Mon Enfant

Mon Enfant

Perdre mon bébé en la faisant adopter fut la chose la plus dur auquel j'ai du faire face. J'étais si jeune et c'était mon premier chagrin d'amour, c'était si intense. J'en ai perdu le sommeil, j'ai eu des cauchemars, je suis devenue dépressive et irritable.
J'ai pleuré pour ma belle petite fille car je savais qu'elle ne serait pas avec moi pour passer de merveilleuses vacances comme Noël, prendre une photo avec le Père Noël ou chercher les oeufs de Pâques et toutes les autres vacances de l'années. Même c'était il y a plusieurs années, j'ai parfois envie d'être à nouveau hier, lorsque j'ai découvert ma grossesse.

Les semaines, les mois ont passé, je pouvais sentir cette petite créature grandir en moi.

Elle était une part de moi et elle était à moi et à personne d'autre. Mon bébé était ma fierté et ma joie, cependant ce fut avec une grande tristesse que je du prendre la décision de la laisser partir. Je l'ai aimé de tout mon coeur, mais j'étais encore une enfant moi-même. Je voulais le meilleur pour elle.

Quand je l'ai fait adopter, je savais qu'elle serait accueillie et aimée par le couple qui allait la choisir. Elle aurait une chance d'avoir une belle que moi seule je n'aurais pas pu lui offrir. Je ne l'ai pas fait adopter parce que je ne l'aimais pas, mais parce que je devais le faire.

Le choc et l'intensité des sentiments, la douleur et la tristesse, ne sont jamais partis. J'ai versé des millions de larmes la nuit en pensant à elle. Je sens ce vide en moi et peu importe ce qui arrive, rien ne remplira jamais ce vide dans mon coeur. Chaque année, j'achète une carte pour fêter son anniversaire. Je n'en ais jamais envoyé une seule, mais peut-être un jour quand et si elle essaiera de me rechercher, alors je lui remettrai ces cartes.

Je me souviens m'être trouvée dans un grand magasin quelques semaine après avoir accouché. J'ai entendu un bébé pleurer. Mon Dieu ! J'ai eu l'impression qu'un vent glacial s'était engouffré en moi. Je voulais courir et me cacher. Partout oû j'allais je me souvenais d'elle. Je voulais la tenir dans mes bras. Par moment, je pensais que je perdais la tête. Je pouvais vraiment entendre crier, ce cri, ce merveilleux son lorsqu'elle hurlait à pleins poumons lors de sa venue au monde.

Je sais que les chose ne seront jamais plus pareil. Mais, je remercie ma fille chaque nuit de m'avoir donner la chance d'être sa mère, même si c'était seulement pour peu temps. Rien n'est plus grand que l'amour d'un parent pour son enfant.

Je l'aimerais toujours, mon enfant.