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 Plus qu'un Souvenir

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Ephyse
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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 5:02

Il haussa les épaules, ayant l'air toujours aussi content de lui.

- Alors, où est Hermione ?

- Dans son bureau, en pétard contre moi, dit Ron d'un air misérable. Je ne sais pas ce que je vais faire. Je dois la convaincre de m'épouser.

- Hier, tu l'appelais par des noms que je ne répéterai pas, dit Harry, sa voix ayant l'air légèrement roque. Qu'est ce qui t'as fait changer d'avis, aussi subitement ?

- Je ne peux pas laisser Phillip aller à Poudlard avec le nom de sa mère, ça serait embarrassant, voilà tout, dit Ron, légèrement stupéfait de devoir s'expliquer. Et elle parle de garde partagée. C'est fou. C'est mon fils. J'ai le droit de le voir tous les jours, pas uniquement un week-end sur deux.

- Toujours aussi romantique, dit Harry en roulant les yeux. Cet argument ne va pas convaincre Hermione. Est ce que tu lui as dit, ne serait-ce qu'un mot gentil depuis que tu es arrivé ?

- Pourquoi le devrais-je ? aboya Ron, en essayant de garder sa voix basse. Si tu crois que je vais la pardonner pour...

- Je n'imagine même pas pourquoi elle a dit non, dit séchement Harry avant de prendre une autre gorgée du café de Ron. Il reposa la tasse sur la table et regarda Ron avec sérieux. Tu dois te rappeler que les moldus ne pensent pas comme les sorciers.

- Nous ne sommes pas des moldus !

- Vrai, mais Hermione a été élevé par des moldus. Elle a leur mentalité. Dans le monde moldu, les gens ne se marient pas juste parce qu'ils ont un bébé. C'est désespérément vieux jeu. Les moldus se marient pour deux raisons, l'argent et l'amour. Tu n'as pas de pot pour la partie argent, parce que Hermione est vraiment riche. Elle est un sacré génie quand il s'agit d'investir. C'est un jeu pour elle. Un défi pour voir combien elle peut se faire. Je ne pense pas qu'elle se soucie de l'argent pour être honnête, alors, même si elle n'était pas riche, tu es serais hors jeu.

- Génial, dit Ron, en laissant sa tête tomber entre ses mains tandis qu'il prenait une autre inspiration pour se calmer. Alors quoi, je suis supposé la convaincre que je l'aime. Juste prétendre que j'oublie qu'elle m'a volé la chance de connaître mon fils.

- Bien, je ne sais pas, dit Harry, en ayant l'air étonnamment sympathique. Je ne suis pas un expert en femmes, mais je ne pense pas que taper du pied comme si tu ne pouvais pas la supporter, va t'aider dans ta quête. Peut-être que si tu étais au moins civil avec elle, tu aurais au moins une chance d'évoquer le mariage et de lui expliquer que puisque le monde magique est vieux jeu pour certaines choses et que Phillip est sorcier. Il doit vivre dans le monde dans lequel il est né.

C'en était trop, Ron ne pouvait plus y penser, alors il se focalisa sur autre chose, regardant Harry avec curiosité.

- Phillip est un sorcier, n'est ce pas ? Il montre des signes de magie.

Harry roula les yeux.

- Oui, c'est un sorcier. Et je suis sûr qu'il sera Préfet en chef tout comme son père.

- Je me fiche de ça, je me demandais c'est tout, dit Ron, sentant sa nuque s'enflammée. Ca n'a pas d'importance, vraiment.

- C'est important, dit Harry, souriant toujours. J'ai dû écouter Hermione se lamenter à propos de ça pendant des mois après qu'il soit né. Elle commençait à lire des statistiques sur l'augmentation des chances d'avoir un cracmol quand l'un des parents et d'origine moldue et la voir manquer d'avoir une crise cardiaque jusqu'à que trois cadres à photo ne se fracassent par terre tandis qu'il piquait une crise. Hermione en fut tellement soulagé, qu'elle en cria.

- Il est vraiment intelligent, n'est-ce pas ? demanda Ron, détestant le fait de devoir demander à Harry pour mieux connaître son fils, mais c'était toujours plus facile que de demander à Hermione. J'ai remarqué qu'il parlait français.

- Ouais, son discours est très précoce. Hermione travaille avec lui constamment. Elle est complètement obsessionnelle quand il s'agit de son éducation. Tu devrais voir la maternelle où il va. Snob n'est pas le mot. Je ne peux pas vraiment te dire combien elle paye pour. Il saura bientôt lire, j'en suis sûr.

Ron se tourna pour regarder Phillip qui jouait avec ses blocs, écoutant son français écorché tandis qu'une vague d'intense fierté s'emparait de lui.

- Il est aussi brillant que sa mère.

- Bien sûr, dit Harry, en reprenant la tasse de café. Espérons qu'il saura en jouer et ne deviendra pas un Percy.

- Percy n'est pas brillant, il est avide. Il y a une grande différence. Personne avec un cerveau ne travaillerait pour des Mangemorts, grinça Ron, sentant la colère battre dans sa poitrine à la pensée de l'un de ses frères aînés. Phillip ne deviendra pas comme lui.

- Je le sais, dit Harry. Il sera bien. C'est un gentil gamin. Je te l'ai déjà dit.

Ron acquiesça, sentant le besoin de nouveau de changer de sujet.

- Alors tu vas interroger ces enfoirés qui étaient avec Malfoy hier ?

- Je voulais juste passer par ici avant, dit Harry, l'air pensif tandis qu'il fixait le fond de sa tasse de café, il fut silencieux assez longtemps pour rendre Ron nerveux, mais il se remit à parler, sa voix était sérieuse. Ecoute, je pense que tu devrais le dire à Ginny pour Phillip.

Ron secoua la tête, détestant ne pouvoir dire à sa soeur pour son fils. Ginny et lui étaient très proche, et elle avait l'art et la manière de détruite ses murs émotionnels. Elle était la seule qu'il avait laissé le voir pleurer, et il avait une partie de lui qui n'attendait que ça pour s'effondrer.

- Je ne suis pas prêt... Pas encore.

Harry acquiesça, prenant une autre gorgée de café avant de grimacer et de lever les yeux vers Ron.

- J'ai en quelques sortes laisser glisser que tu avais des problèmes.

- Merlin, Harry, est ce que tu dois tout dire à ma soeur, dit Ron, en grimaçant et résistant à l'envie de frapper son meilleur ami. C'était la dernière chose dont il avait besoin. Parfois il y avait vraiment beaucoup d'inconvénients à ce que sa soeur et son meilleur ami soient des copains de baise. Le sexe ne peut pas être aussi bien.

Harry eu un sourire en coin.

- Je ne sais pas, c'est plutôt bon... soit reconnaissant que je ne lui aie pas tout dit au moment où elle était nue et qu'elle tapait du pied. Je te l'ai dit, elle est très sexy quand elle est en colère.

Ron fronça les yeux, et il massa ses tempes qui battaient toujours.

- J'ai déjà un monstrueux mal de crâne, mais savoir que ma soeur et toi parlez de mes problèmes quand elle est nue... ça ne m'aide pas vraiment.

- C'est toi qui a remit le sexe sur le tapis, pas moi.

- Oui, mais laisse-moi retirer cette déclaration mainteant... rapidement, dit Ron tandis qu'il s'appuyait sur le dossier de sa chaise et qu'il fixait le plafond. Qu'est ce que tu lui as dit ?

- Je lui ai dit d'y aller doucement avec toi parce que tu avais pas mal d'emmerdes en ce moment et que tu n'avais pas besoin de te culpabiliser, car ça ne pourrait que faire empirer les choses.

- Parfait, dit Ron, en fermant de nouveau les yeux. Elle est sûrement en train d'utiliser un sortilège de localisation à l'heure qu'il est.

Harry se mit à rire.

- Peut être, mais tu es intraçable, non ?

- Pas pour elle, Ginny et toi êtes les seuls qui pouvez me trouver quand je suis intraçable. Je t'ai dit que j'avais altéré un peu le charme, dit Ron en soupirant, continuant toujours à masser ses tempes. Je suppose que je devrais le refaire pour y ajouter Hermione maintenant, au cas où.

- Ouais, j'avais oublié pour ça... j'ai besoin que tu me montres comment tu fais ça, dit Harry sur un ton impressionné. Quand est-ce que tu as trouvé le temps de l'altérer ? C'est un sort vraiment très avancé.

- Bill l'a trouvé, pas moi... il a retravaillé le charme quand Fleur était enceinte de Chantal, dit Ron en haussant les épaules. « Il est pratique de l'avoir sous la main quand il le veut bien.

- Un sacré génie, c'est bien ce qu'il est.

- S'il te plait ne lui dit pas ça, dit Ron, grognant quand il entendit l'admiration dans la voix de Harry. J'adore mon frère, mais si son ego devient encore plus gros, je ne pourrais plus le supporter.

Harry s'esclaffa.

- Ouais, je suis passé par son bureau ce matin. Tu savais que Fleur était enceinte... encore ?

Ron roula des yeux.

- Ouais, j'ai entendu dire. Merlin, ils sont dingues. Je ne peux pas croire qu'il va avoir cinq enfants alors qu'on est en pleine guerre. Je lui ai acheté un échiquier pour Noël dernier et lui ai suggéré de trouver autre chose à faire quand il s'ennuyait... mais de toutes évidences, il ne m'a pas écouté.

Harry le regarda, haussant un sourcil.

- Il est marié à une vélane. Est-ce que tu voudrais jouer aux échecs avec elle dans ton lit ? De plus, la dernière fois que j'ai compté George en avait six. Tu aurais aussi dû lui acheté un échiquier.

- Je leur ai à tous acheté un échiquier, dit Ron en roulant une nouvelle fois des yeux. Je pense qu'ils font un concours pour voir qui en aura le plus. Fred veut rattraper l'avance de George, mais Angelina l'a menacé de le castrer s'il pense à en avoir un autre.

- Les jumeux lui mènent toujours la vie dure.

- C'est peu dire. Je ne pensais pas que quelqu'un pourrait surpasser Fred et George, mais Claire et David en sont près et ça n'aide pas que leur père tienne un magasin de farces et attrapes. J'ai pitié pour Poudlard dans quelques années, mais ma mère adore ça. Elle rit à chaque fois que Fred se pointe au terrier, l'air ahuri et les yeux dans le vague.

Harry se secoua la tête, en regardant Ron avec sympathie.

- Ta mère va te tuer quand elle va apprendre pour Phillip, n'est-ce pas ?

Ron grogna à nouveau, il n'avait pas besoin qu'on lui rappelle.

- Mort et enterré. Pas même mon père ne sera capable de me sauver. Tu devras sûrement l'empêcher de me ressusciter pour qu'elle puisse recommencer.

- Je pense que c'est un peu extrême, dit Harry, mais n'ayant pas l'air si confiant. Ta mère n'est pas si mal, et elle adore avoir des petits enfants. Je suis sûr qu'elle va adorer Phillip.

- Oh oui, elle va fondre devant lui. Elle ne fera jamais rien à l'un de ses petits enfants. C'est moi qui aurais des problèmes. Même si elle ne me tue pas, elle ne me pardonnera jamais.

Harry leva les yeux vers lui, un léger sourire aux lèvres.

- La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre, n'est ce pas ?

Ron se renfrogna.

- Qu'est ce que c'est supposé vouloir dire ?

Harry secoua la tête, et fit un signe d'abandon de la main.

- Rien, oublie ce que j'ai dit... Je pense juste que tu devrais parler à Ginny. Tu sais qu'elle ne dira rien à ta mère tant que tu ne seras pas prêt.

Ron soupira.

- Je sais. J'aurais juste souhaité que tu n'aies rien dit. Elle doit probablement être en train de ruminer à l'heure qu'il est. Elle déteste quand elle ne sait pas quelque chose.

- Ne m'en parle pas, je suis chanceux de m'en être sorti indemne.

- Je vais voir pour obtenir un portoloin, dit Ron, se sentant résigné.

- Tu as de la chance, dit Harry, en fouillant dans sa poche. Il en sortit un portoloin. Je devais passer par mon bureau, je t'ai pris un Portoloin multi utilisateur pour chez Ginny.

Ron pris le portoloin, fixant Harry d'un air ahuri.

- Merci, c'était juste ce que je voulais faire aujourd'hui. Heureusement, elle est de bonne humeur après ta petite visite, la nuit dernière.

- Ouais, et bien elle est probablement furieuse à cause de la maison, dit Harry en grimaçant. Désolé.

Ron continuait à fixer Harry, tandis qu'il pointait Harry avec le portoloin toujours dans sa main.

- Tu t'occupes de Hermione. Tu m'en dois une et je peux déjà te dire qu'elle ne veut pas que j'emmène Phillip en Angleterre, même si c'est juste pour une journée. Elle va probablement penser que j'essaye de le kidnapper.

Harry grimaça tandis qu'il prenait un peu plus du café de Ron.

- Pourquoi penserait-elle ça ?

- Fais-moi juste confiance, elle le pensera et je ne peux pas m'occuper d'elle pour l'instant. On ne peut pas se retrouver dans la même pièce sans essayer de se tuer l'un l'autre.

Harry sourit par dessus le bord de la tasse de café.

- Ça ressemble à des préliminaires pour moi. Vous deux avez toujours été un peu maso.

Ron jeta un coup d'oeil à Phillip, voyant qu'il était complètement absorbé dans sa construction, il se retourna vers Harry et lui fit un geste grossier avec sa main. Ce ne fit qu'amuser un peu plus Harry. Ginny n'était peut être pas de bonne humeur, mais Harry était plus relaxé et en verve que Ron ne l'avait vu depuis un sacré bout de temps. Il souriait toujours d'un air suffisant à Ron quand il recommença à parler.

- Je te l'ai dit, des préliminaires... je ne t'ai pas vu dans cet état depuis l'école, Harry reposa sa tasse de café et appuya son coude sur la table, tout en pointant un doigt vers Ron. Tu arrives tout juste à t'empêcher de la toucher, admet-le !

- Est-ce que tu es dingue ? dit Ron, se tournant de nouveau vers Phillip avant de murmurer furieusement à Harry Je ne veux pas la sauter... j'arrive à peine à m'empêcher de l'étrangler.

- Si tu le dis, dit Harry, paraissant complètement septique. Je m'occupe d'elle. Bien que je pense que tu fasses toute une histoire pour rien. Je suis sûr qu'elle comprendra.

- Ouais, on verra, dit Ron puis il se tourna quand il entendit une porte s'ouvrir. Hermione remontait le couloir, ayant l'air toujours aussi furieuse contre lui. Ne voulant pas être là quand Harry allait lui dire qu'il allait prendre son fils et l'emmener dans un autre pays pour la journée, Ron se leva, tournant le dos à Hermione, tandis qu'il murmurait à Harry. Je vais dehors pour fumer une clope. Amuse-toi bien, vieux.
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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 5:36

Chapitre 14

- Non, définitivement non ! s’exclama Hermione, essayant mais échouant de cacher la panique dans sa voix. Phillip ne peut pas s’en aller vadrouiller à travers d’autres pays avec quelqu’un qu'il n'a rencontré qu'hier. Il a besoin de rester ici et d'apprendre à le connaître un peu mieux.

Harry sourcilla, les bras croisés avec désinvolture sur sa poitrine.

- Phillip est le fils de Ron, Hermione. Il a besoin d'en parler à sa famille et commencer par Ginny est la meilleure des choses.

- J’irai avec lui, dit Hermione, elle prit une inspiration tremblante et essaya de se calmer. La dernière chose qu’elle voulait c’était de faire face à un autre membre du clan Weasley, mais son instinct maternel l’emportait. Ca se sera probablement mieux comme ça. Puisque je serai capable de lui expliquer plus clairement la situation. Il serait capable de me faire passer pour une garce qui l’a piégé dans son lit.

- Hummm, Hermione... tu l’as piégé.

- Ce n’est pas la question ! Il ne peut simplement pas prendre mon bébé et battre le chemin à travers l’Angleterre.

- Ça ne sera que pour quelques heures. Il sera de retour pour le dîner, dit Harry, toujours aussi calme ce qui avait le don d’agacer Hermione. Phillip va probablement passer un super moment. Ginny s’occupe d’un orphelinat. Sa maison est remplie de jouets et de choses amusantes à faire. Elle a un petit étang à l’arrière...

- Phillip ne peut pas nager.

Harry roula les yeux.

- Je suis sûr que Ron et Ginny ne le laisseront pas se noyer. De plus, c’est la mi-décembre, ce n’est pas comme si les petits allaient se baigner.

Hermione sortit de la cuisine et vit que Phillip jouait toujours paisiblement dans le salon et que Ron était encore sur le balcon en train de fumer. Elle retourna dans la cuisine, et baissa la voix tandis qu’elle sifflait à Harry.

- Est-ce que tu sais que Ron m’a menacé de me prendre Phillip. Comment je sais qu’il ne va pas amener Phillip au ministère ou autre chose ?

Harry se passa la main dans les cheveux, ayant l’air infiniment frustré. Il pris une grande inspiration et se tourna vers Hermione.

- Il ne va pas t’enlever ton fils. Tu sais comment Ron devient quand il est en colère. Il dirait n’importe quoi pour gagner.

- Comment peux-tu être sûr de ça ? Je ne connais plus Ron, dit Hermione, en gesticulant vers elle-même. Je n’ai aucune idée de ce dont il est capable. Tout ce que je sais c’est qu’il veut me faire du mal et que j’en mourrais s’il me prenait mon bébé !

- Je te promets qu’il n’amènera pas Phillip au ministère Hermione.

- J'ai dit que j’irai avec lui, argumenta Hermione, en essayant de paraître logique. C’est un bon compromis, non ?

- Non, pas vraiment, dit Harry, en secouant la tête et la regarda avec incrédulité. Dire à sa soeur qu’il a un enfant dont il n’était pas au courant va être très difficile pour Ron.

- C’est pour ça qu’il est logique que je sois là... pour mieux expliquer les choses.

Harry arqua un sourcil agacé.

- Ron et toi n’êtes pas dans les meilleurs termes pour l’instant. Je pense que ta présence ne ferra que le stresser encore plus.

- Bien, excuse-moi si le niveau de stress de Ron n’est pas la première de mes priorités, se renfrogna Hermione, en croisant les bras d’un air contrarié. Il a été un abruti ce matin. S’il pense que je vais le laisser me prendre mon fils...

- Alors quoi, Hermione, Ron ne pourra jamais avoir Phillip ? Il ne pourra voir son fils qu'en ta présence ? aboya Harry, ses yeux brillant de colère derrière ses lunettes. Tu l’as gardé pour toi seule durant les deux dernières années, me faisant passer pour un con au final, je pourrais ajouter. Tu me dois ça !

Les épaules de Hermione s’affaissèrent de rémission. Harry était son seul et unique vrai ami, et savoir qu’il était contre elle, lui faisait plus de mal qu’elle ne voulait l’admettre. Elle le regardait avec des yeux remplis de larmes.

- Je ne veux pas que Phillip s’en aille.

Harry soupira et tendit la main, entraînant Hermione dans une étreinte dont elle avait désespérément besoin. Elle enroula ses bras autour de lui et enfouit son visage contre sa poitrine. Elle renifla et essaya de retenir ces larmes qui avaient été sa constante compagnie depuis que Ron était apparu dans son appartement hier. Harry se pencha, et déposa un baiser sur le haut de sa tête.

- Il le ramènera pour le dîner, je te le promets.

- Il a été tellement cruel, marmonna Hermione contre son t-shirt. Je suppose que je le mérite, mais je ne suis pas sûre de pouvoir le supporter. Pas de sa part. Pas de Ron.

Harry frotta son dos tandis qu’il appuya sa joue sur le haut de sa tête.

- Il est juste en colère, Hermione.

Des larmes coulèrent sur son visage malgré ses tentatives pour les retenir.

- Il me hait.

- Non, ma puce, ce n’est pas vrai, murmura Harry en continuant à lui frotter le dos pour l’apaiser. Il a juste besoin d’un peu de temps pour se calmer. Il va changer d’avis.

Hermione acquiesça, sa joue contre la poitrine de Harry tandis qu’elle essuyait ses larmes. Elle soupira, et enroula un bras autour de lui, abandonnant à contre coeur leur étreinte alors qu’elle se sentait aussi misérable.

- Je suis si heureuse que tu sois là.

- Est ce que j’interromps quelque chose ?

Harry et Hermione s’éloignèrent l’un de l’autre, et Hermione essuya une fois de plus son visage couvert de larmes. Elle leva les yeux vers Ron, qui se tenait devant l’entrée de la cuisine, ses bras croisés contre sa poitrine tandis qu’il les fixait tous les deux.

- Non, dit-elle en secouant la tête. Je vais juste... commença t-elle, se sentant un peu énervée que Ron continue de la fixer l’air inabordable. Je vais préparer Phillip.

Il acquiesça, et Hermione se dirigea vers le salon, le frôlant en passant près de lui.

- Aller, mon bébé, dit-elle, en emmenant Phillip avec elle, le serrant étroitement dans ses bras, s’apercevant qu’elle avait encore besoin de réconfort. Ton papa va te faire faire une petite balade dehors aujourd’hui. Vous allez bien vous amuser.

- Dehors ! Phillip lui rendit son étreinte avec autant de vigueur que ses petits bras passés autour du cou de Hermione le lui permettait, la serrant étroitement. Maman vient dehors aussi !

- Non, dit-elle en amenant Phillip dans sa chambre, et s’asseyant dans le Rocking chair dans le coin de la pièce, ayant besoin de quelques minutes de plus pour retrouver sa prestance. Maman a besoin de travailler aujourd’hui.

- Oncle Harry vient dehors !

- Non, soupira Hermione, tandis qu'elle commençait à se balancer, glissant ses doigts dans ses cheveux flamboyant qui retombaient aisément en place et elle était heureuse qu'en plus de la couleur, Phillip ait hérité de leur maniabilité. Il a lui aussi du travail. Ce sera juste papa aujourd’hui.

- Arrgggg, dit Phillip la tête toujours poser contre sa poitrine. Je veux tu viennes dehors avec papa.

Hermione eut un rire sans joie.

- Ce n'est vraiment pas possible, j'en ai bien peur.

Phillip tira sur ses cheveux, entortillant ses mèches bouclées entre ses petits doigts, de la manière dont il le faisait toujours quand il était fatigué ou qu'il avait besoin de réconfort. Sachant qu'elle n'avait pas besoin de se presser, Hermione resta assise là avec lui tandis qu'il continuait à tortiller ses cheveux, les laissant dans le pire des états mais elle n'en avait que faire.

- Tu aimes ton papa, n'est ce pas ? demanda Hermione, sachant très bien que Phillip ne comprenait pas vraiment ce que cela signifiait quand il appelait Ron, son père, pas encore, du moins. Il est gentil.

- Roux, dit Phillip, en levant les yeux vers elle en lui lançant un petit sourire. Comme moi.

- C'est vrai, il a de merveilleux cheveux roux, dit-elle, en passant une fois de plus ses doigts dans les cheveux de Phillip. Juste comme toi.

- Il joue aux blocs, dit Phillip en y repensant. Il partages les pancakes.

- Et bien, il ne fait rien mieux que ça ? demanda Hermione avec un petit rire, en soulevant Phillip. Est ce que tu veux te préparer pour y aller ? Oncle Harry dit qu'il y a d'autres enfants là où papa t'emmènes. Si tu es gentil, peut-être qu'ils partageront leurs jouets avec toi.

- Jouets ? demanda t-il, les yeux s'illuminant.

- Et des enfants, dit Hermione, en lui souriant. Ça pourrait-être amusant. Tu pourras me raconter quand tu reviendras.

- kay, dit-il, en se tortillant jusqu'à que Hermione le repose par terre. Aller dehors !

Hermione prépara Phillip, en s'assurant qu'il était habillé chaudement parce qu'elle était sûre qu'il faisait froid en Angleterre. Ayant du temps pour y penser, Phillip de toutes évidences décida qu'aller dehors avec Ron serait amusant parce qu'il accourut dans le couloir avant que Hermione n'ait eu le temps de lui lacer ses chaussures.

- Harry ! appela Hermione tandis qu'elle bondissait pour courir après Phillip qui avait déjà atteint le salon. Attrape-le. Ses chaussures ne sont pas attachées.

- Oh ! Harry s'élança à sa poursuite, attrapant Phillip grâce ses réflexes. Phillip poussa des cris aigus et se mit à rire quand Harry le souleva. Où est-ce que tu penses aller ?

- Dehors ! dit Phillip, riant toujours et remuant dans les bras de Harry.

- Pas sans avoir attachés tes chaussures, n'est ce pas ? dit Harry, en s'asseyant sur l'une des chaises de la table à manger, installant Phillip sur ses genoux et essayant de le maintenir assez longtemps pour nouer ses chaussures. Les attrapeurs attachent toujours leurs chaussures.

- Vif d'or ! dit Phillip, levant finalement sa jambe pour que Harry puisse attacher plus facilement les lacets

- Tu ne pourras pas attraper le vif d'or si tu trébuches à cause de ton lacet, n'est-ce pas ? Harry tendit la main pour saisir l'autre pied. Tu ne seras même pas capable de monter sur ton balai... tu tomberais avant.

Phillip continuait à pouffer de rire au moment où Hermione se tourna et se dirigea vers Ron qui regardait la scène depuis le canapé du salon, une expression indescriptible sur le visage, l'observant. Elle lui tendit le chapeau de Phillip.

- S'il fait vraiment froid, assure-toi qu'il le porte. La plupart de la chaleur de notre corps s'échappe par notre tête.

Ron prit le chapeau, un sourire forcé étirant ses lèvres.

- Je garderai ça en tête.

- Et, il aura probablement faim d'ici quelques heures, dit-elle en regardant par dessus son épaule où Harry était toujours assis avec Phillip. Il a un plutôt gros appétit. Il a toujours faim.

- Ginny a plein de nourriture, dit Ron d'un ton caustique. Je suis sûr qu'on va trouver de quoi le nourrir.

Hermione mordilla sa lèvre pendant une seconde tandis qu'elle essayait de regagner son sang-froid à l'idée que Ron lui prenait Phillip.

- Ne le laisse pas tout seul là-bas. Il est très curieux et il a rarement été dans des maisons sorcières. Il y a pleins de choses qu'il ne connaît pas.


Dernière édition par le Ven 1 Sep - 5:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 5:37

Ron soupira quand il se releva et baissa les yeux pour la regarder.

- Il ira très bien. Ginny et moi sommes plus que capable de le nourrir et de le garder en vie pour une après midi. Tu peux arrêter de t'inquiéter.

Hermione acquiesça et se trouva incapable de retenir ses larmes.

- Tu vas me le ramener, n'est ce pas ?

- Oui, Hermione, je vais te le ramener, dit Ron lentement, en sourcillant. Si je ne le fais pas, je suis sûr que ton copain Harry sera capable de me poursuivre et de te le ramener.

- Ce n'est pas drôle, répondit Hermione d'un ton cassant.

Ron roula les yeux, et passa à coté d'elle en la frôlant quand il se dirigeait vers la salle à manger.

- Hey, vieux, tu es prêt à partir ?

- Aller dehors ! dit Phillip puis se tourna vers Harry. Oncle Harry aller dehors !

Harry grimaça.

- Pas aujourd'hui, mais dit bonjour à tata Ginny pour moi.

- Tata Ginny, répéta Phillip en sautant des genoux de Harry pour aller courir vers Hermione. Elle le prit dans ses bras, ayant besoin d'une dernière étreinte. Maman, aller dehors.

- Je travaille aujourd'hui, lui rappela t-elle, en le tenant serrer contre elle. Elle se pencha pour déposer un baiser sur le sommet de sa tête. Mais, amusez-vous bien tous les deux.

- Est ce qu'il a déjà voyagé par portoloin ? demanda Ron tandis qu'il mettait la main dans sa poche pour en sortir un.

Hermione grimaça et reposa Phillip parterre.

- Pas qu'il s'en souvienne. On utilise le réseau de cheminette pour l'amener à l'école.

- Le voyage par portoloin est mieux que le voyage par cheminée, dit Harry, en se relevant de son siège. Ce n'est pas comme si tu devais t'inquiéter de tomber dans la mauvaise cheminée.

- Ça devrait aller, dit Hermione tandis qu'elle se baissait pour parler à Phillip qui bondissait sur place, de toute évidence très excité. Ton papa va utiliser un portoloin. Hermione leva les yeux vers Ron, qui avait toujours le portoloin dans sa main. Est ce que je peux t'emprunter ça un instant ?

- Oui, dit Ron, en lui tendant. Ne le laisse juste pas le tenir. S'il se casse il sera inactif.

Hermione fit un sourire forcé à Ron.

- Oui, je sais, dit-elle avant de se tourner vers Phillip, en lui montrant le Portoloin. Regarde, ça va t'amener toi et papa dehors pour que tu puisses aller jouer avec les autres enfants.

- Comme la cheminette ! Phillip tendit le bras vers le Portoloin, mais Hermione le maintient hors de porter tandis qu'il essayait de sauter pour l'attraper. Comme pour l'école !

- En quelques sorte, dit Hermione avec patience. C’est un peu différent, mais tu iras vraiment vite. Accroche-toi bien à ton papa et tout ira bien.

Phillip acquiesça, essayant toujours d'atteindre le Portoloin dans la main de Hermione.

- Je veux voir.

- Tu as entendu ton papa, dit Hermione sévèrement. J’attends que tu te comportes bien pendant que tu seras avec lui aujourd'hui. Pas de discussion.

Phillip arrêta d'essayer d'attraper le Portoloin, lui lançant le meilleur de ses regards innocents, que Hermione prit au pied de la lettre. Il se comportait toujours bien d'habitude, mais il avait ses moments.

- Je serai sage maman, je suis gentil, dit Phillip en clignant des yeux vers Hermione.

Harry émit un couinement amusé dans sa barbe, et Hermione essaya de cacher son sourire quand elle leva les yeux et qu'elle rencontra ceux de Harry.

- Je sais que tu l'es, mais je veux que tu écoutes bien ton papa et tante Ginny. Je serai très fâchée si je devais entendre que tu t'étais mal conduit.

- Je serai sage, dit Phillip d'un ton grave. Je promets.

Hermione roula les yeux et se releva pour rendre le Portoloin à Ron.

- Il est connu pour être assez colérique quand il est fâché. Il est très têtu.

- En d'autres mots, il a hérité plus que tes cheveux, dit Harry avec une certaine gaieté dans la voix.

Hermione ne manqua pas le rapide geste grossier que Ron fit à Harry avant de se passer la main dans les cheveux.

- C'est bon ? lui demanda t-il.

- Oui, dit Hermione, en regardant le pull de Ron. Tu ne vas pas mettre une veste ? Je suis sûre qu'il doit faire froid.

Ron eut un sourire goguenard, et arqua un sourcil d'un air agacé.

Je pense que ça devrait aller. Si j'ai trop froid, je pourrais toujours porter un chapeau pour stopper la chaleur qui s'échappe par ma tête.

Hermione haussa les épaules.

- Ça te regarde si tu veux te les geler.

- Ok, dit Harry, brisant ainsi la tension en claquant des mains. Il se baissa pour prendre Phillip dans ses bras. Tu ferais mieux d'y aller avant qu'il ne soit trop tard.

Ron pris Phillip des bras de Harry, s'accommodant facilement de son poids jusqu'il ne le porte qu'avec une seule main, tandis que l'autre tenait toujours le Portoloin.

- Attends si tu peux, dit Ron à Harry. Je veux savoir ce qui est arrivé à ses Mangemorts durant leur détention. Ramène-moi les rapports de leur interrogatoire aujourd'hui.

Harry acquiesça.

- Je le ferai, dit-il avec un sourire. Amuse-toi bien.

Ron eut une expression horrifiée.

- Oh oui, je suis sûr que ça va être une vraie tempête.

Ron prévint Phillip, puis cassa le portoloin. Tous les deux disparurent du salon presque instantanément, et Hermione fixa la pièce vide en pensant qu'elle n'arriverait pas à travailler du tout aujourd'hui.

Harry tendit le bras vers elle, sa main autour de sa taille tandis qu'il l'attirait vers elle.

- Je suis fier de toi, dit-il tandis que Hermione laissait sa tête tomber sur son épaule. Tout ira bien.

- J'espère, soupira t-elle, ayant l'impression qu'il parlait de quelque chose d'encore plus profond que la sortie de Ron et de Phillip. Parce que j'ai l'impression de mourir.

*******************

Ron fixait la porte à l'avant de la maison de Ginny avec inquiétude. À l'intérieur, il pouvait entendre les cris et les rires des enfants jouant et, en gros, ravageant la maison. Il aurait vraiment dû attendre le soir et venir quand tout le monde se serait calmer, mais l'idée d'attendre dans l'appartement de Hermione toute la journée tandis qu'elle et Harry s'étreindraient l'un l'autre était plus que son estomac ne pouvait supporter. Cela n'avait pas d'importance qu'il sache qu'ils n'étaient que des amis, ça l'ennuyait de savoir combien ils étaient devenus proches. La dernière chose qu'il voulait c'était un drame devant les enfants de Ginny. Sa soeur était peut-être bonne pour garder les secrets, mais les enfants ne pouvaient pas garder un secret même si leur vie en dépendait. Il aurait probablement dû attendre.

Ron regarda Phillip, qui fixait lui aussi la porte, ses yeux étaient écarquillés tandis qu'il tendait l'oreille pour mieux entendre les enfants à l'intérieur. Il sourit après une seconde, ses sourcils se soulevant de curiosité.

- École ?

Ron lui retourna son sourire, sachant que Phillip ne pouvait savoir combien il était tendu.

- Quelque chose comme ça.

Phillip commença à s'agiter à force de rester là et finalement Ron rassembla son courage. Il tendit la main et frappa bruyamment à la porte, s'amusant du fait que Phillip l'imite, bien que ses coups fussent à peine audible en raison de la petite taille de ses mains. Il sourit à Ron une fois de plus tandis qu'ils attendaient tout deux.

- Jouer ! dit-il, l'air très excité ce qui était une bonne chose puisqu'il semblait choquer depuis que le portoloin les avaient fait atterrir dans le jardin de Ginny.

- Exactement, jouer, acquiesça Ron, en secouant la tête et espérant que les petits de Ginny ne seraient pas trop chahuteurs aujourd'hui.

Ils pouvaient donner du fil à retordre. Bien qu'ils étaient toujours mieux que quelque chose d'horrible comme un Noël au terrier, qui était une maison de fous. Ses frères laissaient tomber l'idée de garder leurs enfants calmes quand il y avait autant de friandises et de cadeaux et l'excitation de revoir leurs cousins. C'était une mélée générale sauvage, d'habitude cela finissait avec Ron qui cherchait l'alcool au bout de quelques minutes.

La porte s'ouvrit après quelques secondes et un petit visage apparu furtivement par l'entrebâillement, levant les yeux vers Ron avec des yeux grands ouverts avant que la porte ne s'ouvre en plus grand et qu'un cri d'excitation fit reculer Phillip derrière lui.

- Oncle Ron !

- Hé Marley, dit Ron, l'attrapant juste à temps quand elle sauta dans ses bras lui donnant une étreinte brutale. Qu'est-ce que je t'ai déjà dit à propos d'ouvrir la porte aux inconnus ?

Marley s'écarta, et lui sourit.

- Tu n'es pas un étranger !

- Cela aurait pu l'être, dit-il, en reposant Marley par terre, la regardant sévèrement. Seule Miss Ginny peut ouvrir la porte.

- Elle parle avec Oncle Bill, dit Marley, sa voix dérivant quand elle regarda à coté de Ron et qu'elle s'arrêta sur Phillip. Oh ! dit-elle en s'illuminant. C'est un tout petit. On n'a pas eu de bébé depuis longtemps ! Est ce que je peux le porter ? Elle tendit sa main vers Phillip, qui sortit des jambes de Ron.

- Il ne reste pas, l'avertit Ron, se sentant hésitant, bien que cela ne paraisse pas gêner Phillip quand Marley lui prit la main, puis tenta de le soulever, ce qui était plutôt délicat vu que Marley était petite pour neuf ans et Phillip plutôt grand pour deux. Ma puce, sois prudente. Peut-être qu'il devrait rester avec moi, dit Ron, cependant aucun des enfants ne semblaient s'être rendu compte que Marley le portait pour l'amener à l'intérieur, alors Ron baissa les mains en signe de défaite. Ne laisse pas les autres enfants être trop chahuteur avec lui, Marley. Je suis sérieux. Sa maman me coupera la tête si quelque chose lui arrivait.

- Je vais faire attention, dit-elle, vacillant sous le poids de Phillip tandis qu'elle l'amenait vers le salon. Regardez ce que Oncle Ron à amener !

Ron enleva son manteau à Phillip tandis que les autres enfants accouraient dans la pièce. Les filles gravitèrent aussitôt autour de Phillip, alors que Marcus et Darwin s'arrêtèrent brutalement en chemin. Les deux garçons, qui avait été longtemps en nombre inférieur dans la maison, eurent l'air horrifié quand les filles se furent mises à pousser des cris aigus en voyant Phillip, passant leurs mains dans ses cheveux roux, le prenant dans leur bras à tour de rôle…

- Est ce que tu as amené autre chose qu'un bébé ? demanda Darwin, grimaçant tandis qu'il regardait Phillip.

- Non, c'est tout pour aujourd'hui. Il jeta le manteau de Phillip sur le canapé et tendit la main pour ébouriffer les cheveux de Darwin, ce qui agaça grandement le garçon de dix ans qui aplati presque instantanément ses cheveux. Ron pouvait voir la question non-dite dans ses yeux, et il roula les yeux. Il ne reste pas, Dar.

Darwin aurait dit quelque chose si Ginny n'était pas entrée dans la pièce, portant sa robe rouge, le fixant les mains sur les hanches.

- Est ce que tu sais ce que ton meilleur ami a fait ?

Ron leva ses mains en signe de défaite.

- Je n'ai rien à voir avec ça... C'est entre toi et lui. Ginny se dirigea vers lui, en marmonnant d'un ton âpre tandis que les garçons allaient dans l'autre pièce. J'avais la tête dans la cheminée depuis une heure, je parlais avec Bill. Il a laissé cet enfoiré acheter ma maison ! Tout est fini entre nous, Ron... je le jure. Je sais qu'il est comme ton frère on parle de Bill là non ? C'est donc son frère mais je le renie officiellement. Il fait toujours des trucs comme ça. Harry et lui conspire toujours contre moi. Il n'a aucune loyauté familiale.

- Tu es fâchée contre Bill ? Ron voulu s'en empêcher mais il ria. C'est Harry celui qui l'a acheté.

- Bill l'a aidé et il sait qu'il m'a rendue furieuse. Tu sais que cet enfoiré m'a ri au nez... ri ! Je lui ai dit que c'était une bonne chose qu'il ait mis Fleur en cloque tant qu'il en avait encore la chance, parce que la prochaine fois que je le vois je vais le castrer d'un coup de baguette.

- Et bien, laisse-moi te redire que je n'ai rien à voir avec ce qu'il a fait... je viens juste de l'apprendre, dit Ron, en jetant un regard à Phillip du coin de l'oeil, voyant que les filles continuaient d'être gaga devant lui. Tu aurais dû me le dire que tu étais en retard dans les paiements. Je t'aurais donné l'argent et tu n'aurais pas été dans cette situation.

- Harry te l'a dit ? Gna Arg, ce n'est qu'un crétin, dit Ginny, l'air consterné.

Ron ne pu s'empêcher de sourire.

- Je remarque que tu ne menaces pas de le castrer lui.

- La ferme, Ron, dit Ginny, en frottant ses yeux, les fermant étroitement. Ma journée est un enfer. Les enfants sont déchaînés. La derniere chose dont j'ai besoin avec tout ça ce sont toutes ces bêtises. Bill refuse obstinément de m'aider à transférer l'acte de propriété. Quel enfoiré. Je ne peux pas croire que je sois apparenté à lui. Il m'a fait une clé du coffre d'Harry aussi. S'il le dit à maman, oublie la castration, je vais le tuer.

- Je suis sûr qu'il ne dira rien à maman.

- Oh, il le fera probablement. Il va lâcher la bombe à Noël ou d'autres choses d'horrible juste pour m'embarrasser, dit Ginny qui maintenant se massait les tempes, puis elle ouvrit les yeux et secoua la tête de dédain. Peu importe, oublie mes problèmes. Qu'est-ce que tu fais là ? Je pensais que tu étais en mission. Presqu'après coup, elle tendit les bras et l'étreignit, déposant un baiser sur sa joue, puis se recula pour étudier son visage tandis qu'elle tenait toujours ses épaules. Tu as une sale mine. Harry a dit que tu avais des problèmes. Je me suis inquiétée pour toi toute la journée. Si je n'avais pas été aussi occupée avec cette stupide histoire de maison je t'aurais envoyé un hibou. Dis-moi ce qui se passe.


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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 5:38

Inconsciemment Ron jeta un coup d'oeil à Phillip qui jouait toujours avec les filles au milieu du salon. Il était assis sur le grand tapis d'Orient de Ginny, ayant l'air un peu dépassé par tous les jouets et l'attention que les filles lui prodiguaient. Ginny suivit son regard et resta bouche bée, portant une main à sa bouche, elle se retourna vers Ron, lui lançant un sourire radieux tandis qu'elle baissait sa main.

- Tu m'as amené un bébé !

- Non, Gin, attends, dit Ron, se sentant nauséeux alors que Ginny se dirigeait rapidement vers Phillip pour le prendre dans ses bras.

Elle le tenait à bout de bras, l'admirant, tandis que Phillip lui souriait, bien qu'il eût l'air un peu surpris par la subite attention que lui apportait Ginny.

- Regarde ses cheveux roux ! dit Ginny, en le ramenant contre elle pour l'étreindre étroitement tandis qu'elle passait ses mains affectueusement dans les cheveux cuivrés de Phillip. Tout le monde va penser que c'est le mien.

Ron se sentit pâlir, et il savait que son visage montrait son horreur, mais Ginny ne sembla pas le remarquer tandis qu'elle continuait à admirer Phillip.

- N-non, Gin, dit Ron, s'étranglant avec ses mots, attirant enfin de nouveau l'attention de Ginny, quand elle se tourna vers lui pour le regarder. Phillip était toujours lové dans ses bras alors qu'elle le fixait avec curiosité. Ron avala difficilement. P-pas le tien... le mien.

Ginny eu une expression confuse.

- Quoi ?

- C'est le mien, dit Ron s'étranglant encore avec ces mots, et trouvant que c'était la première fois depuis bien longtemps qu'il avait du mal à parler avec sa soeur.

Ginny secoua la tête.

- Je ne comprends pas.

Ron tendit la main et toucha les cheveux de Phillip comme Ginny l'avait fait, fixant Phillip en soupirant.

- C'est mon fils, Gin.

Le visage de Ginny perdu instantanément toute couleur, et elle se tourna pour regarder Phillip, l'étudiant intensément.

- Tu rigoles ?

- Non, je ne rigole pas, dit Ron et là, la partie insensée de son cerveau voulu éclater de rire. Il n'avait pas vu Ginny sans voix depuis le jour où Harry avait débarqué au terrier quand elle avait onze ans. C'est vraiment mon fils.

Ginny fit courir un doigt le long de sa joue, et Phillip lui sourit. Ginny haleta, ses yeux s'écarquillant tandis qu'elle fixait son neveu.

- Ok, d'accord, dit Ginny, secouant sa tête tandis qu'elle reposait Phillip. Les filles, vous pouvez surveiller le bébé un petit moment ? Oncle Ron et moi avons besoin de discuter.

- Bien sûr, Miss Ginny, dit Marley, en accourant pour attraper la main de Phillip pour l'amener vers le tapis. Nous allons prendre bien soin de lui.

- Ne le laisse pas mettre quoi que ce soit dans sa bouche, dit Ginny sévèrement, puis elle se retourna vers Ron. Est-ce qu'il parle ?

- Ouais, dit Ron, en acquiesçant. Mais il fait des aller-retour entre le français et l'anglais. Je pense que la plupart des enfants avec lesquels il joue parlent français, alors il pourrait peut-être s'embrouiller.

Ginny grimaça, ayant l'air étonné.

- Il parle français ?

- Presque couramment, je pense, mais qu'est ce que j'en sais ? Ron haussa les épaules.

Ginny parla avec une fausse douceur, sa voix était plutôt mordante.

- Et bien, Fleur ne sera t-elle pas soulagée... finalement ses enfants auront un cousin qui vaudra le coup d'être fréquenté.

- Ce n'est pas gentil, Ginny, dit Ron, en riant à moitié malgré tout. Fleur n'était pas l'une des personnes préférées de Ginny, et de toute évidence toute cette histoire avec Bill ne fit qu'accentuer son antipathie envers sa belle-soeur. Elle n'est pas si mal.

- Peu importe, dit Ginny tandis qu'elle se tournait vers Marley et les autres filles. Je veux que vous preniez soin de lui pendant que je parle avec oncle Ron.

- Oui ! dit Susan, qui envoyant un sourire sans dent.

- Bien, Ginny acquiesça puis se tourna vers Phillip. Je vais aller discuter avec ton papa pendant un petit moment, Ok ?

Phillip acquiesça, bien que les jouets et les autres enfants l'aient déjà distrait.

- Hum, ok, dit-il pendant que Ginny attendait patiemment qu'il lui réponde. Jouer.

- Toi joue, murmura Ginny, en posant sa main sur sa tête pendant une seconde avant de se tourner de nouveau vers Marley. Viens nous voir si vous rencontrez un problème.

- On le fera, promis, dit Marley, en se retournant vers Phillip et en lui tendant une poupée. Il est chou, n'est ce pas Miss Ginny ?

- Très chou, acquiesça Ginny, en fixant Phillip tandis qu'il prenait la poupée que Marley lui tendait, il l'observa quelques instants avant de la jeter sur le coté pour jouer avec un dragon-jouet qui boitillait sur le tapis. Elle se redressa et saisit la main de Ron. On sera dans mon bureau.

L'étreinte de Ginny sur sa main était comme un étau tandis qu'elle l'entraînait dans son bureau. Elle ferma la porte et se tourna vers Ron pendant qu'il s'asseyait sur la chaise qui se trouvait en face du bureau de Ginny.

- Explique, dit-elle, en secouant la main, de toute évidence très nerveuse. Attend attend, elle se dirigea vers son bureau et en sorti un paquet de cigarettes moldues. Elle commença à chercher sa baguette, fouillant les mains tremblantes, dans les papiers qui se trouvait sur son bureau, et plutôt que de lui faire remarquer que sa baguette se trouvait dans la poche de sa robe, Ron se pencha et l'alluma de sa baguette. Elle tira une grande bouffée sur la cigarette et expira, en chancelant, la fumée. Ok, maintenant, explique.

- Est-ce que tu fumes Ginny ? dit Ron, en fixant le paquet de cigarettes sur son bureau tandis qu'il sortait sa propre tabatière et qu'il commençait à rouler une cigarette.

- Relax, elles sont à Harry, dit Ginny, en tirant une nouvelle fois sur la cigarette. Il les a laissé sur la table de nuit ce matin. Bill m'a tellement agacé que j'en ai volé une.

- Deux, dit Ron, en regardant la cigarette dans sa main tandis qu'il léchait le papier de celle qui se trouvait dans sa main. N'y devient pas accro. Maman me le reprocherait et c'est la dernière chose dont j'ai besoin.

Ginny ria, d'un air un peu hystérique.

- Non, sans blague, dit-elle en tirant une nouvelle fois sur sa cigarette, en même temps qu'elle fouillait dans le tiroir de son bureau, pour en sortir un cendrier qu'elle posa sur le bureau. Elle se laissa tomber dans son siège et fixa Ron. Ok, dit moi comment ce fait-il que ce bébé soit ton fils.

- Tu veux les détails techniques, dit Ron d'un ton caustique, en prenant une bouffée sur sa propre cigarette, tandis qu'il regardait Ginny par dessus le bureau. C'est drôle, après avoir parlé avec Harry ce matin, j'avais l'impression que tu avais des connaissances approfondies sur le sujet.

- Charmant, Ron, dit Ginny sarcastiquement. Elle se pencha en avant, s'appuyant sur le bureau, le fixant avec des yeux froncés. Qui est la mère ?

- Hermione.

Ginny s'étouffa avec sa cigarette, puis elle regarda Ron, son visage était un masque d'incrédulité.

- Hermione Granger ?

- Tu connais une autre Hermione ?

Ginny secoua sa tête, s'appuya contre le dossier de sa chaise, et fixa le plafond tandis qu'elle tirait une nouvelle fois sur sa cigarette. Elle ferma les yeux, avant de murmurer presque pour elle-même.

- Oh, Harry est un homme mort.

- Il a dit qu'il ne savait pas que Phillip était mon fils, dit Ron, ne sachant même pas pourquoi il défendait Harry. Hermione lui a dit qu'elle aimait les types roux.

Ginny eu un rire sans joie, secoua une nouvelle fois sa tête.

- Je baise un crétin. Génial. Je ne sais même pas pourquoi je m'embêté encore avec les mecs, dit-elle, en se penchant en avant, pour taper sa cigarette dans le cendrier. Ils ont tous la perspicacité d'un gnome de jardin. Je les maudis tous, Ron. Dès maintenant, c'est seulement des femmes ou pas de sexe du tout.

- Génial, dit Ron en grimaçant. Peut-être que tu pourrais dire à maman ton nouveau statut de lesbienne avant qu'elle ne découvre pour Phillip. Elle sera trop occupée à te tuer pour me remarquer.

Elle ria de nouveau, roulant des yeux.

- Vrai, comme si ça allait l'arrêter... tu es mort. Même papa ne sera pas capable de te sauver. Ginny eut l'air complètement déconcertée, le regardant avec un sourire triste au coin des lèvres. Ron, quand est-ce que tu as couché avec Hermione ?

- Il a deux et demi, soupira Ron, passant lascivement une main sur son visage. Fais le calcul toi même.

- Elle est la raison pour laquelle tu as arrêté de sortir avec des femmes, dit Ginny tristement. N'est-ce pas ?

Ron s'appuyant contre sa chaise, pris une nouvelle bouffée sur sa cigarette et soupira.

- Ouais. Tu parles d'un idiot. Trois putains d'années de célibat pour une femme qui ne voulait de moi que ma capacité à faire des bébés.

- Combien de fois tu as été avec elle ? demanda doucement Ginny, sa voix toujours triste et sympathique.

- Juste une fois, dit Ron en tirant longuement sur sa cigarette. Des souvenirs de cette nuit ressurgir malgré lui. J'étais en mission et ça a mal tourné. J'ai terminé dans la cabane de Harry et elle était là. Je suis sûr que tu peux deviner le reste.

- Tu as réussi du premier coup, dit Ginny, un petit sourire taquin aux lèvres. Impressionnant.

Ron sourcilla.

- Est-ce que c'est sensé me faire me sentir mieux ?

- Non, c'est juste une observation, dit Ginny en secouant une nouvelle fois. Merlin, rappelle-moi de recharger, ma potion contraceptive, s'il te plait ? Notre famille se reproduit comme des lapins.

- Je croyais que tu renonçais aux hommes ?

- Je ne vois pas du tout, je n'en aurais même pas du tout besoin. Ça ne m'étonnerait même pas si je me réveillais un jour enceinte par Immaculée Conception, dit Ginny en reposant sa cigarette dans le cendrier. Ron, pourquoi n'as-tu utilisé aucune protection ? Je sais que tu n'es pas aussi stupide que tes frères. Tu sais ce que veux dire contraception.

Il grogna.

- Elle m'avait dit qu'elle en avait pris soin.

- Et bien, elle n'a pas menti... elle a pris soin du bébé. Ce n'est pas comme si elle s'était montrée à ta porte et qu'elle t'avait demandé de l'aider.

Ron resta bouche bée devant sa soeur.

- Merlin, toutes les femmes sont-elles malhonnêtes ?

- La plupart... dans nos bons jours, sourit-elle, en haussant légèrement les épaules. Est-ce qu'elle était sexuellement active avant que tu ne retombes sur elle ?

- Non, dit-il, et il se mit à y réfléchir. Et bien, elle avait été avec moi une fois, mais ça remontait à notre dernière année.

- Alors pourquoi aurait-elle été sous potion contraceptive ?

- Je n'y pensais pas vraiment, Ginny, aboya Ron. J'étais un peu distrait.

- De toute évidence, dit-elle, d'un ton sarcastique. Je ne peux pas croire que tu sois tombé dans le panneau, Ron. C'est plutôt mauvais.

- Rappelle-moi encore pourquoi je suis là ? dit Ron en passant une main exaspéré dans ses cheveux. Tous les hommes sont stupides. On ne pense qu'avec notre queue. J'ai compris. Je me sens déjà assez idiot. Je n'ai pas besoin que tu en rajoutes.

Ginny soupira.

- Ça n'a plus importance de toutes façons.

- Non, ça n'en a pas, grogna Ron, sa voix toujours roque d'agacement.

Ginny resta assise là, calmement tandis que Ron se roulait une seconde cigarette. Ses mains tremblaient et il détestait que Ginny puisse s'en rendre compte. Il ne fut pas surpris quand sa voix pris une intonation subitement douce, une intonation rassurante.

- C'est un beau bébé, Ron.

- Oui, dit-il, continuant à rouler sa cigarette, ne regardant pas sa soeur.

- Je suis désolée.

Il leva les yeux, puis lécha le papier de sa cigarette, le lissant.

- Pourquoi ?

Ginny haussa les épaules, l'air coupable.

- J'ai été horrible avec toi.

- Je le mérite probablement, dit Ron en posant sa cigarette pour passer une main dans ses cheveux une fois de plus. J'aurais dû lui écrire, j'aurais dû y penser plus. C'était évident ce qu'elle voulait quand j'y repense. Merlin, comment je vais pouvoir lui expliquer ça ? J'ai manqué plus des deux premières années de sa vie. Je suis le pire père du monde.

- Non, mon ange, tu ne l'es pas, dit Ginny, en faisant le tour de son bureau, se mettant à genoux devant Ron. Elle l'attira vers elle, et Ron ne pu s'empêcher de reposer son front sur son épaule, tandis qu'il prenait une respiration tremblante, essayant de retenir les larmes qui le menaçaient. Tu ne savais pas. Ce n'était pas ta faute.

- Je ne peux même pas convaincre Hermione de m'épouser, hocqueta t-il. Il ne portera même pas mon nom. Il va me haïr.

- Non, Ron, il ne te haïra pas, dit Ginny, en caressant son dos de la même manière que leur mère quand ils étaient plus jeunes. Tu vas être un père fabuleux. C'est un bébé, il ne se rappellera même pas que tu n'étais pas là.

- Mais moi je m'en souviendrai. J'ai tout manqué, Gin. J'ai manqué sa naissance, et ses premiers pas... ses premiers mots, Ron ravala un sanglot, et mit sa main sur ses yeux pour couvrir ses larmes, sa tête toujours posée sur son épaule. Merlin, peut-être qu'on devrait le dire tout de suite à maman, car franchement, j'ai l'impression de mourir. Je pense que c'est plus que je peux le supporter. Ça ne serait pas aussi dur si ce n'était pas Hermione.

- Je sais, murmura Ginny, caressant toujours son dos. Je sais combien tu l'aimais.

- Pourquoi m'a-t-elle fait ça ? haleta t-il, se sentant trop briser pour se soucier du fait qu'il pleurait. Je ne suis pas parfait, mais j'aurais essayé d'être un bon père. Elle ne m'a même pas laissé une chance.

- Oh, mon ange, je suis désolé, dit Ginny et Ron pouvait entendre les larmes dans sa voix. On va arranger ça. Je parlerai à Hermione pour toi.

- Non, elle me déteste. Elle n'a même pas besoin de moi, haleta Ron, sentant son coeur littéralement s'écraser dans sa poitrine. Harry dit qu'elle a plein d'argent. Pourquoi aurait-elle besoin de moi, alors ?

- Hé, il y a des choses plus importantes que l'argent, dit Ginny en relevant le menton de Ron, le regardant avec des yeux humides tandis que les larmes coulaient sur son propre visage. Elle a besoin de toi pour être le père de son fils. Qu'est-ce que l'argent à coté de ça ?

Ron secoua la tête, chassant les larmes de ses yeux tandis qu'il se laissait tomber lourdement sur l'épaule de Ginny.

- Elle a Harry pour ça. Merlin, Phillip l'adore aussi... quand il est là, c'est comme si je n'existais pour aucun d'entre eux.

- Il est trop stupide, haleta Ginny, pendant qu'elle recommençait à lui caresser le dos. Il aurait dû nous dire que Hermione avait eu un bébé. Attend seulement que je mette mes mains sur cet homme.


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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 5:38

Ils restèrent tous les deux à pleurer pendant un petit moment encore. Ron détestait craquer de cette façon, mais la douleur était trop forte, le chagrin, le désespoir qu'il ressentait de vouloir connaître son fils. Les obstacles devant lui semblaient presque impossible à surmonter et cela n'aidait pas qu'il aime Hermione depuis plus longtemps qu'il ne pouvait se le rappeler. C'est ce qui faisait si mal. Si seulement il pouvait revenir dans le passé et rester avec Hermione jusqu'à qu'elle se réveille le matin, peut-être qu'elle n'aurait pas été aussi furieuse contre lui, assez furieuse pour lui cacher son propre fils.

Il n'avait jamais été aussi perdu.

- Comment vais-je arranger ça Ginny ? demanda-t-il, espérant que sa soeur ait les réponses parce qu'il n'en avait aucune.

Elle renifla, caressant toujours son dos.

- On va s'occuper de ça, étape par étape. Tu décides de ce que tu veux et je serai là pour t'aider. Est-ce que tu sais ce que tu veux ?

- Je ne sais pas. Je suppose que je veux connaître mon fils, dit-il, en prenant de grandes inspirations calmantes tandis qu'il se rasseyait. Il se passa la main sur le visage. Hermione a dit quelque chose à propos d'une garde partagée. Est-ce que tu sais ce que c'est.

Ginny secoua la tête.

- Non qu'est-ce que c'est ?

- Un truc où je vois Phillip qu'une partie du temps, dit-il, en tendant la main vers la cigarette qu'il avait laissé sur la table. Il l'alluma d'une main tremblante. Pendant les vacances et quelques week-ends.

- Tu ne vas pas être d'accord avec ça, n'est-ce pas ? dit Ginny, en riant incrédule en chassant ses propres larmes. Ce n'est pas juste. Tu devrais pouvoir le voir aussi souvent que tu le veux.

- Qu'est-ce que je suis supposé faire ? Il haussa les épaules tandis qu'il tirait longuement sur sa cigarette. Elle ne veut pas m'épouser. Elle ne m'aime plus assez pour me dire que j'ai un fils, alors tu penses, me laisser être son mari…

- Tu vas laisser tomber aussi facilement ? Tu vas les laisser gagner ? aboya Ginny, se penchant et tapant de son doigt sur sa poitrine. N'oublie pas, Ron, tu es un griffondor et un Weasley. Ce qui ne signifie pas simplement coriace... tu es aussi borné comme un diable. Personne n'obtient le meilleur de nous sans avoir à se battre pour ça. Et ce bébé là ; il est précieux. Il mérite qu'on se batte pour lui. Ginny se pencha, releva la tête vers son visage quand il fuyait son regard et sourit. Tu vas devoir convaincre Hermione de t'épouser, grand crétin. C'est tout ce qu'il y a à faire.

- Et comment est-ce que je suis supposé faire ça ? Est-ce que tu as manqué la partie où j'ai dit qu'elle me haïssait ?

- Facile, dit Ginny l'air content d'elle en même temps qu'elle lui volait sa cigarette des mains. Elle tira dessus, se tourna pour expirer la fumée, lui souriant d'un air espiègle. Tu n'as qu'à la séduire.

Ron eut un rire sans joie.

- Absolument. J'ai trop envie de faire ça en ce moment.

Ginny sourcilla.

- Tu vas me dire que tu n'es plus du tout attiré par elle ? Ron devint silencieux, fuyant le regard inquisiteur de Ginny tandis qu'il reprenait la cigarette. Il pouvait entendre le sourire de Ginny dans sa voix quand elle recommença à parler. Je pensais... écoute, je sais que tu es un peu rouillé, mais crois-moi c'est comme voler. Tu n'oublies pas ces choses là. Le désir est suffisant pour sustenter la plupart des mariages. Regarde Bill et Fleur.

- En fait, Gin, je pense que Bill aime vraiment Fleur.

- Pardon, dit Ginny, elle fit signe de mettre son doigt dans sa bouche, ce qui fit rire Ron en dépit de tout. Elle mit ses cheveux derrière ses oreilles et haussa les sourcils tandis que sa voix prit un ton malicieux. S'ils s'aiment vraiment l'un l'autre alors je suis un hippogriffe. C'est du désir, rien d'autre et Hermione et toi avez la même chose. Des étincelles volent quand vous êtes dans la même pièce. Vous êtes comme ça depuis que vous êtes enfants.

Ron secoua la tête.

- Je ne pense pas que je puisse faire ça. Je ne peux pas simplement oublier et tomber dans son lit... je ne peux pas. Ce n'est pas moi.

Ginny roula les yeux.

- Tu es un homme et tu n'as pas eu de relations sexuelles depuis trois ans. Crois-moi, c'est toi. Elle effleura son pull et posa sa main sur sa poitrine, soupira d'un air de défaite. Ecoute, c'est une torture de l'admettre... tu es un sorcier très attirant. Tu peux être raisonnablement charmant quand tu veux l'être et nous savons tous les deux que tu es malin. Tu n'es pas un pro des échecs et l'un des meilleurs aurors de toute la division de Harry pour rien. Il y a une raison pour que tu aies un mur rempli de médailles et de récompenses. Utilise ce que tu as, Ron. De plus, si tu ne t'envoies pas en l'air rapidement je vais finir par dire aux gens que nous ne sommes pas de la même famille. Toute cette histoire de célibat commence à devenir incontrôlable.

Ron se frotta les yeux toujours remonté.

- Une sacrée perte de temps aussi... je ne sais pas pourquoi je me réservais.

- Je le sais, mais je ne suis pas sûre que tu veuilles l'entendre, dit Ginny, en tapotant de façon rassurante sa poitrine encore une fois, avant de ses relever et d'essuyer de nouveau son visage. Elle se tourna pour se regarder dans le miroir au dessus de la cheminée. Elle passa ses doigts dans ses cheveux et grimaça à son reflet. Merlin, je suis un désastre, mais ce n'est pas grave. Pourquoi ne sortirait-on pas pour que tu puisses me présenter comme il se doit à mon neveu.

- D'accord, laisse-moi juste quelques minutes. Je ne veux pas que les enfants me voient fâché.

- Il parle vraiment français ? demanda Ginny en se rasseyant dans sa chaise en attendant que Ron se reprenne.

- Ouais, dit Ron incapable de cacher son sourire alors qu'il prenait sa cigarette dans le cendrier. Il est brillant. Il est plein d'énergie aussi. Il me rappelle en quelques sortes Fred et George quand ils étaient petits. Il sourit beaucoup.

- Tu souriais beaucoup quand tu étais petit, dit tendrement Ginny.

- C'est vrai ? Ron passa ses deux mains dans ses cheveux, laça ses doigts derrière sa tête, et posa ses pieds sur le bureau de Ginny. Je ne m'en rappelle pas.

- Moi si, lui sourit Ginny. Est-ce que tu as réfléchi à comment tu allais le dire a maman et à tous les autres ?

- Non, dit Ron. Il ferma les yeux de désespoir. Je suppose que je dois avoir réglé le problème avant Noël, vu que j'aimerais que Phillip vienne au terrier. Je pense qu'il appréciera la fol'attiture.

- Tu devras sûrement épouser Hermione avant de lui suggérer un Noël au terrier. Elle ne sera sûrement pas d'accord autrement. Ginny grimaça à l'évocation des vacances au terrier. Est-ce que tu vas toujours venir ici pour la vielle de Noël ? Les enfants seront déçus si tu ne viens pas cette année et j'ai besoin de ton aide pour le père Noël et tout. Tu sais très bien que je suis terrible pour mettre tous les jouets en même temps. Tu pourras amener le bébé et Hermione.

- Je vais devoir parler à Hermione, dit Ron en se frottant de nouveau les yeux. Merlin, elle n'avait vraiment aucune idée de ce en quoi elle s'engageait. Tu sais, elle vit comme une moldue, avec l'eketrité et tout.

- Oh intéressant. Papa va être au septième ciel.


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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 5:39

Ron reposa son pied par terre, et regarda Ginny.

- Ouais et elle a ce placard dément qui garde la nourriture froide. Mince, je n'arrive pas à me rappeler comment elle avait appelé ça, mais elle a dit que ça conservait la nourriture pendant des semaines sans à avoir à lancer un charme conservateur dessus.

- Pratique.

- Je sais, et la partie supérieur gèle la nourriture en fait. Tu peux faire de la glace aussi, dit-il en pointant Ginny. J'ai pensé que ça pourrait te faire gagner du temps. Penses-y. Tout est là, pas besoin de lancer de charme. Tu as juste à ouvrir le placard et tout est déjà fait.

- Mais, je n'ai pas l'électricité. Je ne serai même pas comment l'installer, argumenta Ginny.

- Non, je pense que je peux utiliser des sorts de refroidissement de congélation, dit-il, en y pensant sur le moment. C'est fait dans un matériel étrange aussi. Il va falloir que j'en trouve un vieux pour que ça marche correctement. Je pense que Harry pourra m'aider à en trouver un.

- Est-ce que c'est grand ? Je ne sais pas si je pourrais faire tenir tout un placard dans la cuisine.

- Bien sûr que tu pourras. On aura qu'à enlever les placards dans le coin près de l'évier. Ça pourra rentrer. On devra réarranger tout un peu.

- Tu veux retourner ma cuisine deux semaines avant Noël ? dit Ginny d'un ton sarcastique, en sourcillant. Ron tu fais toujours des trucs de ce genre quand tu es stressé.

Ron passa son pouce sur son sourcil, toujours en train de réfléchir à comment il allait fabriquer le placard refroidissant.

- Tu veux me faire plaisir ? Je pense vraiment que ça va te plaire et si ça fonctionne, j'en ferai un pour papa et maman pour Noël. Papa va adorer ça.

Ginny baissa ses mains en signe de défaite.

- Très bien, Fabrique-le.

- Les espaces de rangement sont pratiques. Il y a plein de tiroirs à l'intérieur pour que tu puisses voir la nourriture, expliqua Ron, en souhaitant pouvoir amener Ginny à l'appartement de Hermione pour lui montrer. C'est impressionnant ce que les moldus inventent pour remplacer la magie.

- Tu commences à ressembler à papa, est ce que tu réalises ?

Ron haussa les épaules.

- Il y a des personnes bien pire à qui ressembler.

- Je suppose, dit Ginny, le regard dans le vide, ayant l'air en pleine réflexion. Comment est-ce que tu as découvert pour le bébé, au fait ?

- Est ce que tu peux croire que Malfoy et deux de ses petits copains ont attaqué Hermione et Phillip dans leur appartement ?

Ginny haleta, se retournant vers Ron.

- Tu rigoles ? Ils ne sont pas blessés, n'est-ce pas ?

Ron secoua la tête.

- Hermione a un bleu sur la joue, mais c'est tout. J'adorerais mettre ma main sur cette sale petite fouine. Ça serait le pied.

- Mauvaise idée... Malfoy est trop proche, surtout s'il en a après Hermione. Harry devrait mettre quelqu'un d'autre à sa recherche.

- Depuis qu'on a perdu McDougall, c'est l'enfer dans la division des missions de reconnaissance. Je suis le seul assez bon qui reste ; les autres mecs sont encore des bleus. Bien sûr, je dois utiliser un million de sorts de camouflage différents pour m'en sortir, mais ça vaut le coup.

- Tu es bon pour les camouflages, avoua Ginny a contre coeur. Mais toujours est-il... j'ai une mauvaise impression pour Malfoy. Je pense que le poursuivre serait une erreur. Tu as plutôt besoin de te concentrer sur tes problèmes avec Hermione et le bébé en ce moment.

Ron haussa les épaules.

- J'ai le temps d'y réfléchir, dit-il, se passant la main sur son visage tandis qu'il se levait. Il se regarda dans le miroir, se crispant à la vue des cernes noires en dessous de ces yeux rougis. Incapable de penser à un autre charme, il lança un sort contre la gueule de bois sur lui même et il fut surpris de voir que cela aida considérablement. Il avait l'air presque normal. Ça marche !

- Qu'est ce que tu as utilisé ? demanda Ginny étant donné qu'elle avait été occupée à ranger son bureau et à lancer des sorts désodorisant.

Ron passa sa main dans ses cheveux roux tandis qu'il se regardait dans le miroir. Gueule de bois.

- Je n'aurais jamais pensé à ça, dit Ginny, l'air impressionnée. Je ferais bien de m'en rappeler.

- Hé, dit Ron en se tournant vers Ginny au moment où elle se jetait le même sort que lui. Qu'est-ce qui se passe avec Darwin ? Il semble fâché.

Ginny sourit tristement.

- Son anniversaire est en janvier.

- C'est vrai ! dit Ron, voulant se frapper lui même. Il n'est pas fâché à l'idée d'aller à Poudlard l'année prochaine, n'est-ce pas ? Il devrait être excité.

- Non, il est juste inquiet qu'on lui trouve une autre maison une fois qu'il aura commencé l'école, dit Ginny, le coeur gros. Je ne pense pas qu'il veuille partir.

- Est-ce que tu as trouvé quelqu'un d'intéressé ?

- En fait oui, Ginny poussa Ron pour pouvoir se jeter un coup d'oeil dans le miroir. Mais, j'ai repoussé l'offre. Je ne veux pas le forcer s'il n'est pas prêt.

- Il est ici depuis cinq ans, dit Ron, sentant son coeur se serrer à l'idée que Darwin soit adopté. C'est toute sa vie... il ne sera jamais prêt.

Ginny soupira.

- Je sais... mais je ne pourrais pas prendre des enfants plus jeunes s'il est toujours sous ma garde. Même s'il est à Poudlard, légalement ça n'a pas d'importance qu'il ne soit pas là la plupart du temps. Nous avons déjà fait une exception pour Harry et Hannah ; je ne peux pas le faire pour lui aussi. Bientôt ils seront tous à Poudlard et je vais avoir une maison vide quand il y a tant d'enfants qui ont besoin d'un foyer. »

- On pourrait agrandir, dit Ron, en réfléchissant à la logistique. C'était vraiment un projet énorme, et cela ne pouvait arriver à un moment aussi peu approprié, mais il pouvait sûrement y arriver. Il ne voulait pas que Ginny soit obligé de donner Darwin s'il ne le voulait pas et il y avait quelques avantages à avoir une grande famille. Je pourrais demander à Charlie et aux jumeaux de m'aider.

- Bill m'en doit une, dit Ginny d'un air sévère. Il peut aider aussi.

Ron grimaça.

- Bill est désespérant en construction. Il est plus un handicap qu'une aide. Laisse-les lui et Harry t'aider avec la paperasse que tu dois régler avec le ministère. Je parie qu'on pourra ajouter trois ou quatre chambres, des grandes, que les enfants pourront partager.

- Tu les construiras à l'intérieur ou à l'extérieur ?

- À l'extérieur, dit Ron en riant. Si on construit dessus, cette maison finira par ressembler au terrier. J'adore papa, mais la construction n'est pas son point fort non plus.

Ginny lui lança un sourire radieux.

- Est-ce que tu seras vraiment capable d'agrandir ?

- Bien sûr, dit Ron, en lui souriant. Maintenant que tu n'as plus les paiements de la maison, tu peux utiliser l'argent sauvé pour acheter les matériaux. Le visage de Ginny se déconfit et elle se mordilla la lèvre, l'air hésitante. Je vais investir une partie de mon argent aussi, ajouta t-il, haïssant qu'elle soit de toute évidence pas tout à fait d'accord. Et les jumeaux ont pas mal d'argent, ils aideront à la financer. Je pense qu'ils peuvent acheter des choses à peu de frais à leurs fournisseurs. Ça ne sera pas si coûteux, et la main d'oeuvre est assez bon marché. La nourriture et la bière en plus.

Ginny se jeta sur lui, l'écrasant d'en une étreinte furieuse.

- Tu es le meilleur, dit-elle exubérante, l'embrassant sur la joue. Je parlerai à Hermione pour toi... de femme à femme. Je la raisonnerai, tu vas voir.

- Ne t'inquiète pas pour ça, dit Ron, en écartant Ginny. Il se massa la nuque qui le brûlait d'embrassades. Je suis un grand garçon. Je vais trouver une solution... d'une manière ou d'une autre.

- Allez, papa, dit Ginny, en attrapant sa main, l'entraînant vers la porte. Je meurs d'envie de connaître mon nouveau neveu. Ron la suivit dans le salon, tout deux s'arrêtèrent pour regarder Phillip jouer sur le tapis avec les filles. Ses yeux s'adoucirent et une expression d'intense envie s'empara de son visage, une expression que Ron avait vu à chaque fois que Ginny tenait dans ses bras l'un des enfants de leurs frères. Maintenant plus à l'aise, Phillip parlait avec animation, son anglais hésitant raisonnant dans la pièce. Ginny posa sa main sur sa poitrine, laissant échapper un léger soupir.

- Je sais que la situation est horrible, mais tu as tellement de chance. Il est simplement précieux. Parfois je souhaiterais avec un bébé à moi.

- Je sais, Gin.

Quand Ginny se tourna vers lui, elle avait les yeux humides de larmes retenues.

- Tu dois me promette de l'amener souvent.

Il émit un sifflement désespéré, pensant de nouveau que Hermione ne savait vraiment pas à quoi elle s'exposait en choisissant un Weasley pour être le père de son enfant. Harry lui avait dit une fois que ça manquait à Hermione d'avoir une famille. Et bien, elle ne le savait pas encore, mais elle en avait une, accompagnée de tout le bordel, les migraines et la folie.

- Je te le promets, dit Ron en tendant le bras pour lui serrer la main de manière rassurante.

Ginny acquiesça, et puis elle essuya ses yeux rapidement tandis qu'elle se dirigeait vers les enfants qui jouaient. Se fichant de sa jolie robe. Elle la releva un peu et s'agenouilla à coté de Phillip. Ron ne pouvait pas entendre ce qu'elle lui disait, mais il ne fut pas surpris que quelques secondes plus tard, Ginny attrape Phillip et l'étreigne. Elle fit courir ses doigts dans ses cheveux brillant et se pencha pour déposer sa joue contre le haut de sa tête tandis qu'elle regardait Ron, murmurant silencieusement le mot Precieux.
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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 6:28

Chapitre 15

Hermione fixait son bureau, perdue dans ses pensées. Elle n’aurait probablement pas dû aller au travail, mais elle éprouvait le besoin de prendre ses distances avec Ron, après les tensions de ces derniers jours. Ron avait aussi besoin, de toute évidence, d’espace, parce qu’il soupira presque de soulagement quand elle lui demanda de surveiller Philip le temps où elle serait au bureau.

Elle devrait vraiment travailler au lieu de rêvasser les yeux ouverts. Elle avait pris un peu de retard hier sur son travail, ayant passé la plus grande partie de la journée à se tracasser pour Philip. Les choses ne s’étaient pas améliorées quand Harry était revenu du Ministère de la Magie français horrifié et choqué. Les hommes qu’il était allé interroger avaient été tous deux retrouvés morts dans leur cellule tôt ce matin, emportant avec eux les secrets qu’ils auraient pu connaître, sur les motivations de Malfoy dans cette attaque contre Hermione.

Quand Ron était rentré plus tard dans la soirée, il était rapidement arrivé à la même conclusion que Harry et Hermione. Il était évident qu’il y avait des espions dans le Ministère, et c’était sûrement son travail sur son sortilège de protection qui avait incité cette attaque. Savoir qu’il y avait des gens au Ministère capable de tuer des prisonniers - des personnes qui avaient accès à son travail personnel - était plus qu’un peu troublant et elle avait décidé que dorénavant son travail sur ce sortilège très particulier resterait à son appartement.

Trop distraite pour travailler, et en ayant par-dessus la tête de s’inquiéter pour Malfoy et les raisons de son subit intérêt pour elle, elle choisit de s’intéresser à ses problèmes plus personnels. Hermione restait le menton appuyé sur sa main tandis qu’elle fixait la photo sur son bureau, de Ron, Harry et elle durant leur septième année. Les garçons avaient fière allure dans leurs tenues de Quidditch et elle avait l’air tellement insouciant. Elle se rappelait difficilement ce que l’on ressentait d’être tant aimée, d’avoir ses parents et ses amis et des gens autour d’elle qui savaient plus à propos d’elle que son seul nom. Si seulement les choses pouvaient être différentes.

Hermione fixait toujours la photo quand quelqu’un s’éclaircit la gorge, la sortant de ses pensées.

- Je suis désolée, dit-elle en français, relevant les yeux pour voir une grande femme dans une robe près du corps appuyée nonchalamment contre l’embrasure de la porte de son bureau. Hermione baissa les yeux vers son bureau, pour mettre de l’ordre dans ses papiers, grognant intérieurement. C’était juste ce dont elle avait besoin. De son rapide coup d’œil, elle pouvait dire que la sorcière qui se trouvait dans son bureau était de ces gens qui avaient l’air parfait même à la sortie du lit. Elle était probablement là parce qu’elle avait entendu dire que Hermione était le genre de pigeon qui récupérait les dossiers des autres. Elle avait probablement un rendez vous avec un riche sorcier et n’avait pas de temps à y consacrer. Merlin, ce qu’elle pouvait détester ce genre de femme.

- Je peux vous aider ? dit Hermione, toujours en train de mettre de l’ordre sur son bureau, sans lever les yeux.

- Tu me pardonneras si je te demande une traduction, dit la jeune femme en anglais, sa voix de toute évidence éclaircie par la gaîté. Mon français est un peu rouillé.

Hermione s’arrêta, un morceau de parchemin dans la main. Elle connaissait cette voix, et elle releva doucement les yeux. La jeune femme était toujours appuyée contre l’encadrement de la porte, les bras croisés contre sa poitrine, la rendant encore plus attirante ; particulièrement dans sa la robe verte moulante qu’elle portait. Ses longs cheveux roux retombaient sur ses épaules, détachée et désinvolte, mais toujours parfaite d’une manière qu’Hermione ne pourrait jamais être.

Hermione ne put s’en empêcher mais elle resta bouche bée quelques instants avant de reprendre ses esprits.

- Ginny ?

- Et moi qui pensais que tu ne m’avais pas reconnue, dit Ginny, faisant son entrée dans son bureau avec une grâce que Hermione ne put s’empêcher d’admirer. Tu m’as presque vexée.

- Mon Dieu, je suis désolée, dit Hermione, se levant pour faire le tour du bureau. Tu as l’air… Elle leva sa main, observant Ginny de nouveau puis secoua sa tête. Ne jamais laisser dire que grandir ne va pas aux Weasley. Tu as l’air différente… je veux dire, d’une bonne façon… tu as l’air fantastique, en fait.

- Merci ! dit Ginny avec un sourire radieux. Tu as bonne mine aussi. Ginny tendit les bras est saisit les épaules de Hermione, l’observant de bas en haut. La maternité te va à merveille. Tu irradies pratiquement la pièce.

Hermione ne put s’empêcher de gémir. Elle avait presque oublié que Ron lui avait amené Philip.

- Tu dois probablement me haïr, dit-elle, quand Ginny ne lâcha pas ses épaules.

- Haïr est un mot très exagéré Hermione, dit Ginny, en pointant la chaise de l’autre coté du bureau de Hermione. Je peux m’asseoir ?

- Bien sûr, dit Hermione, se sentant nerveuse. Est-ce que tu veux du thé ? Je peux…

- S’il-te-plaît, assieds-toi, dit Ginny, lui désignant sa propre chaise. Je suis très bien comme ça.

Hermione s’assit, se sentant engourdie tandis qu’elle regardait de l’autre coté du bureau la femme qui fut l’une de ses plus proches amies.

- Qu’est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle d’un ton un peu accusateur. Obtenir un Portoloin peut être un casse-tête.

- Oh, je connais les gars du bureau des portoloins. Ils m’en ont eu un en pas de temps, dit Ginny, tandis qu’elle appuyait son dos contre le dossier de la chaise, tout en continuant à étudier Hermione d’une manière qui la mettait mal à l’aise. Je suis toujours au ministère pour quelque chose. Tu finis par connaître les gens après un certain temps, mais tu dois savoir ça.

Non, Hermione n’en savait réellement rien. Elle avait ce bureau depuis deux ans maintenant et elle ne connaissait qu’une poignée des employés, mais elle n’allait pas laisser Ginny connaître ça.

- Tu es sûre que tu ne veux rien ? demanda Hermione quand elle se sentit de nouveau désemparée. Il y a des encas dans le salon.

Ginny secoua la tête, souriant un petit peu tandis qu’elle croisait les bras pour la seconde fois.

- Tu n’as pas besoin d’être aussi tendue Hermione. Je ne suis pas là pour te crier dessus. C’est une visite purement sociale. Ron ne t’a pas dit que je pourrais passer ?

- Non, dit Hermione, réprimant l’envie de grogner de frustration à l’encontre de Ron. Elle était sûre que Ron avait fait exprès de garder l’information pour lui. Il ne l’a pas mentionné.

- Ça a dû lui sortir de l’esprit, dit Ginny d’un ton léger, tout en jetant un coup d’œil autour d’elle. Ton bureau est superbe, plus joli que celui d’Harry ou de Ron au Ministère anglais. Tu dois avoir un poste important ici.

- Je l’aime bien, dit Hermione, se sentant toujours tendue malgré les affirmations de Ginny. Tu m’excuses, mais pourquoi es-tu là ?

- Tu es la mère de mon neveu. Je sais que toi et Ron n’êtes pas mariés, mais pour moi ça fait de nous des sœurs, dit Ginny, sonnant sincère, bien qu’Hermione avait le sentiment d’être comme l’insecte pris dans la toile de l’araignée. Je ne pense pas avoir besoin de raison, est-ce que je me trompe ?

- Je... Hermione ouvrit la bouche, se trouvant de nouveau embarrassée, choisit de se secouer la tête. Non, non, il n’y a pas de problème. C’est sympa de te revoir. Ça fait un bail.

- N’est-ce pas ? sourit Ginny, se penchant en avant pour poser sa main sur le bureau de Hermione. Et je ne peux attendre une minute de plus pour te dire combien Philip est absolument adorable. Il est tout simplement précieux.

- Je sais, dit Hermione ne pouvant résister de rendre son sourire à Ginny. Penser à Philip la faisait toujours sourire. Il est la lumière de ma vie.

- Je n’en doute pas… Et il est si intelligent ! dit Ginny, en prenant nonchalamment la photo que Hermione regardait un peu plus tôt. Elle souriait brillamment en la regardant, puis la retourna pour qu’elle fasse face à Hermione. J’ai toujours aimé cette photo de vous trois. Je ne l’avais pas vue depuis des années. Est-ce que tu en aurais un double ?

- Si je n’en ai pas, je suis sûre que je pourrais t’en faire un.

Ginny reposa le cliché.

- Ça serait merveilleux. La nuit dernière après que Ron soit reparti, j’ai commencé à rechercher dans mes vieux albums pour retrouver une photo de Ron et toi ensemble, mais je n’ai pas pu en trouver une sans Harry… vous trois étiez vraiment inséparables, n’est-ce pas ?

- Nous l’étions, dit Hermione, sa voix devenant nostalgique pendant quelques secondes avant de se reprendre. Pourquoi est-ce que tu étais à la recherche d’une photo de Ron et moi ?

- Pour la mettre sur le manteau de ma cheminée, dit Ginny, en se passant la main dans les cheveux, enroulant négligemment ses mèches rouges entre le pouce et l’index. J’ai une photo de toutes les petites familles de mes frères sur le manteau de ma cheminée. Avoir Ron tout seul ne semble plus être convenable maintenant. Celle-ci fera l’affaire en attendant que j’en aille une de vous trois ensemble.

- Nous trois ?

- Oui, toi, Ron et Philip, dit Ginny, en s’appuyant contre le dossier de la chaise, toujours en train d’enrouler ses cheveux. Je suis sûre qu’on en fera plein de bien à Noël. Mon père adore prendre des photos. Il va te rendre dingue avec ça.

Hermione commença à se sentir un peu nauséeuse, et fit courir une main tremblante sur son front.

- Noël.

- Oui, au Terrier, dit Ginny. Elle fronça les sourcils l’air inquiet. Tu viens, n’est-ce pas ?

- Je… je n’y ai pas pensé pour être honnête, dit Hermione, se sentant accablée. Je ne suis pas sûre que Ron voudra que je vienne au Terrier pour Noël.

- Bien sûr qu’il le veut. On en a déjà discuté. Il est impatient.

Hermione la regarda d’un air sceptique.

- J’en doute grandement, Ginny.

- Oh Hermione, dit Ginny, se penchant en avant pour prendre la main de Hermione dans la sienne. Tu connais Ron, il aboie mais il ne mord jamais. Mais, je ne vais pas te mentir, il est blessé.

Hermione acquiesça, sentant son cœur se serrer.

- Je le sais, et je ne voulais vraiment pas lui faire du mal.

- Bien sûr que ce n’était pas ce que tu voulais, dit Ginny d’un ton rassurant. Tu voulais un bébé et lui non. C’est juste que tu ne voulais pas le déranger.

- Exact, dit Hermione, choquée que finalement quelqu’un la comprenne. Je sais combien son travail est dur. Ce n’était pas juste de l’enchaîner juste parce que j’avais envie d’un bébé.

«-Et c’est un précieux bébé, dit Ginny, portant sa main sur sa poitrine. Est-ce que tu peux croire qu’aucun de mes autres neveux et nièces n’a cette couleur de cheveux.

- Vraiment, dit Hermione choquée une nouvelle fois. Je ne l’aurais jamais imaginé.

- Aucun, pas un seul, dit Ginny en haussant les épaules. Bien sûr, Fred étant marié à Angelina, leurs enfants ont une adorable peau mate et des cheveux bruns, et Charlie et Cho ont deux petites filles avec des cheveux noirs comme leur maman… la femme de George, Denise a les cheveux bruns et une peau olivâtre, donc ses six enfants tiennent plus d’elle…

Hermione resta bouche bée.

- Est-ce que tu as dit six ?

- Je sais, c’est insensé, n’est-ce pas ? dit Ginny en riant. Soit reconnaissante de ne pas avoir eu des jumeaux. Et les deux plus jeunes d’Angelina sont des jumeaux et ils lui donnent du fil à retordre. J’ai pitié de cette pauvre femme. Le passé de Fred revient le hanter par l’intermédiaire de ces deux-là… bref, les seuls qui sont proches du roux, c’est ceux de Bill et Fleur, mais leur cheveux sont plus proches du blond vénitien que du roux… ça doit être le gène de Vélane.

- Wouah, dit Hermione, souriant encore à la pensée de tout ça. J’ai toujours présumé que Philip aurait la couleur de cheveux de Ron. Je ne pouvais l’imaginer avec autre chose que des cheveux roux.

- Attends juste que ma mère le voit. Pas qu’elle n’aime pas tous ses autres petits-enfants… mais je pense qu’elle espérait secrètement qu’au moins l’un d’entre eux aurait notre couleur, dit Ginny, ayant l’air subitement triste. Bien sûr, elle va sûrement être plutôt contrariée de ne pas l’avoir connu pendant si longtemps.

Le cœur de Hermione se serra.

- Merlin, je sais…

Ginny secoua sa main négligemment.

- Ne t’inquiète pas… elle ne va pas te blâmer toi, dit Ginny en faisant une grimace. Elle devinera que c’est de la faute de Ron.

- Mais, ce n’est pas…

- Bien sûr que si, dit Ginny, en se penchant de nouveau en avant. Ron est mon frère et je l’aime à la vie à la mort, mais je dois dire que coucher avec toi et ne pas te contacter pendant trois ans… c’est horrible. S’il avait fait un effort pour garder le contact, je suis sûre que tu lui aurais dit pour Philip.

- Peut-être, mais…

- Rien que de penser à toutes les choses que tu as dû affronter toute seule, dit Ginny en plaquant sa main dramatiquement contre sa poitrine. Je sais combien c’est dur d’être une mère célibataire… bien sûr, je n’ai pas en fait donné naissance à mes enfants, mais j’ai le sentiment que c’est comme si c’était les miens. C’est compréhensible, n’est-ce pas ?

- Oui. Hermione acquiesça et tendit la main vers Ginny pour la poser par-dessus la sienne. Ron m’a parlé de ce que tu fais pour ces enfants, et je dois te dire que je pense que c’est merveilleux.

- Je le fais avec plaisir, vraiment c’est… et je reçois beaucoup d’aide. Ma mère est toujours là pour surveiller les petits pour moi, et Ron est comme mon bras droit. Il se met en quatre pour mes bébés. Ne te méprends pas, ça n’excuse pas ce qu’il t’a fait et je veux pour ça être aux premières loges quand ma mère va l’apprendre. J’ai ma famille pour m’apporter son support, mais toi tu as dû élever Philip toute seule, je ne peux l’imaginer.


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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 6:28

Hermione grogna, recouvrant son visage avec ses mains tandis que la culpabilité l’envahissait.

- Ginny, ce n’est vraiment pas la faute de Ron. Je l’ai piégé pour avoir Philip.

- Mon Frère est un sorcier adulte qui n’est pas né de la dernière pluie, si tu me permets l’expression, dit Ginny tandis qu’elle enlevait les mains du visage de Hermione, lui lançant un sourire triste. Il aurait dû comprendre combien tu avais désespérément besoin d’une famille, et il aurait dû pour sûr t’envoyer un hibou après ce que vous deux avez partagé. Ne défends pas Ron quand la responsabilité lui incombe clairement.

- Je ne veux pas que Ron ait des problèmes avec ta famille, dit Hermione d’un air désolé. Est-ce que tu penses vraiment que ta mère va être en colère contre lui ?

- Est-ce que tu rigoles ? Elle va le tuer. Ginny déglutit difficilement, comme si elle était au bord des larmes. Il nous a volé la chance de voir ton précieux bébé grandir ! Dans ces temps difficiles, il n’y a rien qui a plus d’importance que la famille, Hermione. Toi et Philip êtes de notre famille maintenant. Je sais que c’est bête, mais j’ai pleuré quand il est parti, dit Ginny en essuyant ses yeux qui étaient maintenant humides de larmes. Vraiment, je ne suis pas sûre de pouvoir le pardonner. Ça aurait été important pour moi de voir Philip ramper et marcher pour la première fois… d’entendre ses premiers mots. Je sais que ma mère ressentira la même chose.

- Il est encore jeune, dit Hermione, sentant elle aussi ses yeux la picoter. Je m’assurerais que tu le vois tout le temps.

Ginny renifla, baissant sa main pour regarder Hermione.

- Vraiment ?

- Bien sûr… je veux que Philip connaisse sa famille.

Elle renifla de nouveau, acquiesçant tout en continuant d’essuyer ses yeux.

- Je savais que tu comprendrais, Hermione. J’étais un peu inquiète quand Ron a dit que tu ne voulais pas l’épouser, mais dans mon cœur… Ginny plaqua encore une fois sa main contre sa poitrine. Je savais que si je discutais avec toi, tout s’arrangerait.

- Oh Ginny, soupira Hermione, s’appuyant contre le dossier de sa chaise, passant une main dans ses cheveux, avant de soupirer de nouveau quand elle se coinça dans ses mèches emmêlées presque instantanément. Elle laissa sa main tomber sur ses genoux, tandis qu’elle fixait le bureau. Peut-être que je l’épouserais, si je pensais qu’il y ait une chance qu’il puisse m’aimer… mais honnêtement je ne crois pas.

- Hermione, mon frère se languit de toi depuis des années, dit sincèrement Ginny. En fait, je ne pense pas l’avoir vu regarder un autre femme depuis trois ans, pas une seule histoire.

- Vraiment ? demanda Hermione, sentant une petite montée d’espoir brûler à l’intérieur d’elle. Il n’est sorti avec personne ?

- Pas une âme, dit Ginny en se penchant d’un air conspirateur pour murmurer. Il me tuerait s’il savait que je te l’ai dit, mais entre toi et moi… je pense qu’il n’a pas couché avec une femme depuis la nuit où vous avez conçu Philip.

Hermione fixa Ginny incrédule.

- Tu es certaine ?

- Je suis presque positive… Ça lui est arrivé de sortir, mais à chaque fois ça semblait se stopper subitement. C’était une chose assez étrange, mais maintenant que je sais qu’il a été avec toi… bien ça a du sens. Pas une femme n’avait une chance contre la femme qu’il aime depuis toujours.

- Qu’il aimait, dit Hermione cyniquement. Il me déteste maintenant.

- Il ne te déteste pas. C’est un homme, Hermione… Les hommes sont mesquins et vindicatifs quand ils sont blessés. Tu ne vois pas ? dit Ginny en fixant Hermione, qui encore une fois secouait tristement la tête. S’il n’en avait rien à faire, il ne serait pas si en colère.

- J’aurais dû lui dire pour Philip, murmura Hermione. Elle se mit à fixer son bureau, sa vision devint rapidement troublée par ses larmes qu’elle s’empressa de chasser en clignant des yeux. Je ne voulais vraiment pas lui faire du mal… mais je me sentais tellement seule et je voulais vraiment un bébé, mais c’était égoïste de ma part d’utiliser Ron comme ça.

- De l’eau est coulée sous les ponts, ma puce. Ginny tendit la main et saisit le menton de Hermione avec son index, lui lançant un sourire triste. Tu as Philip maintenant et il est merveilleux. Ron est au courant pour lui et il l’adore déjà. Il était un papa tellement fier hier. Tu aurais dû le voir.

Hermione acquiesça, chassant les larmes rebelles qui coulaient sur son visage malgré ses meilleures tentatives pour les arrêter.

- Je n’avais jamais réalisé combien Ron aimait les enfants.

- Il les adore… je comprends pourquoi tu ne veux pas l’épouser, mais tu dois savoir combien ça sera affreux pour Ron de ne pas pouvoir voir son fils tous les jours, particulièrement après avoir déjà tant manqué.

- Je sais, dit Hermione d’un air misérable. Mais je ne peux pas me marier à un homme qui ne m’aime pas.

- Tu n’arrêtes pas d’aimer quelqu’un juste parce qu’il t’a blessé, dit Ginny, en levant la main. Regarde-toi, tu l’aimes toujours après tout ce qu’il t’a fait traverser. C’est pareil pour Ron. Tout ce que tu as à faire c’est de l’aider à s’en souvenir.

- Et comment je fais ça ? demanda Hermione, qui avait l’impression que la situation était désespérée.

- Facile, dit Ginny, en lui lançant un sourire malicieux. Tu dois juste le séduire.

Hermione rit d’incrédulité.

- Je ne peux pas faire ça.

- Pourquoi pas ? dit Ginny, en penchant la tête pour mieux l’étudier. Tu es une femme incroyablement belle et je sais combien maligne et intelligente tu peux être. Si tu utilises ce que tu as contre lui, il te mangera dans la main dans pas de temps.

Hermione sentit son visage s’embraser, et elle ricana tout en appuyant son coude sur le bureau, pour appuyer son front contre la paume de sa main.

- Ginny, je ne suis pas vraiment le type de femme qui peut séduire un homme. Je ne saurais même pas par où commencer.

Ginny sourit, et mordilla sa lèvre quelques instants comme si elle essayait de se retenir avant d’éclater de rire.

- Hermione, nous sommes toutes les deux des femmes, on est pratiquement sœurs… on peut parler franchement, n’est-ce pas ?

- Bien sûr que oui, dit Hermione en acquiesçant.

- C’est pas pour abaisser mon frère, ou les hommes en général, parce que malgré tout je les aime beaucoup…

- Les ?

- Les hommes, dit Ginny en lâchant un autre soupir dramatique. Ce sont des créatures très simples.

Hermione grimaça.

- Je ne suis pas sûre de suivre.

Ginny grogna, ayant l’air de nouveau en train de choisir précautionneusement ses mots.

- Écoute, c’est comme ça… tu n’auras pas besoin de séduire mon frère. Tout ce que tu auras à faire c’est de lui faire comprendre que tu es disponible, et la nature fera le reste.

- Oui, mais je ne suis pas disponible, Ginny, dit Hermione un peu sèchement. Je ne suis vraiment pas intéressée par une relation amoureuse avec Ron.

- Mais tu as dit que tu l’aimais.

- Je… Hermione ouvrit la bouche, ne se rappelant pas vraiment quand elle avait confié cette information.

- Si nous laissons les mecs faire, ils gâcheraient tout, dit Ginny doucement comme si elle parlait à un petit enfant. En matière de cœur, en matière de famille, c’est à nous de les garder dans le droit chemin. Ils veulent faire les choses bien, dieu les bénisse, mais ils se perdent généralement sur le chemin. Mon frère est un idiot parce qu’il est perdu… Il a besoin que tu le guides là où il est supposé se trouver. C’est ta famille, Hermione. C’est à toi de remettre tout en ordre, parce que si tu attends que mon frère le fasse… j’ai bien peur que tu attendes très longtemps.

- Ma famille, murmura Hermione, en fixant de nouveau son bureau, suivant inutilement les lignes du bois. Je ne l’avais pas vu ça comme ça.

- Oui, et c’est une famille merveilleuse. Une qui mérite qu’on se batte pour elle, tu ne penses pas ? dit Ginny, ayant l’air une fois de plus triste. Tu ne veux pas vraiment envoyer ton bébé au loin à chaque week-end et vacances, n’est-ce pas, Hermione ?

- Non, dit Hermione, en déglutissant difficilement. Mais, je sais combien Ron veut le voir.

- Bien sûr qu’il le veut. Au fond de lui, le cœur de Ron est à la bonne place. Vous deux faites un couple charmant et je sais que ça ne va pas prendre beaucoup de temps avant que les choses ne s’arrangent. Il a besoin d’une femme dans sa vie depuis un bout de temps maintenant, et je suis si reconnaissante que ce soit toi, dit Ginny, en se relevant. Elle défroissa sa robe. Et ne t’inquiète pas pour ma mère. Je pense qu’une fois qu’elle réalisera que ce que Ron compte faire est la bonne chose, elle se calmera considérablement.

- Je ne suis pas d’accord pour l’épouser, Ginny, dit Hermione, ne voulant pas qu’elle se méprenne.

- Bien, comme je l’ai dit, c’est ta famille et je t’aiderai de toutes façons, soupira Ginny, en fixant Hermione. Mais si c’était moi, je chercherais par tous les moyens à garder ma famille unie. Je ne peux vraiment pas m’imaginer envoyer mon enfant dans un autre pays tous les week-ends, surtout en considérant l’état du monde aujourd’hui. Je suppose que ce serait différent si Ron ne t’aimait pas, mais nous savons toutes les deux que ce n’est pas le cas et je sais que tu vas aider mon frère à se rappeler de ça.

Hermione soupira.

- J’y penserai.

- C’est tout ce que je demande, dit Ginny, en levant les mains en l’air en signe de capitulation. Je ferais mieux de partir et de te laisser à ton travail.

- Non, c’est bon, dit Hermione en rassemblant rapidement les dossiers qu’elle avait besoin de ramener à la maison. J’allais partir de toutes façons… est-ce que tu voudrais venir voir Philip ?

Ginny sourit brillamment.

- Ça serait génial.

- Je pense que Harry est là aussi, dit Hermione. Elle se leva et mit ses dossiers dans son sac. Il a dit qu’il passerait un peu plus tard.

Le sourire de Ginny s’effaça, et sa voix devint subitement guindée.

- N’est-ce pas ? dit-elle, en passant sa main dans ses cheveux, l’air pensive. Oui, je pense que j’aimerais bien voir ton appartement et de toutes façons, j’ai besoin d’avoir un mot ou deux avec Harry.

- Génial, dit Hermione en refermant son sac pour le passer sur son épaule. Je vais nous faire un dîner. Et je suis sûre que les garçons seront ravis de te voir.

- Oh, j’en suis sûre, dit Ginny, l’air plus détendu. Elle surprit Hermione en passant son bras autour du sien, en tapotant joyeusement sa main d’une affection fraternelle. Je suis contente de te revoir, Hermione. Ça faisait vraiment trop longtemps.


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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 6:29

Ron ne s’était pas senti aussi bien depuis ces derniers jours. Il savourait le temps qu’il passait à s’occuper seul de Philip, réalisant qu’il n’avait pas été avec son fils sans personne aux alentours, à regarder par-dessus son épaule, le rendant mal à l’aise. Seul, il pouvait être lui-même et apprécier pleinement cette journée à être allongé sur le sol de l’appartement de Hermione, à jouer avec les jouets, se délectant de l’enthousiasme de Phillip. De toute évidence, Hermione n’avait jamais animé les jouets de Philip, c’était étrange, car dans l’esprit de Ron, un jouet était pratiquement inutile à moins d’être animé. Il pensait que chaque parent savait cela. A quoi bon servaient des animaux en peluche qui ne vous répondaient pas ou qui ne vous rendaient pas vos câlins ? Adulte maintenant, il prenait toujours soin de lancer le sort le plus approprié sur les jouets qu’il offrait à ses nièces et neveux pour Noël ou leurs anniversaires.

Inutile de dire que Ron était remercié de son travail. Philip s’était délecté de chacune des minutes, particulièrement avec les blocs enchantés, qui semblaient être les jouets préférés de Philip, qui construisaient à la demande. Ron sortait les jouets de Philip de son coffre à jouet et les avait amené dans le salon quand Harry avait débarqué. Comme un enfant à Noël, Harry avait avoué qu’il n’avait jamais pensé à animer les jouets de Philip. C’était comme si Harry s’amusait autant que Philip, jouant avec les jouets nouvellement animés, ce qui réjouissait grandement Ron.

- Tu agis comme si tu n’avais jamais joué avec des blocs, Harry, dit Ron en riant, continuant à fouiller dans le coffre de Philip pour en sortir un Hippogriffe enchanté.

- C’est le cas, dit Harry, en levant les yeux de là où il était assis sur le sol, son menton appuyé sur la paume de sa main, tandis qu’il renversait le petit pont devant lui. Fais la tour Eiffel. Sur commande, les blocs s’assemblèrent d’eux-mêmes. Harry observait la structure, puis il tourna la tête, et grimaça. On a besoin de blocs plus petits pour que ça marche… On ne peut pas faire grand chose avec ses gros-là.

- Plus de blocs ! dit Philip en renversant la tour Eiffel. Fais un dragon !

Les blocs essayèrent de faire ce qui leur était demandé, mais le résultat fut un pathétique amas de blocs.

- Oh c’est tout simplement triste, dit Harry, en secoua la tête. On a va devoir te racheter des nouveaux blocs, mon vieux.

- Ici, dit Ron, en se tournant pour ramper vers les crayons de couleurs qu’il avait trouver plutôt. Prends un peu de parchemin Harry.

Harry se releva et le temps qu’il fut revenu du bureau de Hermione, Ron avait enchanté les crayons moldus. Ron prit le parchemin que Harry avait ramené, et le posa sur le sol. Puis il renversa tous les crayons.

- Dessine un dragon !

Les crayons firent ce qui leur était demandé, et dessinèrent rapidement un dragon élaboré et coloré sur le parchemin. Philip rit et attrapa immédiatement le parchemin une fois que les crayons eurent terminé.

- Le dragon de Oncle Harry !

- Pas vraiment, dit Ron, en prenant un autre morceau de parchemin, et le déroula. Dessine un Magyar à pointes et Harry sur son balai.

- Oh c’est bizarre, dit Harry, en observant le parchemin, où son portrait était apparu aux côtés du dragon. Puis il sourit à Ron, et sortit sa baguette de sa poche Regarde, dit-il à Philip, en tapotant sur le parchemin. Vividus.

- Pourquoi j’ai pas pensé à ça ? dit Ron, en voulant se frapper le front. Sa mère avait l’habitude d’enchanter ses dessins quand il était petit. Ça fait des années que je n’avais pas fait ça.

Philip frappa des mains et poussa des cris d’excitation quand le dessin prit vie.

- Ça bouge ! Il tendit le dragon à Ron. Papa, fais-le bouger !

En peu de temps, les trois avaient des parchemins étalés partout autour d’eux, ainsi que de nombreux jouets, nombre d’entre eux se déplaçaient à travers la pièce, provoquant un sacré bazar.

Ron était allongé sur le dos, admirant les pièces animées du jeu d’échecs qu’il venait de créer. Il lança un sort pour les faire bouger et sourit quand le cavalier pointa son épée.

- Regarde Harry, dit Ron, en tendant le parchemin à Harry qui était étalé sur le tapis du salon de Hermione.

- Cool, dit Harry puis il tendit à Ron le dessin sur lequel il travaillait depuis un moment. Ron pris le parchemin, et se mit à rire face au dessin de Drago Malfoy en train de voler pour s’écraser spectaculairement, complété à la fin de l’animation par du sang. Je pense que je vais accrocher celui là dans mon bureau.

- Ne laisse simplement pas Philip le voir, dit Ron, en lui rendant.

Harry roula le parchemin et le glissa dans la poche de sa robe d’Auror.

- Je ne le ferai pas.

Philip bondit sur Ron avec un autre morceau de parchemin, s’étouffant presque d’excitation.

- Fais bouger celui-là !

- Fais voir, dit Ron, en prenant le parchemin tandis que Philip s’installait sur sa poitrine, souriant fièrement. Oh, c’est ton école ?

- Ecole ! dit Philip, en pointant un petit enfant aux cheveux roux sur le dessin. Là c’est moi !

- Je vois, dit Ron, en tournant le dessin pour l’admirer quelques secondes. Puis il prit sa baguette et jeta un sort dessus, lui faisant prendre vie. Les enfants commencèrent à sortir de l’école, à courir et jouer. C’est tes copains ?

- Copains ! dit Philip, en reprenant le dessin, toujours confortablement assis sur la poitrine de Ron, alors qu’il continuait à regarder le dessin. Jouer !

Tous les trois se tournèrent vers la porte d’entrée de l’appartement quand celle-ci émit un cliquetis avant de s’ouvrir. Le visage de Hermione était horrifié alors qu’elle regardait la zone sinistrée qui était autrefois son salon. Elle bloqua instantanément la porte, se tournant, de façon à ce que Ron, Harry et Philip ne voient que son dos.

- Je le jure, mon appartement est d’habitude plutôt bien rangé, dit-elle à la personne inconnue, ayant l’air scandalisé.

- Ne t’inquiète pas pour ça Hermione. Je suis sure que ce n’est rien que je n’aie déjà vu.

Ron se tourna pour voir la bouche de Harry former les mots ‘qu’est-ce qu’elle fait ici ?’ Au moment où sa sœur fit irruption dans le salon de Hermione.

- J’ai l’impression que vous vous amusez bien ? rit Ginny tandis qu’elle observait le désordre, ayant l’air très à l’aise. Oh ce n’est rien… tu devrais voir à quoi ressemble ma maison à la fin de la journée.

- Qu’est-ce ? Hermione se penchant pour attraper un des dessins et le regardant quelques secondes, secouant la tête. Qu’est-ce que vous faites ?

Ron allait lui répondre, mais Ginny choisit ce moment pour sortir brusquement de la cuisine, s’y étant rendu d’elle-même.

- Oh, Ron, c’est le placard dont tu m’avais parlé ?

- Ouais.

Ginny attrapa le bras de Hermione, l’entraînant dans la cuisine.

- Tu vas vraiment devoir me montrer comment fonctionnent toutes ces choses… et je dois dire que ton appartement est tout simplement ravissant… Comment as-tu aménagé cet espace ?

Quand les deux filles furent reparties pour la cuisine, Harry se mit sur le dos et s’assit, répétant sa question de toute à l’heure dans un murmure scandalisé.

- Qu’est-ce qu’elle fait ici ?

- Je ne sais pas ? dit Ron en posant Philip sur le sol. Là mon pote, fais un dessin pour ta maman. Une fois que Philip fut correctement distrait, Ron se tourna vers Harry. Elle a dit qu’elle parlerait à Hermione, mais je ne pensais pas qu’elle était sérieuse.

- Oh mon dieu, dit Harry, arrivant à peine a retenir son rire en couvrant sa bouche de sa main, en pouffant entre ses doigts. Tu es tout simplement foutu. Dieu sait de quoi elles parlent ?

- La ferme Harry, dit Ron en lançant un regard inquiet vers sa sœur et Hermione qui parlaient toujours dans la cuisine tandis que Hermione expliquait le fonctionnement du frigidaire à Ginny. La dernière chose dont il avait besoin maintenant était bien l’ingérence de Ginny. Sa sœur était capable de choses dangereuses. Ce n’est pas drôle.

- C’est quand même un peu drôle.

- C’est ce que tu penses, n’est-ce pas ? dit Ron, avec un sourire diabolique. Elle était déjà furax contre toi avant qu’elle ne découvre pour Philip. Imagine sa réaction quand elle a découvert que sa mère était ta meilleure amie.

Harry pâlit, en lançant un regard vers les femmes dans la cuisine.

- Oh, merde.

- Ouais, tu ne ris plus maintenant, n’est-ce pas ? dit Ron en sourcillant. Je m’arrangerais pour ne pas rester seul avec elle si j’étais toi.

- J’ai l’impression que tu as une vue superbe, dit Ginny en sortant de la cuisine, en regardant le balcon. Harry pourquoi tu ne viendrais pas avec moi ?

Harry leva les yeux de là où il se trouvait assis sur le sol, grimaçant.

- Euh…

- Hermione, ça ne te dérange pas si je te l’emprunte 5 minutes ? dit Ginny en tendant la main vers Harry pour l’aider à se relever pas si doucement que ça. Elle commença à le tirer vers la large baie vitrée qui menait au balcon, et se retourna quelques secondes. Ron, sois un amour et range le désordre. Tu t’y connais.


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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 6:29

Harry le regardait avec un air implorant et Ron ressentit le besoin d’aider son meilleur ami, même si une partie de lui était heureuse de le laisser se débrouiller avec le courroux de Ginny.

- Hermione va te montrer la vue. Laisse Harry m’aider à ranger vu qu’il a aussi créé la moitié de ce bazar.

- Pas besoin, dit Ginny en secouant la main d’une manière désinvolte. Tu es un sorcier hautement qualifié. Je suis sûre que tu peux t’en occuper tout seul.

Ginny avait entraîné Harry dehors avant que Ron ait pu penser à une quelconque réplique. Sachant qu’il ne pouvait plus rien pour Harry, il commença à ranger le désordre, lançant des sorts qui rassemblaient les papiers et rangeaient les jouets dans leur coffre. Philip lui implora de lui laisser les blocs, alors il les lui laissa, ainsi que les crayons avec lesquels il jouait toujours.

- J’ai l’impression que vous vous êtes bien amusés pendant mon absence, dit Hermione en sortant de la cuisine.

- Ouais, dit Ron, ne la regardant pas tandis qu’il ramassait à la main les derniers jouets pour les ranger dans le coffre. Pourquoi tu n’as jamais lancé de sorts d’animation sur ses jouets ?

- Je pense que ça entrave son imagination, dit Hermione, en jetant un coup d’œil à Philip qui riait et frappait des mains tandis que les crayons continuaient de dessiner. Comment peut-il apprendre à dessiner par lui-même quand des crayons le font pour lui ?

Ron roula des yeux.

- Il peut toujours les utiliser pour colorier par lui-même s’il le veut.

Hermione pinça ses lèvres et le fixa.

- Pourquoi est-ce que tu ne m’as pas dit que ta sœur allait passer ? Je me suis trouvée un peu prise au dépourvu quand elle a débarqué à mon bureau.

- Je ne pensais pas qu’elle était sérieuse, dit Ron, en laissant tomber les derniers jouets dans le coffre pour croiser ses bras contre sa poitrine. Crois-moi, je t’aurais prévenue sinon.

- Prévenue ? dit Hermione en se renfrogna. Elle a été très aimable.

Ron grogna.

- Écoute, c’est un conseil gratuit… mais tu ferais bien de te rappeler que ma famille avait la sainte manie de se mêler des affaires des autres. Leur cœur est à la bonne place, mais ils te donnent des migraines et ça dans leurs meilleurs jours, particulièrement Ginny.

- Je n’ai pas eu cette impression, dit Hermione, sa voix s’abaissant tandis qu’elle regardait par-dessus l’épaule de Ron. Est-ce qu’ils se disputent ?

- Hein ? Ron suivit son regard, et remarqua le visage rouge de Ginny tandis qu’elle hurlait sur Harry, en piétinant d’un pas lourd. Harry tirait lassivement sur sa cigarette, pour en rejeter la fumée, d’un air peu affecté par le courroux de Ginny. Ils vont bien.

- Tu es sûr ? Hermione pencha la tête et fronça les sourcils quand un cri étouffé résonna dans l’appartement en provenance de l’extérieur. Je crois qu’elle essaye de lui jeter un sort.

- Harry est à la tête d’une division entière d’Aurors. Je crois qu’il peut gérer ça tout seul, dit-il, en les montrant d’un geste lâche tandis que Philip accourait vers lui. Ron se pencha pour attraper le dessin qu’il tenait. Qu’est-ce que c’est ?

- Fais-le bouger ! dit Philip, en sautant sur place devant lui, tandis qu’il étudiait le dessin.

- Je ne sais pas, dit Ron, en mordant sa lèvre pour cacher son sourire. Il aimait ce dessin bien plus qu’il ne voulait l’admettre. Je pense que celui-ci sera mieux si il ne bouge pas. Il le tendit à Hermione. Qu’est-ce que tu en penses ?

Hermione prit le dessin et l’observa. Elle sourit brillamment, coupant le souffle à Ron. Elle était radieuse quand elle souriait.

- Wouah, ça a l’air presque réel.

- C’est toi ! dit Philip, en sautant et tirant brusquement sur le parchemin. J’ai dit ‘dessine maman’ !

- Je l’adore ! Hermione rendit le dessin à Ron et prit Philip dans ses bras. Est-ce que tu t’es bien amusé avec ton papa aujourd’hui ?

Ron roula avec précaution le parchemin et le jeta doucement dans son sac ouvert à coté du canapé tandis que Hermione et Philip discutaient. Il n’était pas vraiment sûr de savoir pourquoi il faisait ça et il savait que Hermione ne garderait probablement pas un dessin d’elle-même. C’était un beau portrait d’elle, et elle souriait dessus. Ses yeux d’un marron doux pétillaient quand elle souriait comme ça et ça n’avait jamais cessé d’affecter Ron. Il était stupéfait de voir combien les crayons qu’il avait charmé avaient réussi à capturer toute sa beauté quand elle était heureuse.

Ça serait honteux qu’un si beau dessin soit oublié. Un jour Philip apprécierait de voir un dessin qu’il avait créé pour sa maman. Ron le garderait pour lui jusqu'à ce moment-là.

- Nous allons avoir tata Ginny pour dîner, dit Hermione à Philip, en le tenant toujours dans ses bras tandis qu’elle passait sa main dans ses cheveux brillants. Ça va être drôle.

Ron grogna.

- Tu l’as invitée pour dîner ?

Hermione leva les yeux, le visage surpris.

- Je pensais que tu serais content d’avoir ta sœur à dîner.

- Pas vraiment, dit Ron en grimaça. Je vois ma sœur tout le temps.

- Et bien, Philip et moi, non, dit Hermione en se tournant vers Philip qui jouait avec une de ses mèches bouclées entre ses doigts. On adore passer du temps avec tata Ginny, n’est-ce pas ?

- Tata Ginny ! dit Philip, en enroulant les cheveux de Hermione d’une manière qui faisait tressaillir Ron, mais elle ne semblait pas y porter d’importance. Dîner ! Faim !

Ron soupira, secouant la tête en signe de défaite et décida qu’il devrait au moins prévenir Hermione sur les tendances de Ginny à être plus qu’un peu manipulatrice.

- Ecoute, à propos de ma sœur…

- Ta vue est à couper le souffle, dit Ginny en ouvrant la porte du balcon, coupant Ron dans sa phrase. Cet appartement a dû te coûter une fortune.

- J’ai fait une assez bonne affaire, dit Hermione, en souriant à Ginny qui entrait dans l’appartement. J’ai pensé à acheter une maison, mais je n’avais pas le cœur à déménager. Philip et moi adorons vivre ici et il y a un parc magnifique juste en bas de la rue.

- Un parc, dit Ginny, en s’approchant de Philip. Tu dois adorer jouer la bas.

- Jouer ! dit Philip en tendant les bras vers Ginny, ce qui ne surprit aucunement Ron. Les enfants gravitaient naturellement autour de Ginny. Ça te dérange ?

- Pas du tout, dit Hermione en lui tendant Philip. Est-ce que tout va bien ? Je pense avoir vu que Harry et toi vous disputiez.

- Très bien, dit Harry d’une voix tendue, et Ron ne manqua pas de remarquer qu’il boitait alors qu’il revenait du balcon. Nous parlions juste Quidditch.

Ginny se dirigea vers le canapé sans aucun commentaire alors qu’elle commençait à parler à Philip qui était assis joyeusement sur ses genoux. Harry lui jeta un coup d’œil, secouant sa tête d’un air stupéfait puis se tourna vers Hermione.

- Peut-être que je peux t’aider pour le dîner.

- Est-ce que ton pied va bien ? demanda Hermione, en penchant la tête pour étudier Harry avec inquiétude alors qu’elle le suivait en direction de la cuisine. Tu boites.

- Mon pied va très bien. D’une voix toujours guidée mais assez forte pour qu’elle résonne dans le salon. Mais d’autres parties risquent de nécessiter un certain temps de guérison.

Les yeux de Ron s’écarquillèrent et il se tourna vers Ginny, pour lui parler d’un murmure choqué.

- Gin, tu n’as pas ?

- Pas quoi ? demanda-t-elle d’un air faussement innocent, en souriant gentiment alors qu’elle levait la tête. Est-ce que tu savais que Philip pouvait compter jusqu'à vingt en anglais et en français ? Montre à ton papa, mon cœur.
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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 7:52

Chapitre 16

Le dîner s’était bien passé, bien qu’Hermione fût préoccupée par Harry. Il avait l’air incontestablement mal à l’aise et misérable. Elle lui avait demandé à plusieurs reprises s’il allait bien et il l’avait rassuré puis avait visiblement pâli quand Hermione lui avait offert de guérir la quelconque blessure qui le faisait souffrir.

Elle avait abandonné peu après, mais elle devait admettre qu’elle était soulagée que Ginny parte avec lui. Il était évident que quelque chose le travaillait et Ginny, en s’occupant d’enfants comme elle le faisait, devait sûrement être bien préparée à la médecine magique.

Cela avait été tellement merveilleux de retrouver Ginny à ses cotés. Elle avait oublié combien c’était agréable d’avoir sa vieille amie de nouveau dans sa vie. Quelqu’un qui l’avait connu quand elle était heureuse ; quand elle avait été complète. La personnalité de Ginny était tellement forte qu’elle avait envahie tout l’appartement et maintenant qu’Harry et elle étaient repartis, l’appartement était redevenu froid et vide. Ron et elle avaient enfilé une cape de plaisanterie subtile pour leurs invités, mais la cape était partie et avait laissé place à une rigidité dans l’air si solide qu’elle avait chassé tout l’oxygène de la pièce.

Hermione avait immédiatement fait prendre son bain à Phillip pour le préparer à aller se coucher tandis que Ron s’était occupé de faire la vaisselle et ranger la maison. C’était vraiment incroyable comment ils étaient capables d’agir comme s’ils étaient de complets étrangers dans son petit appartement. Ils ne s’étaient pas adressés un mot depuis que Phillip était au lit, et Hermione avait réussi une fois seulement a attiré son attention suffisamment longtemps pour lui dire qu’elle lui avait mis une taie d’oreiller propre et lavé son drap.

Puis Hermione s’était mise au lit, pour n’arriver qu’à fixer son plafond jusqu'à bien après que Ron ait arrêté de s’agiter bruyamment à travers l’appartement. Elle n’avait jamais vécu une tension aussi forte que celle que Ron et elle vivaient en ce moment. C’était si présent dans l’atmosphère, qu’on aurait pu la couper au couteau et elle n’avait absolument aucune idée de comment la dissiper. Si seulement ils n’étaient pas coincés dans l’appartement tous les deux, ils pourraient mettre un peu de distance entre eux, et réfléchir calmement à la situation. Mais après avoir découvert les deux petits camarades de Malfoy assassinés dans leur cellule, Harry avait assigné Ron chez elle, faisant passer Ron du statut d’agent de reconnaissance à celui de sécurité, malgré les arguments très colorés d’Hermione contre cette idée.

Ron était payé à squatter son appartement et à la stresser au point qu’elle considérait très fortement l’idée de prendre une potion Calmante juste pour pouvoir le tolérer. Elle avait l’impression qu’elle allait exploser. Voila l’état où elle était en sa présence. Même maintenant, quand il dormait, juste savoir qu’il était de l’autre coté de sa porte, nouait son estomac.

Elle était allongée dans son lit, sans la moindre envie de dormir, et bien trop préoccupée pour lire quand elle commença à entendre des gémissements en provenance du salon. Elle devrait probablement ne pas s’en soucier, pensant que Ron ferait mieux de ne pas être en train de se branler dans son salon, quand elle entendit un cri de terreur. Elle sauta hors du lit d’instinct, ne se souciant même pas d’enfiler sa robe de chambre tandis qu’elle accourait dans le salon.

Ron était allongé sur le canapé. Le drap qu’Hermione lui avait donné repoussé au sol, il se débattait et marmonnait dans son sommeil. Sa poitrine était nue ; ses muscles durs dessinés sous sa peau pâle de son buste illuminé par les quelques rayons de lune qui filtraient à travers la fenêtre de son balcon. Une ride profonde marquait son front et malgré tout son chagrin, Hermione ressentit le besoin de tendre la main et d’effacer cette ligne anormale du bout de ses doigts. Elle ne savait pas ce qui avait causé ce cauchemar contre lequel il se débattait, et cela n’avait pas d’importance. Le besoin de le tirer de cette horreur devint de plus en plus fort à chacune de ses respirations saccadées.

- Ron, murmura t-elle, en se penchant légèrement pour lui toucher l’épaule. Ron, réveille toi.

Il dégagea brutalement sa main, marmonnant un mot particulièrement vulgaire à voix basse. Hermione se mordit la lèvre. Elle ne voulait pas le surprendre, mais elle ne pouvait pas rester là et le regarder souffrir.

Elle se pencha au dessus de lui et brossa la mèche en sueur qui tombait sur son front de la même façon qu’elle l’aurait fait pour Phillip.

- Shh, mon ange, ce n’est qu’un rêve, souffla t-elle dans son oreille. Allez, Ron… réveille toi pour moi.

Hermione haleta quand le corps entier de Ron sursauta sous elle et que sa main empara brusquement son poignet, le serrant douloureusement. Il l’attira vers lui et soudainement elle se retrouva étalée contre la poitrine nue de Ron, à sentir la chaleur de sa peau et le rapide battement de son cœur à travers sa chemise de nuit.

Hermione laissa échapper un cri de douleur quand son autre main empoigna ses cheveux, ramenant sa tête. Elle se retrouva face à face avec les yeux d’un bleu perçant de Ron, encore agité du rêve qu’il avait fait. Heureusement, il se reprit rapidement et Hermione put voir la compréhension poindre en lui tandis que l’étreinte de ses cheveux se desserrait.

- Hermione… quoi ? dit Ron, en relâchent ses cheveux et passant sa main d’un air fatigué sur son visage. Qu’est ce que tu fais ici ?

- Tu faisais un cauchemar, murmura t-elle, toujours trop pétrifiée pour se dégager de lui. J’essayais de te réveiller.

Il la fixa. Ses yeux bleus tellement intense contrastant avec la pièce éclairée par la seule lumière de la lune, mais les émotions qui y tourbillonnaient étaient impossibles à déchiffrer. Son visage était à quelques centimètres du sien et cette tension qu’Hermione avait remarqué auparavant s’était multipliée par cent presque instantanément. La respiration de Ron était saccadée et faible et Hermione trouva que son propre souffle semblait comme emprisonné dans sa poitrine. Elle était particulièrement consciente de ce corps sous le sien, de la sensation de ses seins contre sa poitrine dure et musclée. Pour sa plus grande consternation, un flot de désir se déversa en elle, pour former un océan d’envie en son ventre.

Les yeux de Ron étaient toujours plongés dans les siens, lui donnant l’impression que ses secrets les plus enfouis étaient déballés au grand jour et elle dût remuer anxieusement ses hanches pour apaiser la chaleur entre ses jambes. Un halètement échappa de ses lèvres quand elle sentit la preuve de l’excitation de Ron dure contre sa cuisse. Ses yeux s’écarquillèrent, et elle fut surprise que Ron n’ait aucune réaction. Il ne montrait pas le moindre signe d’embarassement. Une fois encore, cela rappela à Hermione combien elle connaissait si peu de chose sur l’homme qui était sous elle. Le Ron dont elle se rappelait aurait viré immédiatement au rouge vif si l’évidence de son désir avait été découverte.

- Ron ?

Sa voix n’était rien d’autres qu’un murmure rauque, pourtant elle se trouva incapable de détourner ses yeux de son regard indigo qui hantait ses rêves depuis plus longtemps qu’elle ne pouvait s’en souvenir.

Il ne parlait pas, pas même pour lui dire la plus petite indication pour lui dire qu’il l’avait entendu, tandis que ses yeux bleus parcouraient son visage, s’arrêtant au niveau de ses lèvres. Se sentant comme piégée dans son propre rêve que la fièvre pourrait lui provoquer, les mains de Ron s’avancèrent pour lui capturer le visage, et soudainement sa bouche fut collée à la sienne. Le contraste rude entre la douceur des caresses de ses doigts sur ses joues, de sa bouche la conquérant, de ses lèvres dures et de sa langue qui s’enfonçait par delà ses lèvres, lui arrachèrent un halètement de surprise.

Il y avait un cruel ravissement dans son baiser ; il la punissait et l’enflammait même temps. Le cœur d’Hermione manqua un battement, son pouls s’accéléra, et elle essaya d’enrayer l’étourdissement qui l’envahissait. Elle ne voulait pas répondre de cette façon quand il était encore en colère contre elle. Elle ne voulait pas ressentir cet enivrant feu qui traversait son corps de part en part, tendant en même temps sa bouche comme si cela lui était du.

Elle ne pouvait pas s’en empêcher.

Hermione gémit et se frotta contre lui. Son corps semblait réagir de lui-même, l’embrassant en retour avec chaque parcelle d’intensité qu’il lui avait montré. Leurs langues se frôlaient, une bataille fière pour prendre le contrôle et elle savoura sa victoire quand sa langue se glissa finalement dans la bouche de Ron, s’abreuvant du goût capiteux de la menthe et du tabac, qui ne devrait pas être sexy, mais pour une raison inconnue l’était pour elle.

La sensation de ses cheveux contre ses doigts était tellement agréable, ils s’entremêlaient dans ses mèches rousses, les agrippant durement, pensant qu’elle le punissait pour la souffrance qu’il lui causait. Même maintenant, alors qu’elle était en feu pour lui, cela subsistait. Une souffrance ancrée profondément dans sa poitrine, de ce qu’il aurait du être et qui ne serait plus jamais.

- Oh Putain, Hermione, haleta Ron, sa bouche s’écartant de la sienne tandis qu’il retombait contre l’oreiller qu’elle lui avait donné. Merlin, Pourquoi ? Pourquoi j’ai toujours envie de toi ?

Ses mots étaient acerbes et son ton accusateur, comme si elle avait fait quelques choses de terriblement mal. Elle devrait être en colère contre lui, mais ce n’était pas le cas. Sa voix rauque, pleine de désir ne faisait que l’attiser. Les lèvres de Hermione descendirent jusqu'à son cou, léchant sa courbe, goûtant au léger goût salé qu’elle ne pouvait associé qu’à Ron. Un coté d’elle dont elle ne connaissait pas l’existence jusqu'à ce moment précis, lui révéla que Ron pouvait la haïr tant qu’il le pouvait mais que cela ne pourrait pas l’empêcher de toujours la désirer. Peut être que sa conversation avec Ginny avait plus eu qu’un simple impact sur elle, parce qu’il y avait à ce moment la, ce coté vindicatif d’Hermione qui voulait que Ron la supplie.

- Ça ne change rien, souffla Hermione contre son oreille, voulant qu’il sache que même si elle avait aussi envie de lui, elle refusait de sacrifier son orgueil pour lui. Je ne t’épouse pas.

- On verra, dit Ron, en sonnant trop confiant.

Sa colère s’intensifia face à son audace, et elle aurait du lui faire remarquer qu’il n’était qu’un abruti de Cro-Magnon, mais ses mains dans ses cheveux l’attiraient violement vers lui avant qu’elle ne puisse répondre, et qu’il ne force l’entrée de sa bouche, avalant toutes ses protestations.

Il était peut-être un abruti, mais il savait parfaitement embrasser. Cela n’avait pas d’importance que ce soit de la haine ou de l’amour, il s’empara une nouvelle fois de ses toutes pensées cohérentes et rendit le besoin entre ses jambes impossible à ignorer. Elle n’avait pas essayé de comprendre les motivations de Ron dans tout ceci, mais elle avait été seule depuis si longtemps, et malgré toute sa peine, il restait le seul homme qu’elle n’ait jamais désiré. Elle aimait l’idée qu’elle pouvait être attirante comme Ginny avait pu le suggérer, et séduire Ron avait été facile une fois de plus, mais elle ne faisait que se mentir à elle-même. La seule raison pour laquelle elle était sur lui, son corps bougeant contre le sien d’une manière qui aurait été bien plus que du flirt s’ils ne portaient pas encore leurs vêtements, était qu’elle avait envie de Ron et toute la peine du monde ne pourrait pas l’arrêter.

Les mains de Ron glissèrent sous sa chemise de nuit, faisant remonter le tissu entre eux deux de manière inconfortable, tandis que ses doigts fermes parcouraient son dos nu. Elle s’écarta de lui, s’asseyant brièvement pour passer sa chemise de nuit par-dessus sa tête et la balancer par terre, avant de retomber contre lui, une main s’appuyant contre le canapé, l’autre emmêlée dans ses cheveux roux qu’elle adorait tellement. Elle écrasa sa bouche affamée contre la sienne, étouffant son gémissement alors que ses seins s’aplatissaient contre sa poitrine dure.

Les choses passèrent de désespérées, à incroyablement intenses si rapidement que s’en était presque comique, mais ni l’un ni l’autre ne riait. Ils tiraient tous les deux sur le jean de Ron, leurs jambes s’entremêlant tandis que Hermione réussissait enfin à lui faire passer ses larges pieds et Ron le repoussa vers le sol. Sa culotte fut perdue dans la bataille, déchirée au delà de toute rédemption, tandis que Ron changeait leurs positions, son corps imposant se pressait contre le sien, l’enfonçant profondément dans le canapé, leurs poitrines se soulevant et leurs lèvres se heurtèrent durement, dans un baiser bouche ouverte.

- Hermione, haleta Ron alors que ses hanches remuaient contre les siennes, faisant glisser son érection contre son ventre. J’ai envie… j’ai envie de te baiser.

Hermione avait presque oublié combien Ron était grand, tout de lui de lui était grand. Sa présence était irrésistible quand ils étaient peau contre peau. Bien qu’elle ait été avec lui une fois adulte, ses souvenirs se replongeaient le plus souvent dans la fois à l’école. Mais il n’y avait aucun doute sur le fait que Ron soit une homme très bien portant, et qui était la, la désirant désespérément.

- Oh, elle haleta quand il la pénétra durement, presque douloureusement.

Elle ferma les yeux serrant fermement les paupières quand il commença à bouger en elle, allant et venant, dur et rapide. Son cœur explosa de la joie inattendue de l’avoir si près d’elle, qu’ils formaient presque la même personne. Pendant ce moment là, il ne la haïssait pas. Elle était tellement heureuse d’être de nouveau dans ses bras, qu’elle ne remarqua qu’à peine les petites vagues de plaisir qui se diffusaient en elle, à chaque fois qu’il s’enfonçait. Elle se fichait qu’ils soient tous les deux en sueur et collant, ou que le corps musclé et imposant de Ron était aussi lourd qu’il en avait l’air.

Il lui avait manqué plus qu’elle ne l’avait réalisée.

Elle laissa ses doigts s’égarer amoureusement sur son dos large, sachant qu’il ne remarquerait pas combien c’était une douce caresse en réalité. Ses jambes s’enroulèrent autour de ses hanches minces et elle l’étreignit puissamment, ayant besoin de ce réconfort, de le sentir se donner à elle sans concession. Comme s’il lui faisait l’amour sans retenue, et Hermione prenait pleinement avantage de la situation et l’aimait avec tout ce qu’elle avait.


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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 7:53

Les sons qu’ils faisaient envoyaient des frissons à travers tout son corps et Hermione savourait chacun d’entre eux, tandis que les mouvements de Ron commençaient à devenir erratiques. Elle fit descendre sa main le long de son dos, retraçant la courbe de sa colonne vertébrale jusqu’à ce qu’elle saisisse son fessier dur. Son corps entier se raidit alors que ses hanches heurtaient les siennes en rythme et elle sentit qu’il se versait en elle.

Il gémit son nom avec vénération contre son oreille, sa voix sonnant comme si c’était la première fois qu’ils avaient fait l’amour. Sachant qu’il ne faisait pas attention, un sourire éclatant illumina son visage à ce souvenir.

Son poids l’écrasait, sa respiration souffla toujours contre son cou, et son cœur battait tellement fort qu’elle pouvait le sentir contre ses seins. Cependant, Hermione n’avait jamais été aussi contente, et elle laissa ses doigts caresser paresseusement ses cheveux en sueur à la base de sa nuque.

Perdue dans les dernières volutes, elle gémit de déception quand il se releva brusquement avec une force extraordinaire, ses bras soulevant tout son poids tandis qu’il la fixait, choqué. Elle n’eut même pas la chance de lui demander ce qui avait provoqué son changement subit de comportement, qu’il avait déjà glissé sa main sous l’oreiller sur lequel elle avait la tête posée. Il en retira sa baguette, et la pointa sur elle.

- Ron, ne… haleta Hermione, attrapant son poignet quand elle réalisa quelles étaient ses intentions. Je prends une potion contraceptive.

- Tu dois comprendre pourquoi je ne peux pas te croire sur parole, dit Ron amèrement.

- Non je suis sérieuse, dit Hermione tandis qu’une inconfortable douleur envahie sa poitrine quand elle réalisa que la tendresse était difficilement envolée. Ne jette pas le sort. Les médicomages m’ont mis sous potion après l’accouchement. S’il te plait, crois moi sur parole.

Hermione resta bouché bée quand Ron lança le sort, sonnant vindicatif quand il le prononça. Hermione le repoussa, incapable de comprendre ce que la colère de Ron lui avait fait faire. Dégage de moi, espèce d’abruti !

Quand Ron roula obligeamment d’elle, elle se releva, attrapant avec hâte sa chemise de nuit et sa petite culotte en lambeaux sur le sol avant de se diriger d’un pas ferme et rapide vers sa chambre.

Ron était assis sur le canapé, une sorte d’engourdissement s’emparant de lui alors qu’il écoutait le son distant de la douche s’écoulant de la salle de bain d’Hermione. Ayant besoin de quelque chose pour s’occuper, il plongea la main dans son sac pour en sortir un t-shirt propre et un short avant de remettre le jean dans lequel il dormait.

- Merde, grogna t-il alors qu’il se laissait retomber sur le canapé, les coudes posés contre ses genoux, enfouissant sa tête entre ses mains.

Il ne voulait pas baiser Hermione et il ne pouvait pas croire qu’il avait tellement été emporté par les événements qu’il avait encore une fois oublié de lancer un sort contraceptif. Il savait que celui qu’il avait lancé fonctionnerait quand même puisqu’il l’avait jeté assez rapidement après, il détestait juste qu’elle puisse encore avoir un effet aussi puissant sur lui. Il avait presque fait la même erreur deux fois de suite.

Voila ce qui arrive quand on n’a aucune relation sexuelle en trois ans. Il avait perdu toutes raisons à la minute où il l’avait embrassée. Ce n’était pas important que son cœur soit brisé, son corps et son âme la désirait toujours avec un besoin irrésistible. Merlin, et ça n’aidait pas du tout son ego qu’Hermione n’y résiste pas non plus. Il avait presque trente ans et il l’avait baisée comme un adolescent en rut, ne s’assurant même pas qu’elle soit prête avant de laisser ses propres besoins l’accabler. Mais c’était tellement bon d’être avec elle, et cela faisait si longtemps depuis la dernière fois qu’il l’avait touché.

Ron avait besoin de verre.

Il attrapa la bouteille de Whisky qui était rangée dans son sac et alla s’asseoir sur le balcon d’Hermione, fumant et imaginant Hermione sous la douche, furieuse comme jamais, alors qu’elle essayait de se laver du fait qu’il l’ait touché. Pouvait-il la blâmer ? Il avait agit comme un idiot, utilisant son corps sans retenue puis se comportant comme un total abruti en jetant ce sort contraceptif.

C’était malin de ne se souvenir que maintenant qu’Harry avait mentionné qu’elle avait eu des problèmes en accouchant de Phillip. Ça avait du sens que les médicomages l’aient mise sous potion contraceptive. Il détestait avoir à l’admettre, mais plus il y pensait, plus il était persuadé que cette fois, Hermione lui avait dit la vérité. Elle n’irait pas contre les conseils d’un médicomage. Elle n’avait pas autant changé que ça.

- Je suis un abruti, soupira t-il avant d’avaler une longue gorgée, espérant quelle tue les derniers relents de sa dignité.

Ouais, il n’allait vraiment pas la persuader de l’épouser après ça. Il ne pouvait même pas la satisfaire. Il pensa qu’il allait être malade, sa fierté avait mal de savoir qu’il ne l’avait pas comblée sexuellement. C’était une chose d’être inférieur financièrement à elle, il avait du faire avec ça toute sa vie, c’était une chose complètement différente d’être un mauvais coup. Vivre avec ça était plus qu’il ne pouvait supporter.

Ron prit une longue gorgée de Whisky, la sentant le brûler tout au long de sa gorge, tandis qu’il prenait sa décision.

Il allait devoir rectifier la situation.

*************

Hermione était allongée au lit, essayant de se concentrer sur le livre qu’elle feuilletait quand la porte de sa chambre s’ouvrit. Elle leva les yeux vers Ron, qui était appuyé contre l’âtre de la porte, vêtu d’un-t-shirt blanc propre, et du jean qu’il portait déjà tout à l’heure.

Merlin, elle détestait avoir à l’admettre, mais ce t-shirt allait vraiment bien à cet abruti, dessinant parfaitement sa poitrine et ses larges bras. Ses cheveux étaient encore ébouriffés, lui donnant un air agréablement échevelé, tandis qu’il lui jetait l’un de ses regards pénétrant qui la brûlait depuis l’autre coté de la pièce.

Elle aurait dû se masturber sous la douche quand elle avait découvert que malgré sa colère, elle était toujours frustrée pour ce qui s’était passé tout à l’heure. La manière dont Ron la regardait en cet instant, contractait son corps douloureusement. Elle avait définitivement besoin d’une potion pour les nerfs, parce qu’il la rendait dingue.

Elle ferma bruyamment son livre, et le posa sur sa table de nuit, espérant que son langage du corps ne trahirait pas trop combien elle avait encore envie de lui.

- Je ne me rappelle pas t’avoir invité dans ma chambre.

- Ferme là, Hermione.

Elle haleta d’indignation, interdite devant le culot de Ron. S’il n’était pas l’abruti le plus insensible, égoïste et arrogant qu’elle n’ait jamais connu, elle ne savait pas qui l’était.

- Comment oses-tu !

- On va jouer un jeu, dit Ron, en traversant la pièce malgré l’absence d’invitation.

- Je pense que j’ai eu ma dose de tes petits jeux pour ce soir, dit Hermione incapable de s’empêcher de rire face à son audace.

Les yeux de Ron lancèrent des éclairs à la vue de son rire, et son dos se raidit notablement. Mais il continua d’avancer vers elle comme s’il ne l’avait pas entendu.

- Puisque à chaque fois qu’on ouvre la bouche, c’est pour s’envoyer foutre… on essayer de ne pas parler.

- Très bien, commençons dès maintenant, siffla t-elle.

- C’est le plan, dit Ron, puis il passa sa main derrière son cou, et tira sur son t-shirt d’un mouvement fluide.

Hermione écarquilla les yeux quand elle le vit balancer son t-shirt. Elle fixait sa poitrine nue complément sous le choc. Il ne pouvait pas sérieusement insinuer ce qu’elle pensait qu’il insinuait.

- Qu’est ce…

Ron stoppa ses mots en plaçant ses doigts contre ses lèvres, et puis, de son autre main, il repoussa la couverture, ses yeux fixant les siens alors qu’il se mit ramper au dessus d’elle. Hermione ne pouvait pas croire ce qu’il suggérait. Elle dégagea ses doigts de sa bouche.

- Je ne pense pas…

- On ne parle pas, dit Ron de nouveau, cette fois plus fermement. C’est la règle.

- Je ne me rappelle pas avoir donner mon accord pour ce jeu, donc les règles sont nulles et non avenues.

Ron passa rudement sa main dans ses cheveux, rendant ses mèches rousses encore plus ébouriffées tandis qu’il prenait une grande respiration. Il ferma les yeux, comme s’il était en grande concentration, et il eut un coté d’Hermione qui fut extrêmement déçu quand il roula sur le coté, et se releva.

Elle le fixait toujours, assise dans son lit, ne se souciant pas de ramener sur elle le drap et le couvre lit. Il l’avait déjà vu moins vêtue que dans cette chemise de nuit propre qu’elle avait enfilé après sa douche. Ron ne parlait toujours pas, et pour une raison insensé Hermione se laissa entraîner dans cet étrange jeu qu’il jouait, si ce n’était qu’il était stupide d’essayer de parler avec quelqu’un qui refusait de lui répondre.

Ron tendit la main vers elle, et Hermione brisa le contact visuel avec lui pour fixer la large main ouverte qu’il lui tendait, alors qu’il attendait en silence. Aussi en colère qu’elle soit, ce n’était pas son genre de se détourner de quelqu’un qui lui tendait la main. Avant qu’elle n’ait pu s’en empêcher, sa main se retrouva dans la sienne, alors qu’il l’aidait à se relever.

Hermione se tenait devant lui dans sa chemise de nuit, se sentant stupide de ne pas parler. Ses yeux arrivaient à la hauteur de sa poitrine qui était vraiment très agréablement dessinée, peut-être encore plus que dans ses souvenirs. Elle pouvait encore voir les cicatrices qu’elle avait remarqué dans la cabane d’Harry, un peu moins visibles, tandis qu’il en arborait une nouvelle sur le biceps toujours un peu rose sur sa peau pâle. Il avait vraiment besoin d’apprendre à lancer des sorts de guérison dans des délais plus courts.

Hermione cherchait ses yeux quand ses doigts puissants saisirent ses bras. Les yeux de Ron rencontrèrent les siens, inébranlables, et puis… de toute évidence satisfait qu’elle ne parte pas, il relâcha ses bras, pour se retourner et aller fermer la porte. Il tourna le verrou et elle ouvrit la bouche pour protester, mais avant qu’elle n’ait pu dire quoique ce soit, sa main se plaqua contre sa bouche, arrêtant ses mots dans leur course. Elle arqua son sourcil d’un air totalement agacé, et la main contre sa bouche se détendit jusqu'à que son pouce n’arrive à la commissure de ses lèvres. Même si elle savait ce qu’il avait prévu, elle fut étonnée quand son pouce commença à tracer la ligne de sa lèvre inférieure sensuellement.

Ron ne parvint pas à retenir le frisson qui lui parcourut le corps, sachant que dans le silence assourdissant de sa chambre, alors qu’il l’étudiait si intensément, Ron saurait à quel point il l’affectait. Elle ferma ses yeux, se sentant frustrée et confuse, n’entendant que le son de son propre souffle rauque alors que ses doigts traçaient désormais la ligne de sa mâchoire.

C’était insensé !

Comment arrivait-il à l'envoûter à ce point ? Pourquoi le silence de la pièce rendait le martèlement entre ses jambes si remarquable ? Pourquoi le simple effleurement de ses mains rudes courant le long de la courbe de sa gorge était tellement bon ? Elle n’allait pas rester là debout et le laisser la tourner en ridicule.

Peut être qu’Hermione aurait pu dire quelque chose ; peut être qu’elle aurait pu même arrêter, qu’importe ce que Ron tentait d’accomplir, mais elle ne le sut jamais… ses yeux s’ouvrirent brusquement quand d’un seul coup Ron tomba à genoux devant elle.

Oublie lourde, sa respiration était carrément douloureuse, alors qu’elle baissait son regard en direction de lui, à genoux, devant elle. Elle n’avait pas eu assez de relations sexuelles pour savoir quels étaient ses fantasmes, mais elle décida sur le champ que d’avoir Ron, le plus férocement têtu et orgueilleux des hommes qu’elle n’avait jamais connu, soumis devant elle, était la chose la plus sexy qu’elle n’avait jamais vu. Il n’y avait aucune autre explication à ce raz de marée de désir qui la frappa tellement fort, qu’elle manqua de peu de grogner à haute voix. Un besoin si chatoyant en elle, une chaleur tellement glaciale qu’elle était certaine que chaque poil de son corps était relevé.

Hermione ferma les yeux quand elle se sentit vaciller. Si les choses avaient été différentes entre eux deux, elle aurait tendu la main et attrapé son épaule pour reprendre son équilibre, mais au lieu de ça elle prit plusieurs longues respirations et n’ouvrit ses yeux que quand elle fut certaine qu’elle pourrait regarder Ron sans se tourner en ridicule.

Elle était surprise de voir qu’il n’avait pas ce léger sourire supérieur qui était bien à lui. Il attendait tout simplement, ses mains reposant sur ses cuisses puissantes alors qu’il fixait ouvertement sa poitrine qui se trouvait commodément à la hauteur de son regard. Ses tétons se tendirent, comme si ce regard était capable de la toucher. Il lécha ses lèvres, et pencha sa tête en arrière pour rencontrer les yeux d’Hermione et elle réalisa qu’il attendait qu’elle fasse le premier mouvement. Ron n’allait vraiment rien faire à moins qu’elle ne l’y encourage.

Elle n’avait jamais été plus excitée de sa vie. Particulièrement quand elle savait combien il était dur pour Ron de s’incliner devant n’importe qui. Assez étrangement, dans cette position de soumission elle réalisa combien un sorcier puissant, il était devenu. Il était un auror très compétent, un homme fort et altruiste qui avait passé plus d’un tiers de sa vie à protéger tout le monde d’un ennemi si diabolique qu’elle n’était même pas sure de pouvoir en prendre toute l’ampleur. D’avoir un homme aussi fort, aussi puissant, qui s’avérait être divin pieds et torse nu, à genoux devant elle… c’était de choses comme celle-là dont les fantasmes étaient fait.

Que son orgueil aille au diable. Hermione repoussa les bretelles de sa nuisette sans plus d’hésitation.

Le tissu glissa le long de son corps, pour tomber à ses pieds, et elle le jeta rapidement de coté. Hermione gémit quand Ron la prit par la taille, ses paumes rêches, remontant sensuellement contre la peau sensible de ses flancs, jusqu'à qu’elles se rejoignent dans le milieu de son dos. Il l’attira vers lui, et son corps était langoureux entre ses bras, alors qu’elle se cambrait contre lui. Ses doigts vinrent finalement trouver ses épaules pour qu’elle puisse y prendre appui alors que la langue de Ron s’emparait de la petite pointe dure de son sein, avant de l’aspirer dans sa bouche.

- Oh merlin, haleta t-elle alors que le plaisir louvoyait presque douloureusement de son téton vers la chaleur moite et vibrante entre ses jambes.

A la seconde où les mots s’échappèrent de sa bouche, Ron relâcha Hermione et elle mordilla sa lèvre inférieure pour s’empêcher de refaire la même erreur deux fois de suite. Elle emmêla ses doigts dans ses cheveux cuivrés, forçant sa bouche à revenir vers son sein, et il obéit instantanément, sa langue s’enroulant de nouveau autour de sa pointe dure.

Elle était en train de mourir, le battement vers la libération était tellement intense et il devenait de plus en plus douloureux à chaque pulsation de son cœur. Son souffle court était étouffé sa forte prise de ses dents sur sa lèvre tandis que Ron passait à son autre sein, sa bouche lui offrant le même traitement. En contraste directe avec son comportement de tout à l’heure, chaque mouvement qu’il faisait était tortueusement lent et sensuel, sa bouche contre sa peau, ses mains courant paresseusement de haut en bas le long de son dos, allumant un feu en elle. Et ce n’était qu’une caresse taquinante et douce.


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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 7:54

Une main toujours emmêlée dans ses cheveux courts, Ron devait toujours soutenir la plus grande partie de son poids alors qu’elle se penchait lourdement contre lui, sa tête tombant sur le coté tandis qu’il léchait la courbe de son cou. Incapable de supporter plus longtemps ce désir battant entre ses cuisses, elle tendit sa main libre et repoussa sa culotte. Elle la fit tomber parterre avec impatience, détestant le fait qu’elle ne puisse pas lui dire ce qu’elle avait envie qu’il lui fasse. Son orgueil était déjà en lambeaux, elle le désirait si violement qu’elle avait l’impression qu’elle pourrait se consumer sur place à n’importe quel moment, elle glissa sa propre main entre ses cuisses et se caressa.

Ron, qui était resté complètement silencieux jusque là, émit un grognement contre son cou et s’écarta d’elle, sa respiration était lourde maintenant, résonnant avec la sienne dans le silence de la pièce. Elle ne put s’empêcher d’ouvrir les yeux pour le regarder alors qu’il observait les mouvements de sa main, l’expression de son visage complètement figée dans la surprise puis il releva la tête vers elle, la prunelle de ses yeux s’assombrit.

C’était presque scandaleux que cela soit aussi bon de le voir aussi choqué, particulièrement en sachant que pour une quelconque raison, ça l’excitait encore plus de la regarder. Ron pouvait bien avoir trouvé sa petite faiblesse, mais elle avait aussi découvert la sienne, et elle se sentait mieux de savoir qu’elle avait regagné du terrain dans leur petit jeu.

Il baissa de nouveau les yeux pour la regarder, sa tête inclinée découvrait la ligne de son dos. Hermione arrêta ce qu’elle faisait quand elle découvrit un tatouage qu’elle n’avait pas remarqué plutôt. Sa main parcourut sa nuque, descendant jusqu'à faire courir le bout de ses doigts, sur la poignée incrusté de pierres précieuses d’une imposante épée qui ornait l’arrière de son épaule gauche. Il y avait une inscription sur la longue lame, mais les mots étaient illisibles de cet angle. Elle se demandait pourquoi il avait choisi ce symbole quand elle réalisa que ce n’était pas une épée quelconque… c’était une épée de chevalier.

De leur propre accord, ses doigts recommencèrent à bouger entre ses jambes quand l’évidence de combien attirant était l’homme devant elle la frappa. Ron était réellement un chevalier et elle voulait si désespérément qu’il soit son chevalier, même si c’était sous le couvert de la nuit, dans un silence de mort.

Elle gémit. Sa tête bascula lourdement en arrière alors qu’elle commençait à répondre à l’image de Ron toujours agenouillé devant elle et à ses propres caresses. Elle était tellement excitée qu’elle commençait déjà à perdre pied quand Ron attrapa son poignet. Ses yeux s’ouvrirent brusquement pour se plaindre, rencontrant instantanément les yeux de Ron qui retenait son regard comme par magie. Alors qu’il la fixait inébranlablement, il amena sa main à sa bouche et suça langoureusement les deux doigts avec lesquels elle s’était caressée. Une chaleur, un plaisir liquide se répandit en elle et ses genoux la lâchèrent complètement alors qu’elle s’effondrait contre lui.

Elle n’avait plus la force de rester debout ; elle était rendue trop faible par ce désir dévorant pour en faire toute tentative. Elle l’entraîna avec lui, tandis qu’elle reculait et retombait lourdement sur le lit. Elle était offerte et étalée devant lui et elle n’en avait que faire alors qu’aussitôt se cambrait son dos. Ron saisit ses hanches et l’attira vers le bord du matelas tandis qu’il acceptait son offre silencieuse, et aspira de nouveau son téton dur dans sa bouche, ses actions aussi avides et désespérées qu’elle les ressentait. Il se déplaça vers son second sein, lui administrant le même traitement dur alors que ses dents râpaient sa peau sensible. Puis sa bouche chaude se déplaça de plus en plus bas, vers son ventre, pinçant ses hanches. Ses mains glissant derrière son dos, l’obligeant à se cambrer, tandis qu’il s’emparait de son corps, allant jusqu'à lécher les petites lignes blanches sur ses hanches et son ventre que Phillip avait laissé à sa naissance.

Ses doigts agrippant fermement ses cheveux roux, elle repoussa avec impatience plus bas la tête de Ron, alors qu’elle passait ses jambes par-dessus ses épaules musclées, ses pieds se verrouillant ensembles, l’amenant plus près encore. Elle entendit son gémissement étouffé, elle le sentit vibrer contre son ventre alors qu’il faisait ce qu’elle désirait. Les doigts de Ron était tout d’abord sur elle, courant le long de la courbure de son intimité qui était tellement humide que cela en était presque embarrassant, et sa bouche était là, suçant, aspirant le petit bout de chair rose caché entre ses boucles.

Hermione se laissait complètement aller et se fut une bonne chose qu’elle eut tressé ses cheveux à la sortie de la douche, bien qu’ils aient déjà repris leur nature sauvage, sa tête frottant contre le drap blanc. Elle savait que sa prise dans les cheveux de Ron devait être douloureuse, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher, alors que le plus incroyable des plaisirs parcourait son corps. Elle alternait entre haleter bruyamment et se mordre la lèvre tandis que des mots à peine compréhensibles tentaient de s’échapper de sa bouche pour encourager Ron.

C’était trop, une fougueuse béatitude battait dans tout son corps, et une de ses mains abandonna son emprise sur la chevelure de Ron quand elle commença à sentir la jouissance monter. Elle plaqua son autre main sur sa bouche pour étouffer ses cris, et elle dut se mordre la paume de la main car sa jouissance fut trop intense. Vague après vague, le plaisir la parcourait, et son corps entier frissonna avec toute la force de son orgasme.

Quand son orgasme s’apaisa finalement pour laisser place à de petites et ardentes pulsations, son corps tendu se relâcha contre le matelas, ses bras retombèrent lourdement le long de ses flancs. C’était bien meilleur que n’importe laquelle des potions et sa respiration était toujours rapide quand le bruit d’une fermeture éclair réveilla ses sens chamboulés.

Hermione releva la tête, ouvrit ses yeux paresseux au moment où Ron se releva et repoussa son jean et son caleçon jusqu’à ses pieds. Elle gémit face à cette image de lui nu, excité et tellement masculin alors qu’il rejetait son jeans plus loin, secouant sa jambe jusqu'à qu’il atterrisse dans un coin de la pièce.

Ron retourna son attention vers elle, ayant l’air presque prédateur, tandis que son regard courait chaudement sur son corps. Il haletait, l’air sauvage et complètement désespéré. Il secoua la tête comme s’il essayait de rassembler ses pensées.

- Hermione, je...

Elle se releva en sursaut et plaqua sa main contre sa bouche. Leurs yeux se rencontrèrent de nouveau, et elle relâcha doucement sa prise sur sa bouche, jusqu'à qu’un seul doigt ne reste égaré contre sa lèvre inférieure, à la même manière qu’il l’avait fait avec elle. Quand il frissonna, elle ne put s’empêcher de sourire, un tout petit peu.

Hermione retomba contre le lit, et Ron rampa au dessus d’elle avec la grâce d’un félin. Elle fit courir ses mains le long de ses bras et de ses biceps puissants, avant de redescendre le long de son dos, savourant la sensation de ses muscles durs et tendus sous ses doigts. Sa respiration était toujours lourde, ses yeux brûlaient dans les siens, et elle avait l’impression distincte qu’il était presque effrayé d’aller plus loin. Il n’y avait aucune explication à ça, mais la colère et la douleur entre eux avait en quelque sorte fait rejaillir cette incroyable passion qui les consumait depuis longtemps déjà. Ça l’effrayait aussi, mais peut-être pas pour les mêmes raisons.

Ses doigts remontèrent jusqu'à entrer en contact avec les petits cheveux à la base du cou de Ron, et il frissonna de nouveau. Ce ne fut même pas un effort de l’attirer de nouveau. Il accepta plus que d’accord, et alors que sa langue s’engouffrait dans sa bouche, il finit par se pencher vers elle. Ils gémirent dans la bouche l’un de l’autre, quand l’ensemble de leurs corps nus fut enfin totalement en contact : ses seins s’écrasant contre sa poitrine, ses cuisses douces se frottant tel un supplice contre ses hanches, alors que ses jambes s’enroulaient autour de lui.

Mais il hésitait toujours, et Hermione avait déjà trop laissé son désir pour lui l’envahir, alors elle brisa leur loi du silence et éclata en morceau les dernières miettes de son orgueil.

- S’il te plait, bégaya t-elle.

Son corps – toujours très sensible de son précédent orgasme - battait littéralement pour lui. Aussitôt que les mots eurent quittés sa bouche, Ron entra en elle et un plaisir fiévreux la transporta, lui coupant presque le souffle. La tête d’Hermione retomba lourdement et elle haleta face à cette intensité.

- Oh… oh Merlin, Ron !

La bouche de Ron s’écrasa sur la sienne, lui arrachant ses derniers mots tandis que ses hanches remontaient et qu’il s’enfonçait encore plus profondément en elle. Elle avala son grondement sourd, le tenant dans ses bras, ses ongles s’enfonçant dans sa chair musclée. La langue de Ron imitait les mouvements de son corps alors qu’il prenait possession de sa bouche, pour en ressortir avant de s’y enfoncer de nouveau.

Ses doigts étaient emmêlés dans sa chevelure flamboyante, maintenant sa bouche contre la sienne, tandis que ses hanches partaient à la rencontre des siennes. Partout où sa peau rencontrait la sienne, Hermione prenait feu et elle les choqua tous les deux en jouissant une nouvelle fois. Sa bouche s’écarta finalement de la sienne quand elle rejeta sa tête en arrière. De petits halètements s’échappaient d’elle à chaque nouveau mouvement dans son corps.

Hermione frissonnait toujours du plaisir qui battait en elle quand Ron la saisit avec force et la bascula sur le dos, inversant leur position. Il ramena ses genoux derrière ceux d’Hermione, et elle s’assit en s’appuyant contre eux, tout en essayant de reprendre son souffle.

Ses yeux toujours clos, elle se délectait de cette plénitude. Sa tête retombant lâchement quand le pouce de Ron s’égara contre le bord de son sein. Sa peau était incroyablement sensible après ses deux orgasmes si intenses, et son téton se durcit instantanément alors qu’une autre vague de plaisir parcourait son corps, se dirigeant directement vers son bas ventre, la faisant se contracter autour de lui involontairement.


Dernière édition par le Ven 1 Sep - 8:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 7:54

Sa main descendit la vallée de ses seins, vers son ventre, puis agrippa sa hanche. Elle utilisait les jambes de Ron derrière elle pour s’appuyer tandis qu’il continuait à attirer ses hanches à l’aide de sa grand main. Les hanches de Ron continuant à aller et venir contre elle, provoquant en elle les plus décadentes vagues d’extases.

- Mmm, tellement bon, gémit-elle, déjà trop loin pour se soucier de ce stupide pacte du silence auquel ils jouaient. Elle ne savait si c’était la position dans laquelle ils étaient, ou le fait qu’elle était si foutrement relaxée et sensible après ses précédents orgasmes, mais elle appréciait vraiment les lents mouvements qu’il faisait en elle. J’aime bien comme ça.

- Moi aussi, grogna Ron, l’attirant contre lui pour souligner son propos. Tu es foutrement belle, là, contre moi.

Hermione ouvrit les yeux et baissa son regard vers lui, un sourire surpris aux lèvres.

- Est-ce que tu viens de me faire un compliment ?

- Je n’ai jamais dit que tu n’étais pas belle, dit-il, la fixant toujours d’un regard assombrit pas le désir. Jamais.

Hermione retomba sur lui, sa main s’appuyant contre la tête de lit derrière lui. Elle remua ses hanches, le prenant encore plus profondément, rendant le froncement entre leur deux corps presque insupportablement intense, alors que tous deux gémissaient. Elle sourit quand elle vit les yeux de Ron rouler dans leur orbite avant qu’il ne se cambre en elle. Sa tête bascula sur le coté, les traits de son visage marqués par un profond plaisir, lui donnant une expression complètement différente de l’homme froid et cynique qu’il avait été depuis son arrivée à l’appartement.

- Tu es beau aussi pour moi, souffla t-elle, le fixant toujours, son entrejambe devenant instantanément moite au souvenir de lui aussi perdu de béatitude en train de lui faire l’amour.

Elle voulait dire plus, lui dire qu’il avait toujours hanté ses rêves, que sa simple présence était suffisante pour qu’elle le désire, bien qu'elle soit blessée, mais elle s’en empêcha et se pencha pour faire courir ses lèvres sur la ligne exposée de son cou.

- Putain Hermione, grogna Ron, sa tête basculant encore plus sur le coté, alors que sa langue s’égarait sur son cou vers cet endroit si sensible derrière son oreille. C’est bon.

Sa main large s’étala sur le bas de son dos, la plaquant contre lui, tandis qu’il se cambrait, rendant la respiration d’Hermione sifflante lorsqu’il atteignit un point sensible en elle. Des gémissements sourds envahirent l’air, se mêlant à eux alors qu’ils bougeait lentement dans un rythme languissant, amenant doucement la tension à son comble jusqu'à qu’ils soient tous deux à bout de souffle et haletant avec chaque petit mouvement.

Hermione enfouit son visage dans le creux de son cou, suçant et mordillant toujours sa peau, ne souciant pas cette fois de savoir si elle laissait des marques, tandis qu’elle se dirigeait sûrement vers le précipice une nouvelle fois.

- Touche toi encore, souffla t-il, sa voix tellement rauque qu’elle envoya des frissons à travers tout le corps d’Hermione. Laisse moi te regarder.

Hermione s’assit, haletant bruyamment quand Ron la maintint par les hanches, l’amenant durement contre lui. Il était juste tellement grand, à la fois long et épais, s’imposant dans son corps et allant si loin qu’elle pouvait le sentir se heurter à son utérus. La sensation en été tellement intense qu’elle en était presque douloureuse, et malgré ses précédents orgasmes, elle était désespérée de trouver la libération, alors elle se pencha en arrière, une main contre la cuisse de Ron, l’autre se glissant entre ses boucles moites.

Ron était toujours dans ses pensées quand elle se faisait ça à elle-même, toutes ses longues nuits emplies de solitude qu’avaient été ses dernières années, mais l’avoir là sous elle, l’observant tandis qu’il était enfoncé profondément à l’intérieur d’elle, rendait l’acte un millier de fois plus passionné. Ses yeux se clorent de leur propre chef. Sa tête bascula en arrière alors qu’elle le chevauchait, se caressant elle-même. La double sensation la fit gémir bruyamment.

Un feu se répandit en elle de nouveau, lui faisant expirer son nom quand il plaqua brutalement ses hanches contre lui, allant et venant en elle de plus en plus vite. Le plaisir battait toujours dans toutes ses terminaisons nerveuses, mais elle ouvrit les yeux cependant quand Ron se raidit sous elle, son dos se cambrant alors que son corps se mettait à trembler.

- Bon Dieu Hermione, grogna t-il à travers ses dents serrées.

Ron ne saurait jamais combien il avait eu l’air adorable quand il la regarda à ce moment là, son visage détendu par le plaisir ; ses yeux plissés presque fermés alors que sa tête tombait lourdement contre son couvre lit. Même si Ron la haïssait de nouveau le lendemain matin, et Hermione savait que se serait probablement le cas, elle savait que ce moment serait à jamais gravé dans sa mémoire, le gardant dans un endroit secret qui n’existait que pour Ron. Sa vie étant ce qu’elle était, les souvenirs étaient tout pour elle et celui-ci était particulièrement spécial.

Elle sentit les larmes lui piquer les yeux quand elle retomba contre lui, le souffle coupé et en sueur, se sentant trop comblée pour se soucier de se lever et aller dans la salle de bain. La main de Ron courut lentement le long de son épaule vers la courbe de son dos nu. C’était une caresse douce, celle d’un homme qui avait toujours été plus qu’un simple amant. Elle dut se mordre la langue pour arrêter le sanglot qui était piégé dans le fond de sa gorge, et dirigea sa main vers son visage pour balayer cette larme avant qu’elle n’atteigne l’épaule nue de Ron.

Ron cherchait toujours à reprendre son souffle, et il s’étira sous elle. Elle roula sur le coté, le libérant de son poids, sachant qu’il avait probablement besoin d’espace pour respirer. Ses yeux étaient toujours humides, elle se sentait si émotive qu’elle se détourna de lui, se recroquevillant de son coté du lit, fixant sa fenêtre tandis qu’elle entendait la respiration de Ron redevenir à la normale.

Quand il se leva pour aller aux toilettes, Hermione saisit sa baguette sur la table de nuit et jeta un sort de nettoyage sur elle-même. Elle enfila sa nuisette et sa culotte et se mit en boule sous les couvertures quand elle l’entendit revenir de la salle de bain. Elle l’écouta mettre son caleçon et ne se retourna pas pour le regarder jusqu'à ce qu’il s’éclaircisse la gorge.

- Je vais y aller, dit-il avec hésitation en l’observant, l’air si beau avec seulement son caleçon sur ses hanches.

Hermione était silencieuse, et elle dut utiliser plus de forces qu’elle se croyait capable de fournir pour s’empêcher de pleurer à la pensée de lui retournant dormir sur le canapé après ce qu’ils venaient juste de partager.

De toute évidence, prenant son silence comme une sorte confirmation, il se tourna pour partir, exposant l’épée tatouée sur son épaule, son dos rigide et fière une fois de plus.

- Attends, dit Hermione, décidant qu’elle pouvait bien balancer ce qui lui restait d’orgueil pour le reste de cette nuit. Tu n’as pas besoin d’aller dormir sur le canapé. Je sais que ce n’est pas confortable pour toi. Tu... Tu peux dormir ici.

- Je ne voudrais pas te déranger, dit-il, son dos lui faisant toujours face.

- Il y a plein de place, ajouta t-elle, sachant très bien que son cœur ne supporterait pas de le voir la fuir. Je suis vraiment une dormeuse calme. Tu ne sauras même pas que je suis là.

Il se tourna, rencontrant ses yeux pour une longue seconde avant de rassembler les affaires qu’il avait balancé tout à l’heure. Hermione retint son souffle, pensant qu’il allait quand même partir malgré son offre, mais il la surprit en drapant son jean et son t-shirt sur la chaise à coté du miroir. Il ramena le couvre lit. Hermione se glissa en dessous et soupira de soulagement quand il se glissa sous les draps avec elle.

Il ne l’enlaça pas. Ils dormirent chacun de leur coté respectif du lit. Le mur était de nouveau érigé, mais Hermione n’avait pas le cœur d’être en colère pour ça. Elle fixa la fenêtre tandis qu’elle écoutait la respiration de Ron passer au rythme calme d’un profond sommeil.

Il était avec elle… et pour l’instant c’était suffisant.
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MessageSujet: Re: Plus qu'un Souvenir   Plus qu'un Souvenir - Page 2 EmptySam 7 Avr - 11:53

Chapitre 17

Hermione se réveilla lentement. Elle roula de l’autre coté du lit, se sentant comblée et détendue. Son corps était un peu courbaturé, mais pour une étrange raison c’était une sensation agréable. Ne voulant pas ouvrir les yeux, elle saisit à tâtons l’oreiller plus le près d’elle, et s’y blottit. Ça faisait des mois qu’elle n’avait pas eu une nuit décente de sommeil. Elle aurait pu facilement se rendormir si le bruit de quelqu’un s’activant dans sa salle de bain ne l’avait pas déranger.

Son instinct maternel prit le dessus. Philip se trouvait dans un endroit où il ne devrait pas être ; Hermione s’assit sur le bord de son lit, frotta ses yeux pour en faire disparaître les dernières résistances de son sommeil, tandis qu’elle se tournait vers la porte ouverte de sa salle de bain.

La nuit précédente s’empara aussitôt de son esprit quand elle vit que ce n’était pas Philip qui faisait du bruit, mais Ron. Hermione pencha la tête, incertaine de ce qu’elle voyait. Il avait retirer tout ce qui se trouvait dans le placard sous son évier, provoquant un bazar assez conséquent, bien qu’il ne semblait pas s’en rendre compte dans la mesure où il était allongé sur le dos, la partie supérieur de son corps caché par le meuble.

Hermione roula hors du lit, trop curieuse pour se soucier d’enfiler sa robe de chambre. Elle regarda le torse nu de Ron, entendant quelques jurons marmonnés s’échapper du placard et elle ne pu s’empêcher de se mettre à rire.

- Qu’est ce que tu fabriques, par merlin ?

Ron sursauta, de toutes évidences surpris, puis laissa s’échapper une autre traînée de jurons, cette fois si bien plus bruyamment. Elle entendit le son distinct de la tête de Ron heurtant quelque chose et elle se penchant pour regarder sous l’évier.

- Ça va ?

Ron se renfrogna, sa main plaquée contre son front.

- Non, tu m’as fait peur, putain. Je me suis cogner la tête !

Hermione ne pu s’en empêcher mais recommença à rire.

- Pour un auror, tu t’effraies facilement.

- C’est parce que je suis un auror que je m’effraie facilement. Ne soit pas condescendante avec moi ! dit Ron. Il enleva la main appuyée contre son front et Hermione poussa un cri.

- Oh Merlin Ron ! Tu saignes !

Il roula les yeux et replaça sa main contre son front.

- Sans blague ?

- Sort de là, dit Hermione en attrapant sa main. Puis de toutes façons, qu’est ce que tu fais sous mon évier ?

- Je ne peux pas sortir tant que tu restes là.

- Oh, exact, dit Hermione en se redressant, avant de s’écarter.

Ron s’extirpa du placard, ce qui fut un peu compliqué par le fait qu’il avait toujours sa main plaquée contre front. A la lumière brut de la salle de bain, Ron avait l’air dans un encore plus sale état. Le sang coulait sur son visage, et Hermione s’empressa d’attraper une serviette et de lui passer. Puis elle l’aida à s’asseoir sur les toilettes avant de sortir rapidement de la salle de bain pour aller chercher sa baguette qui était restée sur la table de nuit.

Par mal chance, ce fut juste ce moment là que Philip choisit pour venir s’aventurer dans sa chambre.

- Maman crier ?

Hermione soupira.

- Tout va bien, mon cœur. Va jouer.

Philip, comme d’habitude, ne l’écouta pas et se dirigeai déjà vers la salle de bain, de toutes évidences à la recherche de Ron. Il eut un hoquet de surprise.

- Oh, nan… rouge, rouge, Maman ! Sang !

- Il va bien, dit Hermione, en attrapant Philip par les épaules pour l’entraîner à l’extérieure de la salle de bain. Il s’est juste cogner la tête. Maman va le soigner toute de suite.

- Bobo ? demanda Philip à Ron, absolument pas distrait. Il échappa à la prise de Hermione, et il entra de nouveau dans la salle de bain, penchant sa tête pour voir son papa, qui avait maintenant une serviette pressée contre sa blessure.

- Un peu, ouais, dit Ron, avec un sourire contrit. Mais je suis sure que ta maman va réussir à me soigner.

- Elle fera un bisou dessus, dit sincèrement Philip, observant toujours Ron avec inquiétude. Ça guérit.

- Ah oui ? dit Ron avec un large sourire. Tu lui rappelleras de le faire, alors ?

- Maman fait un bisou ?

- Bien sur, dit Hermione, avant de forcer Philip à sortir de la salle de bain. Va regarder la télé. On va venir tout de suite.

Quand il fut parti, Ron fronça les sourcils en la regardant.

- Je pense que tu es mauvaise pour ma santé.

- La ferme, Ron, dit Hermione, se sentant très troublé quand elle souleva la serviette de son front. Elle lança immédiatement un sort pour stopper le saignement et jeta un coup d’œil à la blessure. Oh ce n’est pas si grave. Je pensais que ton crâne serait fendu en deux avec tout ce sang.

- J’ai quand même l’impression que mon crâne est fendu en deux. J’avais pourtant une matinée plutôt agréable jusqu’à maintenant.

- Arrête de faire le bébé, dit-elle avant de jeter le sort pour guérit la plaie. Tu vois, c’est déjà mieux.

J’ai toujours mal au crâne.

- Je vais te donner une aspirine.

Hermione saisit la serviette ensanglantée qu’il avait posée sur ses genoux et se dirigea vers l’évier pour la mouiller.

- Une quoi ? demanda Ron alors qu’il inspectait son front, quand il haleta soudainement alors que Hermione passait la serviette sous l’eau pour pouvoir lui nettoyer un peu le visage. Ne fait pas ça !

- Pourquoi ? dit Hermione, en retournant immédiatement vers l’évier.

- Le tuyau est ouvert, dit Ron, en se mettant à genoux pour regarder sous l’évier. Fait chier ! Il fouilla dans le bazar en dessous l’évier, de toutes évidences à la recherche de sa baguette, alors que l’eau se mit à couler sur le sol. Putain, Hermione, lance une sort de séchage. L’eau va finir par abîmer tout ton bordel.

- Est-ce que tu veux bien surveiller ton langage ? Tu n’as pas le droit de parler comme ça dans ma maison. Et si Philip t’entendait ?

Ron leva les yeux vers elle depuis l’endroit où il était accroupi, lui lançant un regard agacé.

- Tu te fiches de moi ?

- Non, je suis absolument sérieuse. Tu as besoin d’apprendre à contrôler tes excès de colère.

- Ok, mais d’abord il ne peut pas m’entendre puisqu’il est dans une autre pièce, dit doucement Ron, sonnant définitivement irrité. De plus, pendant que tu me faisais la moral toutes tes affaires ont été noyées.

Et pour prouver ses dires, Ron glissa la main sous l’évier, et attrapa une boite à coté de lui qui était maintenant complètement trempée. Il exposa la preuve juste devant ses yeux.

- Tu vois ! s’exclama t-il quand soudain son attention se reporta sur boite, l’air perplexe. Hermione sentit son propre visage s’embraser quand il en sortit un tampon complètement détrempé qui s’élargissait au niveau de la partie supérieure ?

- C’est un truc moldu, déclara Hermione, en arrachant la boite de ses mains pour la poser sur les toilettes. Pourquoi l’évacuation de mon évier est-elle ouverte ?

- J’essayais de le réparer. Je l’ai entendu coulé toute la nuit, dit Ron, en se dégageant pour de nouveau mettre la main sur la boite de tampon. Il était pire que Philip et Hermione tapa sur sa main visiblement agacée. Il haussa les épaules, se tournant vers elle. Ta plomberie est bizarre.

- Qu’est ce qui est bizarre ?

- D’où est ce que l’eau vient ? demanda Ron, penchant sa tête de nouveau pour jeter un coup d’œil à la boite poser sur les couvercles des toilettes. Allez Hermione, dis moi à quoi servent ces choses. Ça me rend dingue.

- Non, laisse tomber Ron ! aboya Hermione, en dégagea les boucles qui s’étaient échappé de sa natte à force d’énervement. Et l’eau vient de l’alimentation de la ville.

- Les moldus alimentent en eau toute la ville ? C’est intéressant, dit Ron, en haussant les épaules tout en massant sa nuque. Où est le chauffe eau ? Je n’ai pas réussi à le trouver ?

- Je n’en ai pas. Il y en a un pour tout l’immeuble. Et je n’ai pas la moindre idée d’où il se trouve. Et qu’est ce que mon chauffe eau à avoir avec le fait que mon évier coule.

- Rien, je suppose… je voulais juste y jeter un coup d’œil.

Hermione secoua la tête, décidant qu’elle aurait besoin de thé avant d’essayer de comprendre Ron ce matin. Elle lui balança la serviette humide.

- Lave toi, tu es dans un sale état.

Hermione était à la porte de sa chambre quand Ron l’appela. Elle se retourna, arquant son sourcil d’un air interrogatif.

- Tu as oublié le bisou, dit-il avec un sourire suffisant.

- Grrr, grogna Hermione alors qu’elle sortait de sa chambre. Elle était presque dans le salon lorsque quelque chose la frappa. Elle retourna d’un pas décidé vers la salle de bain, trouvant Ron exactement là où elle pensait le trouver, assit sur le couvercle des toilettes avec la boite ouverte de tampons dans ses mains. Il avait ouverte l’emballage de protection de l’un des tampons et l’étudiait attentivement. Elle lui arracha des mains, le remit dans la boite qu’elle avait aussi éloignée de lui.

- Je crois que ceci m’appartient.

- Dit moi à quoi ça sert, gémit Ron, de toutes évidences torturé par la curiosité. S’il te plait Hermione.

Hermione fouilla la boite de tampons détrempées pour en sortir le mode d’emploi. Il était écrit en français, mais il y avait plein d’images très graphiques. Elle lui jeta.

- Devine !

Et c’est ainsi que cette journée commença avec une boite de tampons fichus, une salle de bain inondée, et une serviette ensanglantée. Et cela ne pouvait aller qu’en s’agravant. Ni Ron, ni elle n’avait reconnu ce qui s’était passé entre eux cette nuit, et le silence à ce sujet commençait lentement mais sûrement à rendre Hermione dingue ou peut être que c’était juste l’homme en lui-même qu’il la poussait vers l’insanité.

En une seule journée, Ron avait réparé le tuyau sous l’évier, fixé les étagères qu’elle avait entreposé depuis des mois dans le placard de Philip sans jamais s’être préoccuper de les poser, boucher deux trous dans ses murs qu’elle n’avait jamais remarqué et maintenant s’occupait de clouer irrémédiablement tout ce qui était relativement lourd sur les murs de son appartement.

Il s’était aussi plaint de son manque d’outils de bricolage et pire, il avait gémit constamment à propos des dangers dans sa maison, ce qui avait particulièrement agacée Hermione. Il avait tout simplement insinué qu’elle ne se souciait pas de la sécurité de son fils.

Elle avait voulu dire à Ron où il pouvait se fourrer sa sécurité, mais Hermione s’était à place enfermée dans son bureau, laissant Philip à Ron. Elle était sure que l’inspecteur de la sécurité Weasley pouvait s’occuper de son fils tout en continuant d’inspecter les murs, allant d’un projet à un autre, ce qui créait un sacré bazar, ce qui hérissait encore plus Hermione.

La journée était bien avancée quand un coup retentit à la porte de son bureau, faisant sursauter une Hermione concentrée sur son travail.

- Quoi ?

- Whoua, dit Harry, en ouvrant la porte, lui lançant un regard marqué d’un sourcil interrogateur. Et si cela avait été Philip ?

- Oh, je suis désolé Harry, dit Hermione. Elle ferma son livre, reposant son front contre sa main, tandis qu’elle levait les yeux vers lui. J’ai eu une dure journée.

Harry referma la porte de son bureau, et vint s’asseoir sur la chaise de l’autre coté de son bureau, lui faisant face.

- Alors, qu’est ce que tu as fait à Ron ? Il répare les choses seulement quand il est stressé.

- Oh, donc c’est son comportement normal ? Je pensais que c’était juste un nouveau moyen de vengeance pour me rendre lentement folle, gémit Hermione. Harry, emmène le quelque part. Il arrête pas de se plaindre à propos de mes outils. Sort-le de la maison. Va acheter ses saletés d’outils. Je m’en fiche s’il retourne mon appartement demain, j’ai juste besoin d’une pause loin de lui aujourd’hui.

Harry soupira, s’appuyant contre le dossier de sa chaise.

- Hermione, je déteste l’idée de te laisser seule.

Hermione frappa ses deux poings contre la table, grogna sur Harry.

- Je suis une grande fille, Harry, très capable de prendre soin d’elle et je suis fatiguée que vous deux me traitiez comme un incompétente. Si tu ne sors pas Ron de ma maison, je vais perdre pied Harry ! Il a inondé ma maison, c’est troué le crane, à mit du platre partout sur la moquette qu’aucun sort ne pourra enlever, à poser des sorts de collage tellement puissants que je ne serais jamais capable de décoller les objets qu’il a fixé aux murs de façons permanentes et découvert à quoi servaient les tampons. J’AI BESOIN D’UNE PAUSE !

- Il a découvert à quoi servaient les tampons ? S’il te plait dis-moi que tu as mis ce souvenir dans une Pensine pour moi, parce que je payerais chère pour voir l’expression de son visage à ce moment là, dit Harry, en essayant de retenir son fou rire.

- La ferme Harry, ce n’est pas drôle. Je pense que j’ai besoin d’une potion pour les nerfs.

- Ok, je le sors. Je vais aller au magasin de bricolage avec lui. Il va adorer.

- Très bien, acquiesça Hermione, en prenant une grande inspiration. Est-ce que tu as besoin d’argent ?

- Non, je le mettrais juste sur une carte de crédit. Il n’a aucune idée des taux de conversions. Je lui dirait que c’est très bon marché, donc il ne souciera pas de me rembourser.

- Merci, dit Hermione, en soupirant de soulagement. Vraiment Harry, merci. J’ai vraiment besoin d’une pause, même si ce n’est qu’une petite pause.

- Il n’y a pas de problèmes… on prendra Philip avec nous.

Hermione gémit.

- Est-ce que tu dois vraiment. Je n’ai pas passé un moment avec lui de toute la journée. Il n’a pas lâché Ron pendant qu’il détruisait mon appartement. Je pense qu’il est fasciné par tout ce bazar et ce chaos.

- C’est un Weasley, dit Harry avec un sourire en coin. Laisse le prendre Philip avec lui. Je ne persuaderais jamais Ron de sortir sinon. Il ne partira pas s’il pense qu’il abandonne son poste.

- Très bien, soupira Hermione. Garde juste un œil sur lui.

- Toujours, dit Harry, en lui faisant un clin d’œil alors qu’il ouvrait la porte de son bureau. Profite du calme. Lis un livre, prend un bon bain, fait ce que font les filles dans ce cas là.

Hermione roula les yeux.

- Va t’en.

Harry leva ses mains en signe de défense.

- Je suis déjà parti.
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