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 Shades of green

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Ephyse
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MessageSujet: Shades of green   Shades of green EmptyMer 7 Juin - 5:32

Shades of green

Auteur : Shelbecat

Posté à CID : http://p205.ezboard.com/fcandyisdandyfrm13.showMessage?topicID=163.topic


Résumé : Maria décide de ne pas se laisser intimider par les extra-terrestres, jusqu’à ce qu’elle se retrouve contaminée à son tour. Post-épisode Saison 1, Les monstres.

Traduction : Magie



1ère partie


Maria Deluca avait l’habitude que les gens la remarque quand elle pénétrait dans une pièce. D’accord, d’habitude, c’était plus parce qu’elle portait des vêtements de couleurs voyantes, ou bien parce que la fleur qu’elle avait coincé derrière son oreille était hors saison, mais quand même, lorsqu’elle ouvrait la porte du Crashdown et voyait les têtes se tourner vers elle, elle ne battait même pas des paupières.

Elle ne remarquait même pas qu’ils la dévisageaient. Elle ignorait complètement leurs regards qui la traquaient à chacun de ses pas. Et elle bloquait la voix de son amie qui l’appelait.

- « Maria ! » Liz agrippa son bras comme elle réussissait par cette action à écarter de sa vue le trio de la terreur. « Maria, attends ! »

- « Peux pas m’arrêter, peux pas m’arrêter », murmura-t-elle en maintenant son rythme de telle façon que Liz devait se trainer pour la suivre. « Occupée à ne pas m’inquiéter. »

- « Ne pas t’inquiéter ? Maria ? » Liz stoppa Maria.

- « Shut », siffla Maria, grimaçant comme elle osait jeter un coup d’œil au boxe occupé par les extra-terrestres et ressentant le regard glacé d’Isabel Evans qui la regardait droit dans les yeux. « Discrétion, tu as oublié ? La meilleure partie de… la vanité ou un truc comme ça ? »

- « Quoi ? » Liz avait l’air perdue, courant après Maria après qu’elle se soit détournée et qu’elle se dirigeait vers l’arrière-salle.Elle la poussa à l’intérieur, levant les bras au ciel comme la blonde ouvrait son casier. « S’il te plaît, veux-tu t’expliquer ? Discrétion ? »

- « Lizzie, Lizzie, Lizzie », dit Maria d’un ton monotone en soupirant, ouvrant sa besace surdimensionnée pour en extraire un autre sac usagé. « Discrétion. Une obligation pour ceux qui sont contaminés. »

- « Les quoi ? »

- « Les infectés, contaminés. Tu sais, par les extra-terrestres ? »

- « Okay, tu commences vraiment à me faire peur. Tu as reniflé une nouvelle herbe ou un truc comme ça ? »

Maria émit un rire aigu comme elle fourrait son maquillage dans son casier et cherchait dans son sac à la recherche de son bandeau avec ses antennes extra-terrestres. « Non, mon cœur, pas d’herbe, juste de l’origan, mais vraiment tu ne peux pas faire de lasagnes sans… »

- « Maria ».

- « D’accord, d’accord, pas d’herbe spéciale, okay ? Vraiment. Je n’en ai pas besoin de toute façon. J’ai vu la lumière. La lumière m’a graciée de sa beauté. Et je te le dis… » Maria se tourna en gesticulant vers Liz, son bandeau dans les mains, l’antenne tremblant violemment. « C’est tellement plus beau, dans la lumière ! Tu ne veux pas me rejoindre ? Y a pas d’alien, là-bas. »

Maria remua comiquement les sourcils en direction de Liz comme elle lui offrait un bonbon.

Liz fronça des sourcils et croisa les bras sur sa poitrine. S’appuyant contre les casiers, elle dévisagea Maria. « Comment peut-on être libre de tout alien ? Ils sont nos amis, nous devons… »

- « Ils ne sont pas nos amis, ils sont nos esclaves. Nous sommes les gardiens de leur secret, rappelle-toi de ça. Nous avons le pouvoir de les exposer. »

Lorsque les yeux de Liz s’élargirent et que sa bouche resta grande ouverte, Maria se dépêcha d’ajouter, « Non pas que je veuille les exposer. »

Liz n’avait pas l’air convaincue.

Maria referma son casier et imita son amie installée contre les casiers. « Ecoute, voilà comment ça marche. Ils nous ont fait confiance avec leur secret, d’accord ? En fait, Max t’as fait confiance, mais on est comme un duo inséparable de toute façon donc il aurait dû se douter que tu me dirais… »

- « Maria… »

- « Oui, oui, direct au but. Il y en a un, je le jure. Hmm, ouais, ils nous l’ont dit, okay ? Et depuis, j’ai la frousse. En fait, pas vraiment la frousse, je suis plutôt paralysée par une peur étouffante qui me donne envie de vomir ou bien… okay, ce n’est pas le problème. Le point est… » Maria fit une pause pour faire son effet. « Je n’ai pas peur d’eux. Plus maintenant. Ils peuvent traîner dans les parages et s’angoisser si je vais les dénoncer ou pas. Je ne vais pas le faire, je le sais et tu le sais, et je ne vais pas laisser Miss ‘garce de première’ Isabel Evans ou les deux frères ruminants m’intimider. Non, il n’y a pas d’intimidation dans la lumière. A moins, bien sûr, que ça ne vienne de moi. Dans ce cas-là, c’est okay. »

Liz décroisa les bras et se positionna de façon à se trouver côté à côte avec Maria. « Tu es vraiment sérieuse ? Tu n’as pas peur d’eux ? »

- « Non, pas peur. Le pouvoir, Lizzie, tout ça c’est une question de pouvoir. »

- « Oh, » s’extasia Liz en serrant son amie fort contre elle. « Je pense que c’est génial. Maintenant nous pouvons tous être amis, traîner ensemble ou faire des trucs. Et il n’y avait aucune raison d’avoir peur d’eux, ce sera tellement mieux maintenant que tout est cool. »

Maria toussa alors que Liz la serrait à l’étouffer. « Heuh, Lizzie ??? » croassa-t-elle.

- « Qu… oh, désolée ! » dit Liz en la relâchant, puis la reprit dans ses bras pour une étreinte rapide. « Je suis juste si contente. Peut-être qu’on pourrait faire quelque chose tous ensemble ? Etre de vrais amis, passer du temps ensemble ! C’est génial ! Merci » Liz embrassa son amie sur la joue et fit demi-tour en direction du restaurant.

- « Hé, pas de problème, on détient le pouvoir, tu te rappelles ? » dit Maria dans le dos de Liz, la regardant disparaître à travers la porte battante. Puis elle se retourna et fit un pas en direction du canapé.

- « Pas de problème du tout, » marmonna-t-elle, fermant les yeux tout en se laissant tomber sur les coussins. Convaincre Liz qu’elle était cool avec la récente invasion alien avait été chose facile ; elle savait que ce le serait – Liz voulait croire. Sa voix intérieure était un peu plus difficile à convaincre. Si des personnes que tu pensais… et bien, des personnes viennent vers toi et lâchent une bombe comme quoi elles viennent du fin fond de l’espace, qu’elles n’étaient pas là pour te faire du mal, quelle était la chose la plus saine à faire, se lier d’amitié avec eux ?

No, la meilleure chose à faire était de hurler… et de s’enfuir. Ce qui avait été la réaction de Maria lorsqu’elle avait découvert la vérité. Le problème, cependant, était que ces monstres de l’espace n’avaient pas sauté dans leur soucoupe volante et n’étaient pas retournés vers leur planète natale. Au lieu de ça, ils étaient restés dans les parages et elle était forcée de les côtoyer, eux et leurs visions au rayon X.

Ils lui foutaient les jetons, et plus particulièrement cette créature aux cheveux ébouriffés. Elle supposait qu’il voulait se rapprocher d’elle pour l’examiner, comme si ses pensées ou idées pouvaient ressortir par ses oreilles et se loger directement dans son cerveau par le seul pouvoir de son regard.

Il avait un regard assez suggestif ; quand il la regardait, c’est comme si elle avait oublié de mettre son soutien-gorge.

Et elle n’avait aucune intention de se retrouver sans soutien-gorge dans l’entourage d’un extra-terrestre, sexy ou pas. En fait, elle n’avait aucune intention de laisser des bouts ou des fluides à proximité de sa parfaite, normale, non contaminée et 100 % peau humaine. Jamais, pas même dans un million d’années et même pas si il était le dernier mâle sur cette planète et qu’elle devait procréer avec lui pour sauver la Terre.

Non. Jamais. Michael ‘E.T’ Guerin ne porterait jamais ses pattes sur ce spécimen humain.

Maria laissa retomber sa tête sur les coussins. Maintenant, si seulement elle pouvait se débrouiller pour se le sortir de l’esprit.

*****
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MessageSujet: Re: Shades of green   Shades of green EmptyMer 7 Juin - 5:32

Il y avait des moments ou Maria adorait vraiment travailler au Crashdown. Malgré les ampoules qui se formaient sur ses talons et les clients qui s’enquéraient régulièrement de l’existence des aliens, elle chérissait certains points spécifiques de ses journées de travail.

Seule.

Balayant le sol gris, elle regarda, hypnotisée, des morceaux de nourriture qui étaient tombés par terre au cours de la journée. Sous les tables, derrière les boxs, elle retirait chaque morceau de saleté et les réunissaient au centre de la pièce. Cet acte était purifiant, un sourire se jouant sur ses lèvres alors qu’elle passait le balai, ramassait les balayures et les déposait dans la poubelle.

Elle venait juste de réunir les poignées du sac poubelle lorsqu’elle entendit la sonnette de la porte derrière elle, et elle se retourna.

- « Désolée, on est ferm… »

Ses mots restèrent coincés dans sa gorge comme elle vit qui se tenait debout devant elle.

- « La, heu,… la porte était ouverte, hmmm, pas verrouillée. »

Maria fronça les sourcils et croisa les bras sur sa poitrine comme pour se protéger. « Tu es sûr que tu n’as pas utilisé tes pouvoirs ? »

Michael traîna les pieds, son index grattant nerveusement son sourcil. Ses lèvres frémirent avant qu’il ne s’exprime. « Non, c’était ouvert, et tu devrais être plus prudente. »

Sa voix était plus dure maintenant.

- « Je le devrais ? Pourquoi ? Un grand méchant extra-terrestre pourrait me kidnapper ? »

Le ton de la voix de Maria ne trahissait pas la peur qui lui parcourait le corps. Son cœur tambourinait contre ses côtes, pleurant pour être relâché. Elle avala péniblement sa salive et combattit pour rester calme.

- « Non, non pas un grand méchant… Jesus ! Est-ce que tu peux arrêter de dire ça ? »

- « Quoi ? »

- « Ce, ce mot. On n’aurait jamais dû te le dire, je parie que tu parades en prononçant ce mot toute la journée, pas vrai ? »

Michael fit un pas en sa direction, ses yeux s’assombrissant comme le feu enfla dans sa voix.

- « Quoi ? » s’exclama Maria d’une voix aigue alors que ses yeux s’agrandissaient. « Mais non ! Ecoute-moi, mon pote, si tu crois que je n’ai rien de mieux à faire que avec mon temps que de parler de toi… »

- « Je crois que tu n’arrêtes pas de parler de moi. En fait, je pense même que ce que je suis ne quitte jamais tes pensées. » Michael avança lentement vers elle, ses poings se serrant convulsivement contre ses hanches.

Maria le regarda se diriger vers elle à travers le restaurant et recula lentement. Ses pieds étaient en équilibre instable comme elle mettait un pied derrière l’autre, avançant à reculon jusqu’à ce qu’elle heurte le mur de la pièce. Sa gorge se serra comme il se trouvait à moins d’un mètre d’elle.

- « Ce… ce n’est pas vrai. »

- « Ca ne l’est pas ? » dit Michael en levant un sourcil en moqueur.

- « Non », un peu de force revint dans sa voix. « Non, ça ne l’est pas. Je pense à plein de trucs, l’école et, et… et le maquillage. » Elle fit la grimace en reconnaissant elle-même à quel point sa réponse était lamentable. Elle agita nerveusement les mains en face d’elle et continua à radoter. « Mon esprit est un lieu très occupé, rempli d’un tas de choses qui ne t’incluent pas, et dont je n’ai pas la moindre envie de discuter avec toi. Alors je ne te dirai pas… »

- « Tu pourrais presque me convaincre. »

- « Oh, tu es… tu es trop… »

Michael s’approcha encore plus près d’elle. « Je suis quoi ? »

Sa respiration était chaude sur sa joue et elle ferma les yeux comme il envahissait son espace personnel. Ses mains s’applatirent contre le mur, les bras raidis le long de son corps. Son odeur flottait autour d’elle, une odeur distinctement labellée ‘Michael Guerin’.

- « Tu sens… mauvais. »

Elle ouvrit brusquement les yeux et le regarda droit dans les yeux. Elle le vit cligner rapidement des yeux et elle eut le courage de continuer sa diatribe.

- « Tu sens bizarre, comme l’odeur d’un club de gym et de… et de hotdogs. Et ta respiration… » Elle leva une main et la secoua en face de son visage. « C’est quoi, ça ? »

Michael se recula, les yeux agrandis de surprise comme il enregistrait l’insulte. Puis il eut un sourire narquois et posa les deux mains sur le mur de chaque côté de sa tête, la piégeant.

- « Ca, c’est ta cuisine du Crashdown. Mes compliments au chef. »

- « Oh, toi ! Toi, espèce de… zouave ! D’alien puant ! » Maria poussa des deux mains contre sa poitrine dans un effort futile pour le repousser.

Ca ne marchait pas, en fait, le gars semblait même apprécier leur petite scène. Et il… il semblait même… sourire ?

- « Oh mon dieu, oh mon dieu » dit-elle en roulant des yeux et en poussant encore plus fortement contre lui. « Allez, ouste ! »

Lorsqu’il ne bougea pas, elle retomba contre le mur et leva une main qu’elle pointa de manière emphatique sur lui. « Tu crois que tu peux débarquer dans la vie d’une personne, sur sa planète, et être… être juste toi, comme ça ? Tu penses que c’est okay pour toi d’agir comme ça ? Et bien, non, c’est pas okay. Non, non, non, jamais… jam…. Mmmppph… »

Maria ravala ses protestations lorsque Michael écrasa ses lèvre sur les siennes. Sa langue s’introduisit dans sa bouche en un vrai baiser à la française, et sa main caressa son épaule, comme si elle était un plat à dévorer.

Elle poussa son corps plus près du sien dans un effort frénétique pour être plus proche, passant ses mains dans ses cheveux, en demandant toujours plus. Cela marchait, ses mains fermes descendirent le long de son dos et plaquèrent son corps contre le sien. Maria gémit dans sa bouche alors qu’il continuait à l’embrasser, avant de finalement cesser leur baiser par manque d’oxygène, ce qui provoquait un sacré problème.

- « Mmm », murmura-t-elle, gardant les yeux fermés comme elle savourait ses lèvres enflées et qu’elle laissait retomber ses bras. « Mmm, on vient juste de… je t’ai… »

Les prunelles vertes de Maria se posèrent sur d’incroyables yeux marrons. Il était penché sur elle, souriant, presque victorieux et elle sut en une fraction de seconde qu’elle venait d’accomplir un acte qui allait changer le cours de sa vie.

- « Bon sang », soupira-t-elle en secouant la tête. « Je viens juste d’être infectée. »
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MessageSujet: Re: Shades of green   Shades of green EmptyMer 7 Juin - 5:32

Maria pouvait sentir le soleil réchauffer sa chambre avant même qu’elle soit complètement réveillée. Il jouait sur son visage, disant à ses paupières qu’il était temps de s’ouvrir. Elle bailla, étirant ses mains au-dessus de sa tête puis se replongea sous les couvertures pour une petite sieste supplémentaire.

Elle pensea à ce qu’elle allait faire de sa journée. S’avachir sur une tasse de café, et puis peut-être convaincre sa mère de faire des crêpes avant de rencontrer Liz pour une sortie bien méritée au centre commercial afin de dépenser sa paye récente sur une courte jupe qui ne valait pas vraiment le prix exhorbitant exigé si l’on considérait le peu de tissu qu’il y avait. Puis elle prendrait un repas rapide au Crashdown avant de commencer son travail, et avant que Liz ne planifie quelque chose lié aux extra-terrestres, ou les impliquant pour la soirée.

Fantastique, toute une soirée avec Michael Guer… les pensées de Maria furent stoppées nettes comme ce nom lui rappelait ce qu’elle avait fait la nuit précédente.

- « Oh… oh mon dieu », râla-t-elle avant de rouler pour s’enfoncer la tête dans l’oreiller. « Oh mon dieu non ! »

Elle avait embrassé Michael Guerin.

Elle, ‘fille vierge de la terre’, lui avait permis à lui ‘le spaceboy contaminé’, de répandre sa salive sur sa bouche, dans son cou, vers son oreille…

- « Non, non, non !! »

Ce n’était pas possible. Ce n’était pas vrai, qu’après toutes ces bonnes résolutions, elle lui avait permis de l’infecter. Non. Elle était humaine, elle était pure, elle n’était pas attirée par un extra-terrestre.

Excepté qu’elle l’était.

Et maintenant, il l’avait probablement changée.

Bon sang !

Se levant à contre-cœur, Maria se frotta la main sur les yeux avant de secouer la tête en se tenant à côté de son lit. Aujourd’hui était censé être une journée fun et relaxante, jusqu’à ce qu’elle le voit, bien sûr. Cette journée n’était pas censée être angoissante, à passer le temps à se demander si il n’était pas porteur d’une maladie intergalactique.

Elle grogna en trottant à travers la pièce. Il n’y avait qu’une seule solution pour s’en sortir – elle n’allait pas penser à ce qui s’était passé. Elle oublierait, il avait probablement déjà oublié, et elle prétendrait que tout était comme avant, en fait, avant qu’elle découvre que des créatures de l’espace vivaient dans sa ville. Et lorsqu’elle le verrait ce soir, elle l’ignorerait complètement, elle avait le pouvoir, il n’y avait aucune raison que quiconque apprenne ce qui s’était passé lors de ce bref instant ou elle avait baissé sa garde et était tombée sous le charme de Michael Guerin.

Maria s’arrêta en face de son bureau, ôta son pyjama et se tourna vers le miroir pour s’inspecter.

Puis elle vit sa réflexion… et poussa un hurlement à faire peur.

*****

- « C’est pas grave, PAS GRAVE ?? » dit Maria en arpentant son salon, refermant les rideaux avant de se placer dans un coin pour vérifier l’extérieur. « Comment… comment peux-tu dire que ce n’est pas grave ? Liz ! Je suis verte ! »

- « Mais », dit Liz en se mordillant les lèvres comme elle regardait son amie qui désignait son corps. Elle était vraiment verte. De partout, d’un vert foncé. Ses cheveux blonds virevoltaient sauvagement autour de son visage nouvellement coloré. Chaque millimètre de sa peau, ou du moins de la peau qu’elle montrait à Liz, et il y en avait beaucoup, était de la même couleur verte que l’herbe fraîchement tondue. Quand elle avait téléphoné, hurlant dans le combiné, Liz avait présumé qu’elle s’était teint quelque chose en vert, pas elle-même. Mais elle était là, assise dans le salon qu’elle avait visité quantité de fois ces 12 dernières années, regardant sa meilleure amie qui était maintenant de la même couleur qu’une grenouille.

Une grenouille très en colère.

- « Okay, Maria, respire. » Liz combattit son fou-rire et guida Maria vers le canapé. Se laissant tomber à côté d’elle, elle plaça un verre d’eau entre ses mains et attendit pendant que Maria avalait une gorgée. « Voilà, ça va mieux ? »

- « Est-ce que je ressemble toujours à une grenouille ? »

Liz ne peut s’en empêcher, elle éclata de rire. Elle posa sa main sur sa bouche avant de regarder, les yeux écarquillés, son amie très irritée. « Je suis désolée », haleta-t-elle. « Vraiment, je… c’est juste que… et bien tu… »

- « Je sais, je sais… je suis un concombre ambulant, bien reçu », dit Maria en s’avachissant sur son canapé, défaite.

- « Non, non, ce n’est pas ça, c’est juste que… et bien, c’est un peu étrange, tu vois ? »

- « Liz, on a dépassé le stade du bizarre il y a plusieurs heures. Etrange était Michael Guerin m’embrassant. Etrange, c’était moi qui lui rendais son baiser. Ca ? cette… cette comédie ? C’est carrément bizarre. »

- « Je sais, mais je ne sais pas quoi faire.»

Maria lança un regard féroce à son amie à travers des yeux ardents. « Bien sûr que non, parce que tu ne détiens pas le pouvoir, tu te rappelles ? J’ai le pouvoir. Moi. Pas Michael Spaceboy Guerin. Moi ‘Maria qui ne mérite pas d’être verte’ Deluca. Le pouvoir… ici… moi » termina Maria en se tapant la poitrine.

- « Oooo-kay » fit Liz d’une voix traînante. « Et qu’est-ce que tu vas faire de ce pouvoir ? »

- « Je vais téléphoner à ce virus ambulant et lui botter les fesses… »

- « Maria ! » cria Liz, se jetant sur elle pour saisir ses mains qui gesticulaient dans les siennes. « Je ne pense pas que hurler après Michael va arranger quoi que ce soit. »

- « Non, mais je me sentirai mieux » dit Maria en se levant du canapé. « Et si il se sent minable, alors je gagne. »

- « Non », dit Liz en repoussant Maria dans les coussins et en attrapant le téléphone qui se trouvait sur la petite table à café. Se relevant, elle le tint éloigné de Maria et commença à composer un numéro. « Je vais appeler Max. »

- « Mais… »

- « Maria, je vais appeler Max et Isabel. Il faut qu’ils nous disent ce qu’il t’arrive, et comment arranger ça, et être en colère contre Michael ne fera qu’empirer les choses. »

Maria regarda Liz d’un air mauvais et releva son haut pour montrer sa poitrine verte. « Pire ? » aboya-t-elle.

- « Okay, peut-être que ce ne sera pas pire » dit Liz en achevant de composer le numéro et en penchant la tête pour écouter la tonalité. « Essaye de rester calme, laisse-les arranger ça. »

Maria croisa les bras sur sa poitrine et se plongea dans les coussins. Arranger ça. Sûr. Elle allait laisser Max la réparer comme il avait réparé Liz avec ses empreintes argentées magiques. ‘C’est pas le genre de truc qui se produit, ça.’ ‘Oh, merci Max. Je me sens tellement mieux’.

- « Okay, l’adresse est 32 Maple street. Oui, la maison blanche. Alors tu arrives ? Bien, on t’attend. Oui, merci. »

Maria jeta un coup d’œil à Liz comme elle raccrochait le téléphone.

- « Ils arrivent. »

- « Qui sont les ‘ils’ ? »

- « Eh bien, Max, et Isabel, et… »

Maria resta bouchée bée face à Liz. « Non ! » hurla-t-elle. « Liz, tu ne peux pas inviter ce… cette bactérie dans ma maison ! On vient juste de refaire le carrelage de la cuisine, ma mère va me déshonorer si il se change en vert lui aussi. »

- « Je suis sûre qu’il ne va pas tourner le sol de la cuisine en vert ».

- « Non, non ? » cria Maria en agitant ses doigts colorés en face de Liz. « J’étais sûre qu’il n’allait pas les changer de couleur, eux aussi, mais non, je suis in...fec…tée ». Laissant tomber sa tête entre ses mains, Maria se mit à gémir « J’avais de l’avenir, devenir chanteuse, peut-être même une star… maintenant j’aurais de la chance si j’arrive à rejoindre un cirque. »

- « Ne dis pas ça ! » dit rapidement Liz en se laissant tomber aux côtés de son amie angoissée. « Je suis sûre que c’est temporaire, comme pour l’empreinte. Tu sais, ça va disparaître. »

- « Ouais, dans trois jours ? » dit Maria en respirant difficilement comme deux larmes coulaient sur ses joues. « Je ne veux pas être verte pendant trois jours. »

Ses épaules tremblèrent et Liz la serra contre elle. « Je sais, Maria, je sais », murmura-t-elle, en frottan le dos de son amie pendant qu’elles attendaient l’arrivée des extra-terrestres. « Mais ils vont bientôt arriver. Max saura quoi faire. Il arrangera ça. »

- « Il a intérêt », marmonna Maria, la tête sur l’épaule de Liz. « S’il ne le fait pas, le monde perdra un extra-terrestre aux cheveux coiffés en brosse ».

Liz sourit comme elle continuait à frotter le dos de son amie. « D’accord, si il ne peut rien faire pour toi, tu pourras te mettre en colère contre Michael, mais donne-leur une chance, d’abord, okay ? »

- « D’accord » murmura Maria en passant une main sur ses yeux tout en se rasseyant sur le canapé. « Je ne serai pas méchante, mais je ne serai pas sympa non plus. Il m’a pratiquement attaquée avec ses lèvres pulpeuses, et cette respiration… »

Liz sourit en s’asseyant à côté de son amie. « Oui, Michael Guerin t’as embrassée… c’est plutôt cool, non ? »

- « Liz ! » Maria frappa son amie sur l’épaule comme elle se mettait à sourire elle-même. « Ce n’est pas cool ce qu’il m’a fait. »

- « Non, bien sûr que non, mais quand il t’as embrassée… je parie qu’il embrasse bien. »

- « Eh bien » rit Maria. « Oh mon dieu, c’était… c’était comme si j’étais perdue, tu vois ? Comme si il n’y avait rien ni personne dans le monde que lui et moi. Tout ce que je voulais, c’était le dévorer ! » Maria frissonna juste en se rappelant de la scène. « Je le voulais, puis ça s’est terminé et j’ai su… Je te l’ai dit hier… des contacts avec des extra-terrestres = mauvaise chose. Conséquences, Liz. Nous abritons des fugitifs intergalactiques… Il doit y avoir des conséquences, c’est forcé. »
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MessageSujet: Re: Shades of green   Shades of green EmptyMer 7 Juin - 5:33

Liz sourit en écoutant son amie pester, ne s’arrêtant même pas lorsqu’elle entendit le ronflement de la jeep de Max, qui se garait dans l’allée des Deluca. Elle s’amusait trop à écouter l’opinion de Maria sur la vertu d’être vierge et que même si quelqu’un la contaminait de l’intérieur, ça ne faisait pas d’elle une contaminée, lorsque la sonnette de la porte d’entrée retentit.

- « Je vais répondre ». Liz jaillit du canapé pour aller ouvrit la porte, jetant un rapide coup d’œil à Maria qui se triturait nerveusement les mains, assise sur le canapé. « Ca va aller, il arrangera tout, je le promets. »

Maria observa son amie qui ouvrait la porte, nerveuse à l’idée de ce que Max allait suggérer et elle sut soudain qu’elle ne pourrait pas supporter qu’il la touche à cet instant-là. Elle voulait que personne ne la voie comme ça, encore moins qu’on ne la touche, ou plus probablement qu’on ne la sonde comme les extra-terrestres étaient censés agir.

Sautant du canapé, elle fila comme une flèche vers la cuisine. Derrière elle, elle pouvait entendre Liz parler avec Max et Isabel dans le salon.

- « Je suis sûre qu’elle est juste allée dans la salle de bain, elle veut vraiment vous voir. » disait Liz d’une voix rapide.

La voix clairement audible d’Isabel montrait son irritation comme elle reniflait de dédain. « Elle nous verra our elle restera verte pour le restant de ses jours. Dis-lui de se dépêcher, je suis une personne très occupée. »

Personne. Ouais, c’est ça. Maria faillit éclater de rire comme elle attrapait un pullover et glissait ses bras dans les manches. Rabaissant le col, elle sortit par la porte de derrière et se tint sous le porche, à l’extrémité de celui-ci.

Ca ne pouvait pas se produire, elle n’était pas verte et elle n’était pas sur le point de se faire interroger par une autre espèce qui venait d’une autre planète. Non. Elle était censée aller au centre commercial aujourd’hui. Elle était censée manger des crèpes et ne pas être couleur olive.

Laissant tomber sa tête entre ses mains, elle faillit pleurer quand elle entendit une planche du porche craquer, signifiant la présence d’une autre personne sur le patio. Elle secoua la tête et poussa le capuchon de son pull plus en avant pour protéger son visage.

- « Donne-moi une minute, d’accord ? » dit-elle d’une voix douce.

- « Bien sûr, mon cœur, on est à ton service, après tout. »

Maria se retourna en entendant cette voix sarcastique, ses yeux jetant des flèches empoisonnées en direction de l’intrus.

- « Toi ! » cracha-t-elle en relevant la tête vers Michael, faisant retomber sa capuche. Des boucles blondes s’échappèrent et entourèrent son visage, ses yeux verts assombris de colère parfaitement assortis à sa nouvelle couleur de peau. « Tu as un de ces culots de te pointer ici ! »

- « Pourquoi ? Quelque chose ne va pas ? » dit Michael, les sourcils fronçés en regardant la fille folle de rage en face de lui, et un sourire narquois sur les lèvres.

Maria s’enfonça les mains dans les cheveux avant de marcher sur lui en le pointant du doigt. « Quelque chose ne va pas ? Quelque chose ne va pas ?? Hurla-t-elle. « Oui, quelque chose ne va pas. Au cas ou tu ne l’aurais pas remarqué, je suis devenue une foutue extra-terrestre ! »

- « Sans blague, t’en es une ? » répondit calmement Michael à la jeune fille au bord de la crise de nerfs. « Quels pouvoirs tu as ? »

- « Oh, je n’arrive pas à le croire ». Maria se jeta sur Michael en le frappant sur la poitrine de ses poings. « D’abord tu me séduis avec ces lèvres, et puis tu prétends me regarder avec ces yeux » dit Maria en touchant chaque partie du visage de Michael qu’elle citait et qui avaient altéré sa réalité. « Et puis tu… et puis tu m’embrasses et tu m’empoisonnes avec ces… ces mini-cloridiens ou je ne sais quoi que tu transportes en toi. Tu crois que t’as le droit de faire ça à quelqu’un ? »

Michael contempla le visage vert, et les joues de Maria qui fonçaient de colère. Il bailla. « Apparemment non. »

- « Oh… mon… dieu ! » dit-elle en poussant fortement contre lui.

Il l’attrapa rapidement par les poignets, la gardant piégée contre son corps.

- « Lâche-moi », ordonna Maria.

- « Non. »

- « Lâche. Moi », énonça clairement Maria.

- « N.O.N. Non. »

- « Ecoute-moi bien », dit Maria en lançant son regard le plus vicieux à son ravisseur. « Tu me lâches tout de suite ou je jure que je me mets à hurler ‘au secours, une invasion alien’ et on m’entendra jusqu’au bout de la terre. Tu seras torturé dans une de ces pièces blanches si vite que tes foutus cheveux n’auront même pas le temps de s’aplatir ».

Michael la considéra avec précaution comme elle le menaçait. Ses dents mordillaient sa lèvre inférieure.

Il était nerveux.

Maria avala difficilement sa salive.

- « C’est ce que tu veux qui arrive ? »

Elle était hypnotisée par ses lèvres ; un objet de contamination se tenait à quelques centimètres de son précieux visage et tout ce à quoi elle pensait, c’était qu’elle voulait les mordre, les embrasser, les lécher.

Elle était vraiment infectée.

Maria ferma les yeux et secoua la tête pour évacuer ses pensées.

- « Non ? » demanda Michael.

Elle acquiesça, les yeux toujours fermés.

- « Alors tu ne vas pas nous dénoncer ? »

Dieu, allait-il vraiment besoin qu’elle le dise ? Elle avala sa salive et se força à parler.

- « Non, je ne le dirai à personne. »

Michael relâcha sa prise sur les bras de Maria, s’éloignant d’elle.

Maria ouvrit les yeux et son regard le suivit, le regardant enfoncer ses mains profondément dans ses poches et se tenant contre la balustrade. Elle attendit qu’il parle et lorsqu’il ne dit rien, elle saisit le bas de son pull pour l’enlever. Elle était un peu agitée à l’idée de se retrouver en pyjama en face de lui.

Elle leva les yeux pour croiser son regard. « Plutôt bizarre, hein ? »

Michael notifia son accord puis détourna la tête. « Pourquoi ? »

- « Pourquoi ? » demanda Maria, incrédule. « Oh, je pourrais te donner au moins 500 raisons différentes, et toutes impliquent le fait que j’ai pratiquement copulé avec une espèce différente. »

Il lui lança un regard noir et garda ses yeux au sol. « Je veux dire, pourquoi tu nous dénonçeras pas ? Pourquoi garder notre secret ? »

- « Oh, ça », dit-elle doucement. Elle leva les mains à hauteur de son visage, les tournant lentement pour les examiner. « Et bien, je suppose… je suppose que si tu me fais suffisamment confiance pour ton secret, alors je devrais le garder. »

- « Je ne te fais pas confiance, » rétorqua Michael d’une voix dure.

- « Eh ben, je ne te fais pas vraiment confiance non plus, surtout quand on te voit si grand et si baraqué, mais… » elle le regarda fixement comme il se tournait vers elle. Puis elle sourit. « Je pense que tu vas devoir apprendre à me faire confiance. Il n’y a pas d’autre choix, n’est-ce pas ? »

- « Alors c’est tout ? » Michael se redressa et se dirigea en deux pas rapides vers Maria. « Tu décides que nous devons nous faire mutuellement confiance et tout est bien dans le meilleur des mondes ? J’ai changé ta peau de couleur, tu ne vois pas ça comme un problème entre nous ? »

Maria se mit à rire comme elle regardait ses bras. « En fait, idiot, bien sûr que c’est un problème, c’est un énorme problème, un que tu vas devoir régler avant de quitter cette maison, type baraqué ou pas, mais… » Elle lui adressa un sourire éclatant. « Tu dois admettre que c’est plutôt marrant finalement. »

- « Tu ressembles à une courgette… avec des cheveux. Où est le côté marrant ? »

Maria serra les lèvres, se forçant à ne pas rire jusqu’à ce qu’un gargouillis lui échappa. « Ha… ha, ha, ha,… ha, ha, ha, ha, ha, ha, ha, ha…… » Elle était pliée en deux en se tenant le ventre. Les larmes coulaient sur ses joues comme elle continuait à rire, jusqu’à ce qu’elle tombe sur ses genoux avant de basculer et de tomber sur les fesses, comme tout son corps était secoué par un fou rire.
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MessageSujet: Re: Shades of green   Shades of green EmptyMer 7 Juin - 5:33

- « Oh, mon dieu, une courgette », haleta Maria de rire. « Elle est bien bonne, celle-là ! »

- « Qu’est-ce qui te fait rire ? »

Maria le regarda avec des yeux remplis de larme. Il était penché sur elle, son visage un mélange de confusion et d’inconfort, et il ne souriait toujours pas.

- « Je croyais qu’on avait déjà fait une liste de tous les aliments auxquels je ressemblais. On a raté les courgettes. » Elle bougea une main en sa direction. « Assis », commanda-t-elle.

Il évita sa main, s’acroupissant sur ses talons pour la regarder d’un air concerné. « Tu es sûre que ton cerveau a pas viré au vert, lui aussi ? »

- « Mmmmm, » dit Maria en penchant la tête. « Comme de la laitue ? Ou plutôt non… comme du chou ? »

Michael se laissa tomber à côté d’elle, ses jambes étirées vers sa hanche. « Tu as l’air de prendre cette histoire d’invasion plutôt bien. »

- « Eh bien », dit-elle en haussant les épaules, ses lèvres vertes s’étirant en un sourire. « Quand la vie te donne des citrons… tu fais de la limonade, je suppose, » rit-elle.

Michael secoua la tête de confusion tout en regardant ses ongles. « Je ne comprends pas comment tu peux rire. Tu devrais être furieuse. »

- « Tu serais plus content si je l’étais ? »

Il haussa les épaules et s’éloigna un peu d’elle, se concentrant sur le bois du patio.

Elle s’étira pour l’atteindre et lui donner un coup de coude. « Il y a une heure, j’étais hyper en colère, mais maintenant… maintenant j’ai compris. Je ne suis verte que pour une journée, toi tu l’es pour la vie. »

Michael releva brusquement la tête, la dévisageant en fronçant les sourcils.

- « Pas de problème » dit-elle en posant sa tête sur ses genoux. « Moi aussi, certains jours, je me sens ‘verte’. »

- « Tu es une drôle de fille, tu le sais, ça ? »

Maria sourit. « Merci. »

Il fit un signe de la tête. « Pas de problème ».

Elle le contempla, remarquant comme ses traits s’adoucissaient quand il n’était pas inquiet. Inquiet. Elle rit presque à la pensée de Michael Guerin ayant peur d’elle. Elle ne l’avait connu que comme ce type un peu effrayant qui, bizarrement, traînait toujours avec Max et Isabel Evans. Isabel acceptant un tel mécréant dans sa cour signifiait qu’il y avait quelque chose de spécial à son sujet, ou qu’il la faisait chanter et secrètement, Maria avait toujours pensé que la deuxième solution était la bonne.

Mais maintenant, elle savait. Michael Guerin était spécial. Il était différent et inhabituel et même sentait une drôle d’odeur quand tu t’approchais de lui, mais il était une personne. Et Maria aimait bien les gens.

Enfin, ce genre de personnes en tout cas.

Elle inclina la tête tout en le regardant, se penchant en avant pour lui sourire. « Tu sais, la nuit dernière, j’avais peur qu’un truc de ce genre se produise. Tu crois que… et bien, que nos pensées peuvent causer ça ? »

- « Et bien, les miennes peut-être, mais je n’avais pas peur. »

Maria émit un petit rire étouffé.

- « D’accord, ce que tu baragouinais m’avait un peu déstabilisé, mais je n’ai pas souhaité que tu deviennes verte. »

- « Ca je le crois, à moins que tu aies des fantasmes bizarres impliquant des lézards. » Elle rit puis fit un mouvement de la tête. « Je pensais juste que peut-être… » Elle soupira en posant son coude sur son genou et en y appuyant sa tête. « Peut-être que si… si on n’avait pas peur ou bien si on ne pensait pas qu’on va se transformer en grenouille, ça se terminerait bien cette fois. »

Michael ouvrit de grands yeux. « Tu veux recommencer l’expérience ? »

Maria rougit. « Ca ne peut pas faire de mal, pas vrai ? »

Il fit un mouvement de la tête pour montrer son désaccord. « Au contraire. »

- « Je prends le risque. »

Et d’un seul coup, il était sur elle, agrippant son cou d’une main pendant que l’autre se logeait contre sa joue. Maria gémit lorsqu’il la toucha, et l’entoura de ses bras pour le rapprocher d’elle. Leurs langues se mêlèrent dans un éclair de désespoir, ses mains agrippant sa veste comme elle le suppliait silencieusement de ne pas s’arrêter.

Il ne s’arrêta pas. Il continua, explorant sa bouche comme la carnation de sa peau revenait lentement à sa teinte habituelle. Le vert brillant devenait un vert plus léger lorsqu’ils se séparèrent, la peau de Maria ayant la couleur de l’avocat.

Maria vit les yeux de Michael parcourir son corps comme ils s’éloignaient l’un de l’autre, et leva les mains pour constater que sa couleur était décidément plus proche de celle originelle.

- « Ouah, » murmura-t-elle. « Je suis presque moi-même. »

Michael baissa les yeux vers son bras. « En fait, plutôt une toi qui aurait passé trop de temps dans du chlore. »

Elle sourit en lui donnant un léger coup de poing sur le bras. « Le chlore, je peux accepter. Briller comme un concombre… faisons en sorte que ça ne se reproduise pas la prochaine fois. »

Michael rougit comme il se reculait, avant de se relever et de lui offrir une main pour l’aider à en faire de même. « Qu’est-ce qui te fait croire que ça pourrait se reproduire ? »

Maria sourit en acceptant sa main, se leva et le dépassa pour pénétrer dans la maison. « Disons qu’il y a quelques-uns de mes mini-chlorians qui flottent là-dedans » dit-elle en se retournant et en lui tapotant la poitrine. « Je pense que tu vas découvrir que je ne suis pas la seule à être infectée. »

Elle ouvrit la porte de la cuisine, pénétrant à l’intérieur alors que Michael la suivait.

- « Tu ne m’as pas infecté » protesta Michael.

- « Bien sûr que si ».

- « Bien sûr que non. »

- « Mmm, mmmhh. »

- « Il n’y a aucune chance… » Michael s’interrompit comme Liz entrait dans la pièce, suivie par Max et Isabel. « Dis-lui », dit-il désespérément. « Dis lui que les humains ne peuvent pas infecter les extra-terrestres. »

- « Je ne sais pas de quoi tu parles », répondit Maria d’un ton nonchalant en s’asseyant sur la table de la cuisine. « J’ai juste suggéré que notre relation n’était pas terminé et il a paniqué. »

Elle se tourna pour regarder Michael et sourit d’un air espiègle. « Alors, tu les sens à l’intérieur ? ça chatouille ? »

- « Max » gronda Michael. « Dis lui qu’elle s’arrête ». Se retournant vers Maria, il pointa son index sur sa poitrine : « Tu n’as aucun effet sur ce qui se passe à l’intérieur, ici. »

- « De toute évidence » bailla Maria. Elle étouffa un rire comme le visage de Michael prenait une teinte pourpre et qu’il se mettait à arpenter la pièce. Elle savait qu’elle lui faisait de l’effet, un effet gigantesque, et qu’il ne s’en remettrait jamais. Ou du moins, elle l’espérait.

Elle voulait Michael Guerin dans sa vie, pour des raisons saines ou pas. Elle s’était bagarrée contre le côté obscur de l’univers aujourd’hui et au bout du compte, elle avait compris que les gens bien n’étaient pas nécessairement humains. Elle était sûre que dans 20 ans, son psy aurait de quoi bosser avec cette révélation mais pour l’instant, la Maria de 15 ans était en train de tomber amoureuse d’un être qui venait d’une autre planète.

La vie était pleine de surprise.


FIN
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