre. Ses yeux se fixèrent à la porte, et elle vit avec soulagement Myra refermer doucement derrière elle.

La vieille femme s'approcha d'elle, et ses yeux se posèrent subitement sur le petit carnet noir.

- Miss... que fesiez-vous ?

- Euh... je...

Myra se baissa et ramassa le carnet de Draco, puis le referma et le posa sur le bord du bureau. Puis elle fixa de ses yeux noisettes, Ginny, d'un air pinçé.

Sans relever la tête, la petite rousse tenta de se justifier.

- Je ne voulait pas faire ça... mais, je... il était posé là... et je n'ai...

- Si vous voulez un conseil, commença Myra d'une voix lente et froide. Commençez par cessez de fureter dans les affaires personnelles de votre futur époux, et surtout de le contrariez : cela risque sinon de mal finir, et tout cela serez bien trop... regrettable.

- Je... mmmh, acquiesa Ginny, non sans fronçer les sourcils.

Comment ça, elle devait cesser "de le contrariez" ? Et elle dans tout ça ? Elle n'était pas une esclave !

Myra sembla satisfaite de la réponse de la jeune femme, et fit demi-tour en annonçant d'une voix joyeuse qu'elle allait lui préparer un bon déjeuner.

- Myra attend ! l'interpella Ginny. Je voudrais savoir... si... enfin, est-ce que tu pourrais me parler un peu... de Draco ?

Myra sembla surprise, mais pas pour autant outrée.

Elle fit quelques pas vers la jeune femme, et s'asseya à ses côtés.

- Il est parfois préférable de rester ignorant de certains détails.

- ...

- Draco est quelqu'un de... juste.

- Tu n'es pas obligée de mentir devant moi.

- Très bien. Il a toujours été depuis sa plus petite enfance un garçon... perturbé. On ne peut pas lui en vouloir quand on pense à l'influence qu'ont exercé ses parents sur lui : un père tyrannique et incontrôlable, et une mère glaciale qui ne lui donnait aucune preuve d'amour. Il a toujours eut du mal... à exprimer ses sentiments.

Ginny avait du mal à suivre le court de la conversation, les mots gribouillaient à la va-vite de Draco lui repassaient dans la tête. Elle l'imagina, les yeux brillant face à cet horrible et grossier personnage à la face de serpent : ils l'observaient tous, ces espèces de... mangemorts, ils observaient Voldemort, avec une expression d'admiration servile. Cette singulière et répugnante scène se joua quelques minutes encore dans sa tête, puis elle s'obligea à ne plus y penser.

Un sentiment de dégout la saisit à la gorge, et elle se retint de déguerpir en vistesse vers la salle de bain.
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MessageSujet: Re: Mémoire d'une vie   Mémoire d'une vie EmptyMar 31 Oct - 8:29

Des larmes lui piquèrent les yeux, et elle retint un sanglot de haine. Elle était persuadé, que Draco... ce salaud qui lui avait fait un enfant, ne s'était pas gêné pour en tuer des centaines... des enfants, des moldus innocents.

Et le pire... s'était que ça lui faisait mal... elle n'arrivait pas à le haïr, ça lui faisait mal, c'est tout. Elle aurait aimé pouvoir l'extirper à bout de bras, de sa morbide ascension vers le mal... et aussi de...

- Il n'est pas très claire, il est colérique, hautain, imbu de lui même... mais je suis sûre qu'il vous aime, continua Myra, sans prêter attention au visage blanc de la rousse.

Ginny rougit furieusement et bégaya un "c'est pas ce que je voulais savoir", mais sa mine ne trompa pas Myra qui continua dans ce sens.

- Il ne s'est jamais occupé d'une personne comme il s'occupe de vous. Le soir, quand il rentre, la première chose qu'il fait, c'est vous rejoindre pour voir comment vous vous portez, vous et votre petite fille.

Ginny fronça les sourcils.

- Non ce qu'il veut savoir, c'est si l'enfant va bien ! C'est pas si moi je vais bien ! Et puis, tu crois vraiment, qu'il est capable d'avoir des sentiments ? Je ne sais plus. J'aimerais y croire, seulement... je vois bien qu'il s'enfonce de plus en plus dans les... ténèbres... et je ne peux rien faire pour l'en empêcher. Il n'y peut rien, ça l'attire, c'est génétique.

Myra resta sans voix, devant les dires de sa jeune maîtresse. Un silence tendu s'installa, et Ginny crut bon de le combler.

- En fait... je ne comprend pas vraiment. Dans son journal, j'ai eut l'impression au début qu'il était mangemort plus par obligation que par "plaisir"... mais dans cette dernière lettre... il semble possédé d'un sentiment qu'il ne contrôle pas... s'en est effrayant.

Ginny marqua une courte pause, puis reprit.

- Je... je crois avoir enfin compris... Draco... je ne pense pas qu'il m'aime. Comment peut-on faire souffrir quelqu'un qu'on aime ? Il me fait souffrir, depuis des années. En fait, il s'est embourbé dans une situation d'où il n'arrive pas à s'extirper : la nôtre. Notre relation. Il ne ne sait pas y mettre un terme, alors... il en profite, il se dit que ça lui fera un héritier. L'amour est de toute façon secondaire pour lui, le pouvoir est l'argent, trônent en première place... et...

Ginny continua de débiter pendant quelques longues minutes des phrases sans queues ni têtes, essayant d'analyser au mieux leur situation. Elle aurait voulu croire que ce qu'elle disait était cohérent. Elle aurait vraiment voulu croire, qu'elle avait enfin compris ce qu'elle était pour lui. Mais... elle n'avait rien compris, tout ce qu'elle faisait s'était essayer de se rassurer vainement. C'était, essayer de trouver une explication logique à leur malheur à tout les deux. Rien de plus, rien de moins.

Myra lui mit un doigt sur la bouche. Des rides s'étaient creusées autour de son nez et de son menton : preuve d'une imminente colère.

- Il suffit de dire des sottises ! Vous n'allez pas bien ! Et arrêtez de pleurer, ressaisis-vous, j'ai l'impression d'avoir à faire à une folle alitée dans un hopital psychiatrique. Allongée vous un peu, je reviendrais vous voir plus tard, j'ai du travail moi ! Et surtout, ne parlez à personne d'autres de vos inquiétudes ! Tous les domestiques du chateaux, ne sont pas fidèles confidants.

Puis, elle se leva, comme si une épine lui piquait les fesses, et partit d'un pas précipité vers la porte.

- Mais ! Tu... expliques moi ! Dis moi ce qu'il en est de nous ! Qu'est-ce que je fais là ? sanglota-t-elle. Je me suis perdue... je me suis perdue dans un amour qui n'existe pas, continua-t-elle en secouant frénétiquement la tête de gauche à droite, comme pour chasser ce sentiment d'échec de son coeur.

Myra claqua de la langue, et Ginny se tut, comme une gamine prise en faute.

- Miss Ginny, je vous prie d'arrêtez, parlez lui-en directement. Je ne suis ni psychologue, ni votre confidente. Parlez donc à votre fiancé, et arrêtez de gémir, et de hoqueter ! Si le maître vous trouve dans cet état, toute faute me reviendra, une fois de plus ! Mouchez-vous ! Et surtout, arrangez-vous un peu, comme une future épouse, digne de ce nom, des centaines de femmes tueraient père, mère et enfants, pour être à votre place ! Vous ne réalisez pas votre chance. Quand le maître rentrera, je veux que pour une fois, ce soit vous qui vous occupiez de son bien être. C'est bien compris ?

Ginny prit conscience qu'elle avait faché Myra, et s'en excusa vivement, ce à quoi la vieille femme répondit par une grimace éxcédée.

Puis, elle essuya ses larmes sur sa taie d'oreiller, et se laissa aller à une langueur soudaine : elle n'avait plus faim, et était surtout très fatiguée, la "douce besogne des larmes", aurait dit sa mère.

Elle esquissa un sourire courageux.

Elle avait fait l'erreur de fouiller dans les affaires personnelles de Draco, et avait faché Myra.

Elle était pratiquement sûre que la vieille femme irait tout raconter à Draco, le soir même.

Malgré tout l'amour qu'elle portait à la vieille, Ginny était assez censée pour se rendre compte que Myra était friande de commérage, et surtout douée d'une hypocrisie à toute épreuve.

Elle soupira pour l'énième fois de la journée, et fixa la vieille horloge fixée au mur : 11h13.

Puis petit à petit sa vue se brouilla, et elle finit par tomber de sommeil au milieu d'une mare de coussins de soie.

oxxxXoOoXxxxo

Une rivière... un ange, le ciel bas.

Elle reprit sa marche le long du sentier, et s'arrêta face au lac miroitant.

Elle fixa l'homme aux longs cheveux noirs lui descendant jusqu'au dos, et aux larges et puissantes ailes blanches.

Elle lui fit un beau sourire et se pencha face à lui, pour lui voler un baiser au goût de miel.

Puis, l'homme s'envola, et commença une danse majestueuse au dessus du lac, son pied frôlant doucement l'eau bleu du lac.

Elle lui fit des signes de la main, et commença elle-même à danser.

Ses bras fouettant l'air à gauche... puis à droite, se laissant aller à une valse solitaire.

Sa robe tourbillonant autour de ses hanches, révélant ses jambes blanches et fines.

Un sourire illumina ses traits doux, et elle se laissa aller totallement à sa danse solitaire.

Aller à droite, tourbilloner, cesser les mouvements, quelques pas à gauche, sentir l'air secouer sa cheveulure de feu, une pirouette à gauche, quelques pas à droite, les yeux levés vers le ciel.

Puis, une main douce sur l'épaule, laisser entrer le son d'une douce mélodie jusqu'à ses veines.

Elle tourne la tête et embrasse l'homme blond, aux ailes rouge sang.

Elle sent ses mains dans son dos, et son murmure : je t'aime... je t'aime.

Et la mélodie revient, et l'homme l'entraine dans une valse symphonique au dessus du lac miroitant, elle peut toucher les nuages de ses doigts, et ses pieds glissent sur l'eau transparente.

Quelques pas à droite, un sourire, une étreinte... un murmure... réveille toi... réveille toi...

- Ginny, réveille toi !

La jeune femme sursauta et se releva subitement. Elle resta assise sur les fesses, quelques minutes le temps de comprendre ce qu'il se passait.

Où était passé le lac ? et les nuages cotonneux ? Et l'ange aux cheveux noirs ? Et celui aux cheveux blonds ? Et la musique ? Et...

- Ginny !

La jeune femme tourna la tête légérement déboussolé, et rencontra un regard gris étincelant.

- Je...

Il recula, et balança sur le lit son petit carnet noir.

- Tu y as touché ! s'écria-t-il, d'une voix sifflante.

Ginny le regarda et essaya de réfléchir, mais bizarrement, ses pensées étaient bloquées, et la haine qui emplissait le regard du blond lui donna envie de rejoindre son rêve.

Elle se leva, et se frotta la tête, histoire de se réveiller.

- Je...

- Alors !

- Ouais. C'est vrai , j'y ait touché... mais, j'ai des circonstances atténuantes !

- ... elles ont intérêts à être convainquantes.

- C'est que... tu l'as laissé trainé là... alors moi, je...

Draco n'eut pas même besoin de parler, que Ginny comprenait déjà ce qu'il ressentait : haine, traitrise... vengeance.

- Je... pardon, je suis désolée Draco ! Vraiment...

Il s'éloigna du lit et rangea son carnet dans un tiroir qu'il vérouilla par la suite. Puis il appuya ses mains contre le bureau, pour ne pas à voir la jeune femme.

- Alors ça t'as plu ? Ca t'as fait du bien d'espionner ma vie !

- Je ne l'ai pas lu entièrement, je n'en ait lu que trois pages, sur la centaine ! Je t'assure !

- Et tu crois que ça me fait plaisir d'entendre ça... et dire que je te faisais confiance. Mais en fait, t'es comme toute ces filles, là, qui me suivent pour l'argent ! t'es qu'une traitre ! Une gryffondor ! Rien d'autre ! Tu t'en fou de moi et de ce que je peux ressentir !

- Attend, tu vas un peu vite là ! dit-elle avec calme, et elle se retint d'ajouter "ce que tu peux ressentir ? Toi ressentir quelque chose "

- Mais c'est ce que tu es ! hurla-t-il en se retournant à toute vitesse. Pourquoi se voiler la face, Ginny ? Ont est pas fait l'un pour l'autre ! Depuis un an on ne se parle quasiment plus ! Pas même un regard ! Ont a du faire l'amour cinq fois dans l'année en tout et pour tout ! Tu crois vraiment que c'est de l'amour ça !

Ginny resta silencieuse.

- Tu vas trop vite, là, ont parlaient de ton journal, et tu passes directement à notre vie de couple, t'es pas bien ! Et puis, je te signale au passage que je suis enceinte, et que je vais pas faire l'amour tous les jours pour tes désirs personnels !

Elle le contourna, et se dirigea vers la porte, mais il l'arrêta, le regard fou.

- Où tu vas ! On a pas finis de parler !

- Qu'est-ce que t'as envie de me dire d'autre ! C'est bon, j'ai compris : tu me détestes, tu ne me feras plus jamais confiance, tu me trouves frigide, il n'y pas grand chose d'autre à ajouter ! Alors, tu m'excuseras mais ta présence... m'incommode.

- Ma présence... t'incommode ? Comment... oses-tu me dire ça... alors que... alors que je me démène pour...! Bordel, je fais tout pour que tu ais une vie parfaite ! J'en ai ma claque de ta connerie ! T'es qu'une Weasley au final, et tu ne changeras pas !

- Ah ouais ? Tu essaie de me donner une vie parfaite ? C'est vrai que de m'éloigner de ma famille et de mes prôches m'aide beaucoup à pas sombrer dans une dépression ! Bravo, Draco, bravo... ma vie est super ! Rester assise toute la journée à faire la poule qui couve son oeuf et qui attend sagement le retour de son bien aimé fiancé c'est super... woah ! C'est génial... j'aurais pas pu rêver mieux ! Me faire ermite dans un chateau moche, noir et hanté ! C'est la grande vie ! Et puis... être la future femme d'un mangemort, animé d'une abjecte et servile adimration pour les ténèbres... c'est... Merci du fond du coeur ! J'aurais pas pu espérer mieux !

- La porte est grand ouverte si tu en as marre ! Je t'ai jamais prié pour que tu restes ! Et, je te ferais part d'une chose ma jolie : moi Draco Malfoy, ne suis, et ne serais jamais animé de servilité envers quelque chose ou quelqu'un... c'est moi le maître... c'est moi qui dirige, je ne suis pas un vulgaire esclave, ni un Weasley, c'est bien compris ? s'écria-t-il d'une voix hautaine.

- Ouais, c'est ça, t'as raison, suppot du serpent, je vais partir, ta connerie me submerge, je peux pas y faire face, j'ai peur qu'elle m'atteigne... mais d'abord, une petite question : Qu'est-ce que c'est que ce foutu plan organiser pour piéger Harry !

- Tu es une mangemorte ? l'interrogea-t-il avec calme.

- Bien sûr que non ! siffla-t-elle, agacée.

- Eh bien, tu as ta réponse alors : toutes les informations sont et doivent rester secrètes. Cela ne te regarde en aucun cas.

Ginny le fixa, les yeux flamboyant de colère.

- Tu savais bien à quoi t'attendre quand même ! Les mangemorts ne s'amusent pas à cueillir des fleurs pour fabriquer des charmes d'amour ! cria-t-il d'une voix rauque.

- Très bien..., commença-t-elle.

Elle savait inutile d'argumenter plus sur ce sujet, il ne lui dirait rien !

- Dernière petite chose : les lettres de ma mère, qu'en as-tu fait ?

- Qu... quoi ? dit-il, sa colère retombant légérement.

- Tu les as brûlé ou un truc dans le genre ?

Elle poussa un long soupir.

- Ca ne m'étonnerait pas, conclut-elle.

- Tu as été la voir ? Sans même m'en parler ? J'en étais sûr ! Et bien, bravo à toi aussi Ginny, tu voulais ruiner tous mes efforts pour protéger ta petite personne : bravo, t'as réussis en beauté. Tu es une digne Weasley !

- Vas te faire foutre... c'est tout ce que j'ai à te dire, mais lâche moi avant ! Et arrête de prononcer le nom des Weasley, car d'abord, tu te répète et deuxièmement tu le salis.

Il ressera la pression sur ses poignets et une lutte silencieuse commença. Ginny parvint à se détacher à de son étreinte et le gifla si fort, qu'une large trace rouge apparut quelques secondes après sur la joue de Draco.

Il resta muet de surprise, et l'observa, les yeux exorbités.

- Voilà, tout ce que tu mérites ! termina-t-elle.

Elle se dirigea la pas chancelant vers la porte, son ventre la faisait souffrir, elle avait mal si mal.

Elle n'arrivait même plus à forcer le pas.

Draco dut s'en rendre compte, car sa voix et sa colère retombèrent, et il se précipita vers elle pour la soutenir.

- Qu'est-ce qui t'arrive ! l'interrogea-t-il.

Il était plus pâle qu'à l'habitude et sa voix tremblait.

- Rien ! Lache moi !

Elle se dégagea de sa poigne, lui claqua la porte au nez, et partit vers la cheminée. Elle attrapa un peu de poudre et juste avant de murmurer son ancienne adresse, elle ajouta.

- Tu ne feras pas de moi une mangemorte en m'épousant, Draco. Si c'était ça ton intention, tu te trompes grossièrement. Ce n'est pas moi qui changerais pour toi. C'est toi qui devras changer... et si tu ne le peux pas, on a plus rien à faire ensemble.

- Que... quoi ? murmura-t-il.

Mais, elle avait disparu dans un nuage de fumée vert, juste avant qu'il ne puisse comprendre ce qu'elle insinuait.

Il resta quelques minutes à contempler l'âtre de la cheminée, jura, puis donna un coup de pied dans un vase de marbre blanc, déjà cassé par Ginny précédemment.

Puis, il s'affala sur un fauteuil en cuir noir, et se servit un verre de cognac.

Il était pour le moment plus effrayé par les traits tirés, et le malaise passager de sa future femme que de leur insipide dispute.

- Quelle idiote...
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