The long and short of it

The long and short of it

Auteur : Allie-kiwi (originellement posté à RU) http://www.roswellunderground.com/thelongandshortofit.html

Résumé : amitié humaine-extraterrestre Isabel-Maria-Max, avec notre couple candy, bien sûr ! L’histoire se passe durant l’été après l’épisode « Destinée ».


*****

Isabel Evans soupira. Maria Deluca se trouvait de nouveau dans son jardin, installée confortablement dans le transat favori d’Isabel près de la piscine. Ce n’était pas parce que Max et Maria s’étaient liés d’amitié pendant l’été qu’Isabel était forcée de passer du temps avec la blonde loufoque.

Isabel avait toujours détesté le fait de se sentir seule, même avec Max et Michael. Elle avait toujours rêvé d’avoir une sœur ou une amie qui comprendrait ce que cela ferait d’être une extraterrestre. Au début, elle a cru que Tess représenterait cela, pour elle. Mais Tess… Tess était toujours obsédée avec leur « destinée » et pourchassait Max ; Max qui se languissait de Liz.
- « Dois-tu vraiment t’asseoir là ? »

- « Bonjour à toi, Isabel. J’aime ce transat, il se trouve là où la réflexion du soleil dans la piscine est la moins élévée. En plus, tu ne crains pas les coups de soleil alors que moi si ».
- « Qui a dit que je ne craignais pas les coups de soleil ? »

- « Eh bien, tu peux toujours faire ton Samantha-genie-truc extraterrestre, et les faire disparaître, de toute façon ». Maria agita theâtralement sa main devant son front.

Isabel roula les yeux. « Combien de fois devrons-nous te dire que nos pouvoirs ne sont pas des pouvoirs magiques comme Samantha ou Genie ! » Elle marcha d’un pas royal vers le fauteuil situé près de Maria et s’allongea.

- « Où est Max, de toute façon ? »

- « Il est au Crashdown, espérant entendre des nouvelles de Liz. Moi je te le dis, girfriend a perdu la tête. « As-tu eu des nouvelles de Liz ? », Maria mima.

- « Alors pourquoi n’es-tu pas avec lui ? Et je croyais que tu travaillais aujourd’hui ».

Maria fixa fermement la reine de glace. « Spaceboy travaille aujourd’hui, et il n’y a pas une chance sur terre pour que je gâche un parfait jour d’été à me disputer avec lui ».

- « Je croyais que Michael ne t’adressait plus la parole ? Est-ce qu’il n’a pas ignoré tous tes coups de fil depuis le début de l’été ? »

- « Est-ce que Max t’as tout révélé sur Michael et moi ? Typique, je me colletine l’extraterrestre qui refuse de parler, et Liz se retrouve avec celui qui ne peut pas la fermer ». Maria retourna à son magazine.

Isabel s’étendit et ferma les yeux. Elle ne voulait pas l’admettre mais c’était bon d’être allongée là tout en sachant que quelqu’un d’autre se trouvait avec elle. Les quatre extraterrestres avaient passé pas mal de temps ensemble, cet été, à travailler leurs pouvoirs au cas ou leurs ennemis se montreraient. Mais avec l’humeur maussade Max parce que Liz l’avait quitté, l’humeur maussade Michael à propos de Pierce – et regardons les choses en face – la vie en général et l’humeur maussade de Tess parce que Max ne prêtait pas attention à elle, Isabel en avait assez. Et pour la première fois de sa vie, elle désirait avoir une amie humaine.

- « Oh j’adore ça ! » cria Maria.

Isabel ouvrit un œil. « Quoi ? »

- « Les extensions de cheveux » Maria pointa du doigt. « Regarde ! J’ai toujours voulu me faire pousser les cheveux, mais je déteste la période où ils poussent ».

- « Je croyais que tu détestais les cheveux longs ? Ce n’était pas Michael qui avait l’habitude de te les tirer, à l’école primaire ? »

Maria l’ignora. Elle avait toujours secrètement aimé ça quand Michael lui tirait les cheveux. En fait, ses cheveux révélaient l’histoire des hauts et des bas de ses relations dans la vie. Peut-être qu’elle tenait ça de sa mère qui semblait vivre selon le mantra « Je vais me débarrasser de cet homme et me couper les cheveux ».

Maria s’était coupé les cheveux quand Michael avait cessé de la remarquer. Elle les avait mêmes coupés encore plus courts après avoir rompu avec Doug Sohn, en 3ème. **Peut-être qu’il est temps de les laisser pousser à nouveau** songea Maria. ** Les mecs semblent aimer les cheveux longs. Regarde Isabel. Michael l’aime bien. Et regarde Courtney. Non. Ne pense pas à Courtney !**

- « Quoi ? » demanda Isabel. « Pourquoi est-ce que je devrais regarder Courtney ? Qu’est-ce que tu baragouines ? Dieu, ma vie peut-elle être pire ? Je suis coincée ici à côté d’une pauvre idiote dotée d’une jalousie féroce ».

- « Combien crois-tu que les extensions coûtent » ? dit Maria, revenant à son sujet de préoccupation. « Tu crois que ça m’ira bien ? »

Isabel jeta un coup d’œil au magazine. « Ces extensions m’ont l’air plutôt naturelles. Mais j’ai entendu dire que cela coûtait plusieurs centaires de dollars. Et où est-ce que tu pourrais te les faire faire de toute façon ? »

Maria poursuivit comme si Isabel n’avait rien dit. « J’ai toujours aimé la sensation de mes cheveux se balançant dans mon dos. Tu crois que Michael aimera ? Oh, regarde tous les types d’extension que tu peux faire faire ! Tu penses que je devrais choisir des extensions raides ou légèrememt bouclées ? » Maria bondissait dans son transat tout en parlant.

- « Maria… MARIA…. Est-ce que tu as vu le prix que cela coûte ? 400 dollars ! »

- « Oh » dit Maria en cessant de se trémousser. « Comment est-ce que je pourrais mettre suffisamment de côté ? Maman me force à placer la moitié de ce que je gagne pour l’université ».

Isabel attrappa le magazine. « Quelles extensions est-ce que tu préfèrais, déjà ? »

- « Celles-ci ».

Isabel regarda la photo puis Maria et regarda de nouveau la photo. Avec des cheveux comme ceux-là, Maria attirerait surement l’attention de Michael. Elle se souvenait quand Michael traînait et attendait que Maria passe juste pour lui tirer les cheveux. Ce gars était un fétichiste des cheveux. Il n’y avait qu’à regarder sa propre chevelure ! D’abord ces épis et maintenant ce qui ressemblait à une serpillère.
- « Je pourrais le faire » dit soudainement Isabel.

Maria regarda Isabel, surprise.

- « Quoi ! Il doit y avoir du bon dans ces pouvoirs magiques à la Samantha-Genie, comme tu dis » se défendit Isabel. « En plus ce sera drôle ».

*****

Quelques jours plus tard
- « J’adore la couleur violette sur toi, Isabel » s’exclama Maria entre deux éclats de rire.

L’offre d’Isabel de rallonger les cheveux de Maria avait tourné en une session de maquillage entre filles. Avec l’aide des « pouvoirs magiques », les cheveux d’Isabel et Maria avaient été rallongés, raccourcis, colorés et stylés. Le seul problème qu’elles semblaient avoir était de faire tenir les boucles.

- « Je me demande comment fait Tess pour faire ça tous les jours ? » marmonna Isabel comme les cheveux de Maria retombèrent, aussi raides qu’auparavant.

Maria jeta un coup d’œil surpris à Isabel. « Je croyais que c’était naturel ? »

- « Hein ? Ses boucles sont si artificielles, si elle était humaine, elle perdrait tous ses cheveux à cause des produits chimiques ! »

- « Comment l’as-tu découvert ? »

- « Il y a quelques semaines, Max, Michael et moi sommes restés chez elle après nous être entraînés. Elle disait qu’elle se sentait seule sans Nacedo… mais je crois qu’elle avait un autre but en tête ».

Maria se mit à rire à la pensée de Tess pourchassant Max à travers toute la maison.

- « Tu pourrais croire qu’une maison de cette taille posséderait plus d’une salle de bain ! » Isabel scruta son image dans le mirroir et changea la couleur de ses cheveux d’un geste de la main, revenant à sa couleur naturelle. « Elle a passé au moins une demi-heure le lendemain matin dans la salle de bain, afin que ces cheveux soient bouclés. Et je le jure, elle devrait acheter des actions dans les entreprises de laque. J’ai compté pas moins de quatre différentes marques dans le placard ! »

Isabel et Maria en tombèrent par terre de rire. C’était bon de rire de la fille qui avait complètement chamboulé leurs vies.

*****

Max passa rapidement en revues les différentes chaînes de télé. C’était un vendredi soir des vacances d’été, grands dieux ! N’importe quel ado devrait avoir un rendez-vous. Ou, dans le pire des cas, sortir avec des copains. Max se dit que, roi d’une planète lointaine ou pas, il s’en était plutôt mal sorti. D’habitude, il pouvait compter sur Michael ou Isabel pour un peu de compagnie mais Michael avait des plans pour la soirée. Même si ces plans impliquaient Alex et un jeu Nintendo.

Isabel ? Eh bien, Max n’était pas sûr de ce qu’avait prévu Isabel mais Max l’avait vue poussant une Maria écroulée de rire au premier étage, il y avait quelques heures de ça.

Max considéra une visite au Crashdown mais la nouvelle serveuse s’était mise à le taquiner à propos de sa présence continuelle et même Monsieur Parker s’était moque de lui cet après-midi et lui avait demandé si il voulait un boulot en cuisine avec Michael, étant donné qu’il était là si souvent.

Des rires parvinrent à Max depuis le premier étage. Il se leva. Quoiqu’il puisse se passer là-haut, ce devait être plus intéressant que le vide de cette soirée de vendredi.
La porte d’Isabel était grande ouverte et Max surveilla le tas de…. Trucs… depuis la porte. Il ne savait pas ce que les filles faisaient avec toutes ces choses qu’elles considéraient comme nécessaires. Il y avait différents types de maquillage sur le bureau. La garde-robe et l’armoire semblaient avoir explosé leurs contenus sur le sol et le lit.

Et c’était quoi cette chose en forme de dent branchée sur une sorte d’orifice ? Cela ressemblait à un instrument de torture mais alors qu’il regardait, Isabel le ramassa, l’enroula d’une main experte autour d’une des longues mèches blondes de Maria et… un instant. Une longue mèche blonde de Maria ? **Depuis quand Maria a les cheveux longs ?** réfléchit Max.

- « Huh, Isabel ? »

- « Max ? Qu’est-ce que tu fais à la maison ? »

- « Rien. Michael et Alex sont… et Courtney est… » commença à dire Max. « Pas le propos. Qu’est-ce que vous, vous êtes en train de faire ? »

- « Quoi ! » hurla Maria. « Qu’est-ce que Michael fait avec Courtney ? J’aurais dû me douter qu’il allait faire quelque chose de ce genre ». Maria leva les mains au ciel, projetant au sol les rouleaux chauffants. « Fais confiance à un gars pour qu’il te dise qu’il t’aime puis pour te laisser tomber. Et puis pour qu’il ajoute du sel sur la blessure en sortant avec une autre fille » marmonna Maria. « Okay, et ces piercings dont Courtney n’arrête pas de parler ? Je t’en prie ! Si il en avait, il souffrirait de dommages permanents au cerveau. Non pas que cela soit une mauvaise chose, bien sûr… »

- « Hein ? » begaya Max. « Qui a dit quoi que ce soit à propos de Michael et Courtney ? J’ai dit que Michael et Alex sont en train de jouer sur Nintendo. Et je ne veux pas aller au Crashdown parce que Courtney… »

- « Oh non, Girlfriend », l’interrompit Maria. « Je t’ai distinctement entendu dire Michael et Courtney… »

- « Stop ! » Maria et Max regardèrent tous deux Isabel qui se couvrait les oreilles de ses mains. « Reprenons depuis le début. Michael et Alex sont tous deux ensemble sans Courtney, Courtney est au Crashdown et toi Max, tu es à la maison en train de nous casser les pieds parce que tu as décidé que tu n’avais pas poussé cette « girlfriend » expérience assez loin ? » Demanda Isabel d’un ton sarcastique.

- « Heuh » Max eut la grâce de rougir légèrement. « Peut-être que je voulais une séance de transformation, moi aussi ? »

*****

Maria navigua nerveusement entre les tables bondées du Crashdown. Il était presque l’heure du changement de personnel entre les membres de service de jour et de soir et pour la première fois depuis une semaine, Michael et elle allaient se croiser lors de ce chevauchement du changement d’équipe. Avec sa nouvelle coupe de cheveux – eh bien disons qu’elle n’attendait pas franchement avec impatience les commentaires acerbles qui pourraient être faits. Michael ne lui parlait peut-être pas, mais il pouvait certainement faire comprendre son point de vue.

- « Maria ? » se fit entendre la voix choquée d’Alex. « Est-ce que c’est toi sous ce, ça… »

- « Cela s’appelle des cheveux, Alex. Qu’est-ce que tu penses de la nouvelle moi ? »

**Est-ce qu’une nouvelle coupe de cheveux pouvait rendre une fille encore plus belle ?** se demanda Alex.

« Tu… tu ressembles à cette fille à la télé », il balbutia.

Maria sourit, amusée. « Cette fille à la télé ? Il n’y a qu’une seule fille à la télé ? »

- « Tu sais celle qui… oh, je ne me souviens plus. Cette série pour filles que Liz et toi me forçer à regarder ».

- « Alors nous discutions de ma nouvelle coiffure. Tu aimais Maria ‘avant’. Aimes-tu la Maria ‘après’ tout autant ? »

- « Je t’aime tout le temps, Maria », commenta simplement Alex. « Mais ton nouveau look va plaire à Michael. Enormément. Tu as l’air fantastique ».

Maria le regarda pendant un moment, sans voix. « Alors, qu’est-ce que je te sers ? Comme d’habitude ? Et qui a dit que j’avais fait ça pour cette tête de mule de tchécoslovaque, de toute manière ? »

*****

Michael retourna rapidement des steaks hâchés qui étaient en train de noircir, sur le grill. D’accord, il n’était peut-être pas le Monsieur « New age ou sensibilité » du groupe, ce qui n’était pas surprenant si l’on considérait le fait que son père adoptif était connu comme étant le pire macho, buveur de bière du voisinage. Mais ça ne voulait pas dire qu’il était aveugle. Maria avait fait quelque chose à ses cheveux, quelque chose qui faisait remonter dans sa mémoire des images à moitié oubliées de longues et virevoltantes boucles blondes. Souvenirs qui lui démangeaient les doigts et le poussaient à attraper et tirer.

La chose qui énervait le plus Michael était le fait que Maria ne lui adressait pas du tout la parole, à part pour lui communiquer un ordre. D’habitude, il devait constamment essayer de se renfermer et ne pas l’écouter mais aujourd’hui, c’est comme si elle attendait qui lui dise quelque chose. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien vouloir qu’il dise ?

La voix de Maria l’interrompit. « Deux hamburgers de plus, Michael. Et pourrais-tu au moins essayer de ne pas trop les faire cuire, cette fois-ci ? »

Michael jeta deux steaks hâchés sur le grill. « Qu’est-ce que tu as fait à tes cheveux ? »

- « Quoi ? Michael Guerin m’a-t-il parlé ? Qu’est-ce que tu crois que j’ai fait à mes cheveux ? »

- « Ca a l’air différent ».

- « C’est différent. Maintenant, laisse moi, j’ai du travail ».

Michael réfléchit à ce qui avait bien pu changer. Il travailla mécaniquement, remplit des assiettes de frites et pensa qu’elle avait peut-être changer de couleur de cheveux. Il commença à gratter le grill pendant que Maria fermait la porte d’entrée pour la nuit, et décidé que peut-être, ses cheveux étaient un peu plus ondulés.

Il commença à récupérer ses affaires dans son vestiaire et décida que finalement, c’était la longueur de ses cheveux qui avait changé. Mais comment des cheveux pouvaient pousser autant en une semaine ?

- « Ils sont plus longs, c’est ça ? » demanda brusquement Michael comme elle s’attardait près de son vestiaire. « Comment ont-ils pu pousser si longs, si rapidement ? »

Maria roula des yeux. « Il t’en a fallu du temps. Alex l’a remarqué tout de suite ».

- « Ouais, et bien, nous ne sommes pas tous si branchés sur notre côté féminin au point d’être difficilement considéré comme un mec ».

- « Oh laisse tomber, Michael. As-tu au moins songé à me dire si tu aimais ou pas ? Isabel a passé pas mal de temps pour obtenir ce résultat ».

- « C’est Isabel qui a fait ça ? »

- « Eh bien, Max a aidé avec les finitions. C’est lui qui a réussi à faire tenir les boucles ».

*****

Max ouvrit la porte d’entrée et fit face à une Maria bouillante de rage. Comme elle le frôlait pour pénétrer à l’intérieur de la maison, il l’entendit un commentaire qui ressemblait for à ‘stupide spaceboy au cerveau atrophié’.

- « Maria ? »

- « Est-ce que c’est une caractéristique typiquement tchécoslovaque ou bien il souffre juste du syndrôme du mâle ? Tu pourrais penser qu’il aurait compris une ou deux choses, depuis le temps ».

- « Maria ? » essaya encore Max.

- « Je veux dire, Isabel a réussi à imprimer quelques bonnes manières en toi. Ca a marché avec toi, alors pourquoi pas avec lui ? » à partir de ce moment, Maria continua en espagnol.

- « Maria ? » Max décida que quoi qui puisse troubler Maria à ce point, Maria avait besoin d’un cerveau féminin pour démêler tout ça. En fait, soit ça soit Alex.

« Isabel » appela-t-il, comme Maria continuait à râler et gesticuler. Il avait un mauvais pressentiment comme quoi il avait besoin de partir d’ici à toute vitesse avant que Maria ne se retourne contre lui, et ne l’accuse d’un quelconque péché. ‘Girlfriend ‘ ou pas, il était encore essentiellement un mâle. Et il ne voulait vraiment pas d’une autre session de ‘maquillage ou transformation’, comme ce qu’elles lui avaient fait subir l’autre soir.

- « Qu’est-ce qu’il y a, Max ? Je suis en train de me sécher les cheveux » se fit entendre la voix d’Isabel depuis l’étage.

- « Fais le à la manière rapide. Tu peux descendre ? »

Maria se retourna contre Max. « Alors c’est quoi votre problème à vous autres, les mecs ? Est-ce. Que. Vous. Le. Faites. Exprès ? » ponctuant chaque mot d’un coup léger dans la poitrine.

Une main attrapa Maria. « Il n’est peut-être qu’un mec, Maria, mais il fait du très bon chocolat chaud. Cuisine, Max. Et ramène nous de la glace, également. » dit Isabel en utilisant sa meilleure imitation d’un sergent chef.

- « Alors, qu’est-ce qui s’est passé ? » demanda Isabel comme elle menait Maria dans sa chambre, puis referma la porte. « Qu’est-ce que Michael a fait ? »

- « Qui a dit que tout ça avait un rapport avec Michael ? »

- « Je t’en prie, Maria. Il est le seul qui puisse te mettre dans un tel état de frénésie. Tu frappais même Max ! »

- « Il n’a même pas remarqué. Ca lui a pris tout l’après-midi pour se rendre compte que quelque chose était différent, avec moi ! Ce type a apparemment était fabriqué à partir d’un matériel génétique défectueux ».

Isabel leva un sourcil parfait.

- « Oh, désolée ».

- « Je laisse passer pour cette fois. Alors il n’est pas tombé amoureux à la seule vue de ta nouvelle coiffure ? »

- « Hello ? Pour quelle autre raison Dieu lui a-t-il donné des yeux ? Oh, j’avais oublié… Dieu n’a rien fait, ce sont des petits hommes verts qui sont responsables. Ouais, et bien, ils ont oublié un ingrédient de la recette quand ils l’ont fait cuire ! »

Maria commença à farfouiller parmi les différents types de rouge à lèvres d’Isabel. « Tu sais, la mante religieuse a peut-être la bonne solution. Après l’accouplement, la femelle arrache la tête du mâle… »

- « Maria ! Toi et Michael n’avez pas, vous n’avez pas…. Vous n’êtes pas ?! » Interrompit Isabel.

- « Quoi ? Oh, non, nous ne nous sommes pas ‘accouplés’. Mais l’idée de la mante religieuse est géniale. Tu sais », rêvassa Maria, « Michael pourrait nous être utile dans le congélateur, pour le Crashdown. On pourrait le servir comme repas. Alors là ce serait ironique, un restaurant ayant pour thème les extraterrestres proposant un véritable extraterrestre au menu ».

*****

Le vrombrissement de la moto se fit entendre sur la route, avant de s’arrêter dans un coin reculé. Michael descendit de moto, ramassa un caillou et le jeta au loin.

- « Bon sang, pourquoi est-ce qu’elle arrive à m’atteindre comme ça ? » Michael fourra les mains dans ses poches et érafla la poussière sous ses pieds. Ce dont il avait besoin était de contact masculin. Quelqu’un qui savait comment fonctionnait le cerveau de Maria. Alex ? Non, il prendrait parti pour Maria en moins d’une seconde.

Max. Oui, Max saurait ce qui ne va pas avec elle. Même s’il se transformait en femmelette jouant avec des cheveux de fille. Maintenant qu’il y réfléchissait, Isabel avait de toute évidence créer cette masse de cheveux à partir d’une idée loufoque de Maria. Avec cette pensée à l’esprit, Michael jeta une autre pierre, rejoignit sa moto, démarra et se dirigea vers la maison des Evans.

Les fenêtres étaient fermées. Quelle famille du Nouveau-Mexiqu fermait ses fenêtres en été ? Michael n’avait pas envie de passer par la porte d’entrée ; les questions des parents n’étaient pas quelque chose il se sentait équipé pour faire face. Il contourna la maison d’un pas décidé. Ah, il y en avait une d’ouverte. Il enjamba le rebord de la fenêtre… et se retrouva nez-à-nez avec un Max très surpris.
- « Huh, Michael, je sais qu’on parle pas mal dans les toilettes du lycée. Mais un gars aime avoir un peu de vie privée dans sa propre maison ».

- « Ouais, comme tu veux, Maxwell. » Michael atterrit à côté des toilettes et se dirigea vers la porte. « J’attendrai dans la cuisine. »

- « Pourrais-tu préparer deux bols de chocolat chaud pendant que tu y es ? » lui demanda Max.

Michael tourna vicieusement le chocolat chaud. De toute évidence, Max passait beaucoup trop de temps avec Maria. D’abord, il lui frisait les cheveux, et maintenant, il s’attendait à ce que Michael discute au-dessus d’un bol de chocolat chaud. Ce type avait besoin de se trouver une vie bien à lui. Peut-être qu’une inscription à Playboy l’aiderait.

- « Qu’est-ce que le chocolat t’a fait ? » Max sourit lorsqu’il vit le chocolat déborder des bols. « Non, sauce tabasco dans une tasse uniquement ».

Michael regarda Max, surpris. « Depuis quand tu ne prends plus de tabasco, parce que j’espère que tu ne t’attends pas à ce que je boive sans. »

- « C’est pour Maria. »

- « J’aurais dû me douter qu’elle viendrait discuter avec toi. »

- « Moi au moins, je lui réponds. »

Michael observa Max emporter le chocolat et de la glace au premier étage. Maria avait envahi le seul sanctuaire qu’il avait. L’été allait être très long.

FIN