Bric-a-Brac
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


bric a brac
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

 

 85 miles an hour

Aller en bas 
AuteurMessage
Ephyse
Admin
Ephyse


Nombre de messages : 1450
Date d'inscription : 17/09/2005

85 miles an hour Empty
MessageSujet: 85 miles an hour   85 miles an hour EmptyMer 7 Juin - 5:30

85 miles an hour

Auteur : Shelbecat

Posté à Fanfiction.net : http://www.fanfiction.net/s/2813906/1/

Résumé : fic se déroulant après le dernier épisode de la 3ème saison. Après une dispute avec Michael, Maria décide de quitter le groupe (l’histoire se déroule en deux temps, à la fois dans le présent et le passé récent)


1ère partie

Présent

Elle n’était pas stupide. Il y avait des règles basiques à suivre lorsque tu essayais de t’échapper et la première était de se débarrasser de la voiture utilisée pour l’évasion. Elle avait quitté Brian Giani et sa buick noire dans une station d’essence à Trinidad, Colorado. Joseph Trask conduisait un véhicule doré – quelque chose de huppé et sportif – qui avalait le bitume comme un gosse dévore des smarties.

La dernière fois qu’elle avait jeté un coup d’œil au compteur de vitesse, il roulait à plus de 100 à l’heure et ça lui convenait très bien. Chaque kilomètre parcouru l’éloignait de lui et la ramenait vers la tranquillité de l’esprit.


Passé

- « Est-ce que c’était vraiment le meilleur véhicule que Jesse puisse trouver ? » dit Maria en se tortillant sur le banc arrière. Le vinyl déchiré lui collait à la peau. Ca la démangeait et il y avait un ressort qui lui rentrait dans les fesses.

- « Ca roule », grommela Michael. Il était assis à côté d’elle sur le banc, penché par-dessus le siège avant et tapotant une carte que tenait Max entre ses mains.

- « Je dis juste que le van est vieux et au bout du rouleau. Il nous lâchera probablement avant qu’on atteigne Las Vegas. »

- « Ecoute, il roule, d’accord ? » la rembarra Michael en tournant la tête pour la regarder. « Si il tombe en panne, je le réparerai. Et on ne va pas à Vegas. »

- « Je croyais que c’était le plan. Se perdre dans la foule. »

- « Tu crois que c’est quoi ? Des vacances d’été ? » sa voix était dure. « On fuit le FBI. On ne va pas s’arrêter pour admirer la vue. »

Michael se retourna vers Max pendant que Liz, assise en face de Maria, lui adressa un sourire de sympathie.

Maria l’ignora et tourna la tête vers la vitre. C’était sensé être excitant, non ? S’enfuir vers l’inconnu avec son petit ami ? Il y avait juste deux ou trois problèmes – ‘l’inconnu’ était aussi sécurisant que de se trouver en face d’un groupe armé, et Maria Deluca n’avait pas de petit ami.

*****

Présent

Le vieux Joe brûlait l’asphalte tout près de Santa Fe quand Maria décida qu’il était temps de le plaquer. Ils étaient arrêtés au seul endroit qui sert « des œufs décents après minuit » dans un rayon de 50 kilomètres. Il lui avait payé son repas – il l’avait proposé – puis elle trouverait un autre moyen de locomotion pour se rendre à l’ouest. Dominique Lazar avait un bureau à Los Angeles. Avec un peu de chance, elle l’intéresserait toujours.

Elle admirait le paysage par la fenêtre. Il avait commencé à pleuvoir il y avait environ 30 kilomètres. Joe roulait à 60 à l’heure et les gouttes de pluie sur le pare-brise brouillaient sa vue. La jeune fille qui avait juste emporté des sous-vêtements de rechange et une brosse à dent avait disparu. A sa place se tenait la vraie Maria Deluca – la fille qui savait que l’on ne trouvait pas l’homme de sa vie à 15 ans. C’était juste un conte de fée et elle avait décidé qu’elle n’avait jamais souhaité être Cendrillon.

*****

Passé

- « Dernier arrêt avant une bonne centaine de kilomètres dans 5 minutes », Kyle conduisait et avait laissé quelques indices pas si subtils pour quiquonque voulant faire une pause.

Maria poussa une mèche de cheveux que la sueur collait à sa peau. « Bien, j’ai bien besoin d’une pause pipi. »

- « On ne s’arrête pas », déclara Michael d’une voix qui ne laissait aucune place à l’argumentation.

Mais Maria s’en fichait. « Nous n’avons pas vu une voiture depuis 3 heures. Je pense qu’on peut s’arrêter 5 minutes. »

- « Bien sûr que tu le penses », râla Michael. « Ce ne sont pas tes fesses qu’ils veulent enfermer dans une salle de torture. »

Maria ouvrit la bouche pour protester, mais Michael continua. « Et ce ne sera pas 5 minutes, mais 20… ou 30, et quand on reprendra la route, le peu d’avance qu’on aura gagné aura disparu et il ne leur faudra qu’un coup de chance pour qu’ils mettent la main sur 3 extra-terrestres vivants et deux spécimens en voie d’extra-terrisation. Mais ça ne te pose pas de problème vu qu’ils n’en n’ont pas après toi. »

- « Michael, ce n’est pas…. »

Il l’interrompit. « Peut-être qu’on pourrait s’arrêter. Et tu pourrais descendre et vérifier ton maquillage et mettre la main sur ce que tu fais passer pour du thé aux plantes parce que tu es probablement plus en danger assise à côté de moi ».

Maria essaya de garder un visage serein mais elle sentait que son contrôle sur son caractère lui échappait. La tirade de Michael avait réduit les occupants du van au silence et elle pouvait sentir leurs regards sur elle. Même Kyle ignorait la route et la regardait dans le rétroviseur. Seul Michael semblait ignorer ses sentiments – il traçait un chemin sur la carte et écrivait des annotations dans les marges.

Elle ne pouvait pas parler. Les larmes lui piquaient les yeux et elle cligna rapidement des paupières pour les empêcher de tomber. Elle était humiliée – quelque chose qu’elle ne croyait pas possible en face des seules personnes qu’elle comptait parmi ses vrais amis. Serrant les dents, elle résolut de ne pas montrer sa faiblesse. Il n’allait pas la traiter comme une merde et s’en tirer. Elle avala une bouffée d’air frais juste comme Kyle brisait le silence.

- « Décision exécutive – arrêt et soyez de retour dans dix minutes ou le bus part sans vous. »

Le van ralentit à l’extérieur d’un restaurant qui s’appelait ‘Dora’s diner’. Michael jura et avait l’air prêt à sauter par-dessus le siège mais ce fut Max qui parla le premier.

- « Michael a raison, Kyle. On ne peut pas risquer un arrêt. »

- « Eh bien, ce bébé a des ratés depuis les 20 derniers kilomètres alors soit quelqu’un se débrouille pour regarder sous le capot pendant qu’on roule à 80, soit on y jette un coup d’œil ici. »

- « Et merde ! Je vais le réparer. » Michael passa devant Maria et ouvrit la porte du van.

Maria resta assise alors que le reste du groupe sortait du van à la suite de Michael. Elle le regarda alors que sa mâchoire se serrait de colère, la tension émanant de lui par vague. Et elle avait quitté Roswell pour ça ?

Elle ne croyait pas, non.

*****

Présent

Joe avait raison – cet endroit proposait de très bons œufs. Dommage qu’elle n’avait pas d’appétit. La pluie avait stoppé juste avant qu’ils s’arrêtent mais le mauvais temps semblait décidé à la poursuivre parce que la pluie avait transformé le sol en une piscine de boue.

Elle hocha la tête lorsque la serveuse lui proposa une autre tasse de thé et elle rapprocha la tasse vers elle. Il y avait un type mignon et musclé assis à l’autre bout du comptoir. Elle l’avait entendu dire qu’il se rendait à Los Angeles à la serveuse dès qu’il aurait fini son gateau, et elle allait lui demander si il pouvait la prendre en stop.

Joe avait été un compagnon super, mais il était temps de changer de voiture. Ils avaient bien roulé et elle avait senti qu’elle se sentait mieux. Il avait parlé pendant tout le trajet depuis le Colorado et il allait lui manquer.

*****
Revenir en haut Aller en bas
https://bric-a-brac.easyforumpro.com
Ephyse
Admin
Ephyse


Nombre de messages : 1450
Date d'inscription : 17/09/2005

85 miles an hour Empty
MessageSujet: Re: 85 miles an hour   85 miles an hour EmptyMer 7 Juin - 5:30

Passé

Maria mordilla sa lèvre inférieure et secoua la tête – il pouvait vraiment éteindre toute émotion en lui. Tout ce temps, toutes ces années, elle avait vécu pour ces instants ou il abaissait les murs de sa forteresse et laissait échapper un peu de son côté lumineux. Elle pouvait supporter les mauvais jours si il lui faisait partager un moment lorsqu’il baissait sa garde.

Mais aujourd’hui était différent – elle se sentait différente. Elle jouait avec le reste de son existence. Elle avait parlé de nombreuses fois avec Liz de son futur avec Michael, mais se retrouver sur le bord de la route en train de le regarder tenter de réparer un van épuisé et qui était censé représenter sa nouvelle maison, tout ça était si réel. Etait-elle prête à parier son bonheur sur quelqu’un qui pouvait la rabaisser si facilement ? La vie ne te donnait qu’un jeu de carte – c’était à toi de te débrouiller pour savoir comment jouer.

Maria n’était plus sûre que Michael valait le coup.

- « Est-ce que tu crois que j’ai rejoint le groupe juste pour m’amuser ? » Le vent faisait claquer ses cheveux sur son visage et elle se bagarra pour les éloigner de ses yeux.

Michael se pencha encore plus en avant sous le capot et resta silencieux.

Elle continua. « Je veux vraiment le savoir, Michael. » Elle luttait pour garder sa voix sereine. « Est-ce que tu penses que je me fiche de ce qui peut t’arriver ? à chacun de vous ? »

La voix de Michael était tendue. « Je ne sais vraiment pas. » Il ferma les yeux pour se concentrer comme une lumière bleue jaillissait de sa main.

- « Eh bien, je veux vraiment le savoir. Je veux savoir si tu crois vraiment que je quitterais ma maison et ma mère, ma mère, pour m’enfuir avec toi si je me fichais de ton destin. »

- « Bon sang », Michael releva la tête et donna un coup de pied dans un pneu du van. « Je n’ai pas la moindre idée de la façon dont ce truc est censé fonctionner. »

Maria leva les mains au ciel. « Est-ce que tu m’écoutes, au moins ? »

- « Qu’est-ce que tu veux que je te répondes ? » dit Michael, la colère imprégnant son visage. « Que je pense que tu fais tout ça pour de mauvaises raisons ? Que je te trouve égoïste ? C’est ça que tu veux entendre ? Alors bien. Je pense que tu es égoïste. On est coincés dans ce bled, avec un véhicule qui fonctionne à peine et que je n’arrive pas à réparer, et tout ce que tu veux, c’est parler de toi. »

- « De moi ? » la voix de Maria avait grimpé d’une octave. « J’essayais de parler de nous. »

- « Que ‘nous’ ? »

- « Oh mon dieu. » Maria agrippa ses cheveux avec ses mains. « Hier encore tu me disais que tu m’aimais avant de disparaître dans le soleil couchant. Puis tu te montres pour sauver le monde et tu agis comme si tu étais heureux que je vous accompagne quand j’ai décidé de venir avec vous… et tu demandes ‘quel nous ?’ Le nous qui a toujours existé. Même quand nous n’étions plus ensemble, quelque chose nous liait – quelque chose d’intangible mais j’ai toujours su que c’était là. Ne me dis pas que tu ne ressens pas la même chose »

Michael retroussa les lèvres puis haussa les épaules avant de revenir vers le van. « Qu’est-ce que je peux dire, je ne le ressens pas. »

Maria n’essaya même pas de retenir ses larmes. « Salaud. » siffla-t-elle.
Michael sembla se tendre, puis enfouit sa tête sous le capot.

Maria regarda le dos de Michael, la forme de ses épaules qui fléchissaient comme il utilisait ses pouvoirs sur une partie ou une autre du véhicule. Elle avait vraiment cru que les choses étaient différentes, cette fois. Elle était à la croisée des chemins de sa vie – juste là, devant le Dora’s diner, sur la route 25 dans le Colorado. Elle pouvait apercevoir clairement deux chemins se présenter à elle. L’un menait au van, ou elle pouvait revenir la queue entre les jambes et attendre la prochaine fois que Michael la laisse entrer dans son cœur.

L’autre menait vers la Buick noire dont le conducteur faisait le plein d’essence.

- « Pourquoi ne vas-tu pas trouver Kyle et lui demander d’expliquer comment ça marche ? Alors tu auras peut-être une chance de réparer le van ». Elle croisa le regard de Michael comme il levait les yeux, puis il se détourna sans cligner des paupières. Il grimpa dans le van et y resta pendant une minute, puis il se dirigea vers le restaurant ou les quatre autres membres du groupe se trouvaient. A mi-chemin, il se retourna et la vit le regarder.

Elle faisait tout son possible pour ne pas lui faire un signe d’adieu.

*****

Présent

Pendant les premiers kilomètres, Maria n’avait fait que contempler le paysage par la fenêtre. Les kilomètres suivants, elle s’était mordue les ongles en se demandant combien de temps ça lui prendrait pour la retrouver. Ce fut lorsqu’elle changea de voiture et commença son voyage avec Joe qu’elle réalisa qu’il ne viendrait pas. La réalité la frappa de plein fouet et elle se mit à pleurer.


Le type au gateau qui se rendait à Los Angeles venait juste de grimper dans son paquebot sur roue lorsque Maria lui demanda si il pouvait la prendre en stop. Il regarda Maria qui se tenait là dans les mêmes vêtements que ceux qu’elle avait portés ce jour fatidique de la remise des diplômes, et ouvrit grand la porte. Elle lui décocha un sourire et se précipita vers la voiture de Joe pour récupérer son sac.

Elle était à mi-chemin du parking lorsqu’elle entendit la voix de Joe derrière elle. « Tu ne viens pas avec moi à Phoenix ? »

Elle s’arrêta, se retourna et lui fit un sourire timide. « Ce que je veux n’est pas à Phoenix. Ce n’est probablement pas à LA non plus mais je dois essayer quelque chose. »

- « Je comprends. Tu sauras ce que tu cherches quand tu le trouveras, pas vrai ? »

- « Quelque chose comme ça. »

- « Alors bonne chance à toi, Mademoiselle Maria Deluca ». Il vint vers elle et repoussa une mèche de cheveux mouillés. « Et merci pour une si agréable compagnie. »

Maria sentit les larmes lui monter aux yeux. C’était un vieux monsieur charmant avec qui elle avait passé des heures agréables à discuter, et il allait lui manquer. « Merci… pour tout. »

- « Quand tu veux. »

Elle se tourna en direction de son nouveau compagnon de route, Monsieur Trey Parker, chauffeur routier, lorsque Joe reprit la parole.

- « Je peux te donner un conseil ? »

Elle s’arrêta.

- « Si tu trouves si dur de t’enfuir, peut-être que tu ne devrais pas fuir du tout. »

Maria regarda Trey s’installer dans sa cabine. Cela avait l’air confortable et elle pourrait parier qu’il faisait du 100 à l’heure. Mais Joe avait été un bon confident, meilleur qu’elle ne le pensait ; quitter la maison pour tenter sa chance à LA était une histoire plausible pour une lycéenne, mais apparemment, elle n’arrivait plus à cacher sa peine de cœur inscrite sur son visage. Joe avait deviné plusieurs heures avant elle – Trey se dirigeait vers LA et le cœur de Maria était resté derrière, sur la route 25 qui menait de Roswell au Colorado.

Les larmes coulèrent de ses yeux, se mélangeant aux gouttes de pluie sur ses joues. Se retournant vers Joe, elle sourit doucement. « Tu veux toujours de la compagnie ? » sa voix se brisa et ses épaules tressaillirent sous ses sanglots. Joe fit un pas en avant et entoura ses épaules de ses bras. Lui tapotant le dos de manière rassurante, il la ramena vers le restaurant en lui promettant une superbe tarte aux pommes. Elle souriait à travers ses larmes comme ils pénétraient à l’intérieur du restaurant. Peut-être que c’était pour le mieux ; sa mère la tuerait pour s’être enfuie, mais elle lui avait pardonné de pires actions. Peut-être qu’elle pourrait déménager à Las Cruces, s’inscrire à la fac ou dans une autre école. Ce n’était pas la vie avec Michael, mais peut-être que c’était ainsi que les choses étaient censées se passer.
Revenir en haut Aller en bas
https://bric-a-brac.easyforumpro.com
Ephyse
Admin
Ephyse


Nombre de messages : 1450
Date d'inscription : 17/09/2005

85 miles an hour Empty
MessageSujet: Re: 85 miles an hour   85 miles an hour EmptyMer 7 Juin - 5:31

Présent

Maria se glissa dans le boxe que Joe et elle avaient occupé, sa main tombant sur un vêtement qui était posé sur le siège en vinyl.

- « Qu’est-ce que… ? » Elle regarda l’object dans ses mains – c’était sa veste… la veste qu’elle avait laissé derrière elle dans le van avec Michael !

- « Merde ».

- « Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Joe en faisant signe à la serveuse pour qu’elle lui remplisse sa tasse de café.

- « C’est, heu…, ce n’est rien » dit-elle en lui faisant un sourire rassurant. « Tu veux bien m’excuser ? Je dois aller aux toilettes. » Elle attrapa la veste et son sac et se glissa hors du boxe comme Joe faisait un signe de tête
et commandait deux morceaux de tartes.

Marchant rapidement, elle se dirigea vers le corridor, dépassa les cuisines, et prit un virage menant aux toilettes, puis, stoppant pour regarder par-dessus son épaule, elle sortit par la porte de derrière et s’arrêta.

Il était là. Il se tenait à l’extrémité d’une allée couverte, un rideau de pluie dégringolant derrière lui.

- « Qu’est-ce que tu fais là ? »

Michael enfonça les mains dans ses poches. « Tu as oublié ta veste. »

- « Ma veste ? » Non, hors de question. Il ne l’avait pas fait. « Tu m’as suivie à travers tout l’état pour me rapporter ma veste ? »

Il fit un signe de la tête. « Tu n’aurais pas dû partir comme ça. Liz croyait que quelqu’un t’avait kidnappée. »

- « Ah ouais ? Et toi, tu pensais quoi ? » Les lèvres de Maria étaien serrées. Pas question qu’il la fustige encore une fois et qu’il s’en tire bien.

Il ignora sa question. « Je devais juste m’assurer que tu allais bien. Et comme tu l’es, alors… » Il se tourna pour s’éloigner d’elle.

- « Attends ! » Elle s’arrêta tout près de lui, remarquant la façon dont ses cheveux étaient collés sur son crâne, la manière dont son blouson lui moulait le corps comme une deuxième peau. « Pourquoi es-tu venu ? »

- « Je te l’ai dit.. »

- « Ma veste, oui, c’est ça, et je suppose que moi parcourant le pays en détenant ton précieux secret n’a rien à voir avec tout ça. »

Michael se retourna, ses yeux envoyant des éclairs. « Si tu voulais nous dénoncer, tu l’aurais déjà fait. Alors soit je suis un homme mort, soit notre secret est en sécurité. Ne crois pas pouvoir me menacer avec ça ! »

Maria eut l’impression de recevoir une gifle. C’était le premier signe d’émotion visible que Michael montrait depuis leur départ de Roswell. Malheureusement, c’était également le même discours de crétin qu’il tenait dans leurs moments de grande tension. « Je n’ai aucune épée de Damoclès suspendue au-dessus de ta tête. C’est toi qui croyait que je serais plus en sécurité de l’autre côté de la route plutôt que dans le van avec toi. Je t’ai rendu service. »

- « Oh ouais, s’enfuir à travers le pays sans dire à personne où tu vas, belle faveur, Maria, merci. »

- « Et bien, tu t’attendais à quoi ? A ce que je reste là et que je sois ton punching-ball personnel pour les kilomètres suivants ? ? Je ne crois pas. »

Michael se mordit les lèvres et se passa nerveusement les doigts dans les cheveux. « C’est toujours à propos de toi, n’est-ce pas ? Tes sentiments, tes problèmes ; Le FBI est après moi, tu as raté le mémo ? »

- « J’ai reçu le message haut et fort ; mais ça ne te donne pas le droit de me traiter comme tu l’as fait alors que j’ai tout abandonné pour toi. »

- « Quoi, tout ? » hurla Michael. « Tu as rompu avec moi ! Tu parles d’un sacrifice ! »

- « Et je suis revenue ! Et je t’ai dit ce que je ressentais. Et je suis partie. J’ai tout quitté pour toi, tout le monde, et je suis juste partie comme ça. Je n’ai même pas dit au revoir à ma mère et tu me parles de sacrifices ? Qu’est-ce que tu sais du sacrifice, tu n’as quitté personne. »

Elle regretta ses paroles au moment même ou elle les prononçait. Son visage révélait qu’elle avait marqué un point – sa bouche s’ouvrit, secouant légèrement la tête comme s’il n’arrivait pas à croire ce qu’il entendait.

- « Je suis désolée. Merde. Je ne le pensais pas. » Elle s’avança pour poser la main sur sa poitrine mais il recula, se retrouvant sous la pluie.

- « Non. »

- « Michael… »

- « Non », dit-il en regardant par-dessus son épaule. « Laisse tomber. »

Fermant les yeux, elle laissa retomber sa tête sur sa poitrine. Elle n’avait pas voulu le blesser, pas vraiment. Il l’énervait tellement. Il était si… si…

Si Michael. Si typiquement Michael. La même personne dont elle était tombée amoureuse il y a trois ans de cela, et maintenant, elle s’attendait à ce qu’il change ?

Avançant en direction du porche, elle lui prit le bras et le tira vers elle. Sa main glissa hors de sa poche mais il resta debout face à elle, la pluie le trempant jusqu’aux os.

- « S’il te plaît. »

Lentement, il releva la tête et la regarda fixement. Puis il l’ignora et se recula encore plus. C’était évident qu’il en avait fini avec elle.
Revenir en haut Aller en bas
https://bric-a-brac.easyforumpro.com
Ephyse
Admin
Ephyse


Nombre de messages : 1450
Date d'inscription : 17/09/2005

85 miles an hour Empty
MessageSujet: Re: 85 miles an hour   85 miles an hour EmptyMer 7 Juin - 5:31

Elle n’avait plus qu’une seule carte à jouer.

- « Qu’est-ce que tu fais vraiment là, Michael ? » Elle éleva la voix pour couvrir le bruit du vent. « Tu as été parfaitement clair quant à tes sentiments, alors pourquoi ? Pourquoi m’as-tu suivie ? »

Ses épaules se relevèrent pour combattre un courant d’air frais et elle ne put plus le supporter.

- « Viens ici », dit-elle en marchant sous la pluie puis en le ramenant vers elle, le tournant d’une telle façon qu’il ne pouvait éviter de la regarder. « Nous ne pouvons pas continuer comme ça – à nous repousser l’un l’autre et à nous courir après. Ce n’est pas bien. »

Il baissa les yeux vers le sol.

Joignant ses mains aux siennes, elle plaida sa cause dans cette nuit folle. « Quand tu es parti, tu m’as dit que tu m’aimerai toujours. Et je t’ai cru. C’était une façon horrible de dire adieu, mais je t’ai cru. Je n’ai jamais abandonné notre histoire, même quand nous étions séparés physiquement, nous étions toujours ensemble dans mon cœur. Je sais que tu ressens la même chose. »

Elle attendit, espérant qu’il voudrait bien assimiler ce qu’elle disait, mais il restait silencieux. Elle continua d’une façon pressante. « Et maintenant, on dirait que c’est toi qui laisse tomber et tu sais quoi ? Pas de problème. Si c’est ce que tu veux, après toutes ces années, alors je respecterai ça et tu n’auras plus jamais à me voir. Dis moi que tu mentais lorsque tu m’as dit que tu m’aimais et c’est fini. Je m’en irai. »

Ses yeux croisèrent les siens, piquants pendant un court instant, puis replongèrent de nouveau vers le sol.

Lentement, elle retira ses mains des siennes ; elle ne pouvait pas le forcer, il devait choisir sa voie lui-même.

- « Je n’ai pas… » Sa voix s’enraya dans sa gorge et il toussa.

Elle le dévisagea un moment et s’accrocha à l’espoir qu’elle vit dans ses yeux.

- « Je ne suis pas revenu pour te récupérer. »

Okay, elle ne s’attendait pas à ça.

Il fit non de la tête, puis se redressa. « On devrait aller à Vegas, ou à LA. T’installer quelque part dans un appartment puis on se séparerait. Tu n’aurais pas à t’inquiéter pour nous. »

Elle n’arrivait pas à en croire ses oreilles. « C’est ce que tu veux ? »

- « C’est ce qu’il vaut mieux. »

- « ah oui ? » elle se mordilla les lèvres puis cracha : « Et bien, j’emmerde ce qu’il y a de mieux. Je suis fatiguée de faire ce qu’il y a de mieux pour tout le monde. Pour une fois, j’aimerais faire ce qu’il y a de mieux pour moi… pour nous. »

- « Le meilleur endroit pour toi est quelque part très loin de moi. Tu le sais. »

- « C’est vraiment ce que tu penses ? Après tout ce temps, tout ce par quoi on est passés, c’est ce que tu ressens ? Pourquoi diable être resté sur Terre alors, si tu pensais ça ? » Elle cligna des yeux comme elle sentait les larmes jaillir.

- « Arrête, plein de choses ont changé depuis ce temps-là. »

- « Rien n’a changé. Tu es toujours aussi têtu qu’avant. » Maria roula des yeux. « C’est ce que tu veux ? Que je me cache quelque part pendant que tu t’enfuis avec les autres ? Si c’est ce qu’il y a de mieux, alors je peux me débrouiller toute seule. Retourne vers les autres, dis leur que tu as échoué ou un truc dans le genre. »

- « Je ne reviens pas vers eux. »

- « Oh, je te crois, comme si Max allait te laisser dans la nature tout seul ».

Michael haussa les épaules. « Il n’a pas le choix. Après que tu soies partie, j’ai emprunté une voiture, j’ai dit à Isabel de me retrouver dans mes rêves et j’ai filé. Ils sont probablement au Kansas, maintenant. »

Maria soupira lentement. Il les avait quittés. La famille qu’il avait juré de protéger et il les avait quittés… pour elle. C’était quelque chose d’incroyable pour elle.

- « Alors, je suppose que la réponse est non ? »

- « Non à quoi ? »

- « Non, tu ne mentais pas quand tu disais que tu m’aimais ? »

Se reposant contre le mur, Michael croisa les bras sur sa poitrine. « Je t’ai dit la vérité.

Elle gonfla les joues, fit un pas de côté et le regarda sérieusement. Elle n’arrivait pas à croire elle-même à ce qu’elle allait dire. « Si on doit s’en sortir, on a droit à une dispute sérieuse par mois. Et tu peux regarder le sport à la télé, mais tu devras faire la vaisselle ; ça bousille trop mes ongles. »

Le visage de Michael montrait une grande surprise, puis sa bouche se retroussa en un sourire.

- « Et ne crois pas qu’on va coucher ensemble toutes les nuits. Achète-moi des fleurs, passe l’aspirateur, fais-moi un massage des pieds – et puis on parlera. »

- « Est-ce que c’est tout ? » Michael se détacha du mur et la regarda.

- « Presque. Pas de chaussettes sales sur le sol de la chambre. Nous aurons un panier à linge sale et on l’utilisera. Et je ne laverai pas les vitres et…

Ses mots furent perdus alors que Michael écrasait ses lèvres sur les siennes. Il ne fallut que quelques secondes pour qu’elle fonde dans ses bras, ses mains se glissant dans ses cheveux. « Tu sais », dit-elle en se léchant les lèvres « j’ai toujours aimé ton look avec les cheveux tirés en arrière, tu devrais recommencer à te coiffer comme ça. »

- « Est-ce que c’est un ordre ? »

- « Non, c’est juste un conseil. Faist-moi confiance, cette coiffure te vas très bien. »

Lui souriant, elle mit la veste qu’il avait tellement insisté à lui rapporter. Michael attrappa son sac qui était par terre et lui prit la main. Courant sous la pluie, Maria rit lorsqu’elle vit la voiture que Michael avait empruntée – une jetta marron. Comme c’était adéquat.

Comme elle se glissait à l’intérieur, elle jeta un coup d’œil vers le restaurant et vit Joe qui regardait par une fenêtre. Il ne pouvait pas la voir mais elle lui fit quand même un signe de la main : à sa façon, il l’avait aidée à trouver son chemin et à revenir vers Michael, dans les bras de celui qui lui était destiné.

Elle adressa un sourire à Michael dans le noir. Elle ne savait pas où ils allaient mais cela ne faisait rien. Avec un coup de pouce extra-terrestre, elle était sûr que la voiture pouvait aller à 100 à l’heure – et que tout irait pour le mieux.


FIN
Revenir en haut Aller en bas
https://bric-a-brac.easyforumpro.com
Contenu sponsorisé





85 miles an hour Empty
MessageSujet: Re: 85 miles an hour   85 miles an hour Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
85 miles an hour
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bric-a-Brac :: Fanfictions :: Roswell-
Sauter vers: